Pierre Laurent dans le rhône, rude journée pour le secrétaire national !

, par  Gautier Weinmann

Le 8 avril 2011 à 09:25, par Alfred Gautier En réponse à : Pierre Laurent dans le rhône, rude journée pour le secrétaire national !

Reprenons le fil de toute cette histoire.

Jean-Luc Mélenchon débarque dans la « gauche antilibérale » comme un coucou avec un objectif, et un seul : la présidentielle de 2012. Il cherche la tribune médiatique, avant, pendant et après l’élection lui permettant de faire une OPA hostile sur le PCF et de créer un nouveau parti réformiste de gauche, dont il serait le chef.

La direction du PCF ne croit plus au PCF et au communisme depuis longtemps. Elle fait le jeu de Mélenchon, qui n’en demandait pas tant. Problème : les adhérents refusent la liquidation du Parti et croient toujours au communisme. Donc, il faut faire avaler la pilule, lentement, en douceur, comme une mouche mangée par une plante carnivore.

On crie à la victoire après chaque élection sous le signe du Front de gauche, sans regarder la montée du FN et de l’abstention de masse : là ou le Parti devrait s’adresser mais qui n’y arrive pas.

Le Parti, justement, ne délibère plus, il n’élabore plus de programme. Il est littéralement mangé par le Front de gauche. Tous les groupes d’élus sont priés de s’intituler Front de gauche. Les citoyens sont priés de s’organiser en « collectifs électoraux par circonscription (législatives) » du Front de gauche, sans doute pour faire leur « révolution citoyenne » (et surement pas COMMUNISTE !). Les communistes disparaissent complètement des écrans radars.

Puis, c’est l’argument massue : puisque les communistes constituent la force principale, pour montrer la « diversité », il faudrait que Mélenchon soit candidat à la présidentielle. Quelle est la valeur de cet argument ? Aucune. On pourrait, pour montrer la diversité, ne pas mettre en avant un militant d’un Parti, ou tout du moins pas un dirigeant. On pourrait mettre quelqu’un qui n’a jamais été ministre et qui n’a pas voté MAASTRICHT : ce serait bien pour l’électorat populaire.

Non. On aurait le « droit » à de nombreuses circonscriptions législatives en échange. Sauf que, normalement, les candidatures aux législatives sont fixées par nos conseils départementaux : pas grave, on s’assoit sur cette spécificité communiste historique une fois de plus, on marche sur les statuts, comme la décision de reporter le congrès prévu en juin 2011, qui, seul, aurait permis de construire démocratiquement à l’interne notre programme et les orientations.

La diversité du Front de gauche pourrait, à la limite, s’exprimer aux législatives. Et bien non ! Mélenchon veut la présidentielle, et rien d’autre. C’est un chantage absolu, un troc qui n’en est pas un, et qui repose sur la logique de décomposition volontaire du PCF et de la transformation, un jour ou l’autre, du Front de gauche en Parti de Jean-Luc Mélenchon et avec ses amis trotskistes de la GU. Le but est de détruire le PCF, de le transformer, de le muter complètement, pour en faire un instrument du réformisme de gauche qu’il est déjà devenu dépuis le Parti de la Gauche européenne et depuis une bonne dizaine d’années.

Il ne faut pas s’y tromper : les députés élus « Front de gauche » en 2012 disparaîtraient dans un groupe « Front de gauche ». Et les adhérents ne seront pas consultés, comme toujours.

Non, décidément, pour rompre avec le PS, le réformisme, pour rompre avec l’UE, avec le capitalisme, il faut un candidat COMMUNISTE à la présidentielle.

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