Compte-rendu de la conférence fédérale du Rhône...

, par  Assumpta Lopin , popularité : 2%

Le travail de reprise d’un enregistrement est utile mais long. Nous avions tenté de publier un résumé des interventions de la conférence fédérale du Rhône, mais il n’a pas été possible de le faire plus vite... Cependant, c’est utile pour comparer avec le CR officiel qu’en a fait la secrétaire fédérale, évoquant 3 camarades demandant un vote ouvert...

Voici donc, pour l’histoire... et merci pour le gros travail d’assumpta.

Accueil par Baille Maitre,

Introduction de Daniel Lebail Coquet :
Front de Gauche apparaît comme la force d’espoir
Force qui compte. En constante progression depuis sa création. A permis l’élection de candidats communistes.

Interventions :
2 partie :
1ère partie : sur le programme partagé
2ème partie : sur le cadre des campagnes législatives

Pierre Alain Millet (Vénisiseux) :
Peut on séparer le programme et la stratégie politique ? En faisant référence à 1981. Comparaison des programmes des 110 propositions de Mitterrand en 1981 et du PP proposé par le Parti. 2 choses essentielles sont révélées : le PP est très étendu sur les questions sociétales et environnementales, sans que sur ces questions il y ait des propositions radicalement différentes de celles de F. Mitterrand. Par contre sur les propositions économiques et sociales, le PP est moins anti-capitaliste, moins précis, moins engageant que les propositions de François Mitterrand. Cela révèle que nous n’avons pas tiré les leçons de la démarche programmatique dans laquelle nous étions en 81. Si la comparaison avait été faite avec les propositions de Marchais cela aurait été encore pire. Et on aurait vu à quel point les rédacteurs du PPP ont accompagné ce glissement à droite de la société française que l’on ressent tous au plan idéologique et du contenu. Donc les rédacteurs n’ont pas tiré les leçons de la démarche programmatique, mais ils se retrouvent dans une proposition qui enferme le peuple dans une illusion qu’une solution majoritaire peut être trouvée avec les socialistes de gauche (qui ne sont pas d’accord avec les orientations des socialistes sociaux-démocrates). Donc toute la question qui nous est posée est bien le rapport entre le mouvement social et la stratégie politique, et donc la question de la place du Parti Communiste. C’est pour cela que l’on ne peut pas séparer les deux temps. Danielle part des éléments d’analyse qui défendent les propositions qu’elle propose. Il faut prendre du recul. En Europe, ça fait 30 ans qu’une question est posée sur laquelle les réponses divergent de plus en plus : l’eurocommunisme (matérialisé par le PGE) d’un coté, et d’autres organisations qui ont pris d’autres orientations, qui sont aujourd’hui en dehors du PGE ou qui l’ont quitté (Grèce, Portugal, Chypre). Regardons quel est le résultat de ces stratégies ? En Espagne, le F2G espagnol gagne moins de 1% et le parti communiste perd des voies. Le choix de l’orientation politique, il faudrait quand même donner plus d’éléments aux communistes. Et prendre un peu de recul pour regarder la situation dans laquelle on est pour ne pas se retrouver dans la situation dans laquelle se trouve Die Linke après les élections en Allemagne. En France, de partout, les communistes disent qu’il ne veulent pas d’une décision qui leurs serait imposé, où la conférence nationale imposerait le choix de Mélenchon parce que c’est la décision de Pierre Laurent. De partout les communistes votent. Et que disent ils alors ? Villeurbanne, Rilleux… Les communistes veulent majoritairement un candidat communiste. Quelle est la candidature qui va aider à faire l’unité des communistes ? Mélenchon est une candidature qui divise. Si l’on ajoute ceux qui veulent un candidat communiste, ceux qui sont pour le PPP, ceux qui pense que ce n’est pas le plus important et donc que les 4 leur vont bien, que reste t il pour Mélenchon ? Question pour la direction fédérale : mènerez vous la campagne pour Chassaigne si les communistes le choisissent ?

