BRICS : Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif XVe Sommet des BRICS : Déclaration de Johannesburg II

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Les médias français ont tout fait pour masquer l’évènement historique qu’a été le sommet des BRICS en Afrique du Sud, qui a déjoué tous les pronostics d’échecs des oiseaux occidentaux de mauvais augures, affirmant la souveraineté de pays qui décident ensemble de leur agenda, de leurs objectifs, et demandent seulement aux puissances occidentales de cesser de vouloir imposer les seuls intérêts US à toute la planète.

Il est donc utile de lire en direct la déclaration faite par les BRICS après l’accueil de 6 nouveaux pays, première étape avant d’autres... Le basculement vers un monde multilatéral est irréversible et la France devrait rompre avec sa soumission atlantiste et ouvrir un vrai dialogue avec le Sud, de l’Afrique dont il faut bien prendre acte de la souveraineté affirmée, sortir enfin des restes de la France Afrique, à la recherche de la paix contre le militarisme US sur tous les continents.

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Les BRICS et l’Afrique : Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif

Sandton, Gauteng, Afrique du Sud
Mercredi 23 août 2023

1. Nous, les dirigeants de la République fédérative du Brésil, de la Fédération de Russie, de la République de l’Inde, de la République populaire de Chine et de la République d’Afrique du Sud, nous sommes réunis à Sandton, en Afrique du Sud, du 22 au 24 août 2023, à l’occasion du XVe sommet des BRICS, qui s’est tenu sur le thème : ’Les BRICS et l’Afrique : Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif’.

2. Nous réaffirmons notre attachement à l’esprit BRICS de respect et de compréhension mutuels, d’égalité souveraine, de solidarité, de démocratie, d’ouverture, d’inclusivité, de collaboration renforcée et de consensus. Dans le prolongement des 15 années de sommets des BRICS, nous nous engageons à renforcer le cadre de la coopération mutuellement bénéfique des BRICS dans les trois piliers que sont la politique et la sécurité, l’économie et les finances, la culture et la coopération entre les peuples, et à renforcer notre partenariat stratégique dans l’intérêt de nos peuples en promouvant la paix, un ordre international plus représentatif et plus équitable, un système multilatéral revigoré et réformé, le développement durable et la croissance inclusive.

Partenariat pour un multilatéralisme inclusif


3. Nous réaffirmons notre engagement en faveur d’un multilatéralisme inclusif et du respect du droit international, y compris les objectifs et les principes consacrés par la Charte des Nations unies. l’Organisation des Nations unies (ONU) comme sa pierre angulaire indispensable, et le rôle central de l’ONU dans un système international dans lequel les États souverains coopèrent pour maintenir la paix et la sécurité, faire progresser le développement durable, assurer la promotion et la protection de la démocratie, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, et promouvoir une coopération fondée sur l’esprit de solidarité, le respect mutuel, la justice et l’égalité.

4. Nous nous déclarons préoccupés par le recours à des mesures coercitives unilatérales, qui sont incompatibles avec les principes de la Charte des Nations unies et produisent des effets négatifs, notamment dans les pays en développement. Nous réaffirmons notre volonté de renforcer et d’améliorer la gouvernance mondiale en promouvant un système international et multilatéral plus souple, plus efficace, plus représentatif, plus démocratique et plus responsable.

5. Nous appelons à une plus grande représentation des marchés émergents et des pays en développement dans les organisations internationales et les enceintes multilatérales où ils jouent un rôle important. Nous appelons également à accroître le rôle et la part des femmes des EMDC à différents niveaux de responsabilité dans les organisations internationales.

6. Nous réaffirmons la nécessité pour tous les pays de coopérer à la promotion et à la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales selon les principes de l’égalité et du respect mutuel. Nous convenons de continuer à traiter tous les droits de l’homme, y compris le droit au développement, de manière équitable et égale, sur un pied d’égalité et en leur accordant la même importance. Nous convenons de renforcer la coopération sur les questions d’intérêt commun, tant au sein des BRICS que dans les enceintes multilatérales, y compris l’Assemblée générale des Nations unies et le Conseil des droits de l’homme, en tenant compte de la nécessité de promouvoir, de protéger et de réaliser les droits de l’homme d’une manière non sélective, non politisée et constructive, et sans faire deux poids deux mesures. Nous appelons au respect de la démocratie et des droits de l’homme. À cet égard, nous soulignons qu’ils devraient être mis en œuvre au niveau de la gouvernance mondiale ainsi qu’au niveau national. Nous réaffirmons notre engagement à assurer la promotion et la protection de la démocratie, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, dans le but de construire un avenir commun plus radieux pour la communauté internationale, fondé sur une coopération mutuellement bénéfique.

7. Nous sommes favorables à une réforme globale des Nations unies, y compris de son Conseil de sécurité, en vue de le rendre plus démocratique, plus représentatif, plus efficace et plus efficient, et d’accroître la représentation des pays en développement au sein du Conseil, afin que celui-ci puisse répondre de manière adéquate aux défis mondiaux actuels et soutenir les aspirations légitimes des pays émergents et en développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, y compris le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud, à jouer un rôle plus important dans les affaires internationales, en particulier au sein des Nations unies, y compris son Conseil de sécurité.

8. Nous réaffirmons notre soutien au système commercial multilatéral ouvert, transparent, juste, prévisible, inclusif, équitable, non discriminatoire et fondé sur des règles, au cœur duquel se trouve l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avec un traitement spécial et différencié (TSD) pour les pays en développement, y compris les pays les moins avancés. Nous soulignons notre volonté d’œuvrer à l’obtention de résultats positifs et significatifs sur les questions abordées lors de la treizième conférence ministérielle (MC13). Nous nous engageons à participer de manière constructive à la poursuite de la réforme nécessaire de l’OMC en vue de présenter des résultats concrets à la treizième conférence ministérielle. Nous demandons le rétablissement d’un système de règlement des différends de l’OMC contraignant à deux niveaux, complet et fonctionnant bien, accessible à tous les membres d’ici 2024, et la sélection de nouveaux membres de l’Organe d’appel sans plus attendre.

9. Nous soulignons la nécessité de progresser vers la mise en place d’un système de commerce agricole équitable et axé sur le marché, d’éliminer la faim, d’assurer la sécurité alimentaire et d’améliorer la nutrition, de promouvoir une agriculture et des systèmes alimentaires durables et de mettre en œuvre des pratiques agricoles résilientes. Nous soulignons la nécessité de mener à bien la réforme de l’agriculture conformément au mandat énoncé à l’article 20 de l’Accord sur l’agriculture, tout en reconnaissant l’importance de respecter les mandats relatifs à une solution permanente sur le stockage public à des fins de sécurité alimentaire et au mécanisme de sauvegarde spéciale pour les pays en développement, y compris les PMA, dans leurs contextes de négociation respectifs. Les membres du BRICS sont également préoccupés par les mesures de restriction du commerce qui sont incompatibles avec les règles de l’OMC, y compris les mesures unilatérales illégales telles que les sanctions, qui affectent le commerce agricole.

10. Nous sommes favorables à un filet de sécurité financier mondial solide, avec en son centre un Fonds monétaire international (FMI) fondé sur des quotes-parts et doté de ressources suffisantes. Nous appelons à la conclusion de la 16e révision générale des quotes-parts du Fonds monétaire international (FMI) avant le 15 décembre 2023. Cette révision devrait rétablir le rôle principal des quotes-parts au sein du FMI. Tout ajustement des quotes-parts devrait se traduire par une augmentation des quotes-parts des marchés émergents et des économies en développement (EMDC), tout en protégeant la voix et la représentation des membres les plus pauvres. Nous appelons à une réforme des institutions de Bretton Woods, y compris à un rôle plus important pour les marchés émergents et les pays en développement, y compris à des postes de direction au sein des institutions de Bretton Woods. refléter le rôle des EMDC dans l’économie mondiale.

Favoriser un environnement de paix et de développement

11. Nous nous félicitons de la déclaration conjointe des ministres des affaires étrangères et des relations internationales des BRICS, qui se sont réunis le 1er juin 2023, et prenons acte de la 13e réunion des conseillers et hauts représentants en matière de sécurité nationale des BRICS, qui s’est tenue le 25 juillet 2023.

