Comment actionner une politique réellement communiste (2)

, par  Aline Béziat , popularité : 2%

Deuxième Partie

Comme pour la première partie, je prolonge ma réflexion à partir des analyses et des éléments théoriques que Jean-Claude Delaunay apporte dans sa deuxième partie de Comprendre pour accomplir. Comprendre les changements du capitalisme et comprendre pourquoi le Parti Communiste a régressé devraient nous permettre de voir quels changements nous devons opérer, pour mieux sortir des clivages internes et externes et en finir avec l’engrenage de la pauvreté que le capitalisme provoque. Plus j’avance, plus il devient évident pour moi, qu’il ne sert à rien de vouloir changer les choses en prenant le pouvoir par le haut. Hollande ne bougera que si le peuple des prolétaires/citoyens, agit différemment, pas dans la rue, pas en s’indignant, mais en agissant là où se crée les richesses, en construisant autre chose et autrement. Pour moi tout le monde doit s’en mêler et donc chacun doit pouvoir agir en s’appuyant sur le développement d’une démocratie ou chacun à confiance dans ce qu’il fait et ou toutes les divisions sont en recul, pour qu’une construction collective d’une autre société puisse s’activer. Dans se cadre là, la prise du pouvoir par le haut n’est plus le point de mire, la priorité c’est de tout changer en permanence. En finir avec toutes les hégémonies et les carriérismes, cela vaut partout, dans le monde du travail, dans celui de la finance et bien évidemment dans la citoyenneté. Une nouvelle Organisation communiste de fait s’impose pour aider l’ensemble du prolétariat à prendre ses affaires en main. Le monde économique à changer, les mentalités aussi, et le capitalisme nous broient tous les jours davantage. Si nous ne voulons pas mourir, il nous faut tout revoir de fond en comble. Comme pour la première partie je reprends les titres de chapitre de Jean-Claude, et grand merci encore à lui car il me permet d’affiner mes réflexions.

La classe ouvrière et les classes sociales en France aujourd’hui’

I - Classe ouvrière et classe capitaliste en France

Oui, tant que les ouvriers et les ouvrières ne se lanceront pas dans la bataille, où plus exactement dans la construction d’une autre société, le socialisme et le communisme ne pourront pas prendre racine pour déraciner le capitalisme. La classe ouvrière est minoritaire au sein du prolétariat, elle n’a pas à le dominer, là n’est pas la question, mais par contre elle doit et peut être le fer de lance dans la construction d’une autre société. Théoriquement c’est elle qui est le plus exploitée du prolétariat, de plus comme elle est la plus exposée pour sombrer dans la pauvreté, de fait, c’est elle qui dans les luttes est la plus dynamique et la plus solidaire. Pour autant et pour l’heure est-elle suffisamment consciente pour comprendre comment se sortir des griffes du capitalisme ? Elle est à la pointe des luttes, certes, elle ne veut pas mourir, elle voit ce qui ne va pas, mais pour autant elle n’a pas les outils politiques, pour se désaliéner pour se libérer du capitalisme. Les plus lucides savent que tant qu’ils n’auront pas en main le pouvoir de décider des choix stratégiques et de maitriser les richesses qu’ils produisent, rein ne changera. Pour l’heure la classe ouvrière n’a pas les outils adaptés pour conquérir ces pouvoirs là. Le Parti communiste ne lui en montre pas le cheminement. Il ne suffit pas de faire partie de la classe ouvrière pour comprendre la théorie de Marx, l’adapter aux nouvelles évolutions économiques mondiales et se lancer dans la recherche et dans la pratique d’une innovation communiste conséquente, en tout et sans précédent. Le capitalisme a changé de nature, il a donc changé les rapports sociaux, malheureusement encore une fois en les dégradants. En France il a fait basculer des millions de gens dans la pauvreté. La classe ouvrière doit en permanence analyser les nouveaux mécanismes politiques et économiques que le capitalisme engendre pour mieux se défendre, mais cela ne suffit pas. Elle ne doit pas perdre du vue que sa seule issue c’est le communisme et donc voir et comprendre ce qui cloche de ce côté-là, ce qui lui manque pour tout changer. Elle doit voir comment construire du communisme tout autour d’elle, pour pouvoir déraciner le capitalisme. Malheureusement aujourd’hui Le Parti Communiste ne l’aide pas, il est sur un tout autre registre. Il se polarise sur la recherche d’alliances politiques, pour prendre le pouvoir. Le Parti Communiste ne fait pas du communisme, il s’est englué dans le magma des jeux politiciens de toute la gauche. Il devrait être l’outil indispensable à la classe ouvrière et au prolétariat pour en finir définitivement avec les crises du capitalisme. Le Parti Communiste se contente de soutenir les luttes, mais n’aide en rien l’ensemble du prolétariat à construire autre chose. Il n’a pas à s’ingérer dans les luttes, le problème n’est pas là, se sont les salariés eux-mêmes qui doivent les mener, mais ils ne peuvent rien faire. Ils n’ont pas les bases politiques suffisamment solides pour sortir de l’exploitation capitaliste et ils n’ont pas une vison politique qui les conduit vers une toute autre économie, une économie communiste. Le Parti communiste est devenu inutile à la classe ouvrière et à l’ensemble du prolétariat. Il dépense son énergie à élaborer des projets et des programmes avec des groupuscules qui n’ont qu’une ambition prendre le pouvoir. Dans se registre là, ils ne peuvent que s’entredéchirer, ils se font la course à l’échalote pour la prise du pouvoir. La classe ouvrière et l’ensemble du prolétariat assistent à ce spectacle, pendant qu’elle crève à petit feu. Ensemble ils ont besoin d’une autre vision du monde, ils ont besoin d’autres outils politiques, d’autres outils économiques, et une autre démocratie. De plus ces groupuscules sont happés dans les contradictions de la Démocratie Libérale, ils pourraient très bien adopter les concepts de la Démocratie Communiste, ils portent en eux aussi une dimension communiste. Ils ont la volonté de travailler ensemble mais n’y arrivent pas, la Démocratie Libérale les en empêche, car elle les divise.

Effectivement la classe des prolétaires et la classe des capitalistes sont effectivement les deux pôles de deux contradictions. D’une part la classe ouvrière est la plus exploitée et la plus exposée à la pauvreté, elle se retrouve donc tout naturellement à la pointe des luttes, ce que ne voient pas les autres couches sociales et donc ne la suivent pas forcément. Les capitalistes eux utilisent toutes les divisions, le chômage, la pauvreté pour faire pression sur les salaires et sur les cotisations sociales. Il fait régresser toutes des activités économiques qui gravitent autour des grands sites de production industriels. Il fait régresser l’ensemble du prolétariat. En ce sens le capitalisme fait régresser la croissance sociale, qui devrait être en constante évolution. Plus nous sommes nombreux, plus il y a d’activité et donc la qualité de la croissance sociale devrait augmenter. De plus les capitalistes n’ont pas de frontière, ils jouent avec l’ensemble des exploités sur la planète toute entière et donc délocalisent à tour de bras, sans état d’âme. Un autre élément c’est que pour accroître leurs profits, ils divisent tout ce qu’ils peuvent, les classes sociales entre elles, le travail etc etc. Leurs objectifs s’accaparer la plus value, faire baisser le coût du travail, et donc les activités sociales diminuent, ce qui accélère la baisse tendancielle du taux de profit, et qui provoque les crises cycliques du capitalisme. Panique à bord, il leur manque des liquidités ? Mais où sont-elles passées ? Dans les Paradis fiscaux ? Pas seulement. Dans les institutions capitalistiques. Mais comment se créent-elles ? L’économie capitaliste pour créer de la monnaie ne prend pas en compte la valeur réelle du travail productif et non productif, il crée seulement de la monnaie s’il y a des échanges. S’il y a augmentation de la production marchante et non marchante il n’y a pas assez de liquidités pour pouvoir échanger, s’il y a ralentissement de l’activité, il y a moins de création de la monnaie, de plus la rapacité des capitalistes est là pour tout rafler quelque soit la situation. L’autre contradiction c’est que le capitalisme en provoquant les divisions empêche l’ensemble du prolétariat de se politiser, de mieux comprendre la théorie Marxiste pour pouvoir sortir de ses griffes. Objectivement et théoriquement l’ensemble prolétariat hautement politisé devrait prendre conscience des effets négatifs du capitalisme et trouver les solutions pour sortir de ses griffes. Il ne le peut pas. Il n’est pas conscient qu’il est un ensemble puissant qui peut canaliser, transformer le capitalisme pour en finir avec sa domination. De plus le prolétariat doit comprendre, qu’il doit tout construire à partir des plus exploités et donc à partir de ceux que le capitalisme a enfermé dans l’assistanat, pour construire autrement la société et en prenant en compte l’activité que tout le monde peut produire. Pour moi le communisme et le capitalisme sont deux spirales entremêlées dont les deux pôles tirent dans des sens totalement opposés. C’est en partant des plus défavorisés que le communisme doit se construire, et avec eux. Le Parti communiste en France ne comprend pas que c’est par l’ensemble prolétariat que tout doit se construire et pas seulement la classe ouvrière. Il lui faut donc lui proposer un outil qui permet à l’ensemble prolétariat de se constituer en force puissante, opposée à celle du capitalisme et donc il doit se reconnaitre en tant que telle, comme une entité à part entière. Pour que l’ensemble prolétariat puisse s’unifier, il doit le faire dans une confiance non pas à l’aveugle, mais par l’assise de la Transparence. En cela, il lui faut une démocratie qui l’empêche de se diviser. En fait, c’est ce que j’appelle la Désignation par Reconnaissance qui met un terme à toute hégémonie et tout carriérisme politique et donc à toute division. Ce qui permet ainsi à chaque prolétaire/citoyen d’acquérir sa souveraineté pleine et entière et ainsi participer individuellement à l’édifice social. La Démocratie Communiste provoque alors l’organisation collective qui engrange la construction de la société sur du lien et non sur de la division.

