Diaz-Canel : Nous allons faire un meilleur pays par nous-mêmes

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Magnifique discours d’un peuple visionnaire parce qu’il a choisi de résister non seulement ses leaders historiques mais tout le peuple cubain, d’en payer le prix et d’aider à tracer la voie pour une humanité réunifiée et abordant ensemble les défis de notre temps. Parce que chacun devrait avoir à coeur d’aider ce peuple qui donne tout, je propose aux Marseillais anti-impérialistes de venir dimanche de 14 à17 heures au bas de la Canebière devant la chambre de commerce de venir dire “NON AU BLOCUS” . (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Discours de Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba et président de la République, lors de la cérémonie nationale du 69e anniversaire de l’attaque des casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes, à Cienfuegos, le 26 juillet 2022, « Année 64 de la Révolution »

Auteur : Miguel Díaz-Canel Bermúdez | internet@granma.cu

27 juillet 2022 10:07:41

Photo : Estudio Revolución

(Traduction de la version sténographiée de la Présidence de la République)

Cher général Raul Castro Ruz, leader de la Révolution cubaine,

Combattants de la Moncada ici présents,

Amis du mouvement de solidarité avec Cuba qui nous accompagnent,

Cher peuple combatif et révolutionnaire de Cienfuegos (Applaudissements),

Compatriotes,

Nous voici arrivés au 26 Juillet ! Nous sommes de retour à Cienfuegos et nous renouons avec un événement en présentiel après deux années sans cérémonies de ce type.
Cette possibilité est le fruit d’un exploit : le contrôle de la pandémie, dans les conditions d’une guerre économique de six décennies, avec nos propres efforts et nos propres ressources.
Et c’est aussi une opportunité : elle permet à la direction du Parti et du gouvernement de reconnaître et de mettre en valeur les résultats d’une province.
La traditionnelle beauté de la Perle du Sud, qui s’est multipliée dans les travaux en hommage au 26 Juillet, nous montre combien les cérémonies associées à une journée historique peuvent avoir d’impact sur nos territoires et sur nos éternelles cérémonies. Cela ajoute une autre valeur fondamentale.
L’année prochaine marquera le 70e anniversaire de ces attaques qui ont changé l’Histoire de Cuba. Les protagonistes vivants quittent les livres pour expliquer aux élèves les raisons qui les ont poussés à sacrifier leur jeune vie sur l’autel de la Patrie, sans autre certitude que leur foi en leurs idéaux.
En ce moment, ils sont ici et nous sommes extrêmement honorés de connaître le témoignage de leur vie révolutionnaire, durant laquelle ils ont partagé des combats et des nuits blanches avec Fidel, Raul, Ramiro, Almeida, Abel, Haydée et Melba, non seulement durant cette action, mais aussi durant les sept décennies qui ont suivi. Leurs précieux souvenirs font partie de notre manière de comprendre et d’aimer la Révolution avec la conviction profonde que nous en faisons partie.

Mais cette expérience nous place également face à un défi dans la formation des nouvelles générations, celles qui, pour des raisons biologiques, n’auront plus désormais la chance de connaître de près les héros d’un chapitre fondamental de notre Histoire nationale. À ce point fondamental qu’il est impossible d’expliquer le socialisme cubain sans les raisons qui ont poussé Fidel et la Génération du Centenaire à prendre d’assaut des casernes armés de simples fusils et d’un arsenal d’idées.
La logique impérialiste, dont nous avons parlé ces jours-ci, mise sur l’amnésie et sur la paralysie sociale. Ils espèrent que, sous la pression des pénuries matérielles provoquées par 63 années de leur infâme blocus, l’esprit de résistance du peuple cèdera et que la dernière génération oubliera même pourquoi une Révolution socialiste des humbles, avec les humbles et pour les humbles a été lancée à 90 miles du « rêve américain ».
Elle mise également sur l’aliénation, sur le fait que l’Histoire ne soit qu’un passé de sacrifices auquel les nouvelles générations doivent échapper si elles veulent avoir une place dans la « foire des vanités », dans l’illusion forgée par l’industrie du divertissement universel, selon laquelle une classe moyenne belle et satisfaite jouit des bienfaits de la modernité, territoire exclusif pour les vainqueurs qui seront servis par les exclus du système.

Photo : José Manuel Correa

Dans ce monde de l’oubli, « L’Histoire m’acquittera » cesserait d’intéresser les jeunes, car elle est d’un autre temps et a été faite pour guérir d’autres maux.

