Introduction au Débat de Jean-Marc BIAU, Secrétaire de Section
Merci à vous tous et toutes d’avoir répondu à notre invitation pour ce deuxième débat de présentation du plan climat du PCF pour la France après notre débat de 2024.
Je remercie l’association Patrimoine et Nature de nous accueillir sur leur site et la section Sud-Biterrois pour la qualité de leur organisation et bien sur Laurent SANTOIRE, ingénieur, militant du PCF et de la CGT et co-auteur du Plan Climat.
Avant de vous en dire plus, je veux dire quelques mots sur la gravité du contexte international actuel que vous connaissez, des guerres qui font rage, car les enjeux sont liés : je reprendrai les mots de Fabien ROUSSEL : c’est l’humanité et la planète ensemble qui sont toute deux menacées.
La première urgence pour l’humanité et pour le climat, c’est d’abord et avant tout que les armes se taisent.
Oui, il faut cessez-le feu pour l’humanité car il n’y aura dans un cas comme dans l’autre aucune solution militaire à ces conflits.
Oui, il faut cessez-le-feu pour la planète, parce l’impact direct de ces guerres, avec une nouvelle course à l’armement des grandes puissances, détruit des êtres humains, détruit le vivant et détourne les richesses indispensables à la lutte contre le réchauffement climatique.
La paix, le progrès social et la défense de la planète sont pour nous communistes un seul et même combat qu’il nous faut impérativement gagner.

Après ce cours mais nécessaire préambule, je vous ferais grâce, comme dans notre premier débat de 2024, du résumé ou de la synthèse du Plan climat du PCF.
Nous avons débattu, travaillé ensemble de la question du nucléaire et du mix énergétique, de la nécessaire neutralité carbone en 2050, sur redonner à l’agriculture sa fonction nourricière en lien avec notre souveraineté alimentaire, de la paix et de la justice sociale que je résumerai en une seule phrase : Pas de plan climat sans Jours Heureux pour tous et pas de Jours heureux sans climat préservé.
Je laisserai aussi notre intervenant, Laurent SANTOIRE intervenir sur les aspects techniques et politiques mais aussi marxistes et révolutionnaire de ce travail auquel il a participé.
Avant de passer à une étape concrète avec Laurent et à vos interventions et propositions, notre ambition dans cette deuxième phase doit être de mettre à portée de nos concitoyens nos idées, de pouvoir les expliciter puis de les intégrer à notre programme, à commencer par celui des municipales de 2026.
Et ce n’est pas chose facile au vu de la complexité parfois des sujets mais aussi du traitement par le gouvernement actuel, de l’extrême droite et de la droite extrême des questions environnementales et ce alors même que nous traversons un épisode caniculaire éprouvant à commencer par les travailleurs bien sur et par les couches les plus pauvres de la population !
Mais je me permettrai quelques pistes de réflexions qui sont bien évidemment en rapport à notre travail de la période et qui ont tous des implications et des conséquences pour nos vies sur notre territoire :
Je pense notamment à la réindustrialisassions indispensable pour notre pays et qui colle avec nos ambitions de la période. Je pense aux mesures que nous devons proposer en matière de transports. Je pense aux mesures sur le logement qui prenne en ces temps de canicule une importance primordiale, sur la végétalisation indispensable de la ville, sur l’urbanisme et l’aménagement du territoire, sur la maitrise publique de l’eau et de l’énergie, etc.…
Sans avoir la prétention de vous rappeler nos orientations marxistes, je pense aussi et surtout aux mesures de démocratisation de la société, aux besoins de nouvelles institutions et de mobilisation des moyens financiers pour atteindre les objectifs.
De la nécessité aussi de pousser plus avant notre proposition de SEF, de sécurité d’emploi et de formation permettant à chaque individu dont l’emploi serait impacté par la transition écologique de bénéficier directement d’un nouvel emploi correspondant à ses qualifications ou d’une formation rémunérée lui garantissant son revenu pour aller vers un nouvel emploi.
Je pense aussi à l’urgence de gagner de nouveaux pouvoirs d’intervention des salariés qui vont de pair avec de nécessaires nationalisations de banques et d’entreprises stratégiques.
En bref, notre responsabilité, c’est d’inscrire notre vision de l’environnement dans une vision beaucoup plus large de la société afin notamment de sortir d’un capitalisme financier qui capte les richesses et les détournent des investissements à faire au service de notre souveraineté économique et du climat.
Car il ne faudrait pas tomber dans le piège de faire de l’environnement une priorité au vu de l’urgence climatique en reléguant le dépassement du capitalisme à plus tard.
Nous avons donc la nécessité de faire de la dialectique avec rigueur en connectant le sujet du jour avec celui du système économique et des lois actuelle de notre société sans rien hiérarchiser, ni vouloir verdir le Parti Communiste.
Bien évidemment, nous devons faire de l’environnement autre chose qu’un thème purement scientifique ou alors réduit à un débat « sociétal », déconnecté des enjeux économiques et sociaux mais cela, je pense que vous l’avez compris !

En bref, nous avons du pain sur la planche, à commencer par faire du Plan climat du PCF un vrai projet populaire, qui mêle la science et le réalisme avec une seule ambition : l’appropriation par le plus grand nombre de nos concitoyens des enjeux écologiques, sociétaux et économique, en réponse aux besoins des citoyens.