Pourquoi et comment mettre « la France à l’arrêt » ?

, par  Bernard Gilleron

Le 5 mars 2023 à 17:34, par Bernard Gilleron En réponse à : Pourquoi et comment mettre « la France à l’arrêt » ?

Je suis désolé de n’avoir pas lu se texte sur le site avant ce dimanche 5 mars.
Il a fallu que je le découvre repris par le blog « Front Syndical de Classe », proche du PRCF (proche c’est un euphémisme).
Je suis 100% d’accord avec l’article : la lutte de classes se mène à coups de monnaie : gagner une bataille de classe se traduit par un gain pour la classe qui gagne, et une perte correspondante pour la classe qui perd.
C’est à cette aune que se mesure le rapport de forces, mais les deux classes ne sont pas de force identique dans cette bataille.
Les capitalistes sont très peu nombreux et ont des richesses infinies, ce qui leur permet de tenir un siège de plusieurs mois voire années.
La classe ouvrière est très dispersée et hétérogène, et ne dispose d’aucun trésor de guerre pour compenser la perte d’une malheureuse journée de grève.
Puisant dans mes souvenirs de 1968, je me souviens que, dès lors que la grève est devenue illimitée dans le temps et avec occupation des usines, la question de la perte des journées de grève, pour les grévistes (dont j’étais mais surtout plusieurs membres de ma famille) est devenue tout à fait secondaire.
Sans aucune connaissance des grèves longues antérieures, les grévistes avaient jeté leur gourme : sans doute avions nous à l’époque l’intuition que nous serions quand même payés ? En tous cas c’était pour nous un non-sujet.
Je le répète : le rapport de forces entre
 des capitalistes encore français, beaucoup plus dispersés qu’aujourd’hui, et moins solidement unis d’une part et
 d’autre part une classe ouvrière beaucoup moins affaiblie économiquement, et qui ne partait pas battue (à force d’avoir été démotivée par les batailles perdues antérieures).
 N’oublions pas non plus que de Gaulle, l’homme de l’appel du 18 juin, anti-américain ce n’était pas Macron, et que le secteur public n’avait pas été abimé sous son règne comme il l’est depuis des décennies, et représentait encore 50% des salariés protégés par le Statut de la FP.,

Brèves Toutes les brèves

Annonces