Candidature PCF : Mélenchon non, Gerin oui !

, par  Gilles Questiaux , popularité : 2%

Mélenchon n’est pas une bonne candidature :

C’est un socialiste. Si je veux voter pour un socialiste, je vote pour le candidat de ce parti. Le vote Mélenchon ne peut servir qu’à affaiblir les socialistes, et donc à faire passer la droite.

Mélenchon n’est pas sincère dans son discours radical. Rien dans sa carrière précédente ne vient l’étayer, du vote Maastricht à la participation ministérielle dans la gauche plurielle. C’est un nouveau Mitterrand au petit pied, qui veut nous berner comme l’autre. Et son vote au parlement européen pour l’agression sarkoziste en Libye a fait tomber le masque.

Mélenchon ne signifie rien dans les classes populaires (voir l’avis des communiste de Hénin !) et ne peut faire revenir aux urnes aucun abstentionniste ouvrier, chômeur… et son discours de politicien de la troisième république est sans attrait pour la jeunesse.

Il y a un vote communiste potentiel d’environ 2.500.000 voix. La candidature Mélenchon ne le mobilisera pas. Ceux qui n’ont voté ni pour Robert Hue ni pour Marie George Buffet, pourquoi se déplaceraient-ils pour Mélenchon ?

Et le Front de Gauche qu’il faudrait préserver à tout prix en lui signant un chèque en blanc n’est qu’une façade montée à nos frais, au service d’intérêts politiciens négociés au sommet : la seule organisation qui compte, à « gauche de la gauche » en dehors du PCF est le NPA, et il n’en fait pas partie.

La seule logique de la candidature Mélenchon est de servir de rampe de lancement pour une recomposition politique socal-démocrate, un « Die Linke », dont le modèle allemand est d’ailleurs en crise.

Sous l’influence des congrès réformistes depuis Martigues en 2000, notre parti devient peu à peu ce qu’était la SFIO des années 60, un parti réduit à représenter une partie des classes moyennes du secteur public. Il faut stopper cette dérive. La bonne candidature pour réconcilier le PCF avec les classes populaires c’est André Gerin :

Il a une position claire contre l’OTAN, pour sortir de l’Euro, et pour remettre en cause l’UE, qui produit le chômage et ruine la souveraineté et la démocratie.

Il est à la fois contre l’impérialisme et contre l’intégrisme. Il n’a eu peur ni de lutter contre la burqa, ni pour la libération des musulmans français arbitrairement détenus à Guantanamo.

Il est favorable à la réindustrialisation du pays, au besoin en concluant une alliance patriotique avec le patronat et la droite républicaine (gaulliste) contre le capitalisme financier.

Il a une positon claire sur l’insécurité, partagée à 100% dans les classes populaires, de toute origine et de tout âge dealers exceptés.

Il refuse le consensus angélique petit bourgeois sur l’immigration, et pose les problèmes réels de l’intégration : pour la mener à bien, il faut lutter contre l’obscurantisme religieux. Et la bourgeoise a besoin d’un flux ininterrompu d’immigration précaire, main d’œuvre corvéable à bon marché. Il ne faut pas l’encourager, ne serait ce que pour préserver l’emploi des jeunes français ou immigrés de deuxième génération.

Gerin, un des derniers dirigeants ouvriers du PCF, veut retrouver la voie du socialisme, et la pratique de la lutte des classes abandonnée depuis Martigues, quitte à rester durablement loin des ministères. C’est la véritable vocation historique du PCF, parti qui est révolutionnaire ou sinon sans objet.

II est scandaleux que ses positions et celles de Chassaigne n’aient pas été diffusées aux communistes. Et il est scandaleux que Mélenchon se prête à cette mascarade de consultation. Ça ne le grandit pas.

Gilles Questiaux, PCF XXème Paris (membre du CE), 4 mai 2011

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