A Mantes-la-Jolie, la municipalité de droite a célébré le 8 mai 1945, square Brieussel, là où un monument a été érigé « (...)
Le système de propagande ne s’arrête jamais : le cas de l’élection présidentielle syrienne
En ce moment même sur BMTV, une "experte" aux ordres intervient et explique que les « élections syriennes n’ont aucun sens et ce en vertu de deux arguments : le premier, l’actuel président ne contrôle pas tout le territoire dont une partie est contrôlée par les rebelles ».
On croit rêver dans le même temps où BMTV et tous les médias français, à quelques rares exceptions, s’extasient sur l’aspect démocratique des élections présidentielles en Ukraine menées par une équipe putschiste et que plus de 7 millions d’électeurs du sud-est ont refusé l’organisation de telles élections, tout le monde, à commencer par notre crétin présidentiel et tous les aboyeurs médiatiques, ont vu dans ces élections « la solution ». Au point de valider le crime contre des populations civiles de ces zones qui ont refusé de voter… les "journalistes" et "l’experte" de ce matin n’ont pas le moindre doute sur un tel argument employé à propos de la Syrie…
Pas plus que la moindre interrogation sur le fait qu’une rébellion qui, au départ était civile, s’est heurtée non seulement à la répression du pouvoir, mais a été étouffée, déconsidérée par l’afflux massif de groupes terroristes armés y compris par la France, qui ont détruit le pays et fait régner une terreur qui explique l’afflux des réfugiés.
Le deuxième argument est tout aussi loufoque au regard des faits, l’experte explique que beaucoup de syriens ont du s’enfuir et donc qu’ils ne pourront pas voter. Là la négation des faits est encore plus manifeste, car voici, à partir de la presse étrangère, en particulier celle d’Amérique latine, d’autres évidences :
95% des Syriens de l’étranger ont voté !
Selon les propos du ministère syrien, rapportés par l’agence Sana, 95% des Syriens résidant à l’étranger ont voté dans les 43 ambassades de différents pays, un vote qui durait 244 heures sauf au Liban où, vu l’afflux, il a du être prolongé. Ils sont 15 millions de syriens votant à l’étranger dont les votes ont été ainsi collectés.
Et même si les chiffres du gouvernement syrien peuvent et doivent être contestés, l’afflux massif, en particulier au Liban dans les camps de réfugiés, a été manifeste, malgré la tentative des États-Unis et des pays occidentaux de faire jouer un boycott de la part d’une opposition syrienne de plus en plus étouffée, déconsidérée par la guerre civile menée par des pays étrangers arabes, turcs ou israéliens aux frontières. Guerre civile criminelle dont la population ne veut plus et le manifeste à l’étranger par cet afflux aux urnes.
Les trois postulants à la présidence sont l’actuel président et candidat à sa réélection, Bashar Al-Assad, l’ex-ministre Hassan al-Nouri et le juriste Maher Hajjar…
Quel que soit le doute que l’on puisse ressentir dans les chiffres énoncés et dans les résultats, il est un fait que par leur afflux, les syriens disent leur refus de la guerre, la nécessité d’un retour à la paix et le départ des mercenaires fondamentalistes financés par les saoudiens, qataris et l’occident. Encore un triomphe de la diplomatie française… Nous ne sommes plus ici (et le parallèle avec le référendum dans le sud-est ukrainien peut être fait) dans des élections dont on peut considérer qu’elles sont un modèle, mais qu’elles manifestent une volonté politique de masse qu’il est difficile d’ignorer.
C’est pourtant le choix autiste qui dans les deux cas semble celui des médias français… Quitte à entretenir tous les massacres…
Danielle Bleitrach, le 1er juin 2014
Lu sur son blog