12. Nous sommes préoccupés par les conflits en cours dans de nombreuses régions du monde. Nous soulignons notre attachement au règlement pacifique des différences et des différends par le dialogue et des consultations inclusives de manière coordonnée et coopérative, et nous soutenons tous les efforts propices au règlement pacifique des crises.

13. Nous reconnaissons l’importance d’une participation accrue des femmes aux processus de paix, notamment à la prévention et au règlement des conflits, au maintien de la paix, à la consolidation de la paix, à la reconstruction et au développement après un conflit, ainsi qu’au maintien de la paix.

14. Nous soulignons notre attachement au multilatéralisme et au rôle central des Nations Unies, qui sont des conditions préalables au maintien de la paix et de la sécurité. Nous demandons à la communauté internationale d’aider les pays à œuvrer ensemble au redressement économique après une pandémie. Nous soulignons qu’il importe de contribuer à la reconstruction et au développement des pays sortant d’un conflit et nous demandons à la communauté internationale d’aider les pays à atteindre leurs objectifs de développement. Nous soulignons qu’il est impératif de s’abstenir de toute mesure coercitive qui ne serait pas fondée sur le droit international et la Charte des Nations Unies.

15. Nous réaffirmons la nécessité de respecter pleinement le droit international humanitaire dans les situations de conflit et de fournir une aide humanitaire conformément aux principes fondamentaux d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance énoncés dans la résolution 46/182 de l’Assemblée générale des Nations Unies.

16. Nous saluons les efforts collectifs continus des Nations Unies, de l’Union africaine et des organisations sous-régionales, y compris en particulier la coopération entre le Conseil de sécurité des Nations Unies et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, pour relever les défis régionaux, notamment le maintien de la paix et de la sécurité, la promotion de la consolidation de la paix, la reconstruction et le développement après les conflits, et nous appelons à la poursuite du soutien de la communauté internationale à ces efforts par des moyens diplomatiques tels que le dialogue, les négociations, les consultations, la médiation et les bons offices, afin de résoudre les différends et les conflits internationaux et de les régler sur la base du respect mutuel, du compromis et de l’équilibre des intérêts légitimes. Nous réaffirmons que le principe ’solutions africaines aux problèmes africains’ doit continuer à servir de base à la résolution des conflits. À cet égard, nous soutenons les efforts de paix africains sur le continent en renforçant les capacités pertinentes des États africains. Nous sommes préoccupés par l’aggravation de la violence au Soudan. Nous demandons instamment la cessation immédiate des hostilités et appelons au libre accès de la population soudanaise à l’aide humanitaire. Nous restons préoccupés par la situation dans la région du Sahel, en particulier dans la République du Niger. Nous soutenons la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’unité nationale de la Libye. Nous réaffirmons notre soutien à un processus politique ’dirigé et contrôlé par les Libyens’, dont la médiation sous l’égide des Nations unies serait le principal vecteur. Nous soulignons la nécessité de parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies et dans le respect du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

17. Nous nous félicitons de l’évolution positive de la situation au Moyen-Orient et des efforts déployés par les pays du BRICS pour soutenir le développement, la sécurité et la stabilité dans la région. À cet égard, nous approuvons la déclaration conjointe des vice-ministres des affaires étrangères et des envoyés spéciaux des BRICS pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord lors de leur réunion du 26 avril 2023. Nous nous félicitons du rétablissement des relations diplomatiques entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République islamique d’Iran et soulignons que la désescalade des tensions et la gestion des différends par le dialogue et la diplomatie sont essentielles à la coexistence pacifique dans cette région du monde qui revêt une importance stratégique. Nous réaffirmons notre soutien à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale du Yémen et saluons le rôle positif joué par toutes les parties concernées dans l’instauration d’un cessez-le-feu et la recherche d’une solution politique pour mettre fin au conflit. Nous appelons toutes les parties à s’engager dans des négociations directes ouvertes à tous et à soutenir la fourniture d’une aide humanitaire, de secours et de développement au peuple yéménite. Nous soutenons tous les efforts visant à trouver une solution politique et négociée qui respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie et à promouvoir un règlement durable de la crise syrienne. Nous nous félicitons de la réadmission de la République arabe syrienne au sein de la Ligue des États arabes. Nous exprimons notre profonde préoccupation face à la situation humanitaire désastreuse qui règne dans les territoires palestiniens occupés en raison de l’escalade de la violence sous l’occupation israélienne continue et l’expansion des colonies illégales. Nous appelons la communauté internationale à soutenir des négociations directes fondées sur le droit international, y compris les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies et l’initiative de paix arabe, en vue d’une solution à deux États, conduisant à la création d’un État de Palestine souverain, indépendant et viable. Nous saluons le travail considérable accompli par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et appelons la communauté internationale à soutenir davantage les activités de l’UNRWA visant à améliorer la situation humanitaire du peuple palestinien.

18. Nous sommes vivement préoccupés par la détérioration continue de la sécurité et de la situation humanitaire, politique et économique en Haïti. Nous estimons que la crise actuelle exige une solution pilotée par les Haïtiens, qui englobe le dialogue national et la recherche d’un consensus entre les forces politiques locales, les institutions et la société. Nous appelons la communauté internationale à soutenir les efforts déployés par Haïti pour démanteler les gangs, améliorer la situation en matière de sécurité et jeter les bases d’un développement social et économique durable dans le pays.

19. Nous rappelons nos positions nationales concernant le conflit en Ukraine et dans les environs, telles qu’elles ont été exprimées dans les enceintes appropriées, y compris le Conseil de sécurité des Nations unies et l’Assemblée générale des Nations unies. Nous prenons note avec satisfaction des propositions pertinentes de médiation et de bons offices visant à résoudre pacifiquement le conflit par le dialogue et la diplomatie, y compris la Mission des dirigeants africains pour la paix et la voie proposée pour la paix.

20. Nous appelons au renforcement du désarmement et de la non-prolifération, notamment de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction (BTWC) et de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction (CWC), en reconnaissant son rôle dans la sauvegarde et la préservation de leur intégrité et de leur efficacité pour le maintien de la stabilité mondiale et de la paix et de la sécurité internationales. Nous soulignons la nécessité de respecter et de renforcer la BTWC, notamment en adoptant un protocole juridiquement contraignant à la convention qui prévoit, entre autres, un mécanisme de vérification efficace. Nous réaffirmons notre soutien à la viabilité à long terme des activités spatiales et à la prévention d’une course aux armements dans l’espace (PAROS) et de l’implantation d’armes dans l’espace, notamment par le biais de négociations en vue de l’adoption d’un protocole multilatéral pertinent et juridiquement contraignant. Nous reconnaissons la valeur du projet de traité actualisé sur la prévention du placement d’armes dans l’espace extra-atmosphérique, de la menace ou de l’emploi de la force contre des objets spatiaux (PPWT) soumis à la Conférence du désarmement en 2014. Nous soulignons que des engagements pratiques et non contraignants, tels que les mesures de transparence et de confiance (TCBM), peuvent également contribuer à la prévention d’une course aux armements dans l’espace.

21. Nous réaffirmons la nécessité de résoudre la question nucléaire iranienne par des moyens pacifiques et diplomatiques, conformément au droit international, et soulignons l’importance de préserver le JCPOA et la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies pour la non-prolifération internationale ainsi que pour la paix et la stabilité au sens large, et nous espérons que les parties concernées rétabliront rapidement la mise en œuvre intégrale et effective du JCPOA.

22. Nous condamnons fermement le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, quels que soient le moment, le lieu et l’auteur. Nous sommes conscients de la menace que représentent le terrorisme, l’extrémisme propice au terrorisme et la radicalisation. Nous sommes déterminés à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, y compris les mouvements transfrontaliers de terroristes, les réseaux de financement du terrorisme et les refuges. Nous réaffirmons que le terrorisme ne doit être associé à aucune religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique. Nous réaffirmons notre volonté inébranlable de contribuer davantage aux efforts déployés au niveau mondial pour prévenir et contrer la menace du terrorisme, sur la base du respect du droit international, en particulier de la Charte des Nations unies, et des droits de l’homme, en soulignant que c’est aux États qu’il incombe au premier chef de lutter contre le terrorisme, les Nations unies continuant à jouer un rôle central et de coordination dans ce domaine. Nous soulignons également la nécessité d’une approche globale et équilibrée de l’ensemble de la communauté internationale pour lutter efficacement contre les activités terroristes, qui constituent une grave menace, y compris dans le contexte actuel de pandémie. Nous rejetons la politique de deux poids, deux mesures dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme qui le favorise. Nous appelons à la finalisation et à l’adoption rapides de la Convention générale sur le terrorisme international dans le cadre des Nations unies et au lancement de négociations multilatérales sur une convention internationale pour la répression des actes de terrorisme chimique et biologique, lors de la Conférence du désarmement. Nous saluons les activités du groupe de travail des BRICS sur la lutte contre le terrorisme et de ses cinq sous-groupes, qui s’appuient sur la stratégie des BRICS en matière de lutte contre le terrorisme et sur le plan d’action des BRICS pour la lutte contre le terrorisme. Nous nous réjouissons à la perspective d’approfondir encore la coopération en matière de lutte contre le terrorisme.