Raphaël DaSilva (Lyon 7) :
Revenir sur la question du succès du F2G, surtout avec la faible mobilisation. On peut s’interroger sur le succès. Le plus gros des électeurs du F2G sont des électeurs du PCF, donc est ce une bonne stratégie ? Les communistes sont désemparés, sont dans le désarroi. Il y a un problème vis à vis de la direction. Pas d’orientations claires et stables. Quel est l’avenir du F2G, quel est l’avenir du PCF ? Il faut s’interroger sur l’organisation : qui a l’appareil, où sont les militants ? Comment dépasse t on le coté électoraliste pour se structurer dans les luttes, dans le local ? Mais pour ça il faut l’appareil communiste. Comment peut on comparer le PCF (orga, histoire) avec le PG (parti de cadre, électoraliste) ? Pour une alliance pourquoi pas, mais si c’est mettre ses militants en porte à faux c’est un problème. Le fait que la Direction ait pris position pour un candidat qui n’est pas communiste cela me dérange. Cette démarche du F2G et ceux qui ne sont pas d’accord (dont les proposition de Dang Trang et de Gérin) pose la question de la démocratie dans l’organisation. PPP : les questions de l’UE et de la participation au Gouvernement ne convienne pas.

Blandine Chagnard (Vénissieux) :
Vouloir imposer Mélenchon nous réintéroge sur quel parti communiste nous voulons. Ceux qui sont partisan du F2G ne ressentent plus que le Parti Communiste est la solution d’avenir pour le peuple français. C’est notre conception même de l’organisation communiste qui est revu : il y a les idées communistes et il y a l’appareil, l’organisation. Sur les idées, pourquoi et comment Mélenchon porterait les idées communistes dans le débat des présidentielles ; sur l’organisation, avec les socialistes ne défendent pas les même idées. Ce sont donc deux conceptions opposées du PCF. Alors je pose la question : est ce qu’une organisation révolutionnaire est nécessaire en France aujourd’hui ? Si on répond, non, alors oui le F2G c’est le salut pour le PCF ; mais si on répond oui cela est nécessaire, alors pour moi seul un candidat communiste peut apporter les réponses révolutionnaires pour changer la société.

Claude Miachon (Givors) :
Sur les candidatures ça me pose un problème. Le Parti Communiste est un parti qui doit permettre de développer la démocratie dans notre pays, qui doit permettre d’écouter les gens et de savoir ce qu’ils veulent comme société. Et quand nous, communistes, nous débattons, nous sommes encore sur la présidentialisation, encore sur les hommes, nous sommes incapables de débattre sur le programme. C’est à l’opposé de toute démarche communiste. Pierre Alain trouve que le programme ne va pas assez loin, alors très bien qu’est ce que l’on y met dans ce programme ? Qu’est ce qui manque ? Jusqu’à nouvel ordre, nous sommes en construction. Il est peut être moins riche que les 110 propositions de Mitterrand ; il est construit par les gens à la base avec les communistes, donc ça vient peut être aussi de là. Donc il faut continuer à l’enrichir, faire qu’il aille plus loin, faire que les communistes apportent des choses pour aller plus loin. C’est le fruit déjà d’un long travail dans les sections… On veut encore rajouter des choses. Apres on peut parler 3h de Mélenchon etc.… Mais parlons surtout du programme. Apres, quelque soit le candidat, il faudra qu’il suive le programme. Donc discutons sérieusement du programme et rajoutons des propositions.

Isabelle Chanvillard (Saint Priest) :
Le programme ne va effectivement pas suffisamment loin, on verra comment nous rajoutons des choses au fur et à mesure. Parlons des candidatures parce qu’il va y avoir un vote. (ne parle qu’en son nom). Nous sommes dans un système présidentiel, la 6ème République n’est pas encore là, donc le 16 juin je voterai pour Mélenchon, et le 19 juin je mènerais la campagne du candidat qui aura été choisi par l’ensemble des communistes, quelque soit le candidat. [Revient sur l’affaire DSK et la place de la victime].

