D’Athènes à St Denis, histoire d’éclairer notre lanterne

, par  Canaille le rouge , popularité : 2%

Au plus fort de la campagne des élections en Grèce, un débat ici s’est déroulé venant des soutiens au parti de la « gauche radicale Syriza » pour stigmatiser le KKE parti communiste grec.

Nous avons vu fleurir sur les réseaux sociaux des campagnes et appels présentant Syriza comme le nec plus ultra de la radicalité et, par rebond ou stratégie de billard à trois bandes, présentant le KKE comme un archaïsme néostalinien infréquentable.

Dire le contraire classait celui qui l’osait parmi les seconds.

Pas que lui, mais lui aussi, ce fut le sort de La Canaille.

Et puis voilà, au détour d’un voyage pour tenter de montrer combien le loup n’a que des dents de ruminant (en français "pour jouer au parti comme les autres") un peu comme l’a fait en son temps le PCF avant qu’il n’y gagne les guillemets qui encadrent le "C", voici ce que nous avons appris :

La presse des milieux Zotorizés nous apprend que :

« Le dirigeant du parti Syrisa, Alexis Tsipras, continue la normalisation de sa formation après des séjours à Berlin et Washington où il a rassuré les dirigeants du FMI et de la Bundesbank sur sa pleine compatibilité avec leurs objectifs. »

Et est revenu avec des engagements qui vont faire sursauter les pays ayant subit depuis des années les politiques d’ajustement structurel du FMI et de l’OMC :

« Tsipras pense avoir convaincu le FMI qu’il doit comprendre que le programme pour la Grèce ne peut marcher sans un important allègement de la dette. »

Bigre, faut y aller voir. L’honorable révolutionnaire se voulant fréquentable précise :

« La réduction des salaires dans le secteur privé n’a jamais été un choix du FMI. »

Canaille le Rouge veut y voir les terribles dégâts scolaires d’une mauvaise méthode globale : impossible de comprendre un texte même si on pense savoir lire.

De passage à Berlin nous apprenons que la rencontre avec le ministre des Finances, Wolfgang Schauble, a permis selon un proche de Tsipras, de « briser la glace ».

Poursuivons notre voyage, le but est La Mecque du Capital, les USA :

Washington : « première rencontre avec le sous-secrétaire responsable aux affaires européennes Erik Rubin, des points d’"accords et de désaccords" ».

La radicalité prend là de curieux chemin qui deviennent tortueux :

« Tsipras aurait rassuré les dirigeants américains sur les "traditions démocratiques" de Syriza et sur son engagement à maintenir les engagements internationaux de la Grèce, en particulier son appartenance à l’OTAN ».

(Les torturés de l’époque des colonels apprécieront)

Après Obama City, c’est New-York :

« A l’origine, il y avait quelques réticences envers M. Tsipras. Quiconque dirige un parti qui se nomme "Coalition de la gauche radicale" n’engendre que scepticisme par ici. Mais ceux qui l’ont entendu parler ont trouvé un politicien modéré, bien moins radical que ce que nous attendions. »

Voilà les mots du directeur du "think tank" libéral Brooking Institutions, après la conférence présentée par Tsipras dans un des hauts lieux de la conception des politiques économiques libérales appliquées, entre autres, au FMI.

Quelques autres citations pour agrémenter un bouquet de rose distribué par le dirigeant de Syriza. De quoi éclairer les lanternes et pas seulement au pays de Diogène et d’Aristote :

« Nous avons toujours été, et nous continuerons à être, un parti Européen. »

« Notre but est de sauver la Grèce et de la maintenir dans la zone euro. Il nous faut une stratégie pour battre la crise, pas seulement au niveau de la Grèce mais au niveau européen. »

« J’espère vous avoir convaincu que je ne suis pas aussi dangereux que certains le disent. Laissez-moi être clair : Syrisa maintiendra la Grèce dans la zone euro. »

« Sachez que les Grecs, y compris ceux de la gauche radicale, estiment qu’il est important de restaurer la prospérité et l’espoir des deux côtés de l’Atlantique. »

Le problème avec les hommes de main du Capital, c’est que ce sont des rustres. Ils ne savent jamais dans les moments décisifs taire leur commentaires tant ils se sentent en pays conquis et cela donne ceci :

Les auditeurs ont été séduits par Alexis Tsipras, tel Domenico Lombardi, ancien représentant de l’Italie au FMI, membre du comité directeur de la Brooking Institution : « le voyage montre l’évolution actuelle du parti vers une position de plus en plus social-démocrate ».

Vous savez maintenant pourquoi La Canaille sur son c@rnet ou dans les réseaux sociaux où vous pouvez le croiser n’apporte jamais son soutien à Syriza.

Il est à craindre que ce dimanche 10 février au soir nous ayons confirmation des raisons du soutien indéfectibles que lui apporte le P« C »F.

Voir en ligne : Sur le blog de La Canaille

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