A Mantes-la-Jolie, la municipalité de droite a célébré le 8 mai 1945, square Brieussel, là où un monument a été érigé « (...)
Manifeste pour une sortie de crise
Si nous avons réussi à stopper le FN/RN aux portes du pouvoir il continue de progresser.
Contrairement à ce que laissent entendre les dirigeants des partis de gauche nous n’avons pas gagné les élections.
Nous ne pouvons donc pas espérer constituer dans l’immédiat un gouvernement progressiste qui réussisse.
Il faut d’abord renforcer l’influence du PCF sur le plan idéologique et dans son organisation.
Une politique progressiste suppose trois conditions cumulatives :
1) Une classe travailleuse mobilisée pour son avenir. Or elle est profondément divisée par le vote RN.
2) Un élan populaire qui se traduise par une majorité dans les urnes. Le RN a fait plus de voix que le Front populaire aux premiers et seconds tours des élections législatives comme aux européennes qui ont précédé.
3) Disposer d’une majorité politique claire dans les institutions. Nous avons contre nous le président de la République, le sénat, et nous ne disposons que d’un gros tiers des députés face à un bloc réactionnaire composé des libéraux macronistes, de la droite libérale et de la droite extrême.
Conclusion provisoire : Le PCF doit à ses adhérents et électeurs un langage de vérité.
Dans les mois qui viennent, il va falloir nous renforcer sur le terrain des luttes pour reconquérir le cœur d’une classe travailleuse épuisée par près d’un demi siècle de politiques libérales ininterrompues menées par différents gouvernements y compris à majorité social démocrate.
La bataille contre l’impérialisme qui pousse à la guerre à outrance ne fait que commencer. Le dernier sommet de l’OTAN témoigne d’une volonté de confrontation avec la Chine.
Mais partout dans le sud global grandit l’exigence de se libérer de cette logique de guerre. Des coopérations nouvelles se nouent pour un projet de développement basé sur une communauté de destin face aux crises héritées de près de siècles d’un capitalisme prédateur.
Une France qui ferait le choix d’un socialisme des jours heureux serait un pas de plus vers l’avenir commun de l’humanité.
Notre dernier congrès a fait le choix d’ouvrir le débat sur quelle alternative nous voulons au capitalisme. L’accélération des crises nous impose de cesser de remettre à plus tard ce chantier.
Une grande conférence nationale doit se tenir rapidement qui permette de dépasser le double échec des européennes et des législatives et dresser une perspective nouvelle.
Parce que la lutte des classes est d’abord une question d’engagement militant, les communistes doivent sans attendre renforcer leur présence sur le terrain autour de trois axes majeurs :
La lutte pour la paix portant l’exigence d’une sortie de l’OTAN, et le combat pour un cessez-le-feu immédiat en Palestine et en Ukraine. Mais c’est bien l’ensemble de la politique militariste qui impose une nouvelle escalade belliciste, que nous devons combattre. La paix ne viendra qu’en posant un cadre international qui rejette l’impérialisme stade suprême du capitalisme.
La lutte pour l’émancipation de la classe travailleuse, précarisée et pressurée pour assurer la rente du capital. Cela passe par la présence renouvelée des communistes à l’entreprise acteurs du mouvement social au côtés des syndicats.
L’organisation de la solidarité concrète de ceux qui souffrent de casse des services publiques dans les quartiers populaires, mais aussi les zones périphériques et rurales abandonnées par la croissance sélective d’un capitalisme en crise.
En effet c’est en rassemblant la classe travailleuse dans des luttes concrètes que l’on combattra les divisions et les replis sur soi qui conduisent au vote RN et à l’abstention.