A) Éléments statistiques (INSEE, 2011)

Si je me place dans l’objectif d’un réel changement, j’utilise un langage quelque peu différent non pas en contradiction avec ce que dit Jean-Claude mais en complément, mon objectif étant de faire bouger toutes les lignes. Car oui la Démocratie Communiste fait tout basculer en opposition totale au capitalisme. Oui la classe ouvrière est minoritaire, mais elle est la plus exploitée, et la plus proche du gouffre. C’est donc bien à partir de ses conditions à elle, que tout doit se créer, mais pas seulement. Si on ne prend pas en considération ceux qui ont été rejeté de l’activité économique et de l’activité sociale on ne pourra pas construire une resocialisation de l’ensemble de la société toute entière et en impulser une évolution positive de la société. Ils représentent eux aussi un potentiel d’activités mais qu’ils n’arrivent pas à produire. La classe ouvrière n’a ni à être dogmatique, ni hégémonique, mais elle doit être le fer de lance de la création et de l’innovation politique et particulièrement sur les lieux de productions, car elle est la plus solidaire. Elle sait ce qu’est le lien social, elle rejette les égoïsmes, en cela c’est rn don sein que les relations humaines évoluent le plus positivement, c’est elle qui aspire le plus, au mieux vivre et au mieux être. Le capitalisme ne fera jamais dans le social, sont job c’est l’exploitation. Le communisme ce n’est pas que du social, son job ce n’est de dénoncer les affreux capitalistes, c’est de propulser l’ensemble du mouvement populaire vers l’épanouissement de chacun. Ainsi le Parti communiste en impulsant de plus en plus le communisme ne peut qu’élargir sa base politique. Le communisme c’est d’abord trouver tous les outils et toutes les armes nécessaires pour que les plus démunis, la classe ouvrière et l’ensemble du prolétariat se reconnaissent entre eux, pour et par la resocialisation de la société et la construction d’une économie communiste. Il est évident que ses armes et ses outils doivent en permanence s’affuter. C’est donc une toute autre façon de militer qui s’ouvre devant nous. Nous le savons ce système capitaliste est décrié par les plus nombreux et par tous les bouts, et nous communistes, nous n’arrivons pas encore aujourd’hui à faire entrevoir ce qu’est réellement l’entité du prolétariat. Pourtant le fameux : ’Prolétaires de tous les pays unissez-vous’ que nous a enseigné Marx nous indiquait la voie. Nous ne l’avons pas prise. Nous voulions arriver au pouvoir démocratiquement, oubliant que c’est à l’ensemble du peuple des prolétaires/citoyens de s’approprier tous les pouvoirs décisionnels et non pas à une ’élite’ politique fusse-t-elle communiste uniquement par la citoyenneté. De plus nous étions respectueux d’une démocratie, qui nous enfonçait, qui nous enfonce. Tant que les divisions internes au Parti Communiste continueront à faire des ravages, cela indique que la maturité politique n’est pas encore au rendez-vous en son sein. C’est un fait, l’adhérent de base n’est toujours pas pris en considération au même niveau que n’importe quel dirigeant, et dont il ne peut pas impulser que chaque prolétaire le soit aussi. Comment l’entité du prolétariat pourrait-elle se reconnaitre en tant que telle, alors que l’entité des communistes ne se vit pas comme une entité homogène au sein du PCF. Il ne s’agit pas ici de gommer les différences, mais tout au contraire d’en faire une force utile à tous, où chacun apporte sa pierre, à égalité de droit et avec sa conscience telle qu’elle est.

Les couches moyennes que les libéraux et les sociaux-libéraux se disputent pour les attirer dans leur espace idéologique, ne sont pas une entité homogène, ne sont pas une classe sociale. Chacun en délimite sa propre mesure ce qui d’ailleurs statistiquement est impossible à évaluer. De plus on peut considérer qu’elles sont majoritairement d’origine ouvrière ou paysanne. La petite bourgeoisie a quasiment disparue, une infime partie s’est raccrochée à la classe des possédants, l’autre partie à rejoint le prolétariat et encore pas dans l’absolue. Des gens fortunés peuvent se reconnaitre dans l’idéologie communiste, tout dépend des cultures politiques familiales et de la conscience de classe. Entre prolétariat et capitalistes la pensée de chacun est en constante évolution. De plus le brassage des classes sociales a transformé les mentalités. Les conservatismes entre les classes sociales ont volé en éclat. Une instit peut épouser un paysan, un médecin, un ouvrier, ou un cadre. Résultat l’aspiration à de meilleures relations humaines est là, et c’est tant mieux. Les référents politiques autrefois assez homogène dans les familles, eux-aussi sont brassés, bousculés, du coup peut-être même que les échanges politiques sont plus tolérants, qu’on ne le croit.

D’autres statistiques devraient nous aider à y voir plus clair. En effet il y a les classes sociales, les classes économiques et les classes plus ou moins politisées ou qui se croient plus ou moins politisées et en la matière les statistiques sont loin d’être à la hauteur. D’ailleurs peuvent-elles réellement nous apprendre quelque chose sur l’évolution de la société ? L’évolution se fait en dehors des statistiques qu’elles soient justes ou pas. Elles peuvent nous aider à comprendre parfois, mais si au départ les statistiques n’intègrent pas tous les paramètres elles peuvent nous induire en erreur. En effet allez donc mesurer ce que pense chaque électeur, pour prédire les résultats électoraux, quand on sait que tout peut voler en éclat, par un quelconque fait divers qui provoque des émotions collectives et fait basculer l’électorat du jour au lendemain. Et on appelle ça la démocratie ? De plus rien n’ai jamais acquis à l’homme, il peut évoluer soit dans un sens positif soit dans l’autre. Personne ne peut-rien prédire. Personne ne peut se prémunir d’une réaction incontrôlée. C’est sur ces questionnements là que le Parti Communiste devrait se pencher. Il ne suffit pas d’avoir un programme ’l’Humain d’abord’, pour que les gens le suivent comme des moutons de panurge. D’ailleurs si l’on veut que le prolétariat se politise plus efficacement, il faut permettre à chacun de prendre sa part de responsabilité dans les décisions politiques. Alors l’élite politique doit en rabaisser. En France la classe que l’on dit politisée, serait la classe de ceux qui vote encore aujourd’hui ? Seulement voilà c’est faux. Car tous sont politisés à des degrés divers, mais chacun perçoit le monde politique différemment, sans pouvoir si intégrer totalement. Les abstentionnistes et ceux qui refusent de voter, sont aussi politisés. Beaucoup considèrent que la démocratie telle qu’on la vit, telle qu’elle est, n’a plus de sens et donc qu’il est inutile d’aller voter. Le vote n’est qu’une infime partie de la Démocratie. Il est même un piège, il est un déclencheur de mise en concurrence et donc il est source de divisions. Le Parti Communiste en se polarisant sur des programmes ou des projets communs en oublie l’essentiel, faire du communisme autour de lui c’est donc d’abord d’en parler. Il lui faut voir qu’un prolétariat hautement politisé passe par une démocratie communiste qui permet à chacun de tout tirer vers le haut, pour sortir des bas-fonds dans lequel le capitalisme l’entraine.

