Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Contribution au 36eme congrès
L’outil fondamental de la reconquête des couches populaires et de la classe ouvrière
et lettre ouverte à Pierre Laurent...
Lettre ouverte à Pierre Laurent
Après des classes à l’URJF et au seuil de soixante années d’appartenance au PCF, c’est avec d’amers regrets et le cœur ulcéré que je quitte ce parti et retourne ma carte 2013.
Car d’abandon en abandon, trop c’est trop. Vous avez sans aucune consultation des communistes, en catimini, supprimé la faucille et le marteau de la carte du Parti. C’est un déni de démocratie. Quelle honte, Cela montre de quel mépris vous avez envers les adhérents.
Une carte du PCF sans la faucille et le marteau ? la carte du PS, de l’UMP, du FN n’ont pas non plus de faucille et de marteau. Effectivement, je ne vois pas l’utilité d’une telle carte.
De plus, vous substituez à notre emblème révolutionnaire le logo du parti de gauche européenne, d’obédience social-démocrate.
Vous videz le parti communiste de sa substance révolutionnaire, tant humaine qu’idéologique. pour quels privilèges, quels titres ?
L’histoire retiendra de vous que probablement vous aurez été les fossoyeurs du parti communiste Français
Pierre Maury, Janvier 2013
La contribution pour le congrès
Lu plusieurs fois dans la base commune "nous devons donc reconquérir la mobilisation des habitants", ainsi que "nous voulons toujours mieux, avec un esprit de reconquête dans les entreprises...".
Reconquérir, reconquête des quartiers populaires, dans les entreprises, etc.. c’est très bien, on ne peut qu’être d’accord. Cela suppose donc que nous avons perdu cet électorat et son soutien. C’est effectivement le cas. Pourquoi ? Comment ?
Nous avons assisté depuis le congrès de Martigues à une centralisation du pouvoir, un appauvrissement idéologique, une dégradation de notre organisation. Il a été donné une primauté des élus, sur le politique. Une stratégie réformiste a été mise en place, la lutte des classes abandonnée. La disparition du PCF, même envisagée ! Le sociétal privilégié au détriment du social et pour couronner le tout, la fameuse mutation de Robert Hue et la liquidation des cellules, etc...
C’est cette politique qui nous a conduit à l’abandon des couches populaires, à laisser les travailleurs en but direct aux empiètements du capital.
Oui, il faut réorganiser nos structures, en particulier à l’entreprise, recréer les cellules, outil essentiel, élément de base d’un parti révolutionnaire et spécificité d’un parti communiste, qui plonge directement ses racines dans les couches populaires et laborieuses et qui peut s’adresser directement, rapidement et largement à cette population, luttant avec elle et non pas à coté d’elle.
Ce sont ces points d’ancrages multiples qui permettront de reconquérir les couches populaires. Comment vouloir reconquérir la classe ouvrière sans être avec elle au cœur de l’exploitation capitaliste ? Face au changement constant et divers de la société, quoi de plus adaptable qu’une structure près du terrain comme les cellules ?
En ordre de marche, celles-ci permettront une meilleur pénétration de nos idées, de porter au plus près notre projet de société, de faciliter de larges rassemblements dans des Fronts de Luttes divers en agissant de façon autonome.
La preuve est faite que ce ne peut être une poignée d’élus, sans cesse d’ailleurs en régression (cela n’enlève rien à leur excellent travail et leurs luttes acharnées), accompagnée de quelques dirigeants et militant nationaux et fédéraux, ce qui n’a pas fonctionné hier pendant de trop nombreuses années, puisse fonctionner aujourd’hui ? Une phraséologie incantatoire n’y changera rien !
C’est un immense chantier qui s’ouvre devant nous. Ce n’est pas une petite affaire. Il faut qu’il s’agisse d’une campagne nationale de grande ampleur.
C’est l’objectif primordial que devrait se fixer la direction du PCF, avec l’appui de tout le parti.
Création de milliers de cellules en priorité dans les entreprisses !
Avec corrélativement l’éducation populaire, la formation de tous les communistes sur la base du marxisme à la lumière d’aujourd’hui ! Avec dans le même temps une nécessaire amélioration de la démocratie interne, en changeant le système en vigueur qui voit, de congrès en congrès le renouvellement des mêmes par les mêmes, ce système qui empêche la montée des adhérents de base ! La composition sociologique du conseil national en est la démonstration.
Mais cette direction a-t-elle cette volonté ? A-t-elle l’intention de mettre cette stratégie révolutionnaire à l’ordre du jour ? On peut en douter !
La base commune n’est pas très concrète lorsqu’elle propose de s’organiser ici ou là, mais ne dit mots sur le façon de le faire. Comment, de quelle manière, avec quels moyens ?
Par contre, le projet de statuts nous éclaire sur les intentions de la direction nationale. On peut lire concernant les finances "en gros dans la répartition on passe d’un système des 4 quarts, à celui des 3 tiers, le national, le fédéral, la section... exit le 4ème quart !
Quand on sait que celui-ci était la part des cellules, cette disparition entérine de fait la SUPPRESSION DES CELLULES. C’est dramatique !
Il est évident que la direction nationale n’a pas l’intention de s’engager dans la voie développée ici. C’est pourtant le seul moyen de RECONQUERIR les couches populaires, la classe ouvrière que nous avons laissé entre les mains du parti de LE PEN, grâce à notre désertion des lieux d’exploitation et d’habitation. Malheureusement, cela risque de rester longtemps !
La pauvreté idéologique, l’absence d’une nouvelle réflexion stratégique dans la base commune ne pourront changer cet amer constat.
Pour terminer, et bien qu’en définitive tout commence par là, il est nécessaire de retenir les derniers évènements politiques (Florange, etc..) qui scellent une fois pour toute la nature véritable du régime de François Hollande et du pouvoir socialiste, en l’occurrence le social-libéralisme.
C’est pourquoi il est temps maintenant que le PCF s’en démarque nettement, la gauche n’est pas, n’est plus au gouvernement. Il faut être clair, il faut que le PCF dise franchement NON à cette politique.
Il doit s’agir d’une déclaration solennelle, si nécessaire plusieurs fois répétée, il faut qu’elle rencontre un écho populaire : La lutte de nos parlementaires ne suffit plus. Il faut dire à ce gouvernement pourquoi nous ne pouvons plus être dans cette majorité.
C’est un impératif, sinon le PCF sera entrainé dans leur chute inévitable ! Souvenons-nous !
Pierre MAURY, section d’Oullins, Rhône
Andrée MAURY, Françoise GRANJON, section de Pierre-Bénite, Rhône