Dans l’hypothèse défavorable où cela se produirait, comme le disent les frères vénézuéliens, il serait difficile pour les Cubains du futur de savoir que lorsque les entreprises étasuniennes possédaient pratiquement tout Cuba, leurs grands alliés étaient l’armée, la police, l’expulsion, les coups de matraque et du plat de la machette, la torture et la mort.

Ils ignoreraient le fait que les grandes majorités n’étaient pas propriétaires de la terre qu’elles travaillaient, ni des maisons qu’elles habitaient, qu’en général, les pauvres, les Noirs et les métis ne pouvaient entrer que par la porte arrière des entreprises et des grandes demeures, que les femmes étaient totalement désavantagées socialement par rapport aux hommes, que l’image la plus récurrente dans les paysages urbains était celle des enfants des rues : cireurs de chaussures, vendeurs de journaux, messagers d’un quelconque commerce, sans abri, malades et affamés. Et le plus courant dans les paysages ruraux était des enfants au ventre gonflé de parasites.
Tous les événements qu’il nous reste célébrer, – et je peux vous garantir que nous les célébrerons –, ne suffiraient pas à expliquer les raisons pour lesquelles ces jeunes de l’époque, qui sont aujourd’hui les vénérables grands-parents ou arrière-grands-parents des nouveaux, avaient renoncé à leurs rêves personnels et vendu le peu qu’ils possédaient pour se lancer dans un combat incertain.
Les médias qui nous attaquent diront sûrement demain que le président cubain s’en est pris au capitalisme avec une « rhétorique du passé ».
La vérité est tout le contraire. Ce qui nous intéresse, c’est d’empêcher le retour du passé. L’avenir ne saurait être le passé ! Parce que la Cuba du jour d’après, celle qu’ils rêvent de nous envoyer avec les canonnières yankees et sur le pont les infâmes congressistes qui votent là-bas toutes les lois contre leur propre pays d’origine, cette Cuba-là, serait le retour du jour d’après de l’assaut de la Moncada : un bain de sang, une vengeance de la haine et le rétablissement de tout ce que les assaillants souhaitaient changer et que seule la Révolution a transformé pour toujours.
Même si au milieu d’une déplorable et longue coupure d’électricité associée à l’été étouffant de ces derniers jours, certains peuvent penser que rien n’est pire que la série d’événements négatifs que nous subissons et cherchent à se soulager en dénigrant au fond de leur âme, ils comprennent tous que les inefficacités mises à part, le blocus est à la racine, dans le tronc, dans les branches et dans les fruits de nos difficultés économiques.
Et, même s’il ne l’admettra pas en public, même un annexionniste sait que les problèmes de Cuba ne seront pas résolus par ceux qui les ont créés et les maintiennent dans le mépris absolu de la condamnation internationale de ce scandaleux abus qui dure depuis plus d’un demi-siècle.
Cuba n’est pas seule ! Elle ne l’a jamais été ! Cuba ne représente pas seulement l’alternative à l’ordre injuste et excluant qui règne dans le monde, nous sommes également l’occasion pour le monde de prouver qu’il y a de la place pour toutes les idées et tous les systèmes politiques, afin que la démocratie, aussi proclamée que bafouée, soit reconnue dans toute sa diversité.
Le socialisme ne peut pas continuer à être diffamé au nom de la liberté, alors que toutes les portes du commerce, de la finance et des affaires sont fermées aux pays qui tentent de le mettre en œuvre.

Le blocus économique, financier et commercial, la traque furieuse qu’est devenue cette politique d’un puissant empire contre une petite nation est, à l’heure actuelle, la meilleure preuve que le socialisme fonctionne, car même sous le feu que signifie le fait d’être soumis au blocus, nous avons construit une œuvre de justice sociale qui nous situe au niveau des pays les plus avancés dans les indicateurs clés du développement humain tels que la mortalité infantile, l’espérance de vie à la naissance, l’accès à la santé, à l’éducation, à la culture et au sport, et les niveaux de sécurité et de protection des citoyens.

