Chili, 40 ans après, comprendre les raisons de l’échec du mouvement populaire

, par  Xuan

Le 5 octobre 2013 à 13:29, par Xuan En réponse à : Chili, 40 ans après, comprendre les raisons de l’échec du mouvement populaire

Merci pour ce texte sur le Chili, il y a beaucoup d’indications et de faits. Mais j’ai quelques critiques à faire.

Ici on a la mauvaise habitude de confondre la révolution dans un pays impérialiste et la révolution dans un pays dominé par l’impérialisme et encore féodal ou semi féodal.
Mais la confusion sur la nature de la révolution dans un pays comme le Chili ne disparaît ici.
On voit à travers ce texte qu’il s’agit d’une révolution de démocratie nouvelle anti impérialiste, mais ce n’est pas dit et aucune conclusion n’en est tirée concernant les alliances de classe, la direction de la classe ouvrière, et l’exercice de la dictature des ouvriers, des paysans pauvres et de la bourgeoisie nationale contre l’impérialisme, la bourgeoisie compradore et les propriétaires latifundiaires. Pourtant tout amène à cette conclusion.

Le texte parle de « gauche » et de « droite », tout en critiquant le parlementarisme.
La gauche et la droite devraient être définies par rapport aux objectifs de cette révolution et non par rapport à leur place dans l’assemblée.
Sinon on ne comprend pas comment un parti « de gauche » peut prendre une position « de droite ».
En réalité, si un parti représente la bourgeoisie nationale anti impérialiste, ou la petite-bourgeoisie, on comprend qu’il peut être parfois « de gauche » et parfois « de droite ».
Mais si on a décrété qu’il est « de gauche » on est forcément conduit à de sévères désillusions.

La ligne appliquée par le Parti Communiste – et c’est pourtant la question essentielle - ne ressort pas vraiment. On la devine mais on ne sait pas exactement quel était son but.
Le texte parle de la « ligne ultragauchiste de l’IC ». Quelle était cette ligne ultragauchiste ? Et que disait l’IC sur le Chili ? Il manque des informations là.
Plus loin on lit « une ligne opportuniste de partage du pouvoir avec une partie de la bourgeoisie ». C’est très précisément ce qu’a fait Mao Tsé Toung, mais sous la direction de la classe ouvrière.
On comprend un peu mieux en lisant la suite :
Du point de vue de sa forme cela s’appelait « la voie pacifique au socialisme » et correspondait dans les conditions du Chili, à une forme de « l’Eurocommunisme ». Cette orientation venait de l’URSS, qui à ce moment et depuis la fin de la guerre mondiale, cherchait un modus vivendi avec l’impérialisme US aussi bien en Europe qu’ailleurs dans le monde. Sur le plan internationale c’était la dite « coexistence pacifique entre systèmes opposés ».
Il serait très intéressant de connaître cette ligne de façon plus détaillée, et surtout les conclusion tirées par le Parti Communiste après cet échec. Mais on a un peu l’impression qu’il s’est enferré dans une ligne social-démocrate.

Le texte devrait en tirer des conclusions sur la ligne à suivre, il parle des « leçons universelles que l’on peut tirer de cette tragédie », mais il n’y en a pas, à part les « armes théoriques indispensables », etc.
C’est dommage parce que tous les éléments semblent être présents qui le permettraient.

Amitiés

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