En abandonnant la faucille et le marteau, symbole non seulement du paysan et de l’ouvrier, il est aussi le symbole de la terre et du monde du travail. Mais pour que l’ensemble soit complet j’y rajouterai la plume. L’intelligence, la pensée de l’ouvrier, et du paysan, c’est ce qui les a conduits à résister et à s’unir dès que les mouvements de l’Histoire les y obligeaient. La faucille, le marteau et la plume font partie, non pas seulement de trois catégories distinctes paysans ouvriers et intellectuels, mais tous sont à la fois conscients de se que représente, la terre, le travail et l’intelligence, pour que cette cohérence d’ensemble puisse faire évoluer positivement la société toute entière. Des intellectuels qui ne prendraient pas en compte le monde de la terre et le monde du travail, ne sont que des cerveaux que l’idéologie capitaliste divise et a divisés. De même un ouvrier qui ne comprend pas la terre perd de la connaissance politique pour son propre bien être et pour l’évolution de sa propre intelligence. Il n’est pas qu’ouvrier, il consomme intelligemment ou pas ce que produisent les paysans et vice versa. Dans les années 70 pour une fête de l’Huma les ouvriers du livre avaient plagié la une du Figaro en rajoutant la plume à la faucille et au marteau. Cela avait fait un tabac, et une condamnation pour plagia. Le symbole était extrêmement fort, c’est pour cela qu’avec la suppression de la faucille et du marteau cette histoire, met revenue en mémoire. C’est d’ailleurs très significatif, ce Parti s’est vidé progressivement des meilleurs éléments du prolétariat et en privilégiant l’intellectualisme politique, il en reste le nez dans les étoiles. Autrement dit, il reste dans le rêve d’un communisme à venir, peut-être plus tard viendra-t-il ? sans voir ce qu’il représente aujourd’hui dans la conscience de chacun, et sans vouloir en imaginer un autre plus pertinent, plus accessible à tous. Oui le symbole de la faucille et du marteau représentent une histoire, une affectivité, et même peut aller plus loin et plus fort, si on sait voir ce qui lui manque.

B) Questions générales

Je pense que ces assises du communisme si elles se poursuivent, ainsi, vont permettre en partant d’une théorie puissante, faire converger les idées et les mettre en cohérence. Notre objectif commun c’est la construction du communisme et du socialisme et donc la priorité c’est qu’elle voit le jour, peut importe d’où elle démarre. Faire vivre le PCF, peut apporter sa pierre ou et en être le fer de lance, à la condition que la Direction Nationale se saisisse des travaux qui sont produits sur ce site. La difficulté, c’est que pour l’heure, je ne suis pas sure qu’elle prenne en considération ce qui est échangé ici sur ce site. Pour se faire il faudrait qu’une commission de lecture sur le plan national soit à l’œuvre. Pour homogénéiser collectivement la réflexion politique j’avais l’idée d’un livre ouvert qui s’étoffe au fur et à mesure de l’évolution et des analyses et des réflexions. Il me semble qu’à partir d’un tout, d’un noyau dur et qui prendrait consistance au fur et à mesure des analyses et des réflexions, chacun pourrait apporter sa pierre pour l’étoffer. Ce n’est pas par hasard si mon sujet de prédilection est la Démocratie Communiste, c’est qu’elle est la convergence d’un tout, (L’économique, le politique et le social) et ce sont les circonstances de ma vie qui m’ont conduit vers elle. Mais pour affuter ce tout, il est indispensable de travailler collectivement. Je remercie Jean-Claude, il me permet d’approfondir, de valider et de faire évoluer mes propres réflexions. L’ensemble du processus peut donc s’étoffer si ces assises sur le communisme se prolongent dans les instances même du Parti Communiste. Les membres du Conseil National ont donc un rôle déterminant en la matière. Même si la Direction Nationale pour l’heure n’est pas sur cette longueur d’onde, cela ne doit pas nous empêcher d’avancer et de lui proposer autre chose. Je ne sais si mon idée est la bonne, mais un travail collectif doit prendre consistance dans une certaine homogénéité. Voir par exemple comment traiter les sujets contradictoires. La priorité c’est de les mettre sur la table et en général, c’est par l’innovation qu’on les dépasse. Mais comment tout lire et tout échanger s’il n’y a pas un tronc commun. Si on considère que pour sortir du capitalisme il faut construire du communisme, alors on peut y travailler collectivement ensemble, on peut produire une œuvre collective. Si on considère que c’est par en haut que tout ce joue alors là nous rentrons dans les divisions et les conflits, pour accéder aux plus hautes marches, cela ne m’intéresse absolument pas.

Pour que les salariés interviennent beaucoup plus dans la construction du socialisme, il faut qu’ils puissent prendre conscience que c’est par leur politique qu’ils finiront par abattre le mur de la division du Travail que les capitalistes imposent. Les capitalistes en divisant tout, divise l’ensemble du prolétariat pour mieux régner. Le communisme c’est le contraire, c’est mettre en œuvre tous les processus possibles pour que l’unité s’agrège, se concrétise. Un travail non divisé est un travail qui est pensé collectivement, dans sa création et dans sa maitrise de la plus value qu’il génère. J’ai été frappée par le salarié qui nous a dit à Gémenos : ’Si l’on ne veut pas mourir, on n’a pas le choix, il nous faut maitriser les choix stratégiques’. C’est tout à fait mon avis mais je rajoute qu’il faut maîtriser aussi le processus de la transformation des richesses que chacun produit en monnaie. C’est en partant de certitude là, qu’une politique communiste doit se construire doit s’homogénéiser. C’est donc par la démocratisation du travail que le prolétaire s’éduquera politiquement, sur le lieu du travail pour maitriser ce qu’il crée et la plus value qui s’en dégage. Alors une citoyenneté organisée sur les bases de la Démocratie Communiste, deviendra utile au monde du travail pour construire une économie et une socialisation de la société, d’un tout autre niveau et d’une toute autre ampleur. Nous avons donc besoin d’une toute organisation politique pour construire du socialisme et du communisme par tous les bouts. Je dis bien Organisation politique communiste et non pas Parti, la différence est de taille. Car un Parti appelle à un certain suivisme partisan, une Organisation politique communiste construit du communisme. Elle permettra la mise en cohérence les exigences et les souhaits, venant du monde du travail et du monde associatifs, pour asseoir une politique citoyenne conséquente. C’est ainsi, aussi, que l’on peut imaginer comment à Faire vivre le PCF, faire grandir de communisme en son sein. Ce que je souhaite surtout c’est que cela se produise à l’intérieur du Parti peut importe ou le noyau commence. L’essentiel c’est de construire un noyau dur suffisamment puissant, une base commune, ou chacun peut y puiser sa force politique, pour agir en conséquence le mieux possible et en toute liberté de conscience là où il se trouve.

