Rencontre du 5 Février
Que faire pour que ce parti reste une force de résistance organisée qui puisse peser sur les lendemains ? Intervention de Aimé Couquet

, par  Aimé Couquet , popularité : 1%

Intervention d’Aimé Couquet.

Section de Béziers Hérault.

Réunion Vénissieux : samedi 05 février 2011

Comment pouvons nous servir en tant que communistes ?

Que faire pour que ce parti reste une force de résistance organisée qui puisse peser sur les lendemains ?

Nous nous interrogeons souvent à juste raison sur les attitudes des directions, parfois nous nous laissons aller à des qualificatifs inutiles. Réfléchissons ensemble : c’est la masse des communistes qui laisse faire et à mon avis c’est là qu’est le cœur du problème. Comment allons nous travailler dans les jours, les semaines, les mois à venir pour que les communistes, ceux que nous appelons la base dans notre jargon, reprennent tout le poids nécessaire ? reprennent la nécessaire vigilance des révolutionnaires dans leur parti.

Je crois que nous ne devrons jamais laisser baisser la garde dans ce domaine. On voit où cela peut nous mener ici, s’il n’existait plus de parti révolutionnaire au plan national, on voit ce qui s’est passé ailleurs quand a été délégué à d’autres que les exploités : permanents, élus, administratifs, le soin de définir une position de classe. Union Soviétique, RDA, plus près de nous Italie, Espagne !

La construction quotidienne d’un parti révolutionnaire, sa vie démocratique, c’est difficile mais c’est le cœur de la question.

J’ai participé à Montpellier au meeting d’André Chassaigne. Premier mérite, il a eu lieu à l’initiative de la fédération ; dès le départ nous n’y avons pas été pour rien ! Il a permis à environ 130 communistes de se confronter réellement à la question de la candidature.

Positions mi figue mi raisin d’André, mais nos interventions systématiques ont pesé. André cherche, nous l’avons obligé (nous lui avons permis ?) de venir au réel du combat. Il l’a dit clairement à la tribune, je le cite de mémoire : "C’est la première fois dans mes meetings que les vrais problèmes sont posés".

Nos interventions ont fait mouche. Notons qu’André nous a plus que laissé faire, il a été fraternel, constructif sur nos appréciations. Différent, parfois très différent de nos positions, mais encore plus différent, éloigné, à mon appréciation, de la position de Pierre Laurent/Marie Georges Buffet porteurs de la candidature Mélenchon. Une remarque : à un moment dans son intervention, Paul qui nous présentait le rapport, a utilisé la formule "Le PCF délabré". La formule est maladroite, il le sait même si elle recouvre bien des éléments de réalité. Des camarades ont vivement réagi. Cette réaction est d’importance ! Beaucoup se tient dans cet espace : ces camarades qui laissent faire une direction travaillant consciemment à la dilution mais qui voudraient un PCF, qui le signifient à leur façon et grognent contre nous quand nous sommes maladroits ! Rassurez-vous les ténors de la droite du parti montpelliérain se sont tus. Ils étaient battus.

Sachons nous appuyer sur cela. C’est sur cela que s’appuie pour une bonne part Chassaigne. Il vient poussé par la vie politique à la question de fond :

Faut il un candidat communiste ou non ?

Alors qu’il était programmé par la direction pour faire autre chose, être un leurre.

Cette question taraude les communistes, nous voyons bien par la pétition combien elle peut être portée. Combien elle nous sort du cercle forcément encore trop étroit du réseau.

A Béziers face à la contre-réforme Sarkozienne des retraites nous avons été systématiquement au cœur des manifestations avec les drapeaux faucilles et marteaux en parti organisé visible, conquérant, fiers d’être communiste et d’apporter une visibilité politique dans le mouvement. Des milliers de manifestants ont apprécié. Cela se traduit par 40 adhésions depuis le début de l’année, 34 dans le mouvement.

Précisons que nous ne nous en sommes pas tenus à un processus "d’identification au drapeau et à un groupe de militants fiers", nous avons réuni le parti d’abord, puis invité à une réunion publique sur le mouvement : 60 présents. Ce n’est pas énorme quand il y a des milliers de manifestants. Aucun parti n’a même eu l’intention d’en faire autant.

Le PG et ses drapeaux ont disparu peu à peu... La banderole du Front de gauche aussi. Elle était portée par le reliquat des amis de Gayssot ! Les gayssotistes sont furieux !

Il est temps de s’adresser à tous les communistes. Pourquoi un nombre relativement intéressant de signatures dans ma section, dans celle du sud Biterrois et si peu, si peu ailleurs ?

Peut être parce que nous n’avons pas assez de moyens, peut être surtout parce que nous avons tendance à rester entre nous ! Adressons-nous à tous les communistes. Nos camarades ont fait un choix souvent difficile face à l’idéologie dominante, souvent à la répression patronale. Aidons les à faire vivre l’identité à laquelle ils tiennent.

Nous sommes tous différents : par notre vie sociale, par notre expérience politique et des luttes, par l’âge simplement et même le sexe, ça compte, mais tous nous avons fait un choix difficile, respectable celui d’être communiste, organisé dans le PCF. Chez nous, Gayssot lorsqu’il a déclaré "Le communisme c’est fini, c’est le passé" a déclenché le mouvement qui l’a conduit à être successivement chassé de sa cellule, de sa section et de la fédération maintenant ! Déjà, en 2001, quand il était super-ministre du gouvernement de « gôche » les électeurs Biterrois n’avaient pas voulu de lui. Parce que nous avons su montrer ses renoncements successifs. Montrer leur caractère insupportable.

Dans les jours à venir éclairons les militants sur les choix actuels de certains dirigeants, sans anathèmes et en développant nos propositions. Le rassemblement des communistes l’exige. Travaillons avec eux le contenu de propositions de luttes. Ne manquons aucune occasion de les faire connaître.

Soyons présents partout. Le caractère public, statutaire des candidatures Gérin, Chassaigne, Gremetz, l’exigence de démocratie dans le parti nous ouvre une porte ! Faire connaître leur objet, leur contenu peut être très porteur.

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