Eric Boiron (Lyon, 5ème arr.) :
Problème d’organisation. (Revient sur la fait qu’il y a eu 3 interventions de Vénissieux. Il est présent à la conférence fédérale alors qu’il n’était pas à la conférence de section et que d’autres présents à cette dernière ne sont finalement pas délégué à la conférence fédérale. Plusieurs personnes parlent en même temps). Je vote pour le Parti Communiste et pour les propositions qu’il veut faire. La question est, est ce que si c’est Jean Luc Mélenchon qui est élu, est ce que vous ferez la campagne ? (en direction des mandatés de Vénissieux). Les choses peuvent se renvoyer comme ça comme une partie de ping pong. La question est revenue sur le contrôle du candidat, quel qu’il soit il faut qu’il porte le PPP. Nous ne pouvons pas oublier la personne. Nous avons 4 candidats et un programme. Il faut un contrôle du candidat sur la base du programme. Il y a des insuffisances sur la base de ces propositions. Ce programme est une sorte de catalogue de propositions, j’aimerai qu’en préambule soit marque que nous voulons un changement de société. Nos ambitions ne transparaissent pas assez par rapport aux propositions sociales démocrates. Il faut que notre volonté de changement de société transparaisse plus, soit plus clair, plus ambitieuse. Donc parlons du programme et de voir quelles sont nos ambitions, et après chacun verra dans quel candidat il se reconnaît.

Villeurbanne :
C’est toujours pareil, au lieux d’un débat sur le programme, nous avons un débat sur les personnes. C’est surtout un problème du la 5ème République, et les communistes sont contre la 5ème République. Ce programme est irréalisable dans le cadre de la 5ème République, donc arrêtons de se prendre la tête et faisons un programme qui tient en une ligne : il nous faut une Constituante. Et ça suffit. Il faut d’abord casser le système. Le système est contre nous, soyons contre le système. Je crois au mouvement réel, le Parti Communiste doit s’adapter à ce mouvement réel et ne pas toujours être encré dans un perpétuel débat de personne.

Guy Ficher (Vénissieux) :
Au Sénat nous sommes là pour battre la droite. Ce qui nous intéresse c’est de fixer des perspectives, notamment celles des prochaines élections. Il y a de gros enjeux sur les prochaines élections sénatoriales (19 renouvelables sur 24, notamment en Ile de France). Bataille qui s’inscrit dans cette perspective contre la droite et l’extrême droite. Donc comment dans les quartiers populaires nous pouvons véritablement mener cette bagarre. Il faut que le peuple aille voter. Il faut lutter contre l’abstention. [Revient sur la bataille de la réforme des collectivités territoriales + sur la réforme constitutionnelle notamment sur les points budgétaires]

Frédéric Chich (Lyon) :
Ne pas comparer les situations actuels des pays, alors que l’on ne connaît pas l’histoire de chaque pays : manque de rigueur intellectuelle. Question principale est celle du programme. Il faut porter le débat sur les institutions, sur la 6ème République. S’inspirer de ce qui a été fait en Amérique latine sur les questions de démocratie participative. Regardons les mobilisations actuelles, en Espagne, en Grèce… ces mobilisations ce font en dehors des partis politiques. Ca veut dire que nous devons être dans une nouvelle démarche de démocratie. Il nous faut sortir des schémas. Construire un nouveau rapport de force. La politique ne se fera plus de la même manière. Unité d’un combat. Construire un rapport de force pour pouvoir construire des choses, mais la politique ne se fait plus de la même manière qu’au 20ème siècle. Et avec le F2G nous avons une partie de cette réponse pour rassembler. Oui nous acceptons de nous mettre en danger pour proposer un nouvel outil politique aux gens. C’est un début de solution… qui nous amènera un avenir communiste en France et en Europe.

Bertrand Mantelet (Oullins) :
Le choix du F2G a été fait a 3 reprises par les communistes, donc respecter la démocratie c’est déjà respecter le choix des communistes. S’engage t on en politique pour faire avancer des idées ou pour faire avancer son parti ? Pour ma part, c’est d’abord pour faire avancer les idées, le peuple s’en fout des partis, aucun n’est indispensable, les gens ne se sentent pas concernés par la vie des partis. Il faut que l’on arrête de s’intéresser qu’à notre petite vie de parti. Crise politique de partout : les partis nationalistes montent partout en Europe. Le PCF est toujours sorti renforcé quand le Parti est à l’origine d’un rassemblement (élections cantonales). On doit s’entendre pour rassembler la majorité (et non l’intégralité) des gens autour de notre projet. Certes il y a des choses à rajouter, à retravailler, mais le PPP est déjà une bonne base. En démocratie, il faut s’entendre sur les choses de fond, sur les grandes lignes, et c’est ce que fait le F2G, on ne peut pas être d’accord sur tout, sinon ça s’appelle une secte.

