Les communistes en Russie : octobre 1993, "Ni oubli, ni pardon !"

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Marianne qui a traduit cet article fleuve me dit : « Je me demande combien iront jusqu’à la fin. Quand je pense que l’Union soviétique était appelée "le pays des plus grands lecteurs"... ». Mais même si nous sommes nous ici formés à ne plus lire mais à survoler, il y aura quelques lecteurs qui prendront connaissance de cet article essentiel sur le drame de la fin de l’Union soviétique, la célébration de ce moment tragique où Eltsine, complètement vendu aux USA a fait tirer sur l’Assemblée du peuple qui résistait, les leçons qu’il faut en tirer et les conséquences aujourd’hui. (note de Danielle Bleitrach)

D’autres photos ici : http://kprf.ru/photoreports/257.html

Le 4 octobre à Moscou s’est tenu un rassemblement et une manifestation dédiés au 21ème anniversaire des événements tragiques de l’automne 1993. Leur principal slogan : "Ni oubli, ni pardon !".

Des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place près de la station de métro "Rue de 1905", où se trouve le monument aux héros de la première révolution russe. Le meeting était présidé par le secrétaire du comité du Parti communiste pour la ville de Moscou, le député à la Douma V.R. Rodine.

Le président de l’Association pour la mémoire des victimes des événements tragiques survenus à Moscou en Septembre-Octobre 1993, député de la Douma d’État, défenseur de la Maison des Soviets E.V. Dorovine a déclaré en ouvrant le meeting qu’au nom de son Association, il a demandé aux autorités l’autorisation d’installer une croix commémorative sur le territoire du centre de télé "Ostankino". En réponse, le député a reçu un refus cynique signé par le sous-ministre des Communications. En résumé, les rebelles et les terroristes ne le méritent pas. Les participants au meeting ont commandité Dorovine pour qu’il en appelle directement au président Poutine et au patriarche de Moscou et de toute la Russie Kirill.

Ensuite les présents ont observé une minute de silence à la mémoire des héroïques défenseurs de la Maison des Soviets.

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Puis la parole a été accordée au chef des communistes russes G.A. Ziouganov.

Nous n’étions pas prêts…

« Chers amis et camarades. Nous sommes venus ici pour rendre hommage au courage de ceux qui, dans les jours tragiques d’Octobre 1993, ont courageusement défendu le pouvoir soviétique, le pouvoir du peuple, défendu les intérêts des travailleurs. Nous sommes venus non seulement nous incliner devant leur courage et commémorer leurs noms, mais aussi affirmer que de ces événements tragiques, nous avons tiré des conclusions de grande portée. Nous avons parfaitement compris qu’en 91 et 93, les forces patriotiques ont été prises au dépourvu. Elles n’étaient pas en mesure de résister aux politiques perfides de Gorbatchev, Yakovlev et Eltsine. Quand il était déjà évident pour tous que l’on détruisait le parti des travailleurs, que l’on liquidait le gouvernement soviétique.

« Nous n’étions pas prêts en 93 – a continué le chef du Parti communiste – nous n’avons pas été capables de soulever des groupes de travailleurs, de nous adresser d’une voix forte aux forces armées et dire : "Vous êtes lié par un serment, que vous avez fait au drapeau rouge, jurant de défendre le pays des Soviets". A l’époque ces punisseurs, sous la direction des forces spéciales américaines ont organisé une provocation. Je n’ai aucun doute que les forces spéciales de l’OTAN sont venues à Moscou et ont organisé des tirs de démonstration dans le but d’entraver le processus de négociation. Ce processus devait déboucher le lendemain, sur la signature de l’accord, selon lequel en Décembre 93 se tiendraient des élections anticipées tant parlementaires que présidentielles.

« Nous devons tous non seulement nous souvenir, mais voir comment ce scénario effrayant se répète dans la grande et fraternelle Ukraine. Les racines des provocations et des crimes actuels se développent à partir de ces années – a déclaré G. Ziouganov.

Le capitalisme ne peut pas sortir de la crise sans combats et guerres sanglantes

« Nous sommes absolument sûrs, – a dit le chef du Parti communiste – que le capitalisme ne peut pas sortir de la crise sans combats et guerres sanglantes. Je ne me lasse pas de répéter, en particulier aux jeunes gens qui viennent à nous, qu’en 150 ans le capitalisme a connu 12 crises majeures. Les deux dernières crises systémiques au cours du siècle dernier ont débouché sur des guerres. Nous avons surmonté ces crises grâce à Octobre 1917 et notre Victoire de mai 1945. Mais une nouvelle crise s’est emparée de la planète. 200 pays sont tombés dans cette fosse, et l’impérialisme américain est encore à la recherche de réponses sur la voie de l’aventurisme militaire.