Voilà comment à partir de la Démocratie Communiste nous pourrions travailler tous ensemble car nous serions alors dans l’édification d’un processus qui va construire avec le mouvement social et le mouvement populaire un réel changement de société. Nous ne pouvons pas savoir à l’avance ce qu’il sera, mais nous sommes certains qu’en partant du bas, des prolétaires, des ouvriers et des paysans et y sont inclus évidemment les laissés pour compte, les défavorisés, les retraités, les chômeurs, qu’elle deviendra forcément une société socialiste. C’est bien une politique communiste qui en se mettant en cohérence dans une organisation communiste qui le permet, peut construire du socialisme. C’est dans le prolétariat que l’on trouvera les meilleurs éléments qui seront désignés par reconnaissance pour chaque mission politique ou chaque mission de dirigeants de cette organisation politique là. Rien à voir avec la cooptation du secrétaire national, désigné par son prédécesseur et la désignation par lui ou par quelques uns de l’ensemble des futurs dirigeants. En voir les défauts, les manques et les détournements possibles, dans mes différents textes lors du 36ème congrès et particulièrement celui sur la Souveraineté de l’adhérent et Je vote blanc.

Pour l’heure hélas je pense que la classe ouvrière ne peut pas percevoir le comment créer du socialisme, le Parti communiste ne lui en indique pas la voie possible. Il lui dit : ’On vous soutien’. Alors il croit que la suite logique c’est : ’Votez pour nous’. Croyez vous que c’est ainsi que la théorie marxiste sera comprise ? Pourquoi les gens viendraient voter pour un Parti qui ne fait plus, plus et mieux, de communisme ? Tout cela est devenu totalement obsolète. De plus il dit ’Prenez le pouvoir’ Mais comment le peuple des prolétaires/citoyens peut-il prendre le pouvoir dans cette démocratie libérale là ? Par un vote subjectif et aléatoire ? En votant pour un Parti Communiste qui ne fait plus de communisme ? Là est le drame, il faut permettre à chaque ouvrier et ouvrière de prendre sa part de responsabilité politique dans ce qu’il fait, dans ce qu’il produit et donner à chacun des membres du prolétariat, la possibilité de désigner ceux qui doivent assumer les missions d’élus et de dirigeants.

Il me semble évident que si cette nouvelle Organisation communiste se donne des statuts allant dans ce sens, alors le FN n’aura plus l’emprise qu’il a aujourd’hui sur la classe ouvrière et tous ceux qui gravitent autour d’elles à savoir l’ensemble du prolétariat. Plus ça va, plus les couches que l’on dit moyenne, mais qui sont de plus en plus, elles aussi en décroissance sociale sont attirées elles aussi par les idées simplistes et surtout dangereuses du FN. Le fatalisme, le replie sur soi, une souveraineté nationale non ouverte sur l’extérieur et une exigence de la sortie de l’Euro source à cause de la dégradation du pouvoir d’achat, tout cela fait pression sur les consciences, mais pour la simple raison c’est que le communisme de se voit plus, ne s’entend plus.

Je pense également que si la Direction Nationale ne veut pas orienter le débat dans le sens qui prend tournure ici sur ce site, qui nous empêche, nous ici, de lancer l’idée de ce processus ? La conférence nationale à l’automne pourrait alors changer la donne, si on arrive avec des argumentations qui permettent au monde du travail de s’inscrire dans cette démarche. J’ai certains échos sur mes textes qui commencent à intéresser certains membres du Conseil National, mais est-ce suffisant ? Surement pas. Nous le savons la direction se trompe quand elle en reste dans le constat des choses, qu’elle s’indigne, qu’elle revendique auprès de Hollande ce qu’il ne pourra jamais faire. C’est un homme de conviction, autrement dit il en faudra beaucoup pour qu’il devienne un tout petit peu communiste. Hollande fait en fonction de ce qu’il pense il a la légitimité du peuple. Il ne l’a pas trompé, c’est un social-démocrate, et comme le peuple n’a pas vu arriver un communisme balayant à la fois les idées libérales et social-libérales, Il n’a pu voter que pour un Hollande capable de virer Sarkozy. Tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir, il ne sert à rien d’invectiver Hollande, il n’est pas communiste, il ne peut donc pas être à l’écoute du Parti communiste qui ne développe même pas une politique réellement communiste. Les prochaines échéances électorales, se dérouleront dans le prolongement de cette démocratie du spectacle que la Démocratie Libérale nous inflige. Le Parti Communiste va-t-il enfin comprendre qu’il faut qu’il sorte définitivement de toutes ces stratégies politiciennes. Nous pouvons l’aider à s’en sortir, si on arrive à démontrer qu’une autre voie est possible qui est celle de l’innovation du communisme.

Oui nous devons avoir un débat sur la souveraineté nationale, il est essentiel de couper l’herbe sous les pieds du FN. Mais pour en parler avec le plus d’efficacité possible, il me semble qu’il faut mettre l’accent sur la souveraineté de chacun dans les actes politiques qu’il peut mener tout autour de lui. Ainsi une véritable souveraineté du peuple des prolétaires/citoyens deviendra réellement effective et donc préservera la souveraineté nationale et celle de chaque pays Européen. Ainsi exit le fédéralisme ou une Europe supranationale. Exit les Etats-Unis d’Europe. Mais une Europe ouverte économiquement, avec l’objectif d’aller vers une économie communiste ou chaque être humain prend sa part de responsabilité politique, pour déployer partout en Europe du socialisme mais à la mesure de chaque Etat souverain. Là, le processus de la transformation de l’Euro, de la monnaie unique en monnaie commune peut être déterminant pour que le marché Européen se constitue sur de nouvelles bases économiques. Ainsi nous voyons là, que la sortie de l’Euro serait une erreur stratégique. (Voir en complément 1ère partie du texte).

Oui le socialisme et le communisme sont des données abstraites, mais pas seulement, ils restent tout comme le capitalisme des données universelles dans l’absolu. Mais pour autant ils sont aussi, tout comme le capitalisme, des réalités bien concrètes. Le communisme et le socialisme existent en France et sur cette planète, mais à des degrés et à des développements divers. Par contre si le communisme et le socialisme ne s’inscrivent pas davantage dans le concret, et dans leur propre capacité à évoluer, ils resteront prisonniers de la pieuvre du capitalisme. Là encore pour en sortir, chacun doit y mettre son grain de sel, sa patte pour combattre non pas à main nue le capitalisme, mais avec une démocratie d’un tout autre niveau, tout en construisant du communisme et du socialisme partout où il est possible d’en construire et en priorité dans la dimension politique de l’économie. Je le répète le Parti Communiste doit faire du communisme pour en impulser partout.

La question des alliances ne me pose pas vraiment problème, car à partir du moment on nous orientons nos vues vers la construction du communisme et du socialisme, les recompositions politiques et syndicales vont se produire. Les alliances viendront d’elles mêmes, y compris d’ailleurs entre les exécutants et les cadres. La démocratie mais communiste, dans le monde du travail, dans une entreprise, c’est un salarié une voix. C’est donc un débat sur les choix stratégiques qui doit s’instaurer dans toutes les entreprises qu’elles soient en lutte ou pas. Mais pour que le tableau de la démocratie communiste soit complet, il est évident qu’une entreprise est installé ou dépend d’un territoire (je pense aux installations industrielles en pleine mer) et donc les élus locaux doivent, de fait, participer aux débats et aux décisions. Ces dernières seront prises avec le plus d’efficacités possibles si elles sont liées à ceux qui les exécutent et à ceux qui peuvent déterminer les besoins de l’ensemble de la population. Sans rentrer dans le détail, il est clair que sans la maîtrise de la plus value et de la finance rien ne pourra se faire correctement. Il ne s’agit pas de simples nationalisations, mais de démocratisation du travail et de la finance. Les nationalisations restant dans un cadre libéral et social-libéral ne réduisent pas la voilure du capitalisme au contraire, elles en sont sa proie. La démocratisation pour capter à la base, les richesses là où elles sont produites, est essentielle, pour qu’elles n’aillent pas s’évaporer et se vautrer dans les paradis fiscaux et autres instituions financières nationales et internationales. Il nous faut rendre l’argent utile à tous. De plus la dimension politique à l’entreprise et la dimension syndicale sont deux choses qui peuvent se rejoindre, mais qui peuvent s’organiser séparément. Les syndicats à l’heure actuelle agissent sur la défense de l’emploi, des salaires autrement dit sur la dimension sociale, mais n’ont aucun pouvoir politique sur les choix stratégiques et la maîtrise des richesses. Dans l’avenir faut-il séparer en deux, la dimension sociale et la dimension politique ? Je le pense, mais ce n’est pas sur, tout dépends sans doute de la taille des entreprises. En tout cas, le débat politique dans une entreprise entre le social et l’économique doit avoir lieu. Chacun jugera ce qu’il conviendra le mieux de faire.

