Appel à soutien pour la libération immédiate de Maria, camarade de la Drôme abusivement incarcérée

, par  communistes , popularité : 1%

Cher·e camarade,

Comme tu le sais peut-être déjà, suite à un rassemblement le 8 décembre, une camarade de la Drôme, Maria Briand, ainsi que trois autres manifestants du plateau des Couleures ont été incarcérés et placés en détention préventive.

Tu trouveras ci-dessous une dépêche AFP et ci-joint un article du Dauphiné Libéré faisant suite à la conférence de presse initiée par Jean-Marc Durand, secrétaire départemental de la Drôme.

Les communistes du département sont, bien évidemment, toutes et tous très mobilisé·e·s pour s’élever contre ces décisions de justice abusives et pour exiger la libération de Maria et des trois autres détenus.

Localement, un rassemblement devant la préfecture est organisé pour ce mercredi après-midi.

A distance, nous pouvons aussi agir et je t’invite donc à relayer un appel en soutien à la libération immédiate de Maria, à transmettre à la préfecture de la Drôme prefecture@drome.gouv.fr et au Tribunal de Valence tgi-valence@justice.fr

Sachant pouvoir compter sur l’expression de ta solidarité,

Bien fraternellement,

Yann Henzel


Le PCF a dénoncé mardi dans la Drôme le placement en détention d’une de ses militantes suspectée d’avoir agressé le directeur départemental de la police alors qu’il intervenait samedi sur un blocage de gilets jaunes.

L’agression du responsable policier a eu lieu samedi à la mi-journée dans une zone commerciale bloquée au nord de Valence. « Ordre a été donné de dégager les ronds-points et après les sommations, des gilets jaunes ont commencé à s’équiper pour l’affrontement », raconte une source policière.

Après des échanges de projectiles, le DDSP présent sur l’opération, en civil « mais avec un brassard de policier, comme son chauffeur », a ceinturé l’un des manifestants qui prenait la fuite et « une dizaine de gilets jaunes lui sont alors tombés dessus, des coups de pied et des coups de poing le faisant chuter au sol », ajoute cette source, précisant que la scène a été filmée par des caméras de vidéosurveillance.

Deux suspects ont été arrêtés dans un premier temps, puis deux autres – dont la militante – lors d’une marche pour le climat organisée dans la ville, à laquelle se sont mêlés des gilets jaunes. Ces trois hommes et une femme ont été déférés lundi au parquet de Valence en vue d’une comparution immédiate, finalement repoussée au 26 décembre. Dans l’attente de leur jugement pour des faits de violences volontaires, tous les quatre ont été placés en détention.

« Nous n’avons pas l’habitude de laisser incarcérer nos militants, d’autant plus que d’après les éléments en notre possession, les faits qui lui sont reprochés sont loin d’être avérés », a déclaré mardi le secrétaire départemental du PCF Jean-Marc Durand dans une vidéo diffusée par le quotidien Le Dauphiné Libéré. « Elle se défend d’avoir eu quelque acte violent vis-à-vis de quiconque, notamment le DDSP (…) Il nous semble que cette opération relève un petit peu du coup monté », a-t-il ajouté en réclamant sa libération.

La police, de son côté, affirme que ce n’est pas une arrestation "arbitraire". « Elle a été formellement vue en train de porter des coups », insiste-t-on.

ppy/or

— 
Yann HENZEL
Parti communiste français
Présidence du Conseil national

L’appel de la fédération de la Drôme qui apporte quelques précisions :
« Maria est une jeune adhérente et militante du PCF de la Drôme. Elle vit à Die où elle exerce une profession de boulangère. Samedi 8 elle s’est retrouvée avec de nombreux autres militants et gilets jaunes sur le rond-point du plateau des Couleures à l’entrée Nord de Valence où est installée une vaste zone commerciale. Avec des camarades elle participait à un barrage filtrant. Cela a visiblement déplu au Préfet. Ordre a été donné aux forces de police de charger en fin de matinée pour faire sauter le barrage. Et c’est avec une grande violence que cette intervention a eu lieu occasionnant deux blessés parmi les manifestants conduits dans un mauvais état pour un d’entre eux au moins, à l’hôpital. Face à cette situation les manifestants ont opéré un repli vers les magasins de la zone commerciale, levant donc en totalité le barrage. Et c’est à cet instant que les forces de l’ordre ont redoublé de violence poursuivant les manifestants jusqu’aux magasins, une grande surface ayant d’ailleurs ouvert ses portes pour accueillir les manifestants pris entre les coups de matraques et les bombes lacrymogènes. En même temps des policiers en civil s’en prenaient physiquement à un petit groupe de manifestants. Maria fut une de leur cible. Elle s’est défendue et a ensuite quitté les lieux.

Ce n’est que vers 16 heures alors qu’elle était au centre-ville de Valence que 4 policiers sont venus l’interpeller sans ménagement et l’ont conduite au poste où elle fut placée en garde à vue, trois autres manifestants du matin ayant subi le même sort.

Comparaissant ce lundi à 14 heures devant le tribunal de Valence, le procureur malgré de réelles difficultés à caractériser et à prouver les faits reprochés à Maria, demanda et obtint que celle-ci soit condamnée à de la détention provisoire aux motifs qu’elle pouvait récidiver et qu’elle n’offrait pas les garanties suffisantes alors qu’elle réside depuis plusieurs années à Die, lieu qu’elle n’envisage pas de quitter sine die y exerçant en tant que boulangère connue et reconnue de tous. En fait tout cela n’est que prétexte et arguments fallacieux pour justifier un coup monté sur fond de violence organisée. Il faut préciser que Maria n’a jamais eu maille à partir avec la justice jusqu’à ce jour. Elle nie tout acte violent de sa part qui plus est, ayant mis en cause l’intégrité physique du Directeur Départemental de la Police et de son chauffeur. A cet instant elle n’apparait d’ailleurs pas sur les vidéos utilisées comme éléments de preuve. Les ordres venus de plus haut étaient-ils si pressants pour qu’un procureur de la République se livre à un tel numéro ?

Pour le Parti communiste de la Drôme, comme pour tout le parti communiste cette situation est intolérable et inadmissible. Maria n’a rien cassé, n’a pas été trouvée en possession d’un quelconque objet ayant pu présenter un caractère de dangerosité pour les policiers, ne s’est livrée à aucune agression physique contre le Directeur de la police et son chauffeur. La seule chose qu’elle a faite c’est de tenter d’échapper à la souricière tendue. Preuve que la justice était très sure d’elle, il nous a été interdit d’assister à l’audience sur ordre du procureur alors que cette audience était une audience publique, d’autres dossiers y étant traités. Enfin, cerise sur le gâteau de la provocation, M. Le procureur convoque à nouveau Maria et les trois autres manifestants incarcérés devant le tribunal le mercredi 26 à 14 heures… Pour toutes ces raisons Maria doit être libérée immédiatement. Nous ne lâcherons pas ! Toutes et tous devant la préfecture de Valence pour la libération de nos quatre camarades. »
Fédération du PCF Drôme.

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