Stop à la régression sociale ! Stop à l’austérité ! Salaire, Emploi : Même Combat !

, par  pam , popularité : 2%

« La fin du CDI » ? Il y a un an, les financiers en rêvaient. Aujourd’hui, Hollande le fait. Avec la bénédiction de la CFDT.
A lire sur le journal Fakir

Le gouvernement veut faire une loi de l’accord national interprofessionnel conclu le 11 janvier entre le Medef et trois syndicats minoritaires (CFDT , CFTC, CGC), pompeusement appelé « pour un nouveau modèle économique et social », la loi MEDEF-CFDT !

Cet accord est catastrophique pour le monde du travail : mobilité, flexibilité, baisse des salaires, licenciement « à titre personnel » en cas de refus, dessaisissement des juges, quasi impunité des employeurs. En un mot remise en cause du Code du Travail et de l’ensemble des garanties collectives contre les salariés du privé, du public, du secteur nationalisé. Oui, c’est la fin du CDI, qui était déjà presque inaccessible aux jeunes et aux chomeurs.

Laurence Parisot :
« ce soir, les partenaires sociaux ont placé la France en haut des standards européens en matière de marché du travail et de relations sociales », c’est un « accord historique parce que son contenu est profondément innovant, parce qu’il couvre un champ très large de la vie du travail, de la vie sociale, parce qu’il va transformer la gestion des ressources humaines ».

Et ce n’est pas fini ! Le gouvernement annonce une réforme des retraites allant dans le même sens, une réforme de l’état (la MAP nouveau nom de la RGPP...), des universités (nouvelle LRU accélérant la privatisation et la concentration) et des collectivités locales (Euro-Métropole, affaiblissement des départements et des communes). Toutes ces réformes reprennent sans état d’âme les orientations du gouvernement Sarkozy, contre lesquelles notre peuple s’était mobilisé jusqu’au vote !
Le recul social ne se négocie pas, il se combat pour le présent et l’avenir.

Augmenter le pouvoir d’achat des salaires et pensions est la question centrale :
- Pour répondre à un besoin social urgent et vital, des 10 millions de pauvres et précaires, de l’immense majorité des salariés, retraités et jeunes...
- Pour sortir de la crise, car c’est le premier levier pour la relance économique, industrielle, la croissance et donc la création d’emplois.

Non, la France ne souffre pas de salaires trop élevés, de conditions de travail trop faciles. Au contraire, la France souffre d’une politique de sous-investissements industriels, de sous-qualification du travail... Ce n’est pas une crise de dépenses mais une crise de recettes, coté travailleurs avec le chômage, la précarité, les bas salaires et pensions, coté bourgeoisie, avec la dérive des très hauts revenus, les cadeaux fiscaux, l’évasion fiscale...
Ce sont les travailleurs qui créent les richesses dans les entreprises. C’est à eux de prendre la parole !

Nicolas Doisy, Chef économiste d’une société financière, début 2012...
« Aujourd’hui, le modèle français, le modèle du fameux CDI, est en train d’arriver en bout de course. Le CDI tel que nous l’avons connu, nous ne le connaîtrons plus, normalement. Le prochain président de la République, quel qu’il soit, va devoir faire ce travail »

Le Medef veut fixer la feuille de route du gouvernement. C’est au contraire au monde du travail de s’imposer ! En luttant tous ensemble et en même temps.

Patronat et gouvernement veulent nous faire croire que pour être compétitif, il faut baisser les salaires...

La baisse du "coût du travail" ne génère pas de croissance, mais d’abord une hausse des marges que le patronat utilise pour verser des dividendes, et servir tous les rentiers du capital, actionnaires, banques, fonds de pensions, bourses... Et les investissements stagnent ! Comme le monte cette figure, le taux de marge, qui se maintenait à un très haut niveau de 30% depuis 1980 n’a pas empêché la baisse du taux d’investissement qui stagne en dessous de 20% depuis 20 ans... L’objectif de profit est déterminant. La baisse des coûts de production ne se traduit pas forcément par un gain de compétitivité si l’entreprise veut accroître ses marges Elle est plus rentable à court terme, pas plus compétitive....

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La part des investissements productifs dans l’économie est dé-corrélée du niveau des marges des entreprises

Les propriétaires du capital ont été habitués depuis les années 80 à des niveaux élevés de rentabilité de leurs placements et des dividendes versés. C’est le coût du capital qui pèse sur les économies de l’OCDE. A la fin des années 80, les dividendes nets versés par les entreprises représentaient moins de 4% de la valeur ajoutée. Ils ont culminé à 10% en 2009 et 2010.

La crise depuis 2008 a réduit les ventes et donc le taux de marge (27% en 2011). Toute la stratégie du patronat vise à le faire remonter. Mais celui des sociétés non-financières est resté élevé à plus de 30% jusqu’en 2009 avec de très bons résultats pour les grands groupes. Cela traduit une situation difficile de la petite et moyenne industrie, et révèle une stratégie de "cash" à l’anglo-saxonne qui limite les investissements.

Or, le chômage s’explique d’abord par une insuffisance d’emplois ! En effet, à productivité, temps de travail et volume d’activité donnés, l’emploi ne dépend que du processus de production. Si une entreprise produit 10000 biens avec 10 personnes, même si on divise les salaires par 2, elle n’embauchera pas 10 personnes de plus pour la même production, elle augmentera ses marges ! Les pays aux salaires les plus bas sont ceux qui ont le plus souffert de la crise (Europe du Sud) !

Pour Pierre Moscovici, Ministre de l’économie et des finances, le coût du travail n’est pas une « question taboue ».

Les Français moins travailleurs que les autres ?

Les biens manufacturiers font 80% du commerce extérieur de la France. L’heure de travail 2012 est de 36,84€ contre 36,24€ en Allemagne (Coe-Rexecode), inférieur à la Belgique (42,02€/h), au Danemark (38,68€/h), et supérieur à l’Italie (27,19€/h) ou Espagne (22,43€/h) par exemple. Mais pour la productivité du travail, selon l’OCDE, la France est dans le trio de tête des pays européens avec la Belgique et l’Irlande. Or, ce qui compte pour le patron, c’est le couple salaire/productivité.
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La France, moins efficace que l’Allemagne ?

Le coût du travail en France suit la moyenne de l’OCDE. L’Allemagne fait exception, "décrochant" à partir de 2000, menant avec l’Euro une guerre économique contre ses voisins. Ses parts de marché mondial progressent !
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Mais la France perd du terrain même quand son coût salaral baisse ! Soyons clair, c’est la patronat Français qui est moins efficace, avec une stratégie concentrée sur quelques secteurs, fortement dépendante des aides de l’état, et de la domination sur des pays du Sud. Le deal européen avec l’Allemagne nous coûte de + en + cher.
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Conclusion, le capitalisme a fait son temps. C’est aux travailleurs de prendre en main leurs usines, d’imposer à l’état la nationalisation/expropriation des patrons rentiers, la relance des salaires et des investissements

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    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

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    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
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