Rolland Jacquet (Lyon) :
Il faut faire des ces élections (présidentielles et législatives) une bataille politique de masse. Ce doit être un point d’appui pour aller plus loin. Quel outil veut on faire de ce PPP avec les luttes ? Je propose une autre conception du programme, je pense que nous devons aller tout de suite au gouvernement. Pour dire au gens que oui nous voulons changer les choses tout de suite, avec ce rapport nouveau de lutte. Il faut faire les choses avec les gens, si ils nous disent stop alors nous devons reprendre la discussion :processus de transformation.

Mireille Popelin (Villeurbanne) :
71% des communistes de Villeurbanne se sont prononcés pour un candidat communiste. Mais ne serait ce pas normal que les communistes veulent un candidat communiste ? Mélenchon était contre le traité européen, mais est pour l’union européenne. Nous n’en parlons pas assez dans notre programme. Que fait on encore dans l’UE ? Dans ce programme, il n’y a pas de notion de lutte de classes. Allons perdre notre identité de communiste pour entrer dans un programme tenu par Mélenchon ? Le PCF est important pour amener une réflexion. Mélenchon reste socialiste. C’est au PCF de s’occuper de la classe ouvrière et non à Marine Le Pen. La classe ouvrière devrait être notre parti, le parti doit servir à défendre la classe ouvrière.

Michèle Picard (Vénissieux) :
Dans le programme on est très en dessous des exigences que nous devrions avoir sur la question des femmes. Est ce que notre programme est en adéquation avec la réalité de la vie ? Il n’y a plus dans la tête des gens la notion de changement de société. Deux grands danger : l’abstention et le vote FN. Notre parti à une légitimité à s’opposer au FN de part son histoire. Beaucoup de gens tiennent au parti communiste, mais souvent il ne le voit pas comme un parti d’avenir. Pourquoi ? Parce que nous avons abandonné un certain nombre de question de société. La question c’est est ce que l’on arrive à sortir les gens de la merde. La question dans notre programme c’est est ce que nous sommes en capacité de changer la vie gens. Le programme ne peut pas être déconnecté du candidat. Quel programme va porter Mélenchon ? Mélenchon ne changera pas la société. Aller expliquer au gens qu’un socialiste défendrait un programme communiste !

Boris Miachon (Givors) :
Phase de création collective. Le débat est difficile. Besoin d’enrichissement du programme : augmentation du smic, question de la présidentialisation, la démocratie, le pouvoir à la population, la démocratie au travail, réappropriation des moyens de production, droit de vote des étrangers ; action pour l’enseignement et l’éducation, la jeunesse.

Jean Chambon (Pierre Bénite) :
Travaille collectif. Ne pas confondre le projet de changement de société des communistes avec un programme, partagé, populaire qui donne le programme de ce que devra faire la gauche si elle gagne en 2012, avec les conditions objectives données par la société. Cela ouvrira ensuite au changement. Mais tout ne doit pas être ficelé. Nous devons être plus porteur d’ambitions. La question au quelle tous nous sommes confrontés est : est ce que nous sommes en capacité d’appliquer notre programme. Besoin de création de richesses, encore plus qu’une nouvelle répartition des richesses pour pouvoir appliquer notre programme. Besoin de redéfinir les pôles publics (fonds régionaux…). Besoin de redéfinir et de reconstruire l’Europe. Maintenant un politique de gauche sera anti-constitutionnel, donc besoin de changer d’Europe. Il faut donc poser ça dans le rapport de force afin de pouvoir intégrer le processus de changement de société. La capitalisme mondial est en crise, il y a d’énormes dettes, mais qui va payer. La période voit émerger des mobilisations très fortes mais qui ne voit pas d’organisations. Ne donnons pas de réponses prédéterminées, il faut donc construire avec les gens. La Révolution ? Il faut mener une grande bataille sur les contenus, mener la bataille grâce aux urnes, avec le rassemblement (donner aux citoyens l’outil F2G pour construire ensemble) mais pour cela il y a aussi besoin d’un parti pour organiser les choses.