J’aime bien la phrase de Deng Xiaoping : ’peu importe qu’un chat soit ouvrier ou qu’il soit chercheur, pourvu qu’il attrape des souris’. La souris pour l’heure est une pieuvre qui grossie, qui nous broie et qui par son idéologie capitaliste continue à pénétrer les consciences. Et pour cause le communisme soi-disant ne faisant plus recette, ne lui fait plus barrage en France. Alors la souri, c’est transformée en pieuvre, en ogre. Est-ce impossible de renverser la vapeur ? Bien sur que oui, le communisme est plus vivant que jamais dans l’inconscient collectif, sauf que pour l’heure il n’y a personne pour le réveiller en le remettant au gout du jour. Ne peut-on rien faire ? Bien sur que si ! Le chat, c’est le prolétariat alors que les ouvriers soient plus nombreux que les chercheurs ou le contraire et qu’ils se trouvent ici ou partout ailleurs sur la planète, cela ne change rien à l’affaire, soit c’est le socialisme qui prend de l’ampleur, soit c’est l’ensemble du prolétariat qui se meurt à petit feu avec le capitalisme qui continue ses ravages.

Pour moi, la mondialisation capitaliste est à la fois un monstre destructeur, donnant l’illusion qu’il génère des richesses pour tous, mais c’est aussi un colosse au pied d’argile. Les capitalistes ne sont pas vraiment dans l’unité de leur classe, ils se bouffent le nez entre eux, ils s’autodétruisent, ils n’ont pas la puissance de la force théorique de l’unité du prolétariat. Ils savent qu’il faut qu’ils divisent pour mieux régner, mais en faisant cela ils se divisent aussi entre eux. Et puis les capitalistes sont aussi confrontés à l’évolution des mentalités et des prises de consciences. Ce sont des êtres humains en cela et malgré leur égoïsme, ils sont confrontés à leur propre conscience à leur propre degré d’humanité. En la matière le travail des sciences humaines doit être pris en considération tout autant sur le prolétariat que sur les capitalistes. Ce qui me parait plus dangereux ce sont les institutions financières mondialisées ou pas, qui elles sont des mastodontes avec des robots humains au logiciel capitaliste qui captent ce qu’ils appellent ’l’épargne capitaliste’ mais qui font la loi, partout dans le monde, et toujours sur les bases de l’idéologie du capitalisme et de l’économie de marché. Il suffirait de les démocratiser pour que tout change, à savoir un actionnaire, un épargnant une voix. C’est le meilleur moyen de faire exploser la domination politique de l’accumulation des capitaux. Avoir l’objectif de transformer l’immense masse des capitaux en une simple épargne au service du développement industriel et du développement social, là encore je pense que c’est à la portée d’une réelle innovation politique communiste. Mais comme tout le reste, je pars d’en bas de l’actionnaire, de l’épargnant. Cela change tout. De plus les Etats impérialistes sont confrontés à la crise du capitalisme, ils cherchent à le réguler tellement sa folie est dangereuse. Mais si leur politique est confrontée à des innovations démocratiques dans un seul pays, qui permet de mieux canaliser les capitaux, les opinions publiques mondiales pourraient faire basculer des gouvernements entiers. L’inde et la Chine et les pays en voie de développement pourraient alors sans avoir des vues expansionnistes hors de leur territoire tout en utilisant la philosophie de l’internationalisme prolétarien pourraient aider à déstructurer totalement l’expansionnisme du capitalisme et les impérialismes de tout bord, et cela bien plus vite qu’on ne le pense.

C) Trois points en particulier :

La question de la propriété est tout autant cruciale que l’exploitation du travail. A qui appartiennent les murs de l’entreprise aux financeurs ou aux producteurs ? Si nous proposons la transformons de la finance en épargne, la propriété des murs de l’entreprise aussi doit être sous la responsabilité de la collectivité qu’est la commune. C’est aux producteurs que revient le droit de décider qui fait quoi et où. Pour que tout se passe en harmonie, sans conflits destructeur, pour que la transformation de l’économie soit bénéfique à tous (prolétaires/citoyens), la démocratie dans l’entreprise et la démocratie locale doivent converger. Mais elle ne doit plus s’orchestrer sur les bases de la libérale, celle qui produit des divisions et des clivages, celle qui met en concurrence les syndicats entre eux et les Partis politiques entre eux.

Le droit de la propriété industrielle et de ses murs est donc à revoir, tout comme le droit d’exploitation des terres agricoles et le droit des propriétés immobilières de rapport. Les biens immobiliers et l’exploitation des terres donnent droit aux propriétaires de faire ce qu’ils veulent sur leur territoire et d’exploités qui ils veulent. Mais en réalité toute propriété n’est qu’une propriété d’emprunt à la commune. Nous empruntons nos lieux de vie et nos lieux de production de toutes nos activités que le temps de notre passage sur terre. La réelle propriétaire des lieux de vie et d’exploitation c’est la commune. Elle prélève l’impôt. Les propriétaires qui exploitent les producteurs et les locataires ne sont que des parasites qui prélèvent leurs profits non seulement sur le travail, mais aussi sur les bâtiments, les immeubles et les terres. Il ne s’agit pas là de réquisitionner leurs biens manu militari mais progressivement de réduire leur pouvoir de nuisance en transformant la propriété privé en propriété d’épargne. La seule solution c’est de rendre, libre, le locataire, le salarié et le paysan. Et comment peuvent-ils accéder à leur liberté ?

Autre problématique de ce qu’on appelle ’les licenciements boursiers’ très difficiles à interdire puisque très difficilement repérables par une loi, les capitalistes savent toujours contourner les lois, tout comme il est très difficile de courir après l’évasion des capitaux, une fois qu’ils sont partis, tout cela n’égratigne en rien le capitalise, il ira s’installer ailleurs. Il s’agit donc de capter le maximum de capitaux pour les transformer en une épargne réelle, utile à tous. Nul besoin alors de les violenter. Par contre il nous faut effectivement approfondir ce qui se passe dans les transactions financières, dans leurs institutions financières, et dans les entreprises pour que les salariés puissent maîtriser les richesses qu’ils produisent avant tout évaporation des plus-values par tout ailleurs sur la planète. Comme le dit Jean-Claude Delaunay : On ne peut pas confier au système bancaire le soin d’élaborer une politique, à la seule condition de respecter certains critères d’emploi. Au fond la lutte contre les ’licenciements boursiers’ n’est qu’une lutte défensive, désolée ce ne sont que des emplâtres sur une jambe de bois. Il nous faut réellement nous en prendre aux fondements même du capitalisme aujourd’hui mondialisé, la propriété, l’économie de marché, et l’idéologie capitaliste. Mais il s’agit de le faire intelligemment, démocratiquement pour éviter tous les conflits, guerres et autre tensions partout dans le monde. Le prolétariat à la légitimité morale, de le faire et dans la paix, s’il ne le fait pas ainsi, le capitalisme triomphera par sa violence.

Oui le capitalisme n’est pas prêt de disparaître, mais en élargissant les compétences politiques de chacun on peut sacrément en réduire sa voilure. Oui la classe ouvrière, le prolétariat, doivent se préparer à faire triompher l’idéal du communisme, dans une réalisation concrète et progressive de la socialisation de la société.

