Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Résultats électoraux et vie du parti.
Première intervention de Paul Barbazange au CN du 14 et 15 juin en fin d’après midi du 14
Action et bataille idéologique.
Hier c’étaient les indignés, aujourd’hui les économistes atterrés ou les socialistes affligés... Autour de moi, je rencontre des communistes qui s’interrogent comme tous et partout, mais qui, tout bien pesé, affirment d’abord et avant tout leur besoin de réflexions communistes.
De réflexions et de pratiques... Ils ne sont pas à la recherche d’un peuple perdu, ils sont d’abord une partie du peuple. Ils veulent en communistes loin de toutes références nébuleuses à une Europe sociale, à un Smic européen ou à la subversion de l’Euro reprendre le chemin de contenus politiques contribuant à la transformation radicale. Dans la proximité, le cadre national retenant toute leur attention.
Cela a été clairement formulé par tous les intervenants lors du dernier comité de section. Au conseil départemental, j’ai senti aussi chez beaucoup cette demande après les municipales.
Des communistes très inquiets certes, mais pourtant attachés au corps complet de connaissances dont reste porteur le mouvement communiste international.
Pour eux n’est pas envisageable la dilution et disparition définitive de l’organisation, de la pensée et de l’action communiste, ni dans une pratique du Front de Gauche en échec électoral, encore moins dans des dérives par certains envisagées, de type italien ou grec dans la suite de Syriza avec le PGE.
Nombreux sont nos camarades aspirant à une meilleure réflexion, à une meilleure pratique communiste, mieux organisée. A un véritable renouvellement partant des cellules et des militants.
Le désordre profond de la société capitaliste ne peut trouver de solutions positives aux exploités que par ce mouvement. Malgré les difficultés, celui-ci est possible, sinon comment expliquer dans ce climat anti parti, profitant à l’extrême droite que des adhésions nouvelles se tournent vers nous. Nombreuses ! Nous en avons comptabilisées dans ma section 15, un peu moins de 10 % des effectifs depuis le début de la campagne des municipales. Nous organisons fin juin une école de section à la demande de certains d’entre eux... philosophie marxiste et pratiques militantes seront en bonne place. Au plan départemental aussi, plus de 40 adhésions, d’autres perspectives de formation se nouent.
Cet effort n’est en rien contradictoire avec la poursuite permanente du travail pour briser l’isolement dans lequel la bourgeoisie tente de nous enfermer. Nous avons été candidats communistes présentés par le Front de gauche. A aucun moment le PCF n’a disparu derrière un quelconque autre parti, PGE à l’international, Front de gauche en France. Faute de vie politique et idéologique autonome du parti, demain nous pouvons être réduits à l’état du PRG. A chaque moment nous nous efforçons de tenir toute notre place dans les luttes : retraités, cheminots, luttes pour l’emploi...
La décision proposée au CN d’organiser les 8 et 9 novembre une conférence nationale pour faire le point, retiendra toute l’attention des communistes. Certains souhaitent même un congrès ! Nous avons besoin d’un tel niveau d’effort de mobilisation intellectuelle et militante de tout le parti. Rien ne doit être ficelé à l’avance ! A défaut, le processus de transformation en force d’appoint électoral des sociaux-démocrates irait au bout.
Face ou plutôt aux côtés des indignés, atterrés, affligés, poursuivons la démarche communiste d’analyse, de réflexions, d’action qui fait notre spécificité en tant que parti depuis presque 100 ans. Les exploités en ont besoin. Il ne suffira pas de beaux mots d’ordre, de formules, ni même de leaders dans les médias. Nous devons retrouver avec des centaines de milliers de français les chemins de la confiance dans une vie meilleure, de l’espoir.
La question de l’organisation et du travail communiste est une des questions majeures aujourd’hui.
Paul Barbazange