Socialisme ou communisme ? ou les deux…

, par  DARTIGUES Jean

Le 28 octobre 2018 à 08:59, par DARTIGUES Jean En réponse à : Socialisme ou communisme ? ou les deux…

Révolutionnaire ou Réformiste : un communisme « idéal » ?
Il faut ne pas avoir lu, ou relu, le « Manifeste Communiste », premier du nom, pour opposer ainsi les deux concepts. Pardonnez-moi, camarades, mais par pitié, relisez-le...Vous le trouverez « réformiste »...Marx y développe sa vision de l’évolution des sociétés humaines, sans « faire bouillir la marmite de l’histoire ». Selon que vous êtes cartésien, vous opposerez ces deux concepts, ou dialecticien et vous les associerez utilement.
L’erreur est au point de départ et non d’arrivée : « L’Idéologie allemande », citée ici, y définit le communisme :
« ...n’est pour nous, ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler... » les mots état et idéal, sont mis en italique par les auteurs, Marx et Engels, ainsi que le mouvement réel...etc.« ; Fin connaisseur de la langue allemande, Marx poursuit en écrivant, dans le texte original en cette langue : »...qui abolit/dépasse l’état actuel« . en employant le verbe allemand : »Aufheben« qui a plusieurs sens : abroger, dépasser, aller par dessus, soulever, etc. et non le verbe »Abschaffen« , avec le préfixe radical : »Ab« , qui est la traduction littérale de »Abolir« . Choix que nos auteurs fondateurs explicitent parfaitement, dans la phrase suivante, pour qu’il n’y ait pas d’équivoque, en précisant : »Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existants". C’est clair, non ! Alors, que s’est-il passé ?
Cette définition du communisme fut traduite, d’abord de l’allemand en russe, par « Abolir », qui fit école et retraduit en français tel quel, puis revu et corrigé par les Congrès du P.C.F. fort heureusement, mais en continuant à être diffusée « révolutionnairement » par abolir, dans cette mythologie mortifère du « Grand soir », auquel je constate que beaucoup rêvent encore...Mais ce grand soir révolutionnaire, comment ? et avec qui ? Par les armes ? Par un beau soir électoral ? La révolution bolchévique justifiait, sans doute, cette illusion de traduction. Mais depuis ? Qui peut encore y croire ? D’autant qu’il faudrait aussi lire ou relire : « La révolution permanente » de Trotski, qui cite largement Lénine et ses discours à la IIIe Internationale : « Ou bien, immédiatement, la Révolution éclatera, très prochainement, dans les autres pays plus développés au point de vue capitaliste, ou bien, nous sommes condamnés à périr » et il explique, que : « Ou, militairement, ou par l’économie, le capital mondial ne peut, en aucun cas, coexister avec l’Union Soviétique ». Tout était dit...Ainsi fin des utopies révolutionnaires, telles que rêvées idéalement, plus de « Paradis » social et politique, plus de Paradis « Socialiste » ou Communiste, la révolution « permanente », sans fin, la lutte toujours...C’est moins enthousiasmant, certes, mais plus « réaliste ». Autrement dit, sans vexer personne, un communisme idéalisée, c’est tout simplement de l’idéalisme à l’état pur, quasi religieux, une croyance, une Foi, mais je n’ai rien contre les rêves...Sauf, qu’ils ne deviennent jamais vieux. « Dream never grow old » disent les anglais, qui s’y connaissent...

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