II - Classe ouvrière et autres classes sociales

Il convient, d’impulser les prolétaires/citoyens capables de jouer un rôle dans le fonctionnement de la cité, de l’entreprise et de la banque. Il est dont indispensable d’en promouvoir les mieux perçus et ceci par la reconnaissance collective, sans qu’il n’y est possibilité d’interférence d’intérêts particuliers ou de connivences. C’est donc que chacun doit prendre à cœur la responsabilité de désigner et donc de connaitre ceux qui doivent assumer des responsabilités politiques à l’entreprise comme dans la cité. Si l’on part de la reconnaissance d’un individu et de sa liberté décisionnelle d’assumer des missions politiques, les alliances politiques se feront et se déferont d’elles mêmes sans que cela n’entraine des ruptures et des divisions dans le processus de socialisation de la société. A l’heure actuelle, les divisions dans chaque Partis de toute la gauche et dans l’entité de cette gauche qui se croit ’politisée’, proviennent du fait qu’il faut éliminer des adversaires potentiels ou présupposés, pour la prise du pouvoir. C’est donc le mécanisme de la division qui plombe toute la gauche. Chacun pensant qu’il a raison. C’est le problème du régime des Partis où chacun prie pour sa paroisse. Ils se mettent en concurrence entre partis frères, résultat la droite et l’extrême droite tirent et tireront ainsi toujours leur épingle du jeu. L’acceptation par le maximum de gens de gauche de la Désignation par Reconnaissance permettrait justement de ne plus s’entredéchirer, plus d’hégémonie, plus de carriérisme. N’est-ce pas ce qu’attendent des millions de gens pour qu’enfin la confiance soit assise sur de nouvelles bases démocratiques stables et saines ? Une gauche qui se structurerait ainsi, n’est-elle pas mentalement gagnante ? Alors la classe ouvrière et les autres classes sociales, pourront main dans la main travailler ensemble si celles qui sont économiquement plus favorisées acceptent que celles qui le sont le moins soit à égalité de droits démocratiques pour participer à la désignation des meilleurs éléments les mieux perçus, pour une plus grande efficacité politique.

A) Les « classes moyennes » contemporaines ou l’idéologie du dépassement du capitalisme industriel par suite de son enrichissement.

B) La réduction relative du poids des ouvriers dans l’ensemble salarial serait une illusion théorique engendrée par la mondialisation capitaliste.

Je regroupe ces deux chapitres pour mieux me faire comprendre. Le principe du capitalisme c’est de pouvoir faire du fric avec tout ce qui lui tombe sous la main. S’il pouvait exploiter le pape il le ferait. La crise du capitalisme des années 70 a engendré un nouveau rapport à la valeur de l’argent. Nous sommes effectivement passé d’un capitalisme industriel à un capitalisme financier, et cela à dégrader considérablement les rapports sociaux. Aux Etats-Unis la planche à billet a tourné et tourne à plein régime, mais comme la réelle valeur du dollar est crée comme toute monnaie sur la base de l’économie de marché de l’offre et de la demande sur la planète entière, et qu’elle ne prend pas en compte la valeur de toutes activités productives et non productives de chacun, le manque de liquidité se fait ressentir. Bien sur il y a l’accumulation des capitaux non redistribués équitablement, mais il y a aussi manque de liquidité puisque il y a augmentation de l’activité humaine sociale et productive et insuffisance de monnaie pour échanger. De plus, l’argent ne s’appuyant plus sur un étalonnage réel comme auparavant sur l’or, la puissance et l’accumulation financière donne l’impression qu’elle dépasse la puissance du capitalisme industriel, pas étonnant que la croissance du capitalisme industriel soit en décroissance. Créer de l’argent avec de l’argent ne créait pas des richesses consommables. Les classes moyennes ont vu leurs perspectives d’avenir et leur pouvoir d’achat régresser et en même temps la classe ouvrière perdait par millions des emplois. De 400 000 chômeurs en 68, à 8 millions de pauvres aujourd’hui, la décroissance sociale s’est accélérée et continue toujours sur cette pente. La classe ouvrière d’hier n’a plus rien à voir avec celle d’aujourd’hui pour autant, elle est tout autant, sinon plus d’exploitée qu’hier. Ne vaut-il pas mieux aujourd’hui parlé de prolétariat qui englobe tous les exploités que de faire le distinguo entre classe ouvrière et classe moyenne ? Qui peut dire qui est le plus exploité aujourd’hui ? Dans l’absolu oui c’est la classe ouvrière, mais les cadres se suicident tout autant que les paysans et les autres classes sociales. Tout se passe comme si chacun avait du mal à trouver sa place dans cette société complètement déstabilisatrice. Dans les paramètres de la croissance capitaliste ne sont pas inclus les paramètres de l’aspiration au mieux vivre et au mieux être. Il est troublant de comprendre que c’est par la dimension d’humanisation des êtres humains qu’on viendra à bout de l’économie de marché. Nous ne sommes pas là dans le même registre de croissance.

L’industrie en s’informatisant à transformer les ouvriers en techniciens de l’informatique, le travail est devenu moins pénible certes, plus intéressant même, mais le prolétariat est plus exploité que jamais et ses conditions de vie au travail se dégradent. De plus la pression sur tous les emplois, cadres y compris, est telle, que dépressions, déstabilisations, manipulations se multiplient et les mènent jusqu’au suicide. Cette nouvelle forme d’exploitation rapproche tous les exploités de façon formelle, mais pas assez dans le concret par manque d’une politique qui leur fait voir qu’ils sont dans la même galère et qu’ils font partis d’une force homogène puissante, le prolétariat. Ils leur manquent un savoir politique sur les mécanismes et les logiques du capitalisme pour qu’un lien les soude pour ne pas mourir à petit feu. Où sont passé les cellules d’entreprises ? Le prolétariat est passé de la conquête des acquis sociaux, à leur défense, puis à la lutte pour en perdre le moins possible. Chaque classe se regardant en chien de faïence pour s’assurer que les autres ne viennent pas interférer sur son propre potentiel de captation de la part des miettes du gâteau que veut bien lui concéder le capitalisme. C’est ainsi que la plus grosse part du gâteau se sont les classes dirigeantes qui se les octroient sans vergogne. Entre public et privé le capitalisme enfonce le clou de la division, oui mais pour son profit. De plus le capitalisme avec son idéologie a pénétré tout ce qui pouvait l’être, les services, puis les services publics, puis les mutuelles se sont transformées en assurances et les secteurs nationalisés en entreprises à capitaux mondialisés. De plus la sous-traitance c’est multipliée pour que la rentabilité continue de croître, se débarrassant ainsi des secteurs les moins rentables. Tout cela étant insuffisant pour alimenter la soif inépuisable de la rentabilité financière, les capitalistes sont allés exploités les pays à bas coût de main d’œuvre des les pays émergents. Augmentation donc de l’activité productive, mais sous payée. Non comptant de cela, la main mise de la manne financière se déploie maintenant sur les déficits publics des pays de l’Europe. Mais maintenant tout le monde est au taquet. Que faire ? Aller exploiter la lune ? Inventer innover, voir ce que nous les communistes nous n’avons pas su voir, et pas su engranger pour tout transformer. Nous ne sommes plus au temps de Lénine et de la planification économique, il nous faut maitriser et canaliser le capitalisme partout où il sévit, c’est notre survie à tous qui en dépend.

Mais il y a autre chose, c’est que les mentalités évolues il y a une énorme aspiration à mieux vivre sa vie, à améliorer toutes nos relations humains et elles se heurtent de plein fouet contre la dégradation des rapports sociaux que le capitalisme provoque. Donc nous pouvons proposer à partir de ces aspirations là, créer un nouveau relationnel entre toutes les couches sociales qui font partie du prolétariat.

C) Autres interprétations centrées sur « la révolution informationnelle ».