« Sans les événements de 91 et 93 – poursuit Ziouganov – il n’y aurait pas eu les deux guerres en Tchétchénie. Notre pays frère la Serbie, qui était notre principal allié dans la Seconde Guerre mondiale n’aurait pas été déchirée en morceaux. Sans ces événements tragiques n’aurait pas eu lieu la tragédie de l’Afghanistan, convertie en 10 ans par les Américains en narco-état. Sur les 800 tonnes de drogue qui y sont produites, 700 sont envoyées à notre pays, qui tuent chaque année 100 000 jeunes.

« Sans cette tragédie – a déclaré Gennady Andréiévitch – on n’aurait pas pu piétiner l’Irak – notre allié au Moyen-Orient, qui employait 150.000 spécialistes russes. Nous y avons construit la meilleure infrastructure du pétrole et du gaz au monde. Sans ces événements la Libye aurait survécu, et il n’y aurait pas ce nouveau foyer d’incendie et de désordre dans la fraternelle Ukraine.

« La signification des dernières aventures de l’impérialisme américain est extrêmement simple et cynique. Les Américains après la Seconde Guerre mondiale ont concentré la moitié des réserves d’or du monde. Ils ont tiré les marrons du feu de cette guerre en accaparant presque tout l’or libre. A chacun de nos morts ils gagnaient 200 $, en dictant par le monde leurs politiques budgétaires et monétaires. Les Américains ont imprimé tant de bouts de papier appelés dollars que leur dette se monte à 17 trillions de dollars. Il n’existe aucun moyen de les "brûler" ou de les transmettre sur les épaules des autres qu’en déclenchant une guerre de moyenne intensité ou de capturer le plus grand marché mondial qu’est l’Union européenne – a dit le chef du Parti communiste.

La tragédie de l’Ukraine est un produit de l’impérialisme américain

« Mais pour mettre en œuvre cette stratégie – a dit Ziouganov – il faut déclencher une guerre en Ukraine. Ceci est fait dans le but d’évincer la Russie des marchés européens. Cette année, nous allons vendre des matières premières aux européens pour environ 16 trillions de roubles. Et seulement 6 entreront dans les caisses de l’État. 10 trillions seront partagés entre l’oligarchie russe et ses clients à l’étranger. L’histoire n’a jamais connu un tel pillage, et n’en connaitra sans doute jamais.

« Aujourd’hui, nous payons pour la politique déplorable qui nous a été imposée en 91 et 93 – a dit le chef du Parti communiste. Le tribu quotidien que nous payons est de un million de dollars. 100.000 enfants russes ont été vendus à l’étranger. Voyez la façon dont on les traite parfois ! 1,5 million de jeunes scientifiques talentueux, des spécialistes, des grands ingénieurs ont été contraints de quitter la Russie, et travaillent maintenant dans des laboratoires étrangers. Voilà le marasme où a été plongé le pays après l’invasion dirigée par Eltsine des marionnettistes américains !

« Le même tableau – dit G. Ziouganov – peut être vu aujourd’hui à Kiev et chez nos frères d’Ukraine. Un pays de 45 millions d’habitants est devenu un territoire sous mandat. On y a nourri le bacille Banderiste, après s’être entrainés à la destruction de monuments dans les États baltes et la Pologne. Incité un paquet de jeunes fous qui non seulement démolissent les monuments à Lénine, mais même à Koutouzov, nos pères et nos grands-pères libérateurs, détruisant la mémoire historique et l’unité politique des Russes, des Ukrainiens et des Biélorusses. Ce sont ces peuples qui forment la base de notre grand État millénaire.

« Dans le centre-ville, il y avait un monument à Lénine – a rappelé Gennady Andréiévitch. Notre pays l’avait érigé avant la guerre, à l’époque de l’Exposition universelle de New York. Toute l’Amérique est venue admirer les réalisations des grands pays soviétiques. Les Américains se demandaient comment la Russie semi-analphabète était devenue en quelques années une puissance industrielle et culturelle de premier plan. Comment un pays semi-analphabète avait pu créer en 10 ans les meilleures usines, une science de haut niveau et un système d’éducation exemplaire ?

