Grèce : et si le KKE avait raison ?

, par  pam

Le 12 juillet 2015 à 00:15, par pam En réponse à : Grèce : et si le KKE avait raison ?

un peu de dialectique est utile pour ne pas en rester à l’échange brut de l’avis de chacun.

Ce qui compte, c’est comment les contradictions sont perçues et comment elles bougent....
Les grecs comprennent pas à pas la contradiction entre rester dans l’euro et refuser l’austérité, pas assez pour aller au bout du raisonnement et comprendre que la contradiction la plus profonde c’est de rester dans le capitalisme et de refuser l’austérité, même si le score du KKE aux dernières législatives dans la vague rose est un marqueur que la situation est bien meilleure qu’en France de ce point de vue...

Mais faut-il regarder leur expérience d’en haut, comme un historien qui juge après coup ? Ou faut-il voir comment et le vote du KKE et le NON populaire font bouger les choses et la perception de ces contradictions...

Tout peut bouger très vite dans ces situations... Heureusement que le KKE a mené cette bataille, sinon, seuls les NAZIS restaient en dehors du « système ». Et heureusement que le NON l’a emporté plus largement que prévu, bousculant tout le monde et donnant du fil à retordre à Tsipras bien incapable d’obtenir plus de l’UE et devant donc dire si oui ou non, il est « prêt à tout » pour rester dans l’Euro... S’il faut choisir entre l’Euro et la Grèce, que fait-il.. ? Cette question a sans doute bougé dans les consciences, et j’espère que le KKE va en sortir renforcé, et avec lui le choix d’affronter ce capitalisme mondialisé... et sans doute que la force du NON peut y aider...devant l’incapacité de Tsipras a en porter l’exigence jusqu’au bout..

C’était me semble-t-il le sens de la déclaration du KKE remerciant ceux qui ont repris son bulletin nul, mais s’adressant aussi à ceux qui ont voté oui par peur, et ceux qui ont voté non par espoir...

pam

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