A Mantes-la-Jolie, la municipalité de droite a célébré le 8 mai 1945, square Brieussel, là où un monument a été érigé « (...)
Législatives 2012... et donc présidentielles !
Pour imposer Mélechon, la direction argumente souvent sur la priorité donnée aux législatives pour rassurer les communistes.
Paul Barbazange démonte dans le texte qui suit cet argument fallacieux.
MCB
L’argument qui se veut "massue" employé par la direction du PCF pour justifier le choix Mélenchon aux présidentielles est l’accord présidentielles-législatives. Le "paquet", le package comme ils disent en "franglais", permettrait 35 jours après les présidentielles, la réélection des actuels députés communistes, pourquoi pas des conquêtes. L’union entre appareil effaçant tout ! Ces dizaines de milliers de communiste désorientés, ces centaines de milliers d’électeurs communistes qui veulent voter clairement, ont besoin de pouvoir s’identifier dans la lutte électorale. Les élections avant tout autre chose sont un moment de luttes des classes.
Depuis la réunion des secrétaires fédéraux du 18 mai deux autres "arguments" se sont ajoutés :
Le financement du PCF pour les années à venir est en jeu, chaque voix comptera dans chaque circonscription, les candidats PCF et apparentés doivent être clairement identifiés comme tels en préfecture.
Des prétentions parfois exorbitantes du PG : dans l’Hérault ce parti prétend à 4 candidatures sur 9 circonscriptions alors qu’au mieux il peut prétendre à environ 10% des voix du PCF.
La question des législatives, de la constitution d’un groupe communiste clairement identifié, de la diffusion par les militants d’un projet communiste, vient donc en question pour ce qu’elle est.
Non pas l’objet d’un obscur troc mais un enjeu militant majeur :
au travers de la représentation nationale du PCF, de l’attachement des militants et électeurs à leurs élus départementaux à l’Assemblée Nationale, au travers d’un projet communiste dont la première pièce ne peut être que la proportionnelle intégrale.
Qui peut croire ou laisser croire que nous pourrions aller aux législatives avec des espoirs raisonnables de succès, 35 jours après avoir "subi" une campagne Mélenchon dont nous mesurons déjà le contenu ? Une campagne sous la pression du vote utile social-démocrate dans le cadre du système mis en place par De Gaulle.
C’est pour être concurrentiel aux législatives, pour avoir des élus qu’une candidature communiste aux présidentielles est indispensable.
Ajoutons que nos élus au parlement dans le cadre de la loi électorale actuelle ne peuvent l’être que par un désistement classique à gauche. Cela s’organise..., cela se gagne, cela se mérite, circonscription par circonscription, département par département, nationalement ! J’écris cela se mérite dans les luttes des classes ! Pas avec le PG, pas uniquement avec le PG en tout cas.
Ne prenons pas les communistes, l’électorat communiste pour plus ignare qu’il ne l’est.
Nous avons besoin d’un candidat communiste aux présidentielles, de candidats communistes et apparentés partout et de bons accords de second tour là où cela sera rendu possible par le rapport des forces entre révolutionnaires et sociaux-démocrates (de droite ou soi disant de gauche !).
Paul Barbazange