M. Hamon, soyez un peu cohérent

, par  Alfred Gautier , popularité : 2%

Le ministre délégué à l’Economie sociale, Benoît Hamon, à l’aile « gauche » du PS, a estimé que le président du MEDEF « stresse tout le monde, y compris les chefs d’entreprises », parce qu’il refuse d’engager le patronat sur des objectifs de créations d’emplois en retour de l’allègement de 30 milliards d’euros de cotisations patronales prévu par le Gouvernement.

« Je lui proposerais volontiers de faire un moratoire sur la distribution excessive de dividendes qui pénalise l’investissement en France et qui pourrait être une contribution utile à la croissance et à la relance de l’économie française ».

Hamon pointe les dividendes, c’est déjà ça. Mais sa déclaration n’a aucun sens : il invite le patron du MEDEF, qui représente l’intérêt des actionnaires, à ne plus agir dans l’intérêt des actionnaires ! Or, c’est strictement impossible. Gattaz est plus un porte-parole, un commis du capital, qu’autre chose. Le jour où il prônera ne serait-ce qu’une limitation des dividendes, il sera viré immédiatement par ses ex-amis grands patrons ! Et puis, autant demander à un requin de devenir végétarien…

Du reste, ce sont les actionnaires eux-mêmes qui décident de l’octroi des dividendes dans « leurs » entreprises, et non Gattaz, qui n’est qu’un lobbyiste de sa classe. Nous sommes en régime capitaliste, c’est la liberté d’entreprise. Ni le Gouvernement (dans le régime actuel), ni le MEDEF, ne déterminent directement les embauches dans les entreprises privées : ce sont les employeurs.

La fable des « contreparties » prend l’eau et il ne restera bientôt que des cadeaux supplémentaires au patronat avec la politique de Hollande. C’est déjà ce qui se passe actuellement avec le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), qui nous coûte 20 milliards par an sans aucun effet sur le chômage, et avec les allégements de cotisations déjà existants (20 milliards par an également), qui ne créent aucun emploi, aveu même de la Cour des comptes.

Si Hamon ne croit pas à la social-démocratie et pointe la responsabilité des dividendes, je lui suggère de militer avec les communistes pour la rupture avec le capitalisme, ce sera plus cohérent.

Le passage au socialisme, outre l’éradication du chômage et de la classe parasite capitaliste (qui coûte aux travailleurs 300 milliards par an), fera, au passage, grandement avancer sa proposition pour que les salariés puissent reprendre la gestion de leur entreprise !

Brèves Toutes les brèves

Navigation

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).