Photo : José Manuel Correa

Au milieu des pénuries profondes endurées depuis tant d’années, sous les pressions étouffantes d’une économie de guerre – car une économie soumise au blocus en est bel et bien une – nous n’avons jamais renoncé à l’aspiration socialiste de bénéficier à tous, en leur offrant de multiples possibilités d’épanouissement humain.
Nous croyons avant tout au bonheur en tant que résultat de l’épanouissement personnel et collectif, fondé sur les possibilités réelles de chaque individu d’accéder au savoir et de participer activement à la société dans laquelle il vit.
Nous avons quelque peu réussi dans cette entreprise. On peut le voir dans les signes qui distinguent l’émigrant cubain des dizaines de milliers de ses homologues du reste du monde. La plupart de nos émigrants ont fait des études pour lesquelles leurs proches n’ont pas eu à payer, y compris des études spécialisées de très haut niveau, lesquelles dans d’autres pays endettent le diplômé à vie.
En général, ils se distinguent par le savoir et la qualité de leur formation professionnelle, autant que par le traitement différent qu’ils reçoivent pour des raisons politiques. Bien que pratiquement plus personne ne parle désormais de la Loi d’ajustement cubain, ce traitement différencié de nos ressortissants afin qu’ils alimentent le discours antisocialiste en se déclarant soumis à une persécution inexistante, fait partie de l’objectif central de la guerre contre la Révolution cubaine : écraser l’alternative, diaboliser le socialisme, empêcher que d’autres peuples s’inspirent de cette expérience.
Il n’y a pas d’autre explication au maintien du blocus contre Cuba, tellement incompatible avec les discours sur la liberté, la démocratie et les droits humains que les politiciens étasuniens aiment tant imposer. Toute la rhétorique contre le socialisme cubain se heurte et se renie elle-même face à cette vérité indéniable.
Notre conclusion est qu’ils maintiennent le blocus parce que sans lui, ce pays serait un modèle de société humaine trop subversif pour l’ordre mondial. Quant à ceux qui déclarent le contraire, depuis « le trottoir d’en face », ceux qui imposent et maintiennent le blocus contre toute logique civilisée et humaniste, qu’ils le lèvent tout de suite complètement et sans condition ! Ôtez le prétexte ! (Applaudissements).
Si vous nous otez ce prétexte, le monde alors vous respectera et jugera Cuba.

Compatriotes,

Durant le temps qui s’est écoulé depuis la dernière cérémonie du 26 Juillet, nous avons adopté une nouvelle Constitution et des normes juridiques qui placent le pays à l’avant-garde dans la garantie des droits pour tous, comme cela vient d’être vérifié lors des dernières sessions de l’Assemblée nationale, avec l’adoption du monumental Code des familles. Je vous invite à le soutenir lors du référendum de septembre.
Les débats sur ces questions sensibles ont éveillé des consciences et ont approfondi la connaissance de la société cubaine, diverse et plurielle, qui n’a cessé de se défaire de ses pesanteurs, de ses préjugés et de ses freins depuis le triomphe de la Révolution.
Durant cette même époque, la société étasunienne a reculé de près d’un siècle en matière de droits de la femme, en refusant l’existence du droit constitutionnel à l’avortement. De plus, elle a soulevé la solidarité mondiale face à l’épidémie de fusillades et de massacres dans les écoles et les lieux publics.
Rarement le contraste dépeint par Marti n’a été aussi clair pour décrire les deux moitiés du continent, les deux Amériques qui grandissaient en sens inverse : celle « qui doit être sauvée avec ses Indiens, et qui va de moins à plus… [et celle] qui noie ses Indiens dans le sang, et qui va de plus à moins ».
Lorsque nous évaluons les difficiles circonstances que nous avons traversées au cours de l’année dernière, depuis les journées complexes de juillet 2021, il est juste de souligner la solidarité internationale parmi les forces sur lesquelles notre pays a compté pour soutenir son impressionnante résistance.
En juillet de l’année dernière, à force de pressions, les États-Unis sont parvenus à faire en sorte qu’une poignée de pays se prononcent, apparemment préoccupés par ce qui se passait à Cuba, alors qu’ils ignoraient ou fermaient les yeux sur les conditions difficiles auxquelles étaient soumises des millions de personnes sous l’effet de l’impact de la COVID-19.
Évoquer les formidables expressions de soutien de la part de gouvernements, de parlementaires, d’organisations politiques, de groupes d’amitié, d’artistes, d’intellectuels, de dirigeants et de groupes religieux, de mouvements syndicaux et sociaux, ainsi que de personnes du monde entier qui sympathisent avec les causes justes et s’opposent aux abus continue de nous émouvoir encore aujourd’hui. C’est le cas, entre autres, des nombreuses expressions de solidarité et d’empathie de la part de personnes d’origine cubaine résidant dans de nombreux pays, y compris aux États-Unis.
Face aux pénuries matérielles évidentes subies aux moments les plus critiques de la pandémie, Cuba a reçu le soutien solidaire de plusieurs gouvernements de pays amis, ainsi que de groupes et de particuliers. Cette aide ne s’est pas limitée à d’importantes ressources matérielles pour soutenir les efforts du Système de santé publique dans sa lutte contre la pandémie, mais elle a également inclus des denrées alimentaires et d’autres fournitures sensibles destinées à la consommation de la population.
Pour ne citer que les plus importantes, de précieuses cargaisons au bénéfice direct de notre peuple sont arrivés du Venezuela, de Bolivie, du Mexique, du Vietnam, du Nicaragua, de Chine, de Russie, d’Italie, du Japon, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et de la République dominicaine, entre autres.
Quelque 170 entreprises et des hommes d’affaires de 29 pays, et 171 associations d’amitié, de solidarité et de Cubains résidant à l’étranger, de 43 pays, nous ont apporté leur aide.
Même depuis les États-Unis, au cours de l’année dernière en particulier, nous avons reçu de nombreux témoignages d’amitié et d’engagement de la part d’organisations telles que Les Pasteurs pour la paix, la Brigade Venceremos, l’association Code Pink, le groupe Ponts d’amour, la coalition Answer, The People’s Forum, le Centre médical Wyckoff, l’Alliance martinienne, pour n’en citer que quelques-unes (Applaudissements). Nous avons également reçu le soutien de la brigade portoricaine Juan Rius Rivera et des jeunes du Parti pour le socialisme et la libération des États-Unis, ici présents (Applaudissements).
Elles rejoignent de nombreuses autres expressions de soutien de la part d’organisations d’Amérique latine et des Caraïbes, d’Europe, d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient, à la longue histoire et tradition de soutien à la Révolution cubaine et d’opposition à l’agression étasunienne.
Dans le même temps, nous avons reçu d’énergiques déclarations politiques de soutien et de solidarité.
En premier lieu, permettez-moi de souligner les belles paroles sur Cuba, prononcées par le président des États-Unis du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador, lors de la commémoration du 238e anniversaire de la naissance du Libertador Simon Bolivar.