En réalité la ’révolution informationnelle’ a permis au capitalisme d’engranger encore plus de profits, et a permis de fait, de plus en plus de dégradations sociales. Certes l’ordinateur est moins pénible que la machine outil mais en apparence seulement, les salariés et les prolétaires sont plus dépendants de l’ordinateur, il l’emmène chez eux et en vacances, rajouté à de nouvelles méthodes d’encadrements déshumanisantes qui en découlent les broient et les aliènent d’avantage. Tout s’accélère dans les cerveaux, et il y a moins de temps pour la réflexion. Est-ce un progrès ? Oui cela pourrait l’être si cela améliorait la qualité et les conditions de vie de chacun et faisait évoluer favorablement les rapports sociaux, ce qui est loin d’être le cas. La fatigue nerveuse a remplacée la fatigue physique, de plus cela à laisser combien de salariés sur le carreau sans reconversion possible. Nous sommes obligés de faire avec ces nouvelles technologies mais nous devons voir qu’elles apportent le pire comme le meilleur. Elles donnent l’illusion à ceux qui travaillent en free lance par exemple d’être plus libre, mais en réalités ils en sont prisonniers, ils sont plus dépendants du système capitaliste qu’ils ne le croient. Ils n’osent même pas s’unifier pour se prémunir de lui, ils n’y pensent même pas, ils sont dans la jungle de l’offre et la demande pour l’employabilité. Ils sont vulnérables car ils sont isolés, ils n’ont aucunes protections sociales, ils travaillent sans cesse et en plus ils y trouvent la satisfaction par l’illusion du dépassement d’eux-mêmes par rapport à ces nouveaux outils. Ils sont persuadés qu’ils n’auront pas de retraire, dont ils courent après les plus gros cachets. Pendant ce temps le capitalisme court toujours. Tout cela a-t-il empêché les délocalisations ? Non. Cela a-t-il fait avancer la conscience de l’entité du prolétariat ? Non. Cela a contribué à mieux se former et à plus d’échanges d’informations certes, mais à engendrer plus de profits, moins de salaires et moins de revenus provenant du travail, et moins de protections sociales. Plus d’échanges d’information ne veut pas dire une information de qualité qui apporte du savoir et de l’intelligence politique pour comprendre les rouages du capitalisme. Les communistes n’ont toujours pas compris qu’ils devaient proposées de réelles solutions communistes, pour que ce nouvel outil informationnel soit utilisé à bon escient, soit facteur de progrès social, et d’épanouissement personnel. C’est loin d’être le cas. La révolution informationnelle, n’est pas la révolution.

Du fait de l’approfondissement de ce qu’est la réalité de la division du travail, l’homogénéisation théorique de l’ensemble des classes sociales devient réalité en rapport à l’exploitation de plus en plus criante qui se révèle aux yeux de l’ensemble du prolétariat, ce que découvre une partie de l’encadrement. Mais pour l’instant cette homogénéisation théorique ne se concrétise pas dans la pratique. La dimension politique face aux exigences du capital n’est pas encore à l’ordre du jour dans les entreprises. Que veut le Parti Communiste tout faire pour que la politique de l’entreprise soit perçue par tous, pour enrayer le déclin de la désindustrialisation du pays et développer des emplois pour la satisfaction des besoins ? Ou continuer à se contenter de soutenir les luttes et proposer des projets que l’on dit commun et qui ne sont plus adaptés à la situation de la dégradation de la société ?

C’est donc bien d’un communisme revue et corrigé qui s’inscrit les pieds dans la glaise des entreprises qui peut être porteur d’une autre façon de conduire la politique dans la citoyenneté. On confond le fait de désirer l’unité et donc on lance sans cesse des appels au rassemblement, alors qu’il nous faut proposer des méthodes et des objectifs de travail pour que cette unité se constitue. Nous en restons à aller convaincre (ou comme le dit une amie, aller évangéliser les masses laborieuses) et donc nous ne permettons pas ainsi à chacun d’aller de lui-même à la recherche de l’information qui lui est nécessaire, pour qu’il se construise politiquement tout au long de sa vie et en fonction de ses propres connaissances. Au fond on continue à penser à la place des gens, ce qui est une ineptie. Le : Ne changeons rien dans notre pratique, il suffit de débattre et de leur apporter la bonne parole, est une erreur fondamentale. Comment voulez-vous que les salariés dans une entreprise arrivent à maîtriser les choix stratégiques et les plus values, s’il n’y a aucune Organisation politique qui est là pour aider à comprendre ce qu’est l’exploitation capitaliste, pour que chacun prenne son destin en main ?

La classe ouvrière en théorie devrait savoir qu’elle est productrice de la part, la plus importante de la plus value et donc du profit que d’autre s’approprie, tout comme le sont les techniciens-cadres. Une des supercheries du capitalisme c’est de nommer des techniciens, aux postes de cadres, cela permet de leur donner un pécule supérieur mais où les heures supplémentaires ne sont pas comptabilisées et donc non payées. Il n’y a pas de petits profits. La classe ouvrière comme l’ensemble du prolétariat, n’est absolument pas consciente de tous ces rouages, elle les voit mais ne les conceptualisent pas pour en sortir. Elle croit que rien ne peut changer, que les choses sont immuables puisqu’elle ne voit rien venir d’autre qui peut remplacer tout cela. Elle se bat dans le désespoir, et après cela le Parti Communiste parle du terrible fléau de la fatalité. Mais que fait-il pour l’enrailler ? Dénoncer ou construire autre chose et autrement, pour démontrer que tout est possible ? Ce pose-t-il cette question là ?

Ne dit-on pas : Tout travail mérite salaire. Mais qui dit salaire, dit profit pour d’autres. Le salaire social venant des associations pourrait non seulement redonner du pouvoir d’achat à tous, redonner de l’espoir, relancer l’économie, mais être aussi une base de réflexions et d’analyses politiques pour que chacun aille plus loin, avec l’idée que tous les problèmes doivent se résoudre en partant de ceux qui sont le plus en difficultés. Nous sommes là loin de la révolution informationnelle, elle n’est pas la base pour le changement de la société.

III - Grands traits d’une théorie hétérodoxe de la classe ouvrière dans un pays développé comme la France.

Oui je suis d’accord sur l’analyse de la classe ouvrière. Je rajouterai deux points c’est que la culture politique en France est d’origine paysanne et industrielle et donc elle est ancrée dans leur conscience de leur classe respective autrement dit dans l’inconscient collectif. De plus on peut changer d’outil passer de la machine à l’ordinateur et conserver sa conscience ou sa non conscience de classe. Ce qui est important de voir c’est la possible évolution de cette conscience de classe. Et là, la révolution informationnelle, n’a rien de révolutionnaire, elle ne provoque pas de nouvelles adhésions au Parti Communiste. Un nouveau mode de production dans un contexte plus financier qu’industriel ne change en rien, l’exploitation capitaliste, et donc la conscience de classe demeure en l’état. Qu’on le veuille ou non le communisme, comme valeur universelle, y est profondément ancré, mais sans sa propre évolution les lignes ne bougent pas. Rendre l’information totalement gratuite ne changera rien à l’affaire. Ce n’est pas parce que Médiapart se dit totalement indépendant des pouvoirs de l’argent qu’il n’est pas pour autant prisonnier de ses propres préjugés. Ils dénoncent à tour de bras les scandales politico-financiers, mais il ne peut pas les empêcher de se développer. Certes en connaître tous les rouages, permet à la classe ouvrière, et au prolétariat de sans prémunir mieux, mais à une condition, qu’ils puissent le faire dans une action politique conséquente sur le lieu de travail sur les lieux de leur propre exploitation et avant que les capitaux ne s’évaporent, ce qui est loin d’être le cas. De même avoir une information gratuite sans contenu idéologique pertinent, ne permet pas pour autant de prendre conscience de quel coté on se situe. Et en ce qui concerne le prolétariat surtout de se prémunir de l’idéologie capitaliste.