23. Tout en soulignant le formidable potentiel des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour la croissance et le développement, nous reconnaissons les possibilités existantes et nouvelles qu’elles offrent en matière d’activités criminelles et de menaces, et nous nous inquiétons de l’ampleur et de la complexité croissantes de l’utilisation abusive des TIC à des fins criminelles. Nous nous félicitons des efforts actuellement déployés par le comité ad hoc pour élaborer une convention internationale globale sur la lutte contre l’utilisation des TIC à des fins criminelles et réaffirmons notre volonté de coopérer à la mise en œuvre du mandat adopté par la résolution 75/282 de l’Assemblée générale des Nations unies en temps voulu.

24. Nous réaffirmons notre engagement à promouvoir un environnement ouvert, sûr, stable, accessible et pacifique en matière de TIC, et soulignons qu’il importe de renforcer la compréhension commune et d’intensifier la coopération dans l’utilisation des TIC et de l’Internet. Nous soutenons le rôle moteur des Nations unies dans la promotion d’un dialogue constructif sur la sécurité des TIC, notamment au sein du groupe de travail à composition non limitée des Nations unies sur la sécurité des TIC et de leur utilisation (2021-2025), et dans l’élaboration d’un cadre juridique universel dans ce domaine. Nous appelons à une approche globale, équilibrée et objective du développement et de la sécurité des produits et systèmes TIC. Nous soulignons l’importance d’établir des cadres juridiques de coopération entre les pays du BRICS pour garantir la sécurité dans l’utilisation des TIC. Nous reconnaissons également la nécessité de faire progresser la coopération pratique au sein des BRICS par la mise en œuvre de la feuille de route des BRICS sur la coopération pratique pour assurer la sécurité dans l’utilisation des TIC et les activités du groupe de travail des BRICS sur la sécurité dans l’utilisation des TIC.

25. Nous réaffirmons notre engagement à renforcer la coopération internationale et notre collaboration contre la corruption et continuons à mettre en œuvre les accords internationaux pertinents à cet égard, en particulier la Convention des Nations unies contre la corruption. Sachant que le fléau de la corruption ne connaît pas de frontières géographiques et ne respecte aucune société ou cause humanitaire, nous avons conjointement mis en place une base solide pour lutter contre la corruption par le renforcement des capacités, notamment en menant des programmes de formation et en partageant les meilleures pratiques actuelles appliquées dans chacun de nos pays. Nous continuerons à renforcer ces efforts et à améliorer notre connaissance des nouvelles pistes. Nous renforcerons la coopération internationale par le biais de réseaux collaboratifs de partage d’informations et d’une assistance juridique mutuelle afin de lutter contre les flux financiers illicites, de contrer les refuges et de soutenir les enquêtes, les poursuites et le recouvrement des avoirs volés soumis aux lois et réglementations nationales des pays des BRICS.

Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée

26. Nous constatons qu’une reprise déséquilibrée après le choc et les difficultés de la pandémie aggrave les inégalités dans le monde. La dynamique de croissance mondiale s’est affaiblie et les perspectives économiques se sont dégradées en raison de la fragmentation des échanges, de la persistance d’une inflation élevée, du durcissement des conditions financières mondiales, en particulier de la hausse des taux d’intérêt dans les économies avancées, des tensions géopolitiques et de l’accroissement de la vulnérabilité de la dette.

27. Nous encourageons les institutions financières multilatérales et les organisations internationales à jouer un rôle constructif dans la recherche d’un consensus mondial sur les politiques économiques et dans la prévention des risques systémiques de perturbation économique et de fragmentation financière. Nous demandons aux banques multilatérales de développement (BMD) de continuer à mettre en œuvre les recommandations du rapport d’examen indépendant du G20 sur les cadres d’adéquation des fonds propres des BMD, qui devraient être volontaires dans les cadres de gouvernance des BMD, afin d’accroître leurs capacités de prêt, tout en préservant la stabilité financière à long terme des BMD, leur notation solide et leur statut de créancier privilégié.

28. Nous estimons que la coopération multilatérale est essentielle pour limiter les risques découlant de la fragmentation géopolitique et géoéconomique et intensifier les efforts dans les domaines d’intérêt mutuel, notamment, mais pas exclusivement, le commerce, la réduction de la pauvreté et de la faim, le développement durable, y compris l’accès à l’énergie, à l’eau et à la nourriture, aux carburants et aux engrais, ainsi que l’atténuation de l’impact du changement climatique et l’adaptation à celui-ci, l’éducation, la santé et la prévention des pandémies, la préparation et la réaction à ces dernières.

29. Nous notons que les niveaux d’endettement élevés de certains pays réduisent la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour relever les défis actuels en matière de développement, aggravés par les retombées des chocs extérieurs, en particulier le resserrement monétaire brutal dans les économies avancées. La hausse des taux d’intérêt et le resserrement des conditions de financement aggravent la vulnérabilité de la dette dans de nombreux pays. Nous pensons qu’il est nécessaire d’aborder l’agenda international de la dette de manière appropriée afin de soutenir la reprise économique et le développement durable, tout en tenant compte des lois et des procédures internes de chaque pays. L’un des instruments, parmi d’autres, pour traiter collectivement les vulnérabilités de la dette est la mise en œuvre prévisible, ordonnée, opportune et coordonnée du cadre commun du G20 pour le traitement de la dette, avec la participation des créanciers bilatéraux officiels, des créanciers privés et des banques multilatérales de développement, conformément au principe de l’action commune et du partage équitable des charges.

30. Nous réaffirmons qu’il est important que le G20 continue à jouer le rôle de premier forum multilatéral dans le domaine de la coopération économique et financière internationale, qui comprend à la fois des marchés développés et émergents et des pays en développement, et au sein duquel les grandes économies cherchent ensemble des solutions aux défis mondiaux. Nous nous réjouissons à l’idée d’accueillir avec succès le 18e sommet du G20 à New Delhi, sous la présidence indienne du G20. Nous notons que l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud, qui présideront le G20 de 2023 à 2025, ont la possibilité de créer une dynamique de changement durable ; nous avons exprimé notre soutien à la continuité et à la collaboration dans le cadre de leurs présidences du G20 et nous leur souhaitons beaucoup de succès dans leurs entreprises. Par conséquent, nous nous engageons à adopter une approche équilibrée en continuant d’amplifier et d’intégrer la voix du Sud dans l’agenda du G20 sous la présidence indienne en 2023 et sous les présidences brésilienne et sud-africaine en 2024 et 2025.

31. Nous sommes conscients du rôle important que jouent les pays des BRICS en collaborant pour faire face aux risques et aux défis qui pèsent sur l’économie mondiale, afin de parvenir à une reprise mondiale et à un développement durable. Nous réaffirmons notre volonté de renforcer la coordination des politiques macroéconomiques, d’approfondir la coopération économique et d’œuvrer à une reprise économique forte, durable, équilibrée et inclusive. Nous soulignons l’importance de la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie pour le partenariat économique des BRICS à l’horizon 2025 dans toutes les voies ministérielles et tous les groupes de travail concernés. Nous chercherons à identifier des solutions pour accélérer la mise en œuvre du Programme 2030 pour le développement durable.

32. Reconnaissant que les pays des BRICS produisent un tiers de la nourriture mondiale, nous réaffirmons notre engagement à renforcer la coopération agricole et à promouvoir l’agriculture durable et le développement rural des pays des BRICS afin de renforcer la sécurité alimentaire tant au sein des BRICS qu’à l’échelle mondiale. Nous soulignons l’importance stratégique que revêt la facilitation d’un accès régulier aux intrants agricoles pour garantir la sécurité alimentaire mondiale. Nous réaffirmons l’importance de la mise en œuvre du plan d’action 2021-2024 pour la coopération agricole des pays des BRICS et nous nous félicitons de la stratégie de coopération en matière de sécurité alimentaire des pays des BRICS. Nous soulignons la nécessité de disposer de chaînes d’approvisionnement alimentaire résilientes.

