Pour une candidature communiste sans compromission en 2012 Contribution individuelle d’Armand Boileau, Bordeaux section Rive droite

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Les diverses élections, hors réfé­rendum, le démontrent, la stra­tégie adoptée par le parti depuis plusieurs années est incapable d’apporter une traduction à la remise en cause du capitalisme.

Dire que seuls nous n’y parvien­drons pas est un faux argument. Depuis que le parti s’est orienté successivement vers la gauche plu­rielle, les collectifs anti-libéraux et enfin le front de gauche - que les communistes n’ont pas décidé, mais où on les conditionne, nous allons d’échec en échec.

Le front de gauche (FdG.) est entièrement basé sur les échéances électorales, que cela soit Mélenchon ou Chassaigne que les communistes désignent les 16 et 17 juin, c’est le programme du FdG. qui sera imposé.

Ce n’est pas ce qui stoppera la politique des tenants du capital, qu’ils soient de droite ou de gauche. C’est l’euro avec son bilan entièrement négatif qui devrait être au centre des débats. L’euro est un piège à salaire, une aggravation de nos conditions sociales et du chômage de masse. Sarkozy n’en est qu’un exécutant fidèle parmi les autres, sans le ménager, c’est au système dans son ensemble, qu’il faut s’en prendre.

De plus, l’euro broie la souverai­neté des peuples. En sortir, c’est sortir de l’euro libéralisme. Ce ne serait nullement une catastrophe. Le Royaume Uni, le Danemark et la Suède, qui n’en font pas partie, ne s’en portent que mieux.

Il est arrivé que le parti ne pré­sente pas de candidat à une élection présidentielle, ce fut une erreur et reconnu comme tel. Mais aujourd’hui, que le secré­taire national du parti propose une candidature autre que celle d’un membre de son propre parti n’est, dans la situation où il se trouve, que sa volonté déli­bérée de le diriger dans le mur.

Ce n’est pas ce que veulent les communistes.

Alors que faire ? Ce qui doit être à l’ordre du jour, c’est remettre rapidement les choses à l’endroit. Que le parti en revienne à sa véritable identité dans l’esprit des choix fondamentaux du Congrès de Tours qu’il a totalement abandonnés.

Il y a peut-être une quinzaine d’années, voire plus, suite à des élections qui ne nous avaient pas été favorable, Anicet Le Pors alertait déjà et écrivait dans l’Huma : « Si le parti n’enrichit pas sa théorie, il est appelé à disparaître. »

Il est donc devenu impératif que le parti se libère de cette entrave du FdG., d’une politique douteuse qu’il propage.

Les communistes ne doivent pas se laisser entraîner sur cette voie, ce n’est pas leur vocation, mais recentrer le débat en imposant une candidature communiste qui pose comme première reven­dication la sortie à temps de la zone euro, d’en finir avec l’UE et le capital. D’en faire la base de leur programme, élaboré par eux-mêmes et ceux, en désaccord, mais toujours sincèrement com­munistes, qui s’en sont éloignés.

Si plus de 70% des gens consi­dèrent le capitalisme comme négatif ; ce n’est pas sans raison, ils en subissent chaque jour sa politique. S’ils sont près de 60% à s’abstenir lors des élections, c’est qu’ils ne trouvent pas d’organisations portant leurs aspirations. Il faut les entendre !

C’est sur ces attentes d’un véritable changement de politique qu’une candidature communiste sans compromission, trouvera un appui chez ceux qui souffrent de cette politique. Elle redonnerait espoir, relancerait la luttes des classes, imposerait au PS une autre orientation que sa politique de soutien au capital, affaiblirait la Droite et considérablement le FN.

Dans ces conditions, je ne doute pas que les communistes se bat­tront pour que leur parti retrouve pleinement son influence. Un Parti Communiste du 21ème siècle, c’est ce qui manque ter­riblement à notre pays, la vie de chaque jour en témoigne.

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