André Gerin (Vénissieux) :
Ne veut pas rentrer dans le débat sur la censure des candidatures au sein du PCF, en terme de démocratie, on pourrait faire mieux. Le PCF n’est pas mort, même dans la société. Nous avons un peu oublié la lutte des classes. On oublie que ce sont les peuples qui font l’histoire. Que va t il se passer en France si nous avons des séismes politiques et sociaux (DSK). Le PPP est un programme allégé. Parce que je ne sens pas la question du changement de société. Nous n’avons pas une analyse de la société française, de la crise du capitalisme… mais qui le rend encore plus féroce et prédateur. Ce programme est compatible avec un programme gouvernementale du parti socialiste. Or la situation de la pauvreté en France est dramatique. La reconquête des classes populaires (abandonnées, forte abstention, en dehors du système politique, voire en dehors de la société, no futur pour la jeunesse….) est primordiale. Répondre aux questions de l’islam, de l’immigration… La droite préfère la lutte ethnique, alors que nous devons choisir la lutte des classes. Nous avons un enjeux de changement de société pour notre programme. Un PCF conquérant c’est partir à la reconquête d’une partie des électeurs du FN. Nous devons parler de tous les thèmes de la société, notamment ceux aborder par le FN. Nous devons faire une lutte frontale contre l’exclusion, sur l’insécurité… on a des bombes à retardement. Comme le programme apporte t il des réponses, un programme politique ? Pour le PS, pourquoi s’occuper des classes populaires, elles ne votent pas pour eux. Donc nous devons parler aux classes populaires. Aller dans le sens du PS, c’est aller dans le sens du FN. Pour faire un programme, il faut reparler de l’Europe, de l’école, de l’hôpital…ou dans tous ces domaines le PS a ouvert au privé des pans entiers. Proposer l’année prochaine un nouveau référendum sur la question de l’élection présidentielle. Nous devons rediscuter de l’Europe, de l’Euro, de la 5ème République pour que nous puissions prendre des décisions. Notre problème n’est pas de savoir si nous allons aller au gouvernement, mais si nous allons pouvoir faire monter le mouvement social. Beaucoup sont encore pour une parti communiste français. A la conférence nationale, il faudra approfondir le programme. C’est étrange de proposer un ancien membre du PS comme candidat. Une personnalité politique comme candidat oui, mais il faut en discuter. Et j’espère qu’à la conférence nationale le débat ne sera pas fermé et que toutes les candidatures pourront se présenter et être discuter avec les communistes.

Bruno Guérard (Ouest Lyonnais) :
Bataille pour une sécurité sociale universelle.

Serge Tarassioux (Pierre Bénite) :
Pas une question de personne, le PCF est un outil pour changer les choses, ce n’est pas un seul homme qui changera les choses. Il faut que ce soit le peuple qui soit au cœur du changement. Remontrer que le peuple est en capacité de changer les choses, dans les élections, dans les luttes, au sein des collectivités. Ne pas opposer programme/contenu et rassemblement. Les deux doivent s’articuler. Question du vote utile. Pour les gens dans tous les cas, cela apparaît comme inutile au changement. C’est pourquoi le contenu et les conditions du rassemblement doivent s’articuler. Il faut répondre aux attentes sociales. Redonner de la dignité et de l’espoir sont des conditions nécessaires au changement. C’est ce qui a été mobilisateur aux cantonales. Il faut élargir le F2G, ne pas se cantonner à deux ou trois organisations. Prendre des initiatives sur l’industrie, sur le logement, sur la vie digne… prendre des initiatives de rassemblement, des initiatives positives. Travailler sur les problèmes de ghettoïsation. Il y a des obstacle dans la représentation, dans l’esprit des gens. Je pense que nous pouvons réussir à gauche. Mais pour l’instant les gens de gauche n’ont plus d’offre, nous ne devons pas être fataliste face à la droitisation des gens. Mais les gens ne veulent pas forcément vivre dans cette société là. Sur la conférence : c’est la première fois que l’on dit aussi fort que nous en avons marre des clivages, contre productifs pour tout le monde.