33. Nous reconnaissons le dynamisme de l’économie numérique, qui favorise la croissance économique mondiale. Nous reconnaissons également le rôle positif que le commerce et l’investissement peuvent jouer dans les domaines suivants la transition vers des modes de consommation et de production durables. Nous sommes conscients des défis auxquels est confronté le développement du commerce et de l’investissement à l’ère numérique et reconnaissons que les membres des BRICS se situent à des niveaux différents de développement numérique, et reconnaissons donc la nécessité de relever les défis respectifs, y compris les diverses fractures numériques. Nous nous félicitons de la création du groupe de travail sur l’économie numérique des BRICS. Nous réaffirmons que l’ouverture, l’efficacité, la stabilité et la fiabilité sont essentielles pour relever les défis de la reprise économique et stimuler le commerce international et l’investissement. Nous encourageons la poursuite de la coopération entre les pays des BRICS afin de renforcer l’interconnexion des chaînes d’approvisionnement et des systèmes de paiement pour promouvoir les flux d’échanges et d’investissements. Nous convenons de renforcer les échanges et la coopération dans le domaine du commerce des services, conformément au cadre de coopération des BRICS sur le commerce des services, avec le Conseil des entreprises des BRICS et l’Alliance des femmes d’affaires des BRICS (WBA), dans le but de promouvoir la mise en œuvre de la feuille de route des BRICS sur la coopération dans le domaine du commerce des services et des documents pertinents, y compris le cadre de coopération des BRICS sur le commerce des services professionnels.

34. Nous réaffirmons notre soutien à l’Agenda 2063 de l’Union africaine et aux efforts déployés par l’Afrique en faveur de l’intégration, notamment par la mise en place de la zone de libre-échange continentale africaine. Nous soulignons que la zone de libre-échange continentale africaine est prête à créer un environnement prévisible pour les investissements, en particulier dans le domaine du développement des infrastructures, et qu’elle offre la possibilité de trouver des synergies avec les partenaires en matière de coopération, de commerce et de développement sur le continent africain. Nous soulignons qu’il importe de renforcer le partenariat entre les BRICS et l’Afrique afin de dégager des possibilités mutuellement bénéfiques d’accroissement des échanges, des investissements et du développement des infrastructures. Nous nous félicitons des progrès accomplis en ce qui concerne le protocole de l’AfCFTA sur les femmes et les jeunes dans le commerce et reconnaissons qu’il peut servir de catalyseur pour l’intégration économique et financière des femmes et des jeunes dans l’économie africaine. Nous soulignons l’importance que revêtent, pour le développement durable de l’Afrique, des questions telles que l’industrialisation, le développement des infrastructures, la sécurité alimentaire, la modernisation de l’agriculture en vue d’une croissance durable, les soins de santé et la lutte contre le changement climatique.

35. Nous notons en outre que le continent africain reste en marge du système commercial mondial et qu’il a beaucoup à gagner de la collaboration avec les BRICS. L’accord de libre-échange continental africain (AfCFTA) et la coopération avec les BRICS offrent au continent des possibilités de s’affranchir de son rôle historique de producteur de matières premières, pour aller vers une création de valeur de plus haute productivité. Nous saluons et soutenons l’inclusion de l’Union africaine en tant que membre du G20 lors du sommet du G20 à New Delhi.

36. Nous nous engageons à renforcer la coopération intra-BRICS afin d’intensifier le partenariat des BRICS sur la nouvelle révolution industrielle (PartNIR) et de créer de nouvelles possibilités d’accélérer le développement industriel. Nous soutenons la coopération intra-BRICS en matière de développement des ressources humaines dans le domaine des nouvelles technologies par l’intermédiaire du Centre des compétences industrielles des BRICS (BCIC), du Centre d’innovation PartNIR des BRICS, du Forum des start-ups des BRICS et de la collaboration avec d’autres mécanismes pertinents des BRICS, afin de mettre en œuvre des programmes de formation visant à relever les défis de la NIR en vue d’une industrialisation inclusive et durable. Nous réitérons notre engagement à poursuivre les discussions sur la création du BCIC en coopération avec l’ONUDI pour soutenir conjointement le développement des compétences de l’industrie 4.0 parmi les pays des BRICS et pour promouvoir des partenariats et une productivité accrue dans la nouvelle révolution industrielle. Nous nous réjouissons de la coopération avec l’ONUDI et demandons au groupe consultatif du PartNIR d’assurer la coordination avec l’ONUDI.

37. Nous reconnaissons le rôle crucial que jouent les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) pour libérer tout le potentiel des économies des BRICS et réaffirmons l’importance de leur participation aux réseaux de production et aux chaînes de valeur. Nous poursuivrons nos efforts conjoints visant à éliminer les contraintes telles que le manque d’informations et de financements facilement accessibles, la pénurie de compétences, les effets de réseau, ainsi que la réglementation des charges administratives excessives, et les contraintes liées aux marchés publics, en garantissant des informations et des financements facilement accessibles, l’amélioration des compétences et les liens avec le marché. Nous approuvons le cadre de coopération des PME des BRICS qui encourage la coopération entre les BRICS sur des questions telles que l’échange d’informations sur les foires et les expositions et l’encouragement de la participation des PME aux événements sélectionnés afin de renforcer les interactions et la coopération entre les PME, ce qui peut permettre de conclure des accords. Les États membres faciliteront l’échange de missions commerciales et encourageront les réunions sectorielles interentreprises entre les MPME, afin de renforcer la coopération interentreprises et les alliances commerciales entre les MPME des BRICS, en mettant particulièrement l’accent sur les MPME détenues par des femmes et des jeunes. Les États membres fourniront des informations sur les MPME, les opportunités de développement des entreprises et les possibilités de partenariats pour le développement des MPME dans les pays des BRICS. En outre, nous encouragerons le partage d’informations sur les politiques commerciales et les renseignements sur les marchés pour les MPME afin d’accroître leur participation au commerce international. Nous faciliterons l’accès aux ressources et aux capacités telles que les compétences, les réseaux de connaissances et la technologie qui pourrait aider les MPME à améliorer leur participation à l’économie et aux chaînes de valeur mondiales. Nous échangerons des points de vue sur les mesures et les approches visant à intégrer les MPME des BRICS dans le commerce mondial et les chaînes de valeur mondiales, notamment en partageant nos expériences sur la manière dont les approches d’intégration régionale peuvent soutenir le développement des MPME.

38. Nous réaffirmons notre engagement à promouvoir l’emploi pour le développement durable, notamment en développant les compétences nécessaires pour garantir une reprise résiliente, des politiques d’emploi et de protection sociale tenant compte du genre, y compris les droits des travailleurs. Nous réaffirmons notre engagement à respecter, promouvoir et réaliser un travail décent pour tous et à réaliser la justice sociale. Nous intensifierons nos efforts pour abolir efficacement le travail des enfants sur la base de l’Appel à l’action de Durban et accélérerons les progrès vers une protection sociale universelle pour tous d’ici 2030. Nous investirons dans des systèmes de développement des compétences pour améliorer l’accès à des compétences pertinentes et de qualité pour les travailleurs de l’économie informelle. et les travailleurs dans de nouvelles formes d’emploi alors que nous cherchons à accroître la productivité pour des économies économiquement, socialement et écologiquement durables et inclusives. Nous explorerons le développement d’une plateforme BRICS pour mettre en œuvre l’écosystème de productivité pour le travail décent.

39. Nous reconnaissons le besoin urgent de relance de l’industrie du tourisme et l’importance d’augmenter les flux touristiques mutuels et nous travaillerons à renforcer davantage l’Alliance des BRICS pour le tourisme vert afin de promouvoir des mesures susceptibles de façonner un secteur touristique plus résilient, durable et inclusif.

40. Nous convenons de renforcer les échanges et la coopération dans le domaine de la normalisation et de tirer pleinement parti des normes pour promouvoir le développement durable.

