Les 4 hommes les plus riches du monde se sont enrichis de 219 millions de dollars en 2020
Alors que l’année a été (...)
On ne sait rien de quelqu’un quand on sait qu’il s’appelle Jacques Pour saluer G.Lefort, Libération et les Peuples du monde ! cinq amicales remarques.
Gil est un "improbable" éditorialiste (vous savez à "l’improbable nul n’est tenu..."). En cette veille de nouvelle année, je salue ce salut qui tire sa gestuelle de bonne vieilles références, mais je crois aussi de la seule recette crédible
-"nous devons être pessimiste par l’action mais optimistes par la volonté"-
parce qu’en effet face à la puissance de ceux qui aimeraient que nous continuions à vivre ensemble sous leur domination, il n’existe que la solution de les renverser. C’est assez simple à comprendre, vous le verrez bien avec l’année à venir, mais plus compliqué à faire, demandez-le aux bolchéviks de 17 !
Gilbert Rémond
"On ne sait rien de quelqu’un quand on sait qu’il s’appelle Jacques" K. Marx (Le Capital).
Dans un éditorial consacré aux mouvements populaires qu’a connu le monde en 2011, G.Lefort salue d’abord "l’esprit de résistance" de ces mouvements contre des dictatures "infrangibles" dit-il et contre "le capital financier qui se fantasme immortel pour lui demander des comptes".
Remarque une : tant que les peuples "résisterons" sans passer à l’offensive, le mouvement stagnera ; et il nous faut attaquer plutôt que résister sinon nous serons éternellement quémandeurs, dominés.
Remarque deuxième : il ne s’agit pas de demander des "comptes" au Capital de la Planète (1% de la population mondiale JOUE le produit du Travail de 99% en abimant cette unique Planète) ; il s’agit de lui faire RENDRE ce qu’il a spolié et il s’agit pour le Travail de faire fonctionner le Capital à SON profit !
Puis G.Lefort nous gratifie d’un long tunnel pour nous apprendre qu’il ne SAIT PAS comment désigner le Peuple et les peuples du monde, la population mondiale dans sa très grande majorité ? Unbelievable.
Remarque troisième : il en fait un problème de vocabulaire et non de concept, d’idée, de conception, quémandant là aussi une "nouvelle philosophie politique". Sous prétexte qu’"indignés" est insuffisant, que
"peuples" et "masses" renvoient à l’épouvantail stalinien ou fasciste, qu’il ne veut pas non plus ni des "masses laborieuses" ni "des gens" (à son avis vocables "totalitaires"), il aime donc dans "indignés" le pluriel et le minuscule.
Et c’est à peu près aussi sérieux que s’il disait qu’il aime les pommes, les poires et les raisins, mais pas les fruits !!! Non, on ne rit pas !
Staline, en plus de ses forfaits et crimes a-t-il aussi détruit les mots du dictionnaire ?
Nous ne pouvons plus penser à cause d’Auschwitz ?
Qui sommes-nous ?
Deux majuscules justement manquent cependant à sa liste :
Prolétaires (on n’en n’a jamais vu autant sur le planète) ;
et Travail, (il n’a jamais été aussi maltraité en quantité et en qualité).
Et cette absence est fort regrettable Camarade Lefort, ami Gérard. Surtout quand on conclut une première fois en disant "c’est un monde en commun qui est en train de se déliter", et que nous vivons "une crise de civilisation... une crise mondialisée du vivre ensemble".
Remarque quatrième : questions historiques posée par G.Lefort lui-même : les néandertaliens vivaient ensemble ?... les maîtres et les esclaves vivaient ensemble ?... Les serfs et les féodaux ?... les salariés et les capitalistes vivent ensemble ?
Non.
C’est la guerre des classes parce que les hommes sont divisés en classes sociales antagonistes depuis la préhistoire et que la politique, le "vivre ensemble" est une guerre sans effusion de sang. Et la politique la continuation de la guerre par d’autres moyens.
Conclusion de G.Lefort : "Reste à sortir du cul-de-sac d’un front qui ne soit que refus ou d’un retrait qui ne soit que repli", réactivant le programme de W.Benjamin, qui consiste à "organiser le pessimisme".
Remarque cinquième : vous imaginez les professeurs rentrant le 3 janvier 2012 dans leurs classes et disant aux élèves : "allez, on va organiser le pessimisme" !!!... Pas sérieux !... et des syndicalistes s’adressant ainsi à leurs troupes, des hommes politiques à leurs militants ?
D’autre part il est certain que si nous nous fixons d’organiser le "pessimisme" alors oui, nous pouvons affirmer qu’historiquement l’histoire devient un "cul-de-sac", encore que cette métaphore me parait... symptomatique,
puisque si on renonce aux majuscules, on renonce au symbolique, donc au pouvoir et à maîtriser l’histoire : et ce n’est pas la peine alors
de venir se plaindre puisqu’ainsi traités on reste "indignés" d’être... dominés !!!... pour passer du "cul" justement au Phallus du Pouvoir et au "plus-de-jouir" du Peuple CONTRE SES OPPRESSEURS, il faut se soulever, les renverser et PRENDRE LEURS PLACES !!!...
IMPOSSIBLE autrement, sinon on reste infantilisés historiquement.
En tant que marxiste, je vais renverser un classique et le contredire, et contre Gramsci, dire ici (c’est à lui que se réfère W.Benjamin) : que NOUS DEVONS ETRE PESSIMISTE PAR L’ACTION ET OPTIMISTE PAR LA VOLONTE.
Pourquoi ? Parce que... NOUS SOMMES... le meurtre de la préhistoire, la chaine de l’esclavage, le sang du féodalisme, l’argent du capitalisme, l’intelligence du socialisme et la JOUISSANCE DU COMMUNISME.
Gil Ben Aych