Serge Truscello (Vénissieux) :
Comment ce compte rendu va t il être rédigé, validé et communiqué aux adhérents ? Retranscrire ce qui ce dit vraiment. Il faut une validation de ce compte rendu. Ce qui est remonté très fort de la conférence de section : c’est la prise de position avant le débat de la direction nationale, le vote après la conférence nationale. Le programme est conçu pour qu’il puisse convenir à Mélenchon si c’est lui qui est candidat. Apporter des réponses révolutionnaires aux questions du quotidien. Les communistes de Vénissieux n’attendent pas de Mélenchon qu’il défende les idées communistes. Dans la section forte majorité pour Gérin lors du vote. Sur la question du parti : on ne peut pas laisser dire qu’il y aurait d’un coté ceux qui s’intéresse à la population et ceux qui s’organisent dans le parti. Parce que pour ces derniers, l’organisation PCF est indispensable pour apporter des réponses à la population. Sur l’Europe dans le programme, il faut être beaucoup plus clair, pour l’instant c’est incompréhensible. Rappeler que l’Europe a été construire par les capitalistes, pour les capitalistes. Si on veut que nos politiques changent, il faut casser l’Europe, revenir à l’idée de Nation. Il nous faut un candidat qui porte notre programme, celui que veulent les communistes.

Marie-Christine Burricand (Vénissieux) :
pour l’instant, ce n’est pas un débat de personne, mais bien un débat idéologique. Le débat, c’est surtout est ce qu’au nom du rassemblement, on accepte qu’au plus haut sommet de l’Etat ce ne soit pas un candidat communiste ? On ne parle pas du mouvement social. Il faut une dynamique dans les urnes, mais aussi dans la rue ; ce sont les conditions du changement. Appeler les gens à envahir la rue pour un changement véritable, sinon on se fera avoir comme en 81 et en 97. Parce dès que l’on s’est heurté au capital, on s’est fait avoir. Comment les communistes seront consultés après la conférence nationale, qu’est ce que porte la délégation du Rhône à la conférence. Le candidat c’est pas la question de la personne, c’est la question du pouvoir. C’est pour cela que c’est important. Regarder son encrage populaire, politique. Quand on regarde les CR de section, on voit que les choses sont diverses et ça transcende des clivages habituelles. La conférence nationale doit faire plusieurs propositions en laissant plusieurs choix possibles. Elle doit permette aux communistes de se positionner sur toutes les candidatures.

Marie France Vieux Marcaud (Villefranche) :
Sur le PPP a été élaboré à l’occasion de différentes initiatives locales et nationales. Ce n’est pas le petit livre rouge de la révolution. Parce que nous ne sommes pas tous des communistes à l’avoir écrit. C’est une visée politique. Mais c’est un programme en rupture et encore en mouvement qui sera encore à travailler, c’est un programme d’actions en lien avec les mouvements sociaux. Le résultat de notre candidat mesurera la volonté de rupture des Français, la volonté de se mettre en mouvement. Ce programme à l’objectif de rendre le pouvoir au peuple. Il faut tout faire pour que la gauche gagne. Travail sur la 6ème République est intéressant. Sur la candidature : nous devons assumer pour 2012, assumer ce que nous disons (en finir avec la 6ème République, en finir avec la Présidentialialisation) en menant de front les campagnes présidentielles et législatives. Continuer de travailler à la poursuite du F2G et assumer de l’élargir aux autres forces politiques et surtout aux citoyens. Il faut parler en terme d’ambition plutôt qu’en terme de risque. Il faut rassembler au delà des communistes pour cette bataille et avoir des candidats représentatifs du F2G (des autres partis et de la société civile). Notre objectif est d’augmenter le nombre d’élus à l’AN. Nous ne pouvons avoir 80% des candidats aux législatives et le candidat aux présidentielles, sinon on ferme le F2G. Il a été posé la question d’avoir comme candidat une personne issue de la société civile, mais cela n’est pas facile dans la configuration actuelle de la vie politique. Donc au départ la proposition de Mélenchon n’est pas venue tout de suite.