41. Nous convenons de continuer à approfondir la coopération en matière de concurrence entre les pays des BRICS et à créer un environnement de marché de concurrence équitable pour la coopération économique et commerciale internationale.

42. Nous convenons de renforcer le dialogue et la coopération en matière de droits de propriété intellectuelle par le biais du mécanisme de coopération des BRICS en matière de DPI (IPRCM). Alors que nous célébrons une décennie de coopération entre les chefs des offices de propriété intellectuelle, nous nous félicitons de l’alignement de leur plan de travail sur les objectifs de développement durable.

43. Nous soutenons le renforcement de la coopération statistique au sein des BRICS, car les données, les statistiques et les informations constituent la base d’une prise de décision éclairée et efficace. Le 10eme anniversaire de son premier numéro, nous soutenons la publication continue de la publication statistique conjointe des BRICS 2023 et de l’instantané de la publication statistique conjointe des BRICS 2023 afin d’impliquer un plus large éventail d’utilisateurs.

44. Nous reconnaissons les nombreux avantages de systèmes de paiement rapides, peu coûteux, transparents, sûrs et inclusifs. Nous attendons avec impatience le rapport du Groupe de travail sur les paiements des BRICS (BPTF) sur la cartographie des différents éléments de la feuille de route du G20 sur les paiements transfrontaliers dans les pays des BRICS. Nous saluons le partage d’expériences des membres des BRICS sur les infrastructures de paiement, y compris l’interconnexion des systèmes de paiement transfrontaliers. Nous pensons que cela renforcera davantage la coopération entre les pays des BRICS et encouragera la poursuite du dialogue sur les instruments de paiement afin de faciliter les flux commerciaux et d’investissement entre les membres des BRICS ainsi qu’avec d’autres pays en développement. Nous soulignons l’importance d’encourager l’utilisation des monnaies locales dans le commerce international et les transactions financières entre les BRICS ainsi que leurs partenaires commerciaux. Nous encourageons également le renforcement des réseaux de correspondants bancaires entre les pays BRICS et la possibilité de règlements dans les monnaies locales.

45. Nous chargeons nos ministres des Finances et/ou gouverneurs des banques centrales, selon le cas, d’examiner la question des monnaies locales, des instruments et des plateformes de paiement et de nous faire rapport d’ici le prochain sommet.

46. Nous reconnaissons le rôle clé de la NDB dans la promotion des infrastructures et du développement durable de ses pays membres. Nous félicitons Mme Dilma Rousseff, ancienne Présidente de la République fédérative du Brésil, en tant que Présidente de la Nouvelle Banque de Développement (NDB) et sommes convaincus qu’elle contribuera au renforcement de la NDB en accomplissant efficacement son mandat. Nous attendons de la NDB qu’elle fournisse et maintienne les solutions de financement les plus efficaces pour le développement durable, un processus constant d’expansion du nombre de membres et des améliorations de la gouvernance d’entreprise et de l’efficacité opérationnelle en vue de la réalisation de la stratégie générale de la NDB pour 2022-2026. Nous souhaitons la bienvenue aux trois nouveaux membres de la NDB, à savoir le Bangladesh, l’Égypte et les Émirats arabes unis. Nous encourageons la NDB à jouer un rôle actif dans le processus de partage des connaissances et à intégrer les meilleures pratiques des pays membres dans ses politiques opérationnelles, conformément à son mécanisme de gouvernance et en tenant compte des priorités nationales et des objectifs de développement. Nous considérons la NDB comme un membre important de la famille mondiale des BMD, compte tenu de son statut unique en tant qu’institution créée par les EMDC pour les EMDC.

47. Nous saluons la création du réseau de réflexion sur la finance des BRICS en 2022 et les efforts visant à rendre opérationnel le réseau. Nous travaillerons à l’identification et à la désignation des principaux groupes de réflexion des pays membres. Nous approuvons les lignes directrices opérationnelles du réseau de groupes de réflexion des BRICS pour la finance, élaborées sous la présidence sud-africaine, qui fournissent des orientations sur la manière dont le réseau fonctionnera en termes de gouvernance, de production de résultats et de financement du réseau de groupes de réflexion des BRICS pour la finance.

48. Nous reconnaissons que les investissements dans les infrastructures soutiennent le développement humain, social, environnemental et économique. Nous constatons que la demande d’infrastructures augmente, avec un besoin accru d’échelle, d’innovation et de durabilité. Nous soulignons que les pays BRICS continuent d’offrir d’excellentes opportunités d’investissement dans les infrastructures. À cet égard, nous reconnaissons en outre qu’il sera primordial de tirer parti des ressources limitées des gouvernements pour catalyser les capitaux privés, l’expertise et l’efficacité pour combler le déficit d’investissement dans les infrastructures dans les pays BRICS.

49. Nous continuons de soutenir les travaux de l’Équipe spéciale sur les partenariats public-privé (PPP) et les infrastructures en partageant les connaissances, les bonnes pratiques et les enseignements tirés sur le développement et la fourniture efficaces d’infrastructures au profit de tous les pays membres. À cet égard, le Groupe de travail a rassemblé des principes directeurs qui favorisent l’adoption d’une approche programmatique dans la fourniture d’infrastructures et promeuvent l’utilisation de PPP et d’autres solutions de financement mixte dans le développement et la fourniture d’infrastructures. Nous sommes impatients d’organiser le Symposium sur l’investissement dans les infrastructures plus tard cette année pour une discussion entre les gouvernements, les investisseurs et les financiers des BRICS sur les moyens de travailler avec le secteur privé pour promouvoir l’utilisation de la finance verte, de transition et durable dans la fourniture d’infrastructures.

50. L’Arrangement de réserves contingentes (CRA) des BRICS continue d’être un mécanisme important pour atténuer les effets d’une situation de crise, complétant les arrangements financiers et monétaires internationaux existants et contribuant au renforcement du filet de sécurité financière mondial. Nous réitérons notre engagement en faveur du renforcement continu de l’ARC et attendons avec impatience l’achèvement réussi du sixième essai plus tard en 2023. Nous soutenons également les progrès réalisés pour modifier les questions techniques en suspens concernant l’accord interbancaire et approuvons le projet de loi. thème du Bulletin économique des BRICS 2023 « Les défis dans un environnement post-COVID-19.

51. Nous nous félicitons de la poursuite de la coopération sur des sujets d’intérêt mutuel tels que la finance durable et de transition, la sécurité de l’information, la technologie financière et les paiements, et nous sommes impatients de poursuivre les travaux dans ces domaines dans le cadre des axes de travail pertinents, y compris l’étude proposée sur l’exploitation de la technologie. combler les lacunes en matière de données climatiques dans le secteur financier et soutenir les initiatives proposées visant à renforcer la cybersécurité et à développer la technologie financière, y compris le partage de connaissances et d’expériences dans ce domaine.


Partenariat pour le développement durable

52. Nous réaffirmons l’appel à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 dans ses trois dimensions : économique, sociale et environnementale, de manière équilibrée et intégrée, en mobilisant les moyens nécessaires à la mise en œuvre du Programme 2030. Nous exhortons les pays donateurs à honorer leurs engagements en matière d’aide publique au développement (APD) et à faciliter le renforcement des capacités et le transfert de technologie ainsi que des ressources de développement supplémentaires vers les pays en développement, conformément aux objectifs politiques nationaux des bénéficiaires. Nous soulignons à cet égard que le Sommet sur les ODD qui se tiendra à New York en septembre 2023 et le Sommet du Futur qui se tiendra en septembre 2024 constituent des opportunités importantes pour renouveler l’engagement international en faveur de la mise en œuvre de l’Agenda 2030.

53. Nous reconnaissons l’importance de mettre en œuvre les ODD de manière intégrée et holistique, notamment par l’éradication de la pauvreté et la lutte contre le changement climatique tout en promouvant l’utilisation durable des terres et la gestion de l’eau, la conservation de la diversité biologique et l’utilisation durable de ses composantes et la biodiversité et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques, y compris par un accès approprié aux ressources génétiques, conformément à l’article 1 de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et conformément aux circonstances, priorités et priorités nationales. capacités. Nous soulignons également l’importance de la technologie et de l’innovation, de la coopération internationale et des partenariats public-privé, y compris la coopération Sud-Sud.