La réalité de ce que devrait être les nouveaux rapports sociaux pour les communistes ce n’est pas le partage des richesses et la gratuité de l’information. Mais c’est bel est bien la reconnaissance de la valeur travail, pour que le partage et les échanges des richesses produites puissent se faire. La solution n’est pas la gratuité de l’information ou de tout autre service d’ailleurs, c’est la reconnaissance de la valeur du travail marchand et non marchand, pour que nous puissions tous échanger, tout ce que nous voulons. L’information tout comme la culture, ont une valeur d’échange, ce n’est pas parce qu’elles seront gratuites qu’elles seront accessibles à tous. De plus accéder à plus de connaissances ne rend pas forcément plus intelligent. C’est comme si on disait que la télévision a rendu les gens plus intelligents. L’informatique et internet ne rend pas plus intelligent, il permet d’accéder à plus de connaissances c’est tout. Ce sont les évolutions dans les relations humaines qui rendent les gens plus intelligents, c’est le rapport aux autres. De plus encore faut-il pourvoir trier dans les connaissances celles qui nous font avancer politiquement et socialement. Difficile de travailler les sciences humaines, les relations humaines et les débats contradictoires par internet, il faudrait tout lire c’est impossible. De plus les salariés de l’information de la culture doivent eux aussi être reconnus dans leur potentiel d’activité et dont être rémunérés correctement. Il y a des producteurs d’information et de culture qui même hors contexte capitaliste produiront des produits culturels et informatifs inutiles voir nuisibles. Et pourtant la liberté de produire de l’information et de la culture des uns et des autres doit leur être garantie.

A) La richesse et la complexité

La complexité de la richesse tient à ce qu’elle est crée par la production de biens matériels et des services, mais aussi par les associations qu’on ne mesure pas. C’est une valeur puisque qu’on échange ce que crée le bénévolat. Il faut savoir que les capitalistes en joue aussi, car un, ils utilisent le mécénat selon leur bon plaisir mais qui lui rapporte des parts de marché à moindre frais, tout en se donnant bonne conscience, deuxièmement il laisse à la charge des bénévoles le maximum de ce qu’ils peuvent donner. Résultat c’est le bénévolat qui assume la charge de la défaillance des capitalistes et de plus il l’alimente. Mais il faut savoir aussi que ceux qui sont tombé dans l’assistanat n’ont plus les moyens d’être adhérent à une association. Pour moi la richesse à deux pôles la production de biens matériels et sociaux et la production sociale que produisent les bénévoles des associations. On peut considérer que tout ce qui nous plait, ou que notre conscience nous dicte de faire, n’a pas à être rémunéré, mais cela ne nous empêche pas de considérer que le bénévolat produit aussi des activités qui sont échangeables et donc qu’elles ont une valeur. Qui dit échange dit évaluation de la valeur des échanges, sinon tout ce bloque.

Je pense que le déclassement de l’industrie tient aux délocalisations, à la mondialisation industrielle et au développement du capitalisme financier. En France personne n’a demandé la désindustrialisation du pays. A chaque délocalisation c’est la colère des salariés parce qu’ils savent qu’au-delà de leur survie, c’est aussi un savoir faire collectif qu’ils sont entrain de perdre. Le rapatriement des industries de pointes, est la preuve que le capitalisme industriel est encore une valeur bien plus pertinente que le capitalisme financier. Et pour cause les véritables richesses proviennent toutes de l’exploitation terrestre et de celle des hommes. Dans un contexte communiste les richesses sont la création de l’ensemble de l’activité sociale et de l’ensemble de l’activité productive. Cet horizon là nous ouvre les portes de la réflexion sur une nouvelle économie. Si nous avons tous les biens matériels suffisants, il faudra bien les remplacer. Il y aura toujours une recherche pour tout améliorer et en priorité les économies d’énergie. Sans monnaie d’échange pour pouvoir échanger nous nous appauvrissions. Pas d’argent, pas d’échanges. Donc prôner la gratuité comme amélioration de la vie sociale est une erreur fondamentale à mon avis. D’ailleurs y compris dans les associations caritatives la notion de payer même à faible coût est un signe de respect de la dignité humaine. Ce qui est totalement gratuit n’a aucune valeur, donc pour certains n’a aucune importance. De plus la gratuité n’est pas forcément accessible à ceux qui en ont le plus besoins. La richesse c’est ce que l’on produit. La complexité de sa production, de sa redistribution nous oblige à repenser ce qu’est la richesse. Elle n’est pas seulement matérielle, elle est culturelle, elle est épanouissante si elle permet à chacun de mieux vivre et de mieux être.

B)Les activités déterminantes

C) La production industrielle demeure dominante

Ici ces deux chapitres sont extrêmement importants et démontrent qu’il y a un disfonctionnement total entre l’aspiration à mieux produire, à mieux consommer, à mieux protéger la planète et le manque de liquidité pour que chacun non seulement puisse mieux vivre, mais puisse consommer plus intelligemment. Le déséquilibre monétaire et le manque de liquidité, dus a une l’économie de marché obsolète nous appauvri. Ce marché de l’offre et la demande ne crée pas suffisamment de monnaie pour répondre à la demande de la satisfaction des besoins. C’est bien parce que le Travail productif et non productif, et le travail social n’a pas son étalon, n’a pas de référent pour échanger avec le plus de perspicacité possible que le capitalisme est peut-être condamné dorénavant à être en permanence en crise. La seule issue en urgence, c’est de faire tournée la planche à billet, mais non redistribuée équitablement elle n’empêchera pas le capitalisme de s’activer et continuer à dominer. Le seul moyen de lui porter des coups définitifs c’est la puissance d’un prolétariat hautement politisé qui se reconnait comme tel. Au lieu de créer de la monnaie à partir de l’économie de marché sur la production uniquement des biens marchands, et la chienlit des échanges basés sur l’offre et la demande, nous pouvons proposer une toute autre création de la monnaie. Elle serait basée sur la valeur et la quantité du travail productif et non productif, marchant non marchant et sur les échanges sociaux. Ainsi nous pourrions mieux socialiser l’ensemble de la société. Pour moi donc tout travail d’échange gratuit devient un frein au développement de toute la société. Il n’y a que dans la sphère privée où ce que l’on produit est totalement gratuit, cela s’agrège autour de l’affectivité que chacun porte à tout son entourage. Mais dans le milieu associatif, le bénévolat à une valeur.

De plus dans toute production industrielle, l’accélération des cadences, est un fléau. Le fait de prendre du temps pour comprendre, réfléchir, analyser et débattre au sein des entreprises pour maitriser la production et les plus-values est absolument nécessaire, pour un développement économique social de qualité et harmonieux. Il nous faut donc non seulement dépasser l’économie de marché en créant de la monnaie sur la base de la valeur travail y inclure la valeur de l’activité sociale mais aussi prendre le temps de la réflexion avec l’aide de la Transparence politique et économique pour les prises de décisions politiques dans chaque entreprise et avec les élus locaux.

Il me semble que ceux qui prônent la décroissance voient les gâchis produits par une société de consommation complètement anarchique, mais ils ne voient pas que le système capitaliste lui-même est en décroissance dans le sens ou il n’a plus des liquidités suffisantes pour son propre développement. Il a beau faire tourner la planche à billet elle est surement très insuffisante en rapport au travail et à toutes les activités échangeables globales produites sur cette planète. De plus les capitaux sont tellement concentrés dans des institutions nationales et internationales non démocratiques qu’ils sont insuffisamment disponibles aux échanges. C’est ce que j’appelle la décroissance capitaliste qui de crise en crise à mon avis s’accroit. C’est lui qui provoque les destructions et les gâchis. Pas le développement harmonieux de la croissance sociale. Effectivement prôner la décroissance c’est freiner tout développent intelligent de la société. La croissance sociale ne peut être qu’en perpétuelle croissance sauf si le capitalisme lui fait barrage. Les décroissants ne prennent pas en compte la complexité de ce qu’est la richesse. Ils la considèrent comme un élément de destruction et de gâchis et ils ne voient pas qu’elle est un élément déterminant pour la transformation intelligente de la société si elle est effectivement maitrisée par ceux qui la produisent. Encore faut-il la comprendre dans son très large spectre pas seulement financière mais culturelle et sociale.

Voilà vers quoi Jean-Claude Delaunay m’a permis de pousser ma réflexion.

Merci encore.

Aline Béziat

Mirebeau le 22 juillet 2013

Voir en ligne : Réaction au texte de Jean-Claude Delaunay (deuxième partie)

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