Argumentaire retraite

, par  pam , popularité : 4%

Eléments tirés du tract diffusé dans la manifestation de Lyon

Pour les jeunes, la loi Woerth, c’est la double peine !

La retraite est aussi une affaire de jeunes. Car la loi Woerth leur ferme toujours plus les portes de l’emploi et les maintiendra plus longtemps au travail demain pour tenter de toucher une retraite à taux plein. C’est pour eux la double peine !

Pour les précaires et les plus pauvres, c’est la triple peine !

Certains, les plus précaires, bénéficiaires du RSA disent "de toute façon, je n’y aurai jamais droit". Mais ils avaient le minimum vieillesse dès 60 ans ! En plus de la précarité et de la pauvreté, la loi leur inflige deux ans de plus à devoir galérer dans le marché de l’emploi !

Les ouvriers pourront mourir au travail

Ce sont bien sûr les métiers les plus pénibles qui déjà aujourd’hui, usaient et fatiguaient le plus les travailleurs. Nous avons tous des amis qui n’ont profité de la retraite que très peu de temps.

Mais la réforme veut remplacer un droit par la détection d’une maladie... Si le médecin dit que vous êtes fatigués, vous aurez quelques droits, mais si vous avez tenu un rythme de fou pendant 30 ans à un poste de travail difficile, et que vous êtes resté debout, tant pis pour vous... vous pourrez continuer jusqu’à 67 ans !

De fait, cette réforme supprime les droits liés à la pénibilité, malgré tous les discours !

Les femmes en première ligne !

Principales victimes du temps partiel et des carrières incomplètes, elles sont les premières touchées par la réforme. Exigeons de Fillon qu’il vienne dire aux Lejaby qu’elles devront attendre 67 ans pour toucher une pension en baisse !

On ne peut pas payer, C’est faux !

On sent bien en découvrant les affaires Bettencourt, les profits des grandes entreprises, les salaires indécents de dirigeants, qu’il y a de l’argent, beaucoup d’argent dans notre société.

Mais les simulations faites par B Friot sont éclairantes !

- en 1960, il fallait 40Md€ (5% du PIB) pour les retraites sur un PIB de 740 Md€. Il restait donc 710 Md€ pour les salaires directs, les profits, les investissements...
- en 2000, il fallait 180Md€, (12% du PIB), mais il restait 1320 Md€, 480 Md€ de plus qu’en 1960, presque le double !
- en 2040, il faudra 600Md€ (20% du PIB), mais il restera 2400Md€, soit encore une fois près du double de l’année 2000 !

<jpgraph |type_graphe=accbarre |titre=Evolution de poids des retraites dans le PIB |donnee=40;180;600 |donneedeux=700;1320;2400 |legende=1960;2000;2040 |largeur=450 |hauteur=300 |couleur=blue |couleurdeux=red |legendedeux=Retraites; PIB restant |legendetrois=temps;En Milliards d'€>

Le problème n’est donc pas du tout d’opposer des actifs égoïstes à des retraités dispendieux. On peut sans difficulté garantir les droits à la retraite et permettre aux actifs de profiter de la croissance.

Par contre, cela suppose de continuer à augmenter régulièrement les cotisations sociales, et de les faire passer de 12 à 25%... bien sûr, en augmentant la part patronale, c’est-à-dire en ponctionnant les profits !

Et c’est bien cela que refuse grand patronat et gouvernement... Car la conséquence directe de la hausse des cotisations, c’est la baisse des profits, donc des primes, dividendes, dessous de tables qui permettent à une petite minorité de vivre dans le luxe.

En fait, ILS ne veulent pas payer... !

« L’allongement de l’espérance de vie oblige à cotiser plus longtemps » : c’est faux !

On essaye de nous effrayer avec le rapport actifs / retraités. 3,8 en 1970, 1,45 en 2008… Mais, d’une part ce rapport est stable depuis quinze ans, et d’autre part un actif de 2010 produit presque trois fois plus de richesses qu’un actif de 1970.

Depuis les années 70, les gains de productivité ont été considérables, et les salaires ont par contre stagné ! De fait, ce qu’il faut regarder, c’est le ratio PIB produit par les actifs / PIB consommé par les retraités. Et ce qu’ils veulent faire c’est augmenter le PIB en l’accaparant pour le profit tout en réduisant celui consommé par les retraités.

On est de plus en plus d’actifs dans la société !

Mieux encore, le rapport actif / population totale est légèrement en baisse depuis 1971 !
- En 2008, un actif créé des richesses pour 2,2 personnes (28,5 millions d’actifs pour 62,3 millions de Français)
- En 1971, un actif travaillait pour 2,4 personnes ! (21,5 Millions d’actifs pour 51,3 millions de Français)

Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire avec le chômage de masse, nous n’avons jamais autant travaillé, en commençant plus tard, bien après 20 ans, et en s’arrêtant souvent de gré ou de force avant 60 ans, mais en travaillant toujours plus nombreux, notamment les femmes entrées massivement au travail.

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  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
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  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).