54. Nous soulignons l’importance de collaborer sur les questions de conservation et d’utilisation durable de la biodiversité, telles que la recherche et le développement de technologies de conservation, le développement de zones protégées et la lutte contre le commerce illégal des espèces sauvages. En outre, nous continuerons à participer activement aux événements internationaux sur la biodiversité, telles que la Convention sur la diversité biologique (CDB), ses protocoles et faire progresser la mise en œuvre de son Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal (GBF), la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) et travailler à l’Initiative mondiale visant à réduire la dégradation des terres et à améliorer la conservation des habitats terrestres.

55. Nous saluons l’adoption historique du Cadre mondial Kunming-Montréal pour la biodiversité (KMGBF) lors de la 15e Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (COP-15 de la CDB) en décembre 2022. Nous nous engageons ainsi à œuvrer en faveur de la mise en œuvre du tous les objectifs et cibles mondiaux du KGBF, conformément aux principes de responsabilités communes mais différenciées et aux circonstances, priorités et capacités nationales, afin de réaliser sa mission visant à arrêter et inverser la perte de biodiversité et sa vision de vivre en harmonie avec la nature. Nous exhortons les pays développés à fournir des moyens de mise en œuvre adéquats, notamment des ressources financières, le renforcement des capacités, la coopération technique et scientifique, ainsi que l’accès et le transfert de technologies pour mettre pleinement en œuvre le KGBF. Nous reconnaissons également le potentiel de coopération sur l’utilisation durable de la biodiversité dans les entreprises pour soutenir le développement économique local, l’industrialisation, la création d’emplois et les opportunités commerciales durables.

56. Nous soulignons à nouveau l’importance de mettre en œuvre la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et son Accord de Paris ainsi que le principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives (CBDR-RC) favorisant le transfert de technologies climatiques à faible coût, le renforcement des capacités ainsi que ainsi que la mobilisation de nouvelles ressources financières supplémentaires abordables, adéquates et fournies en temps opportun pour des projets écologiquement durables. Nous convenons qu’il est nécessaire de défendre, promouvoir et renforcer la réponse multilatérale au changement climatique et de travailler ensemble pour assurer le succès de la 28e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28 de la CCNUCC). Nous reconnaissons que les moyens de mise en œuvre devraient être renforcés par les pays développés, notamment par un flux adéquat et opportun de financements climatiques abordables, une coopération technique, un renforcement des capacités et un transfert de technologie pour les actions climatiques. En outre, il est nécessaire de mettre en place des dispositions financières globales pour faire face aux pertes et dommages dus au changement climatique, y compris la mise en œuvre du Fonds pour les pertes et dommages, comme convenu lors de la COP27 de la CCNUCC, au profit des pays en développement.

57. Nous convenons de relever les défis posés par le changement climatique tout en assurant une transition juste, abordable et durable vers une économie à faibles émissions de carbone et à faibles émissions, conformément aux principes du CBDR-RC, à la lumière des différentes circonstances nationales. Nous plaidons pour des transitions justes, équitables et durables, fondées sur des priorités de développement définies au niveau national, et nous appelons les pays développés à montrer l’exemple et à soutenir les pays en développement vers de telles transitions.

58. Nous soulignons la nécessité d’aider les pays développés à aider les pays en développement à accéder aux technologies et solutions existantes et émergentes à faibles émissions qui évitent, réduisent et éliminent les émissions de GES et renforcent les mesures d’adaptation pour faire face au changement climatique. Nous soulignons en outre la nécessité de renforcer le transfert de technologies à faible coût et de mobiliser des ressources financières supplémentaires abordables, adéquates et fournies en temps opportun pour des projets écologiquement durables.

59. Nous exprimons notre ferme détermination à contribuer au succès de la COP28 à Dubaï, plus tard cette année, en mettant l’accent sur la mise en œuvre et la coopération. En tant que principal mécanisme permettant d’évaluer les progrès collectifs vers la réalisation de l’objectif de l’Accord de Paris et de ses objectifs à long terme et de promouvoir l’action climatique sur tous les aspects de l’Accord de Paris dans le cadre de la CCNUCC, le Bilan mondial doit être efficace et identifier les lacunes dans la mise en œuvre au niveau mondial. réponse au changement climatique, tout en jetant de manière prospective les bases d’une ambition accrue de la part de tous, en particulier des pays développés. Nous appelons les pays développés à combler les lacunes actuelles en matière de moyens de mise en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation dans les pays en développement.

60. Nous saluons la candidature du Brésil pour accueillir la COP30, car l’année 2025 sera déterminante pour l’avenir même de la réponse mondiale au changement climatique.

61. Nous exhortons en outre les pays développés à honorer leurs engagements, notamment celui de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 et jusqu’en 2025 pour soutenir l’action climatique dans les pays en développement. En outre, il est également essentiel de doubler le financement de l’adaptation d’ici 2025 par rapport à 2019 afin de mettre en œuvre des actions d’adaptation. De plus, nous sommes impatients de mettre en place un nouvel objectif collectif quantifié ambitieux, avant 2025, en fonction des besoins et des priorités des pays en développement. Cela nécessitera un soutien financier accru de la part des pays développés, qui soit supplémentaire, sous forme de subventions et/ou concessionnel, fourni en temps opportun et adéquat pour faire avancer l’adaptation au changements climatiques et les mesures d’atténuation de manière équilibrée. Cela s’étend au soutien à la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (NDC).

62. Nous reconnaissons que les mécanismes financiers et les investissements destinés à soutenir la mise en œuvre des programmes sur l’environnement et le changement climatique doivent être renforcés, et qu’il est nécessaire d’intensifier la dynamique de réforme de ces mécanismes financiers, ainsi que des banques multilatérales de développement et des institutions financières internationales. À cet égard, nous appelons les actionnaires de ces institutions à prendre des mesures décisives pour accroître le financement et les investissements climatiques en faveur de la réalisation des ODD liés au changement climatique et à adapter leurs dispositions institutionnelles à leurs objectifs.

63. Nous nous opposons aux barrières commerciales, notamment celles imposées par certains pays développés sous prétexte de lutter contre le changement climatique, et réaffirmons notre engagement à renforcer la coordination sur ces questions. Nous soulignons que les mesures prises pour lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité doivent être compatibles avec les règles de l’OMC et ne doivent pas constituer un moyen de discrimination arbitraire ou injustifiable ou une restriction déguisée au commerce international et ne doivent pas créer d’obstacles inutiles au commerce international. Toute mesure de ce type doit être guidée par le principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives (CBDR-RC), à la lumière des différentes circonstances nationales. Nous exprimons notre préoccupation face à toute mesure discriminatoire incompatible avec l’OMC qui fausserait le commerce international, risquerait de créer de nouvelles barrières commerciales et déplacerait la charge de la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité vers les membres des BRICS et les pays en développement.

64. Nous nous engageons à intensifier nos efforts pour améliorer notre capacité collective de prévention, de préparation et de réponse aux pandémies mondiales, et à renforcer notre capacité à lutter collectivement contre de telles pandémies à l’avenir. À cet égard, nous considérons qu’il est important de poursuivre notre soutien au Centre virtuel de recherche et de développement de vaccins des BRICS. Nous attendons avec impatience la tenue de la réunion de haut niveau sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies, qui se tiendra le 20 septembre 2023 à l’Assemblée générale des Nations Unies et nous appelons à un résultat qui mobilisera la volonté politique et un leadership continu dans ce domaine. Matière.

65. Nous reconnaissons le rôle fondamental des soins de santé primaires en tant que fondement essentiel des soins de santé universels et de la résilience du système de santé, ainsi que de la prévention et de la réponse aux urgences sanitaires. Nous pensons que la réunion de haut niveau sur l’universalité La couverture sanitaire (CSU), qui se tiendra à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2023, constituerait une étape cruciale pour mobiliser le plus haut soutien politique en faveur de la CSU en tant que pierre angulaire de la réalisation de l’ODD 3 (bonne santé et bien-être). Nous réitérons notre soutien aux initiatives internationales, sous la direction de l’OMS, pour lutter contre la tuberculose (TB) et nous attendons avec impatience de participer activement à la réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose à New York en septembre de cette année et d’encourager une déclaration politique affirmée. .

66. Compte tenu de la législation nationale et des priorités des pays BRICS, nous nous engageons à poursuivre la coopération en matière de médecine traditionnelle conformément aux réunions précédentes des ministres de la Santé des BRICS et à leurs résultats, ainsi qu’au Forum de haut niveau des BRICS sur la médecine traditionnelle.