André Gérin :
C’est un mensonge !

Aline Guitard (Lyon) :
Débat autour du PPP :il a des manques, des manques qui m’inquiète. Quelle vocation a se texte ? Il manque des choses sur ce qu’est le parti communiste aujourd’hui. Question de la faisabilité. Manque des chiffrages. La question est de savoir avec quel rapport de force nous menons la bataille. Question de la montée de l’extrême droite, surtout à Lyon. On semblait revenu dans les années 30. (Revient sur les fascismes, le front populaire). Un 3ème homme aurait peut être été une bonne chose, afin de ne pas avoir un membre d’un des partis. Le texte ne va pas assez loin, et n’enthousiaste pas assez les communistes, or c’est eux qui vont le porter. Mais je suis pour un candidat F2G, parce que je suis pour le F2G, mais qui soit en capacité de rassemblement, pour créer le rassemblement nécessaire au changement.

André Mazuir (Vénissieux) :
Avec le F2G on reprend les mêmes choses qu’avec le programme commun. De plus, avec le programme commun on avait un engouement plus important de la société. Le programme on le construira dans la lutte avec les travailleurs et les habitants des quartiers. Si on veut que quelqu’un porte ça, j’ai confiance en quelqu’un du parti. On a besoin d’avoir une bataille communiste pour avoir plus de députés communistes.

Nawel Bab Hamed (Lyon) :
Réinscrire notre débat dans l’international. Prise de conscience d’une volonté de changement de régime. Une nouvelle forme de mondialisation est revendiquée. Nous ne croyons pas à la présidentialisation, en un homme providentiel ; mais pour un travail collectif. Nous voulons que les citoyens soient partis prenantes au quotidien. A gauche, il y a deux visions qui se confrontent : le PS-les Verts qui sont pour changer les choses en petite mesure et d’autres comme le F2G et le NPA sont sur un changement de système, une macrovision qui veut renverser le système. Il faut rendre plus lisible nos idées. Il y a une attente de rassemblement. Il faut un candidat qui défende mes idées mais dans une démarche de rassemblement ou les forces sont compatibles qui tendent vers une transformation environnementale et sociale. Le PPP est un ensemble de réformes indispensables. On est donc en avance par rapport à ce qui se fait en France. Il faut absolument lier les présidentielles et les législatives. C’est une démarche pertinente, même si je pensais qu’il ne fallait pas aller aux Présidentielles. Il faut juste une figure porteuse : anti FN, Anti Sarko, anti bling bling, une personne cultivée, qui a un discours clair, porteuse d’un programme, qui a l’expérience d’un travail en commun, et qui est porteur des idées communistes. Ce sont des critères indispensables. Et pour moi Mélenchon représente bien ces critères.

Bernard Genin (Vaulx en Velin) :
Les débats sont dans la société et il ne doivent pas rester entre nous. Il n’y a pas ceux qui sont préoccupés par l’appareil et les autres de la société. Ce n’est pas ce débat. Le débat se nourri de ce que l’on fait avec les gens. Il y a un immense enjeu aujourd’hui. Il y a une véritable détresse (économique, sociale, culturelle, d’identité), qui va s’accentuer avec le système capitaliste. Les gens en détresse ne se tournent pas forcément vers ceux qui ont les bons propos. Comment leur parler, comment construire avec les gens, comment redonner l’espoir d’un autre système. On sait que les Présidentielles ne seront pas la fin de l’Histoire. Il faut que les communistes aient des projets. Il faut que l’on impulse le rassemblement au sein du F2G. Il faut le faire vivre. Mais heureusement que les communistes ont été porteur des campagnes.

