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Comment le coup d’Etat a été aussi contré aux Etats-Unis…
Comment les protecteurs de l’ambassade du Venezuela à Washington ont contraint l’ambassadeur complice de Guaidó, qui avait échoué au Venezuela, à s’enfuir. La manière dont le coup d’Etat a été contré manifeste la patte des Cubains, les Vénézuéliens ont beaucoup appris désormais, les Cubains ont toujours été les maîtres pour déjouer les coups d’Etat, dans mes mémoires, dans la deuxième partie à laquelle je vais bientôt m’atteler, je raconterai avec plaisir ce savoir faire, à la fois provoquer une mobilisation de masse et empêcher que les sièges de l’autorité soient pris par les golpistes. Le peuple vénézuélien semble avoir fait son apprentissage, notez qu’il passe aussi par l’alliance avec les progressistes étasuniens. Encore une constante cubaine… Un tout autre écho que l’article que je viens de publier du Monde Diplomatique. (note et traduction de Danielle Bleitrach)
C’était censé être un jour de triomphe pour Juan Guaidó et ses forces sises à Washington DC. À Caracas, l’opposition avait lancé « l’opération verdad », tentative de coup d’État visant à ce que le poste de grand responsable dans l’armée soit pris en main par l’opposition, afin de livrer le palais de Miraflores à Guaidó.
Pendant ce temps, à Washington, l’ambassadeur auto-déclaré, Carlos Vecchio, était prêt à prendre le contrôle de l’ambassade du Venezuela et à écarter les représentants du gouvernement de Nicolás Maduro.
Mais à la fin des vacances du 1er mai, le complot de Guaidó avait été complètement déjoué, et Vecchio a été vu en train de fuir l’ambassade après que son discours devant cinquante adeptes fanatiques de droite eut été dans les faits réduit à néant. Manifestants anti-coup d’Etat avaient pris place à l’intérieur du siège diplomatique. C’était une défaite humiliante pour l’opposition, soutenue par les États-Unis, qui n’a remporté aucune victoire concrète depuis le lancement de son nouveau plan de coup d’État il y a plus de 75 jours.
Depuis plus d’une semaine, un groupe de citoyens américains, qui se sont baptisés eux-mêmes le collectif de protection de l’ambassade, ont empêché le plan de l’opposition de prendre l’ambassade par la force, privant ainsi les dirigeants de l’opposition d’une légitimité désespérément recherchée.
Des membres du Collectif se sont installés à l’intérieur de l’ambassade sur l’invitation de responsables représentant le gouvernement du Venezuela et ont maintenu leur présence 24 heures sur 24 pour empêcher qu’un groupe d’opposition occupe les locaux.
Le 3 avril, le groupe coup d’Etat devant l’ambassade est devenu violent et il a agressé physiquement des membres du groupe de protection et a proféré des insultes racistes, sexistes et homophobes à leur encontre.
Le lendemain, un opposant a pris d’assaut l’ambassade et a commencé à piller les locaux avant d’être arrêté par des officiers des services secrets. Quelques heures plus tard, un petit groupe de membres de l’opposition a détruit les caméras de sécurité installées à l’ambassade. Les services secrets américains n’ont rien fait pour empêcher ou sanctionner des actes qui violent le code civil du district de Columbia et l’article 22 de la Convention de Vienne sur la protection du siège diplomatique.
À 17h le 1er mai, Vecchio est arrivé avec un groupe d’adeptes bien vêtus, en tenue de soirée, à l’image d’une équipe de professionnels prêts à se rendre au travail. En attendant de prendre le contrôle du quartier général, ils ont apporté une pancarte affirmant leur droit juridique et du matériel pour le sécuriser à la porte d’entrée.
Mais le changement de garde n’a jamais eu lieu. Dès que Vecchio s’est lancé dans ce qui était supposé être un discours de victoire, ses paroles ont été noyées dans des chansons de l’ambassade et de l’autre côté de la rue, par des manifestants contre le coup d’Etat qui ont envahi le trottoir.
Quelques minutes après son bref discours, Vecchio s’est éloigné du rassemblement et s’est enfui, tandis que des agents des services secrets et des opposants qui le protégeaient repoussaient les journalistes. Sa sortie précipitée de la scène a marqué l’échec d’une opération publicitaire à l’évidence très mal conçue.
Après le départ de Vecchio, les membres restants du groupe d’opposition ont repris leurs pratiques préférées : lancer des invectives racistes et sexistes et menacer de mort les personnes qui protégeaient l’ambassade, vandaliser le siège diplomatique et passer du temps avec des agents des services secrets.
À l’intérieur du siège diplomatique, les protecteurs de l’ambassade ont célébré un autre succès. Ils avaient mis un terme à leur tentative de pris d’assaut dans une journée cruciale alors que le coup d’État de Guaidó s’était effondré à Caracas.
« Aujourd’hui, le collectif de protection de l’ambassade a remporté une grande victoire », a déclaré à The Grayzone Kevin Zeese, l’un des organisateurs de l’action de protection de l’ambassade.
« Vecchio n’a eu que la solution de se rendre dans "son" ambassade et de se taire. Il ne pouvait pas exiger que nous sortions de l’ambassade. Maintenant, nous pouvons dire que le coup d’État a échoué, même aux États-Unis ».
Tiré de La Grayzone : Traduction de Cubadebate
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