« Sur le monument dans le centre de Kiev – a poursuivi le chef du Parti communiste –, étaient écrites les paroles prophétiques de Lénine : ce n’est que dans l’unité des travailleurs et des paysans de la Petite-Russie et de la Russie qu’est possible une Ukraine indépendante, sans cette unité il ne peut en être question. Et maintenant, chaque travailleur ukrainien voit : si il n’y a pas d’unité, il ne peut y avoir une Ukraine unifiée. Les Banderistes veulent attirer tout le pays, mais le Sud-Est, terre russe historique, et la plus grande région industrialisée, s’est rebellé. Il ne veut pas obéir aux hordes nazies de Bandera, qui était le principal complice d’Hitler.

« Les Banderistes – a rappelé GA Ziouganov – ont massacré les Juifs à Babi Yar. Ils ont traités de même les résidents de Khatyn, brûlant vifs nos frères Biélorusses. Ils ont tué nos soldats et les premiers enseignants qui sont venus à Lvov. Et ce ramassis aujourd’hui dicte des ordres, prétend les appliquer en Nouvelle Russie. Jamais cela n’arrivera !

« Mais nous devons bien comprendre – a dit Ziouganov – que si le pouvoir se montre faible envers ces salauds, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est inéluctable, ainsi que l’extension de l’agression militaire sur notre territoire. Ils disent qu’on ne peut pas résoudre la crise ukrainienne. C’est faux ! Messieurs les marionnettistes d’outre-mer, le problème est résolu simplement. Cessez de tirer l’Ukraine "en Europe". Car une fois que vous aurez imposé vos lois, l’ensemble du Sud-Est restera sans travail. Aucune des entreprises de l’Ukraine moderne n’est en mesure de travailler selon les normes européennes.

« Arrêtez de tirer l’Ukraine dans l’OTAN ! – exige le chef du Parti communiste. Nous ne permettrons pas que des missiles américains soient installés à Kharkov, avec un temps de vol pour Moscou de trois ou quatre minutes. La Russie n’acceptera jamais que l’Ukraine adhère à l’OTAN. L’Ukraine sera un pays amical, fraternel, et sa population notre principal allié.

« Voulez-vous mettre fin à la crise ? Arrêtez d’imposer des lois selon lesquelles les marchandises ukrainiennes ne peuvent pas arriver sur le sol russe. Prenez ces décisions, et demain la situation sera normalisée. Mais cela n’arrange pas les Américains. Porochenko a des agents de sécurité américains, qui ne parlent même pas la langue ukrainienne. Il dispose de deux conseillers venant d’Amérique et deux du Canada. Et hier Porochenko a déclaré que la deuxième langue en Ukraine sera l’anglais. Bien qu’il y ait la moitié de la population qui a parlé et continuera de parler en russe. Nous devons tout faire pour éviter que ce scénario ne soit réalisé.

« Nous avons proposé un plan selon lequel il est nécessaire de reconnaître les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Il est nécessaire de dire clairement que nous ne les laisserons pas être brimées. Nous leur avons fourni et nous leur fournirons une assistance humanitaire. Notre groupe d’action leur a envoyé 17 convois, ce qui fait 1700 tonnes de nourriture, de médicaments, de moyens de défense pour les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.

« Nous devons aussi aider nos amis du Parti communiste de l’Ukraine. J’ai officiellement demandé au président du Bélarus, Alexandre Loukachenko d’organiser une réunion, et nous avons parlé avec lui et Symonenko pendant deux heures et demie. Après quoi Loukachenko a invité les dirigeants de Russie, Ukraine et Kazakhstan. Les négociations ont eu lieu, il semble que se soit engagé un processus de paix, mais ceux qui mènent la tragédie ukrainienne n’y sont pas intéressés. Par conséquent, les meurtres d’innocents continuent à Donetsk et à Lougansk, dans cette belle région fertile, où vivent de vrais travailleurs.

« Nous devons soutenir les volontaires qui font honnêtement et courageusement leur devoir, le devoir de protéger notre patrie. Rappelez-vous, ceux qui luttent contre le fascisme et Bandera, dans le Donbass, jouent le rôle des défenseurs de Moscou, de Stalingrad, le rôle de ceux qui à Orel et Koursk ont brisé l’échine de la bête fasciste. Ils nous protègent nous tous, et nous devons leur en être reconnaissants. Ils continuent la juste cause que servaient ceux qui sont morts en 93, la défense du pouvoir soviétique – a déclaré le chef du Parti communiste.

Notre force est dans l’unité !