Ce message sincère de ce cher peuple mexicain au peuple cubain, en reconnaissance de notre résistance pleine de dignité au blocus criminel des États-Unis, a été répété plus d’une fois dans Las Mañaneras (conférences de presse quotidiennes) d’AMLO avec la force saisissante de la cohérence et de la vérité.
La publication sur une page entière de l’influent journal The New York Times d’un vigoureux appel à laisser vivre Cuba, et la projection ultérieure de cet appel sur une façade de la place centrale Union Square, à New York, ont été de puissantes expressions de solidarité dans les moments où nous traversions les étapes les plus difficiles de la pandémie, les effets de l’intensification de l’hostilité impérialiste et la féroce campagne de calomnie et de discrédit contre Cuba.
Ce ne sont que les expressions les plus visibles d’une solidarité active et immuable, que les campagnes de boycott et de mensonges contre la Révolution n’ont pas pu occulter ou détruire. Un exercice historique d’affection entre les nations, qui ne figure pas dans les lois mais qui a été inscrit à l’encre indélébile dans l’ADN du peuple cubain.
La solidarité et l’internationalisme ont guidé la politique étrangère de Cuba depuis le triomphe révolutionnaire de 1959. Au fil des ans, nous avons su partager et embrasser les causes justes d’autres peuples, presque toujours sur la base d’un sacrifice partagé.
Très tôt, nous avons estimé que nous avions une dette de reconnaissance envers la solidarité internationale. C’est pourquoi quiconque considèrera qu’il est possible d’isoler Cuba aura toujours tort. Nous entretenons des relations étendues et actives avec la pratiquement toute la communauté internationale. Chaque année, les États membres des Nations unies votent à la quasi-unanimité pour rejeter le blocus économique des États-Unis. Notre pays jouit de reconnaissance, de prestige et d’autorité pour sa contribution à la coopération internationale et sa participation active et constructive aux forums internationaux.

