Bien sûr traquer et punir les coupables. Mais poser publiquement la question : comment se fait-il qu’ils aient pu (...)
lettre à la secrétaire fédérale du Gard
Remarques sur l’organisation de la réunion dite « forum », du 2 mars 2011.
Quelques remarques sur l’organisation d’une réunion qui était présentée comme un « forum » pour un « programme partagé ».
Cette réunion n’a pas été un forum, il n’y a pas eu discussion, et si partage il y eut ce fut seulement entre les représentants nationaux des partis, pas avec les citoyens.
Après ta présentation, parfaitement légitime et brève, j’ai compté 21 interventions.
Neuf d’entre elles étaient le fait de dirigeants nationaux des trois partis : les trois interventions liminaires, les trois interventions de conclusion auxquelles il faut ajouter les prises de paroles de R. Revol, de F. Wurtz, et celle J.F. Gau. Elles ne furent pas particulièrement brèves et occupèrent largement, je n’ai pas chronométré, au moins les trois quarts de la soirée.
A cela, se sont ajoutées des interventions manifestement programmées, parfaitement légitimes et intéressantes de quatre candidats aux élections cantonales, et de deux représentants d’entreprises en lutte.
Toutes ces déclarations étaient attendues, et chacun pouvait en gros présager de leur contenu.
Restent les interventions « spontanées » de la salle. Elles furent au nombre de six dont trois ont porté sur le véritable cœur du débat, l’Euro, la BCE, la politique monétaire. Je pensais, certainement très naïvement, que ces questions qui font débat et parfois polémique seraient vraiment discutées. Il n’en fut rien.
Pour conclure ce bref tableau, je constate que la parole a été confisquée par les dirigeants nationaux, et je me demande quel est le sens réel de la formule « programme partagé ».
Paul Laurent a déclaré hier : « On sait qu’on devra désigner un candidat, mais avant, la nécessité, c’est de trouver les voies d’un dialogue constructif avec les citoyens, pour parvenir à un projet collectif » (souligné par moi. RM). Je n’ai vraiment pas l’impression que la rencontre d’hier au soir apporte sa pierre à cet objectif.
Dans les années passées, on savait au moins à quoi s’en tenir. Les affiches annonçaient : meeting tel jour, tel lieu, avec la liste des intervenants. La salle savait qu’elle n’avait pas droit à la parole. Les choses étaient claires. Aujourd’hui on nous appâte avec des formules annonçant un débat pour finalement nous offrir un meeting à l’ancienne…
Très amicalement
Robert Malclès
NB : je comprends très bien que dans ce type de réunion, il faut une limitation du temps de parole. Mais encore faudrait-il que cette limitation concerne tout le monde, sauf pour un rapport introductif et une conclusion qui synthétise les différentes interventions.