67. Nous notons que les pays BRICS possèdent une expérience et un potentiel considérables dans le domaine de la médecine nucléaire et de la radiopharmaceutique. Nous saluons la décision de créer un groupe de travail des BRICS sur la médecine nucléaire afin d’élargir la coopération dans ce domaine.

68. Nous nous félicitons que l’Afrique du Sud accueille les réunions du comité directeur des BRICS pour la science, la technologie et l’innovation (STI) tout au long de l’année 2023, en tant que principal mécanisme de coordination pour gérer et garantir le succès de l’accueil des activités des BRICS en matière de STI. Nous appelons le Comité directeur à entreprendre un examen stratégique des domaines d’intervention thématiques et du cadre organisationnel du groupe de travail BRICS STI afin d’assurer un meilleur alignement, le cas échéant, avec les priorités politiques actuelles des BRICS. Nous félicitons l’Afrique du Sud d’avoir accueilli le 8e Forum des jeunes scientifiques des BRICS et l’organisation simultanée du 6e Prix des jeunes innovateurs des BRICS. Nous saluons le succès du programme-cadre BRICS STI qui continue de connecter les scientifiques grâce au financement d’un portefeuille impressionnant de projets de recherche entre les pays BRICS. Nous apprécions également les efforts du Secrétariat du programme-cadre BRICS STI pour faciliter une discussion visant à lancer en 2024 un appel à propositions pour les projets phares BRICS STI. Nous reconnaissons les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan d’action des BRICS pour la coopération en matière d’innovation (2021-24). À cet égard, nous encourageons de nouvelles mesures à prendre sur des initiatives telles que le BRICS Techtransfer (les centres BRICS pour le transfert de technologie) et le réseau iBRICS (le réseau d’innovation dédié aux BRICS). Nous saluons également davantage d’actions qui seront prises, notamment par le groupe de travail BRICS STIEP (Science, Technology and Innovation Entrepreneurship Partnership), dans les domaines de l’innovation et l’entrepreneuriat, par exemple, grâce au soutien à la formation et au réseau d’incubation des BRICS, au programme de formation au transfert de technologie des BRICS et au forum des startups des BRICS.

69. Nous félicitons nos agences spatiales pour avoir mis en œuvre avec succès l’accord BRICS RSSC en échangeant des échantillons de données de la constellation de satellites BRICS ; tenue du 1er Forum des candidatures BRICS RSSC en novembre 2022 ; convocation de la 2e réunion du Comité mixte de coopération spatiale des BRICS en juillet 2023 et continuer à mettre en œuvre avec succès les projets pilotes de la constellation BRICS. Nous encourageons les agences spatiales des BRICS à continuer d’améliorer le niveau de coopération dans le partage et les applications des données satellitaires de télédétection, afin de fournir un soutien aux données pour le développement économique et social des pays des BRICS.

70. Tout en soulignant le rôle fondamental de l’accès à l’énergie dans la réalisation des ODD et en notant les risques identifiés pour la sécurité énergétique, nous soulignons la nécessité d’une coopération renforcée entre les pays BRICS en tant que principaux producteurs et consommateurs de produits et services énergétiques. Nous pensons que la sécurité énergétique, l’accès et les transitions énergétiques sont importants et doivent être équilibrés. Nous saluons le renforcement de la coopération et l’augmentation des investissements dans les chaînes d’approvisionnement pour les transitions énergétiques et notons la nécessité de participer pleinement à la chaîne de valeur mondiale de l’énergie propre. Nous nous engageons en outre à accroître la résilience des systèmes énergétiques, y compris les infrastructures énergétiques critiques, à promouvoir l’utilisation d’options énergétiques propres et à promouvoir la recherche et l’innovation dans les sciences et technologies énergétiques. Nous avons l’intention de relever les défis de la sécurité énergétique en encourageant les flux d’investissements énergétiques. Nous partageons une vision commune, tenant compte des priorités et des circonstances nationales, sur l’utilisation efficace de toutes les sources d’énergie, à savoir : les énergies renouvelables, y compris les biocarburants, l’hydroélectricité, les combustibles fossiles, l’énergie nucléaire et l’hydrogène produit sur la base de technologies à émissions nulles et faibles. et les processus, qui sont cruciaux pour une transition juste vers des systèmes énergétiques plus flexibles, résilients et durables. Nous reconnaissons le rôle des combustibles fossiles dans le soutien de la sécurité énergétique et de la transition énergétique. Nous appelons à la collaboration entre les pays BRICS sur la neutralité technologique et demandons en outre l’adoption de normes et de règles communes, efficaces, claires, justes et transparentes pour l’évaluation des émissions, l’élaboration de taxonomies compatibles de projets durables ainsi que la comptabilisation des unités de carbone. Nous saluons la recherche conjointe et la coopération technique au sein de la plateforme de coopération en matière de recherche énergétique des BRICS, et saluons la tenue du Sommet des jeunes sur l’énergie des BRICS et d’autres activités connexes.

71. Nous restons déterminés à renforcer la coopération des BRICS sur les questions de population, car la dynamique de la structure par âge de la population change et pose des défis ainsi que des opportunités, notamment en ce qui concerne les droits des femmes, le développement de la jeunesse, les droits des personnes handicapées, l’emploi et l’avenir du travail. urbanisation, migration et vieillissement.

72. Nous réaffirmons l’importance de la coopération des BRICS dans le domaine de la gestion des catastrophes. Nous soulignons l’importance des mesures de réduction des risques de catastrophe pour construire des communautés résilientes et l’échange d’informations sur les meilleures pratiques, l’adoption d’initiatives d’adaptation au changement climatique, l’intégration des systèmes de connaissances autochtones et l’amélioration des investissements dans les systèmes d’alerte précoce et les infrastructures résilientes aux catastrophes. Nous soulignons en outre la nécessité d’une inclusivité holistique dans la réduction des risques de catastrophe en intégrant la réduction des risques de catastrophe dans la planification gouvernementale et communautaire. Nous encourageons l’expansion de la coopération intra-BRICS à travers des activités conjointes visant à renforcer les capacités des systèmes nationaux d’urgence.

73. Nous sommes d’accord avec l’importance accordée par l’Afrique du Sud en tant que président des BRICS à la transformation de l’éducation et au développement des compétences pour l’avenir. Nous soutenons le principe visant à faciliter la reconnaissance mutuelle des qualifications académiques entre les pays BRICS afin de garantir la mobilité des professionnels qualifiés, des universitaires et des étudiants et la reconnaissance des qualifications obtenues dans les pays des autres pays, sous réserve du respect des lois nationales applicables. Nous saluons les propositions concrètes faites lors de la 10e réunion des ministres de l’Éducation des BRICS, axées sur des domaines critiques de l’éducation et de la formation tels que le développement de l’entrepreneuriat, les compétences adaptées à un monde en évolution, la jeunesse non scolarisée, le changement climatique, l’intelligence du marché du travail, le développement de la petite enfance. et classement mondial des universités. Nous apprécions les progrès en matière de coopération en matière d’éducation et d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP), en particulier la mise en œuvre de l’Alliance de coopération en EFTP des BRICS qui se concentre sur le renforcement de la communication et du dialogue et la finalisation rapide de la Charte de l’Alliance de coopération en EFTP des BRICS, favorisant ainsi une coopération substantielle dans l’EFTP, intégrant l’EFTP avec l’industrie.

74. Nous nous engageons à renforcer les échanges de compétences et la coopération entre les pays BRICS. Nous soutenons la transformation numérique dans l’espace de l’éducation et de l’EFTP, car chaque pays des BRICS s’engage au niveau national à garantir l’accessibilité et l’équité de l’éducation et à promouvoir le développement d’une éducation de qualité. Nous acceptons d’explorer opportunités sur les mécanismes coopératifs d’éducation numérique des BRICS, tenir des dialogues sur les politiques d’éducation numérique, partager des ressources éducatives numériques, construire des systèmes éducatifs intelligents et promouvoir conjointement la transformation numérique de l’éducation dans les pays des BRICS et développer une éducation durable en renforçant la coopération au sein de l’université du réseau BRICS et d’autres initiatives d’institution à institution dans ce domaine, notamment la Ligue universitaire des BRICS. Nous saluons la réflexion du Conseil de direction international de l’Université du réseau BRICS visant à élargir l’adhésion à l’Université du réseau BRICS pour inclure davantage d’universités des pays BRICS. Nous soulignons l’importance de partager les meilleures pratiques pour élargir l’accès à la protection et à l’éducation holistiques de la petite enfance afin d’offrir un meilleur départ dans la vie aux enfants des pays BRICS. Nous saluons la décision de faciliter les échanges au sein des pays BRICS pour doter les apprenants de compétences adaptées à l’avenir grâce à de multiples parcours d’apprentissage.