Compatriotes,

Lors des sessions de l’Assemblée nationale qui viennent de s’achever, des mesures ont été annoncées qui visent à mobiliser, dans les meilleurs délais, des approvisionnements et des ressources financières qui nous font défaut aujourd’hui. Les détails de leur mise en œuvre seront annoncés dans les semaines à venir. Si nous voulons obtenir des résultats positifs en moins de temps, il est indispensable d’agir de manière responsable, sérieuse et disciplinée.
De nombreux amis et admirateurs de notre processus nous demandent sans cesse ce qu’est la Révolution aujourd’hui. Non pas dans le concept, que Fidel nous a déjà énoncé, mais dans la manière dont il se confirme dans la pratique.
Cette réponse reviendra aux chercheurs en sciences sociales, aux spécialistes des processus révolutionnaires, qui sauront distinguer mieux que nous ce que nous faisons. Cependant, je suis très clair sur certains termes : démocratie et participation populaire, humanisme, volonté de transformation, créativité, innovation, engagement, idéaux et passion révolutionnaire (Applaudissements).
Nous pouvons ajouter d’autres expériences que nous apporte le fait d’assurer la direction du pays en contact direct avec le peuple. Sous la pression, les nécessités – qui se sont accrues et se sont approfondies dans tout le pays avec le fléau du blocus renforcé, la pandémie et l’impact de toutes les crises que subit la planète – réveillent chez certains l’égoïsme, les ambitions et des attitudes aussi néfastes que la corruption, qui sapent jusqu’aux plus grands efforts de l’État pour corriger les inégalités et prendre en charge les vulnérabilités.
Les années d’égalitarisme néfaste sont révolues, mais la justice sociale reste notre guide. C’est sur elle que repose l’équilibre d’une société comme la nôtre. Nous ne saurions la laisser au seul discours.

C’est un fait que là où les gouvernements locaux négligent le contrôle indispensable et sous-estiment la capacité des leaders naturels et des organisations de quartier, la délinquance affaiblit le travail social.
Nous le savons. Le peuple le dénonce. La corruption est un cancer qui corrompt tout, qui irrite et démobilise et qui va à l’encontre de l’idéal socialiste. Nous ne la laisserons pas nous envahir, nous la combattons et nous continuerons à le faire sans relâche.

Compagnes et compagnons,

Au vu des conditions dramatiques dans lesquelles évolue aujourd’hui la planète entière, assiégée par les multiples crises générées par le changement climatique, les guerres, les pandémies, la corruption, le crime organisé et autres maux, nous avons quelques avantages pour y faire face : l’expérience accumulée au niveau de la résistance créative – comme il me plaît de l’appeler –, des objectifs et des priorités clairs et l’unité, la chère et précieuse unité conquise tout au long d’années de lutte, après de nombreux revers et comme une récompense après des victoires successives de l’idéologie martinienne et fidéliste de la Révolution.
Au début de notre cérémonie ce matin, nous avons entendu les paroles de Fidel lors de l’une des premières cérémonies du 26 Juillet dans les années 1960.
Je souhaiterais les rappeler maintenant en tant qu’expression des liens de l’Histoire qui expliquent l’énigme d’une Révolution victorieuse :
« Si nous avions baissé les bras après la Moncada, ou si nous avions baissé les bras après le [débarquement] du Granma, ou lorsqu’il ne nous est resté que très peu d’hommes, que nous nous sommes retrouvés avec sept hommes et quelques fusils, si nous avions accepté l’idée de la défaite, nous aurions été vaincus. Nous n’avons pas été vaincus tout simplement parce que nous n’avons jamais adopté l’idée de la défaite.
« Et cela doit être toujours notre attitude, et cela doit être le grand enseignement de notre Histoire (…).
« On peut dire que l’attaque de la Moncada a été la première attaque contre l’une des nombreuses forteresses qui seraient prises par la suite. Il restait encore beaucoup de Moncada à prendre. Il restait, entre autres, la Moncada de l’analphabétisme, et notre peuple n’a pas hésité non plus à attaquer cette forteresse, il l’a attaquée et il l’a prise ; la Moncada de l’ignorance ; la Moncada de l’inexpérience ; la Moncada du sous-développement ; la Moncada du manque de techniciens, du manque de ressources dans tous les secteurs. Et notre peuple n’a pas hésité à se lancer à l’assaut de ces forteresses également… » Fin de la citation, qui est très appropriée pour l’époque actuelle.
C’est à notre génération qu’il revient de prendre d’assaut les forteresses de l’inefficience économique, du bureaucratisme, de l’insensibilité, de la haine. Sur leurs restes, nous construirons toute la prospérité possible. Sans cesser de réclamer : « À bas le blocus ! » (Exclamations de : (À bas !)
Nous allons faire un meilleur pays par nous-mêmes ! (Exclamations de : Faisons-le !)
L’Histoire nous donne des forces, nous inspire, nous impulse et nous encourage ! S’ils y sont parvenus, nous y parviendrons aussi !

Gloire éternelle aux héros et aux martyrs du 26 Juillet ! (Exclamations de : Gloire !)

Hasta la Victoria, Siempre !

Nous vaincrons !

Le socialisme ou la mort !
La Patrie ou la mort !

(Exclamations de : Vive Raul ! Vive Fidel !)

(Ovation.)

Photo : Estudio Revolución

Voir en ligne : lu sur le site histoireetsocieté de Danielle Bleitrach

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