Mon interprétation de ce qui se passe dans le PCF

, par  Joël Yan

Le 23 novembre 2017 à 19:17, par Joël Yan En réponse à : Mon interprétation de ce qui se passe dans le PCF

La direction actuelle du parti a fait de nous des agents électoraux travaillant non pas pour porter les luttes le plus loin possible, et les intégrer dans un mouvement plus large par l’explication inlassable de leur participation à) la construction d’un autre société, mais pour assurer la promotion de « personnalités » du Parti pour les échéances électorales.
Pire encore, on a mis des sections au service de personnalités médiatiques « hors sol », et sans aucun égard de l’état des forces local et sans aucun respect pour les militants de base amenés à faire la promotion de candidats « hors sol », imposés « d’en haut » (pas de très haut) . Le résultat a été lamentable. Le Parti a voulu nous faire « intégrer » que la société fonctionne autour de « décideurs », de « personnes autorisées » , ce que « l’Humanité » ne cesse de nous rappeler.
Le poids des élus du Parti a écrasé tout le reste, puisqu’ils en sont désormais les dirigeants effectifs.
Je me souviens de la réflexion d’un responsable fédéral de l’époque R. Hue, ( aujourd’hui FI) en plein mouvement sur les retraites en 1995 : « Attention Camarades, à l’anarcho-syndicalisme !!! » .
Cet ex-camarade nous parlait déjà de son aspiration et de celle de nos dirigeants pour « une société d’économie mixte. »En effet le Parti a sous-traité depuis lors les luttes des travailleurs et du quotidien au Syndicalisme.
Pas question pour les luttes de dépasser le cadre négocié et fixé avec des dirigeants syndicaux régulièrement « recasés » (y compris à la CGT) dans des postes dont l’attribution s’est faite avec l’agrément du gouvernement PS.
Comme les syndicats (CGT comprise) nous payons cette absence volontaire d’analyse marxiste des rapports de forces dans la société capitaliste actuelle, qui aurait dû nous amener à autre chose qu’à la recherche d’un consensus majoritaire de « gauche » illusoire et impossible, à la tête duquel nos directions voulaient et prétendent encore nous placer.
Si malheureusement cela continue, le PCF devra renoncer à être Communiste.
Mais que cela soit clair, le Parti ne peut plus fonctionner sur cette forme de mensonge permanent vis à vis de ses militants qui pensent encore qu’il reste « révolutionnaire ».
Pour finir, j’ai eu l’occasion de discuter de manière informelle avec André Chassaigne député militant au Parlement et rayonnant au delà de son groupe, pour l’intérêt des classes populaires : nous sommes d’accord pour dire que le Parti ne doit pas être dirigé par des élus.

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