Magali Millet (Vénissieux) :
On a beaucoup parlé du rassemblement grâce au F2G. Or moi je suis pour un rassemblement mais pas avec n’importe qui. Le rassemblement ce doit être l’unité des travailleurs, le rassemblement de la société contre le capitalisme, c’est ça le rassemblement que l’on veut créer à terme. Et là le F2G peut être un outil, mais ce n’est pas le seul outil et ce n’est pas un outil qui est systématiquement efficace. Ca dépend du contexte politique par exemple, on ne peut comparer le F2G à la Résistance. Y compris quand on fait une alliance avec d’autres organisations, il faut être claires des bases politiques sur lesquelles ont les fait, il faut également savoir pourquoi eux font alliance avec nous. Et pour la question du F2G, c’est un front qui ne s’est pas construit dans le cadre d’une lutte sociale, des luttes sur le terrain ; et que pour l’instant ça reste une alliance d’appareil militant construit dans un but électoral. Pour moi, ce qui m’apparaît c’est que le F2G a été construit pour la personne de Mélenchon. Ca pose un certain nombre de question sur le F2G à être un outil efficace dans les luttes et pour le changement de société. Deux questions : des gens portent l’adhésion directe au F2G sans adhésion à un parti, et se défendent de vouloir faire disparaître le parti, donc il faut se poser la question ; et sur la vote il faut se positionner pour que la délégation qui va aller à la conférence nationale puisse se positionner, sinon les discussions vont s’évanouir et ne donnera pas de mandat aux délégués qui vont aller à la conférence nationale.

Felix Petrani (Neuville sur Saône) :
La question de la candidature est pour moi secondaire par rapport à l’avenir de notre parti. Il y a beaucoup trop d’émotif en ce moment dans le parti. Le parti ne fait plus références aux modèles de 1920. Il ne fait plus d’accord au sommet comme en 81. Le parti a perdu de ses bases populaires, il a arrêté le combat politique pour garder ses ministres, mais aujourd’hui nous la direction l’a compris. C’est pour cela qu’aujourd’hui des personnes reviennent au parti. Quand on met trop d’émotif on fait des bêtises. En politique, il n’y a pas d’émotif. Le F2G aujourd’hui c’est parce que le parti a changé. Je souhaite que le parti prenne des positions philosophiques politiques vis à vis des positions politiques. Le bras politique peut se trouver dans le F2G. Je pense que le parti a raison de ne pas faire un programme clé en mains. Le changement se fait graduellement. Ce programme est partagé. Ce n’est pas en 2012 que le F2G va prendre le pouvoir. Ce que je considère c’est que l’objectif est que le F2G puisse continuer à avoir une évolution positive et faire un score à deux chiffres. Il aurait ainsi de l’influence pour ancrer vraiment à gauche le parti socialiste. L’histoire du F2G on en est à ses débuts.

Hector Bravo (Villeurbanne) :
L’un des manque dans ce programme est de savoir dans quelle société nous voulons aller ? Parce que moi, je ne vois pas d’autre économie viable que l’économie de marché. Mais est ce que économie de marché veut forcément dire capitalisme, profit ? Est ce que cela veut dire que les outils industriels doivent être forcément possédés par la classe dominante. L’Europe agit pour le capital. Répondre à la question du modèle économique, quand on regarde les révolutions dans le monde arabe, ce n’est pas une volonté de changement d’économie, mais de système politique. Quel système serait bien pour l’ensemble de la planète ? Question aussi du logement qui doit être une priorité. Elargir les nationalisations, pas seulement pour les banques. Stratégie du F2G : je m’y engage pleinement. Le PC ne peut vivre que si il s’y engage, parce qu’il est force de propositions et qu’il lutte avec les gens et ne pas se refermer sur notre propre identité, ce qui n’intéresse pas du tout les gens. Le vote interne a divisé les camarades, créé des conflits. Et du coup nous n’apparaissons pas comme un partenaire crédible du F2G pour les autres organisations. En stigmatisant, en cristallisant les choses autour des identités. Demander à un communiste si il veut un candidat communiste, c’est demander à un aveugle si il veut voir. Que se passe t il au delà du F2G ? Des militants du NPA nous disent que le F2G est la seule force crédible en face du PS. Des militants du PS sont aussi intéressés par le F2G.

(Section universitaire) :
Besoin de pouvoir choisir au moment du vote entre différents candidatures.

Danièle LeBail Coquet :
Conclusion. F2G né du non au référendum à la constitution. La Conférence va bien sur faire des propositions et demander que ceux qui veulent être présent sur le bulletin vote pourront l’être.

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  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).