A la demande de plusieurs Camarades, une discussion s’est ouverte sur le questionnaire national proposé aux communistes. Beaucoup ont fait part de leur inquiétude et de leur méfiance quant aux conditions de traitement de ce questionnaire (recours à une entreprise privée ? Laquelle ? Nature du contrat qui nous lie à elle ? Quelles données informatiques lui ont été fournies ? Quel coût ? Quand le Conseil National a-t-il pris cette décision ?), point sur lequel ils considèrent être tenus dans une totale ignorance. De plus il reproche l’obligation d’un choix restrictif de trois propositions par thème, une sélection très limitée de questions (rien sur l’Europe, sur l’Euro par exemple) et de ce fait, ils voient en cette initiative une démarche orientée, que les rares questions ouvertes ne suffisent absolument pas à compenser, au-delà du fait qu’ils ne voient absolument pas comment ces dernières pourront faire l’objet d’un traitement objectif. Enfin, reproche majeur, ils considèrent que le caractère individuel de la démarche n’est pas la meilleure façon de favoriser la pleine appropriation des questions, ni la nécessaire réflexion pour y répondre. Dans ces conditions, les Camarades présents ont décidé de ne pas répondre. Certains l’ayant déjà complété le regrettent, démontrant ainsi les limites de l’interpellation individuelle qui s’apparente plus au sondage d’opinion, qu’à une démarche de confrontation d’idées qui doit caractériser un Parti tel que le nôtre. Et pour terminer sur ce point, il ne saurait être question pour eux, qu’un tel questionnaire vienne à orienter ou à limiter le rôle des délégués dûment mandatés devant participer à la réunion du 18 novembre.
En revanche, les Camarades tiennent à affirmer avec force la nécessité d’effectuer enfin un bilan sur les stratégies et orientations conduites depuis au moins le 30e Congrès. Le 38e Congrès est qualifié d’extraordinaire, il est provoqué par nos échecs électoraux successifs, qui ne se limitent pas à 2017. Toutefois, nos affaiblissements électoraux ne sauraient occulter, nos affaiblissements organisationnels et structurels. Peut-on avoir un tel Congrès sans savoir où nous en sommes précisément sur le nombre d’adhérents cotisants, sur l’état réel de nos fédérations, sur l’état présent du patrimoine et des finances du Parti ?
Trop de doutes existent, réglons clairement des questions qui reviennent aussi insidieusement que régulièrement : Faut-il changer le nom du Parti Communiste Français ? Faut-il renoncer à être un parti marxiste-léniniste ? Faut-il se transformer en mouvement pyramidal reposant sur son sommet à l’instar de « la France Insoumise » ou de « En Marche » ? À toutes ces questions les Camarades réunis répondent par la négative et sont par contre clairement ouverts à débattre sur toutes les questions susceptibles de déboucher sur les moyens utiles pour permettre au PCF de regagner en influence (Formation des militants, fonctionnement démocratique à tous les niveaux du Parti, communication interne et externe, actions en direction des nombreux communistes se trouvant hors du Parti, renouvellement des instances de direction, etc.).
Telles sont les remarques que les Camarades présents à cette Assemblée de Section tiennent à communiquer aux différentes instances de leur Parti en cette période de préparation du 38e Congrès.
Sanary-sur-mer, le 25 octobre 2017