Approfondir les échanges entre les personnes

75. Nous réaffirmons l’importance des échanges entre les peuples des BRICS pour renforcer la compréhension mutuelle, l’amitié et la coopération. Nous apprécions les progrès réalisés sous la présidence sud-africaine en 2023, notamment dans les domaines des médias, de la culture, de l’éducation, des sports, des arts, de la jeunesse, de la société civile et des échanges universitaires, et reconnaissons que les échanges entre les peuples jouent un rôle essentiel dans enrichir nos sociétés et développer nos économies.

76. Nous reconnaissons que la jeunesse est une force motrice pour accélérer la réalisation des objectifs de développement durable. Le leadership des jeunes est fondamental pour accélérer une transition juste fondée sur les principes de solidarité intergénérationnelle, de coopération internationale, d’amitié et de transformation sociétale. Une culture d’entrepreneuriat et d’innovation doit être encouragée pour le développement durable de notre jeunesse. Nous réitérons l’importance du Sommet de la jeunesse des BRICS en tant que forum pour un engagement significatif sur les questions de jeunesse et reconnaissons sa valeur en tant que structure de coordination pour l’engagement des jeunes dans les BRICS. Nous saluons la finalisation du cadre du Conseil de la jeunesse des BRICS.

77. Nous saluons la tenue réussie du Forum des entreprises des BRICS. À l’occasion de son 10e anniversaire, nous saluons l’auto-réflexion du Conseil des affaires des BRICS en mettant l’accent sur les étapes franchies et les domaines à améliorer. Nous saluons en outre l’intention du Conseil d’affaires des BRICS de suivre les flux commerciaux intra-BRICS, d’identifier les domaines dans lesquels les échanges commerciaux les performances n’ont pas répondu aux attentes et recommandent des solutions.

78. Nous reconnaissons le rôle essentiel des femmes dans le développement économique et saluons l’Alliance des femmes d’affaires des BRICS. Nous reconnaissons que l’entrepreneuriat inclusif et l’accès des femmes au financement faciliteraient leur participation aux entreprises, à l’innovation et à l’économie numérique. Nous saluons les initiatives qui amélioreront la productivité agricole et l’accès des agricultrices à la terre, à la technologie et aux marchés.

79. À l’occasion de son 15e anniversaire, nous reconnaissons la valeur du Forum académique des BRICS en tant que plate-forme de délibérations et de discussions entre les principaux universitaires des BRICS sur les questions auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui. Le Conseil des think tanks des BRICS célèbre également 10 ans de renforcement de la coopération en matière de recherche et de renforcement des capacités entre les communautés universitaires des pays BRICS.

80. Le dialogue entre les partis politiques des pays BRICS joue un rôle constructif dans la recherche d’un consensus et le renforcement de la coopération. Nous notons le succès de l’organisation du Dialogue des partis politiques des BRICS en juillet 2023 et invitons d’autres pays des BRICS à accueillir des événements similaires à l’avenir.

81. Nous réaffirmons nos engagements au titre de tous les instruments et accords signés et adoptés par les gouvernements des États BRICS sur la coopération dans le domaine de la culture et nous engageons à opérationnaliser le Plan d’action (2022-2026) de toute urgence par le biais du Groupe de travail des BRICS. Groupe sur la culture.

82. Nous nous engageons à garantir l’intégration de la culture dans nos politiques nationales de développement, en tant que moteur et catalyseur de la réalisation des objectifs énoncés dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies. Nous réaffirmons également notre engagement à promouvoir la culture et l’économie créative en tant que bien public mondial, tel qu’adopté lors de la Conférence mondiale sur la culture et le développement durable-MONDIACULT22.

83. Nous acceptons de soutenir la protection, la préservation, la restauration et la promotion de notre patrimoine culturel, y compris le patrimoine matériel et immatériel. Nous nous engageons à prendre des mesures énergiques pour lutter contre le trafic illicite de nos biens culturels, à encourager le dialogue entre les acteurs de la culture et du patrimoine et à promouvoir la numérisation des secteurs de la culture et de la création en trouvant des solutions technologiquement innovantes et en encourageant des politiques qui transforment la manière dont les contenus culturels sont produits, diffusés et consultés. Nous réaffirmons notre engagement à soutenir la participation des entreprises culturelles, des musées et des institutions aux expositions et festivals internationaux organisés par les pays BRICS et à étendre notre assistance mutuelle dans l’organisation de tels événements.

84. Nous saluons la création d’un groupe de travail conjoint sur le sport chargé d’élaborer un cadre de coopération sportive des BRICS, sous la présidence de l’Afrique du Sud en 2023. Nous attendons avec impatience la tenue réussie des Jeux des BRICS en octobre 2023 en Afrique du Sud. Nous nous engageons à fournir le soutien nécessaire aux pays BRICS pour qu’ils participent aux compétitions et réunions sportives internationales organisées dans leur propre pays, dans le respect des règles en vigueur.

85. Nous soulignons que tous les pays BRICS possèdent une riche culture sportive traditionnelle et conviennent de se soutenir mutuellement dans la promotion des sports traditionnels et autochtones parmi les pays BRICS et dans le monde. Nous encourageons nos organisations sportives à réaliser diverses activités d’échange en ligne et hors ligne.

86. Nous saluons les progrès réalisés par les pays BRICS dans la promotion de la résilience urbaine, notamment par le biais du forum sur l’urbanisation des BRICS, et apprécions l’engagement à renforcer davantage la collaboration inclusive entre le gouvernement et les sociétés à tous les niveaux, dans tous les pays BRICS, dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et la promotion de la localisation. des ODD.


Développement institutionnel

87. Nous réitérons l’importance de renforcer davantage la solidarité et la coopération des BRICS sur la base de nos intérêts mutuels et de nos priorités clés, afin de renforcer davantage notre partenariat stratégique.

88. Nous notons avec satisfaction les progrès réalisés dans le développement institutionnel des BRICS et soulignons que la coopération des BRICS doit s’adapter aux changements et s’adapter à son temps. Nous continuerons à fixer des priorités claires dans notre vaste coopération, sur la base du consensus, et à rendre notre partenariat stratégique plus efficace, pratique et axé sur les résultats. Nous chargeons nos Sherpas de poursuivre régulièrement les discussions sur le développement institutionnel des BRICS, y compris sur la consolidation de la coopération.

89. Nous saluons la participation, à l’invitation de l’Afrique du Sud en tant que président des BRICS, d’autres pays en développement en développement en tant qu’’Amis des BRICS’ lors des réunions des BRICS en dessous du niveau du sommet et dans le cadre de la sensibilisation BRICS-Afrique et du dialogue BRICS Plus lors du XVe sommet des BRICS à Johannesburg en 2023.

90. Nous apprécions l’intérêt considérable manifesté par les pays du Sud. Fidèles à l’esprit des BRICS et à leur engagement en faveur d’un multilatéralisme inclusif, les pays des BRICS sont parvenus à un consensus sur les principes directeurs, les normes, les critères et les procédures du processus d’expansion des BRICS.

91. Nous avons décidé d’inviter la République argentine, la République arabe d’Égypte, la République fédérale démocratique d’Éthiopie, la République islamique d’Iran, le Royaume d’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à devenir membres à part entière des BRICS à partir du 1er janvier 2024.

92. Nous avons également chargé nos ministres des Affaires étrangères de développer davantage le modèle de pays partenaire des BRICS ainsi qu’une liste de pays partenaires potentiels et un rapport d’ici le prochain sommet.

93. Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine félicitent l’Afrique du Sud pour la présidence des BRICS en 2023 et expriment leur gratitude au gouvernement et au peuple sud-africains pour la tenue du XVe Sommet des BRICS.

94. Le Brésil, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud apportent leur plein soutien à la Russie pour sa présidence des BRICS en 2024 et la tenue du XVIe Sommet des BRICS dans la ville de Kazan, en Russie.

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  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).