Le rapport de Pierre Laurent aujourd’hui contient tous les ingrédients de l’implosion liquidation du PCF.
Il porte une idée mortifère : pour rassembler, il faut que le PCF s’efface. L’espoir communiste est sacrifié à une soi-disant alternative qui risque d’ailleurs de se réduire à une participation gouvernementale.
Le temps consacré à détailler l’actualité politique et les manœuvres des uns et des autres que nous connaissons tous ici évacue l’essentiel : ce qui a bougé dans les consciences avec le mouvement sur les retraites, le chemin d’un peuple qui fait l’expérience de l’action et de la réflexion collective, qui mesure le niveau d’affrontement nécessaire pour faire reculer le capital.
Ce rapport évacue pour l’essentiel la question des initiatives du PCF en tant que force politique autonome.
Nous n’avons pas dû vivre la même chose dans ce mouvement, peut-être parce que nous ne le regardions pas du même point de vue.
Bien sur, la volonté de battre Sarkozy est forte. Mais c’est autre chose qui a grandi : la volonté de battre le capital, la nécessité de la construction d’une autre société, la nécessité de la révolution, l’émergence de la lutte des classes.
Cela va bien au-delà de 2012.
Là où le PCF est intervenu dans les manifestations d’une manière visible et utile, l’accueil a été de grande qualité, des adhésions ont été réalisées dont de nombreux jeunes.
De la même manière, la reconstruction de la jeunesse communiste, son renforcement et sa visibilité dans le mouvement, la réappropriation par les jeunes de l’identité communiste témoignent de ce qui bouge en profondeur.
Regardons aussi la situation internationale, les progrès du KKE en Grèce.
Allons nous passer à côté de ces éléments essentiels pour l’avenir et la transformation de la société.
Quant aux présidentielles, de qui se moque t-on ? Depuis des mois la promotion de Mélenchon est organisée alors qu’il n’y a pas eu appel à candidatures dans le Parti comme l’exigent nos statuts et que la direction du parti n’a même pas exprimé de préférence pour André Chassaigne !
C’est un sabordage collectif qui nous est demandé !
Enfin la proposition d’un Conseil National adoptant un texte le 7 janvier pour le soumettre à la discussion des animateurs de section le 8 janvier est un déni de démocratie que le CN doit refuser.