Guerre d’Espagne et devoir de mémoire, actualité.
Trop bref compte rendu d’une conférence publique de Jean Ortiz Plusieurs des aspects actuels de la bataille idéologique.

, par  Robert Auzeby , popularité : 3%

A partir d’une conférence donnée à la section de Béziers, ci-joint le trop bref compte rendu rédigé par notre camarade R. Auzeby ; classé par mon choix, dans la rubrique "Théorie" de notre site, car bien au delà de la rigueur des faits historiques, ce qui était ce soir là en jeu, c’était la question du révisionnisme ambiant et les abandons théoriques dans le mouvement communiste.

Et comme il n’y a pas de bonne théorie sans un appel permanent à la pratique... théorisée. Cette soirée a été une réflexion pointue sur ce qu’a été le Front populaire en Espagne, en France en 1936, ses suites à la Libération... l’abandon des guérilleros du Val d’Aran par les alliés. Une réflexion sur ce qui est toujours indispensable à une politique de Front...

Pour conclure : l’émotion fut intense et nous avons rendu un vibrant hommage à l’un des nôtres, présent ce soir, qui a laissé plus de 10 ans de sa vie dans les prisons franquistes.

Fallait-il que Santiago Carillo fasse un baise-main à la reine ? a interrogé une militante de toujours. Le présent permet peut-être de mieux comprendre le passé, notre passé.

Paul Barbazange

Section de Béziers : débat avec Jean Ortiz le 09/12/2011 sur le thème :
« La situation en Espagne et le devoir de mémoire  ».

Le fil conducteur de l’exposé et du débat peut se traduire ainsi : Travailler en communistes notre histoire pour façonner le présent et construire l’avenir.

Les enjeux de mémoire sont des enjeux actuels. La guerre d’Espagne fut :
- une guerre de classe
- une guerre antifasciste

Un facteur décisif : L’intervention d’Hitler et de Mussolini. Franco a mis en place et mené à sa fin un plan d’extermination des « rouges » y compris après la défaite de l’Axe.

Une intervention décisive  : Les brigades internationales dont l’immense majorité des combattants étaient des communistes en majorité français et les plus représentés, les cubains par rapport à leur population.

Un fait incontournable  : l’armement soviétique et ceux qui ont contribué à l’acheminer. Brigades internationales et armement soviétique ont permis à la République de tenir deux ans de plus, changeant de ce fait le sens de la "Non intervention".

Pour le capital et la droite mais pas uniquement le choix a été plutôt le Franco que le front populaire et le péril rouge ! Ce fut le cas en France où certains dirigeants dit de gauche ont conforté Franco en déclarant : « il faut en Espagne un régime d’ordre » ! justifiant ainsi la non intervention.

Hier, aujourd’hui, demain…

Nous ne devons pas nous laisser voler cette mémoire car le danger n’est pas l’oubli mais le révisionnisme. Dans le même mouvement nous devons être lucides et tirer tous les enseignements de l’histoire :

- Il n’y a pas eu de rupture avec le franquisme. La transition avec la royauté a été négociée. Rares sont ceux qui l’ont refusé. Ainsi elle devint le garant et le sommet de l’édifice capitaliste dont on peut mesurer aujourd’hui les conséquences politiques, économiques et sociales.

- Notre responsabilité c’est aussi de donner un contenu politique et idéologique à la mémoire.

- Une politique de front n’est pas incompatible avec une perspective révolutionnaire, mais suppose et exige dans le rassemblement un fort parti communiste… pour rompre avec le capitalisme et construire une autre société. Il n’y a pas d’autre alternative.

Dans son livre "Guerilleros et Mineurs", Jean Ortiz écrit : « Le fascisme est un produit de la crise exacerbée du capitalisme ; il lui permet d’écraser la classe ouvrière et de préserver le taux du profit ».

Hier, aujourd’hui, demain…

A méditer mais pas seulement. A pleinement intégrer à notre combat politique.

Compte rendu rédigé par Robert Auzeby, militant syndical et responsable communiste Béziers et Fédération de l’Hérault.

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