« Nous sommes face à toute une série d’événements politiques majeurs – dit GA Ziouganov. Nous devons comprendre que la Russie doit réaliser l’unité des forces patriotiques-étatiques larges. Dans ce monde, personne n’a besoin de nous en tant que pays et en tant que peuple fort, instruit et courageux. Et à cet égard, la formation d’une nouvelle génération, de jeunes recrues, acquiert une signification particulière pour nous. D’une importance primordiale est notre travail dans la population ouvrière. Aujourd’hui, les travailleurs, ayant vu tout le charme d’une société livrée aux lois du marché, nous ouvrent tout grand les portes des entreprises. Un simple ouvrier, un professeur, un ouvrier agricole, un médecin, un ingénieur, un cultivateur comprennent que le gouvernement soviétique prenait soin des gens. C’était le seul pouvoir dans le monde qui pensait aux travailleurs ordinaires. Aujourd’hui, donc, les travailleurs sont prêts à travailler avec nous. Et nous nous tournons vers les collectifs de travail et les syndicats : soutenez notre programme pour la renaissance du pays !

« Ce programme – a dit le chef du Parti communiste – comprend un plan pour le développement de l’industrie nationale. Dans les trois prochains jours, nous allons proposer une loi à la Douma d’État sur la politique industrielle pour que les principales ressources soient employées pour le développement des industries et de la haute technologie, fournissant des emplois à la jeune génération. Nous avons présenté un projet de loi sur les "enfants de la guerre". Ils ont besoin d’aide et de support, ainsi que les participants et les anciens combattants de la Grande Guerre patriotique. Nous avons préparé une loi sur "l’éducation pour tous", qui nous débarrassera de la "Baba Yaga" – EGE [nouveau système d’examen de fin d’études secondaires, comparé ici à la sorcière Baba Yaga]. Cette loi assurera à tout le monde un enseignement de qualité, abordable et gratuit jusqu’à l’enseignement supérieur. Nous avons préparé un ensemble de projets de loi pour soutenir les campagnes et la réglementation des prix.

« Nous avons des forces et des moyens – a déclaré Gennady Andréiévitch –, mais nous avons besoin d’un large soutien populaire et des collectifs de travail, et, surtout, des travailleurs. Par conséquent, lors de la prochaine session plénière du 18 Octobre nous porterons la question du renforcement du travail du Parti dans les collectifs de travailleurs, chez les prolétaires, ceux qui, par leur intelligence et leur talent créent les valeurs fondamentales de la terre. En unissant ces forces, nous serons en mesure de sauver le pays de nouveaux chocs.

« Mais nous devons toujours être vigilants – a averti le chef du Parti communiste. Quand j’ai vu cette bande de libéraux qui comme au Maïdan défilait dans Moscou sous les drapeaux de Bandera et sous le couvert de la lutte pour la paix, j’ai été choqué. Quand à Kiev les "Berkut" tombaient sous les balles, ils n’ont pas bronché. Lorsque l’on a bombardé Lougansk, ils se sont tus. Lorsque on a détruit Slovyansk, ils n’ont montré aucune compassion. Et maintenant, ils se battent soi-disant pour la paix ! Mais en fait, ils se battent pour leur porte-monnaie, pour le dollar américain, pour leurs protecteurs à l’étranger. Ils détestent tout ce qui est soviétique, russe et populaire. Par conséquent, ce n’est qu’en rassemblant toute la chaîne de notre histoire millénaire, qu’il est possible d’obtenir de nouvelles victoires ! Et je lance un nouvel appel à une large unité de toutes les forces patriotiques de l’État dans le contexte actuel de nouvelles menaces et de dangers.

« Le pays a besoin d’un gouvernement qualitativement différent – a dit GA Ziouganov. Aujourd’hui les politiques financières et économiques, agricoles et sociales ne répondent pas aux nouvelles exigences et aux nouveaux risques de notre époque. Le gouvernement a présenté un budget d’État à la Douma, qui rappelle la période sombre d’Eltsine et Gaydar. Il n’y a pas d’argent pour la science, il n’y a pas d’argent pour les soins de santé. Il n’y a pas de ressources supplémentaires qui permettraient au pays de traverser cette période difficile.

« Je suis sûr que le bloc patriotique du peuple gagnera. Et notre victoire sera le meilleur monument à ceux qui sont morts en 93 pour le pouvoir soviétique et pour la patrie ! Nous ferons de notre mieux pour être dignes de leur mémoire », – a déclaré à la fin le chef du Parti communiste.

"La mémoire est sacrée ! La vengeance est inévitable !"

Pourquoi il était nécessaire de venir à cette action, c’est ce qu’a expliqué le membre du Comité central du Parti communiste P.M. Tarassov : « Nous sommes tous venus ici parce que nous ne pouvions pas ne pas venir. Il y a 21 ans, Boris Eltsine a fait un coup d’État et a tiré sur le Conseil suprême. Il a tiré sur le pouvoir soviétique, abattu des gens pour qui la lutte pour la liberté et un avenir meilleur était plus précieuse que la vie. Leurs successeurs au pouvoir aujourd’hui continuent à détruire l’héritage de l’ère soviétique, à organiser la répression contre les communistes, restreindre l’activité parlementaire, falsifier les résultats des élections. La mémoire de ceux qui sont tombés vit dans nos cœurs avec la haine pour les criminels et les assassins. Aucun pardon pour les bourreaux ! ».

