Chers amis, puisque je fais partie de ceux dont vous dites qu’ils ont un comportement non politique, je vous indique que nous allons être nombreux à faire un bras d’honneur à qui nous prend pour des imbéciles. Car en effet, si faire de la politique c’est accepter ce jeux de dupe qui blanc bonnet bonnet blanc, nous attache aux urnes pour accepter indéfiniment que jamais les choses ne puissent changer, je vous le dit alors, vive l’apolitisme, car ce que vous appeler de la politique, moi je l’appelle de la résignation et de la conscience aliénée.
Politique n’est pas le nom de l’acte par lequel le citoyen s’en remet à celui qui le dépossède. A mon avis il a fallu un peu plus qu’une caractérisation orale pour faire tomber la Bastille ou prendre le Palais d’Hiver, étant entendu que ces deux faits d’arme sont avant tout des symboles exprimant les révolutions qui ont suivi. Certes Emmanuel Todd n’est pas un révolutionnaire, mais sa pensée est reconnue et ses analyses font mouche à bien des égards. Venant de sa bouche, dire que l’institution européenne n’est pas légitime, mérite de s’attarder pour en connaître l’argumentaire.
Or que dit-il ? Il dit ce que les gens du peuple ont compris depuis longtemps "que l’on vote ou non, cela ne changera rien au fonctionnement des institutions européennes, de la BCE, comme de la commission. Celles-ci continueront à tourner au dessus de nos têtes en ignorant le parlement, ses députés, ses électeurs, de quelques partis qu’ils soient". Il ne faut pas être un grand clerc pour s’en rendre compte... Mais le clair nous viens de ce qu’un intellectuel de son envergure sache le dire en le formulant dans une revue de référence comme Hérodote.
Nous révélant cette impuissance il en légitime la dénonciation, or c’est pour ces raisons qu’un beau jour arrive, ou ne le supportant plus, le peuple prend la Bastille ou le Palais d’hiver. Aux prémices de ces actes, se trouve la décrédibilisation des institutions qui jusqu’alors contenaient leurs revendications pour souvent les détourner ou rendre caduc leur naïves mobilisations. Le premiers acte de la tragédie commence toujours par l’expression d’un sentiment de dérision a l’égard des formes du pouvoir établie. Mais la comédie s’arrête à cet exercice, se jurant qu’on ne les reprendra plus à ces fables, ils accélèrent le tempo sous les coups du mépris et de la violence des maîtres. Les masques tombent, le drame se noue et le rideau s’abaisse d’un coup sur la scène comme le couteau d’une guillotine. Le Roi pourra toujours crier Vive la nation et porter la cocarde, il sera trop tard, la nation se sera donné d’autres horizons.
Gilbert Rémond
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