Une interprétation de la politique de l’État nord-américain

, par  Xuan

Le 9 avril à 20:40, par Xuan En réponse à : Une interprétation de la politique de l’État nord-américain

La guerre des tarifs est vouée à l’échec

Concernant les relations entre la hausse des tarifs et l’économie mondiale, Global Times publie ce matin un éditorial intitulé
« Les barrières commerciales ne peuvent pas arrêter la mondialisation économique »
https://www.globaltimes.cn/page/202...

« La mondialisation économique est une voie inévitable pour le progrès humain, et la coopération ouverte est une tendance historique irréversible. Le réseau actuel d’accords commerciaux à travers le monde n’est pas dicté par un seul pays ; il s’agit plutôt d’une conséquence naturelle du développement des forces productives et de l’approfondissement de l’interdépendance entre les nations »

Contrairement à l’opinion courante, la mondialisation n’est pas synonyme d’impérialisme.
Des colonialismes peuvent chevaucher la mondialisation à certaines périodes et sillonner ses routes maritimes avec des navires chargés d’or, de porcelaine, et d’esclaves.
Des impérialismes peuvent prendre la tête de la mondialisation comme ils peuvent prendre la tête de l’industrialisation ou du commerce international.
Et nous avons même vu que les USA, devenus une hégémonie après la chute de l’URSS, ont imposé leurs règles dans la mondialisation. De sorte qu’ils sont apparus comme l’expression même de la mondialisation, et que celle-ci a été identifiée à la domination des USA.
Quand on parlait de mondialisation, on parlait des USA.

Mais la réalité est différente. La mondialisation ne date pas des années 90, elle remonte à la nuit des temps, et des pays, la Chine en particulier, ont pu se développer au cœur de cette mondialisation. Jean Claude dirait « dans le ventre de l’impérialisme ».
Et maintenant l’existence même de la Chine signifie la fin de l’hégémonisme.
La fin de l’hégémonisme US mais pas celle de la mondialisation, dans laquelle sont entraînés maintenant des régions entières, et des pays regroupés dans les BRICS par exemple.

L’article de Global Times rappelle que les précédentes périodes protectionnistes des USA ont été funestes pour les USA et pour le monde, que l’économie américaine n’est plus en mesure de dominer : « Si les États-Unis se positionnent contre la majorité des pays qui défendent le libre-échange et maintiennent un système commercial multilatéral, le résultat final ne sera pas une « démondialisation économique », mais plutôt une « désaméricanisation du monde ». ».

Dans un sens les USA prennent le contre-pied d’une mondialisation qu’ils avaient eux-mêmes accompagnée et dirigée, et à présent, la guerre tarifaire s’oppose à la circulation et à la production économique mondiale, au développement mondial des forces productives. C’est une entreprise vouée à l’échec même pour les USA.
« L’économie mondiale est depuis longtemps profondément interconnectée et il est impossible de revenir à une économie fragmentée et autosuffisante, façon « Robinson Crusoé ». Toute tentative de bloquer les lois économiques par de hauts murs sera finalement balayée par la vague de la mondialisation. »

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