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Ensuite a pris la parole Tatiana Denisenko, conseillère municipale et "défenseur de la Constitution soviétique" [qui a participé aux événements] : « Il est très important de dire la vérité sur les événements d’Octobre 1993 à la jeunesse d’aujourd’hui. À mon avis, il est nécessaire d’apprendre aux jeunes gens et aux jeunes filles à distinguer entre le véritable patriotisme et une simple posture. Denisenko a condamné avec colère les participants à la manifestation "orange" à Moscou. À son avis, les "orangistes" d’aujourd’hui sont les héritiers de Boris Eltsine et de sa clique. ».

« Gloire éternelle aux patriotes qui ont donné leur vie pour le pouvoir soviétique » – à ces mots de Tatyana Ivanovna, les manifestants ont répondu par des applaudissements unanimes.

L’orateur suivant, le secrétaire du comité du Parti communiste de la ville de Moscou, le député à la Douma d’État, Potapov, a également vécu les événements tragiques survenus à Moscou en 1993. Il a vu les blessés et les morts. L’intimidation et la torture. Selon lui, lui et ses compagnons n’étaient pas armés, et on leur a envoyé un détachement punitif brutal et armé jusqu’aux dents. « En 1993, nous avons été appelés "cocos" et "rouges", accusés de tous les maux. Et aujourd’hui, nous voyons les réformes libérales qui ont échoué en Russie. Nous voyons l’ "intelligentsia" libérale, tous ces Akhedzhakov et Basilashvili, écumant de colère devant le fait que notre pays renoue avec le patriotisme. ».

« Notre mémoire est sacrée ! La vengeance est inévitable ! » a dit dans la conclusion Alexandre.

Le deuxième secrétaire du Komsomol Issakov au nom du Komsomol a remercié pour l’héroïsme ses aînés et camarades. « Je vous remercie d’avoir résisté » – a dit Vladimir. Il a fait appel aux jeunes : étudier l’histoire moderne du pays et non se vendre pour des chiffons bon marché, comme le font certains de leurs pairs en Ukraine. Il a également appelé chacun à rejoindre la bannière du Parti communiste, qui forme les vrais patriotes.

Ensuite, le barde russe Belyaev a chanté une belle chanson dédiée aux héroïques défenseurs de la Maison des Soviets.

À la fin de la réunion, une résolution a été adoptée. Elle a été lu par DA Loktiev, instructeur au club militaire-patriotique de jeunesse "Hastings".

« Devant la mémoire des héroïques défenseurs de la Constitution soviétique, nous nous engageons à :
- Restaurer la dignité bafouée des travailleurs et la justice sociale.
- Recréer la puissance économique et militaire de notre pays.
- Défendre l’honneur et l’indépendance de la Russie, protéger le monde de la peste fasciste.
- Faire revivre la nouvelle Union des peuples frères et réaliser la volonté des peuples de l’URSS, exprimée lors du référendum du 17 mars 1991. »

« Nous n’oublierons jamais et ne pardonnerons aux bouchers, nous nous inclinons devant la mémoire des courageux défenseurs de la Constitution soviétique et exigeons que soit perpétué leur souvenir par la création d’un mémorial digne de ce nom. Quant aux soi-disant prédicateurs des valeurs universelles de la cinquième colonne, nous les avertissons fortement : "Ne touchez pas à la Russie". Nous exhortons ceux qui chérissent la paix, la liberté, l’égalité et la fraternité, à s’unir », – ont déclaré les manifestants.

La résolution se termine par les slogans suivants : « Il n’y a pas de pardon pour les bouchers ! Soyons dignes de la mémoire des résistants ! Notre cause est juste ! La victoire sera à nous ! ».

La présente résolution a été votée à l’unanimité par les participants au rassemblement commémoratif. Ensuite plusieurs milliers de manifestants ont pris part à une procession avec les portraits des défunts, en direction de la rue Druzhinnikovskaya où les défenseurs de la Maison des Soviets ont trouvé la mort, et s’est déroulé le service funèbre orthodoxe.

Texte russe original :

Тысячи людей собрались на площади возле станции метро « Улица 1905 года », где возвышается памятник героям первой русской революции

Voir en ligne : Lien sur l’article en russe

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