On se rappelle la déclaration forte de Xavier Mathieu, le délégué syndical des CONTI, en Juillet, à propos de la fermeture de PSA Aulnay
"Moi j’aimerais bien qu’une bonne fois pour toutes les dirigeants et les patrons de chez Peugeot, qu’on nationalise cette entreprise et qu’on leur confisque leurs biens ; parce que de toute façon toute cette famille, ils sont tous barrés je ne sais où dans les paradis fiscaux, ils ne payent pas d’impôts en France !
Alors il est temps qu’un jour les entreprises françaises, les entreprises, qu’on en refasse des lieux de biens publics et plus des objets de spéculation ! Ils ont tout aujourd’hui !"
La consultation récente des salariés d’Aulnay organisée par l’intersyndicale donne le sentiment que pour poursuivre l’analogie militaire, l’occupation patronale continue à s’imposer malgré les destructions annoncées... Les revendications mises en avant par la consultation, poussent à négocier les conditions de fermeture de l’usine... L’appel de Xavier n’a pas percé. Je ne connais pas encore la position de la CGT d’Aulnay, mais le congrès du PCF devrait être un des lieux ou se pose la question concrète de l’outil dont nous avons besoin dans cette guerre, pour trouver les points d’appuis de la résistance et fixer l’objectif de la libération...
A noter que l’analogie militaire permet aussi de penser au lien étroit entre nation et classe ouvrière... Car quand la nation laisse détruire ses usines occupées par la patronat, elle se laisse détruire, et on mesure alors que la bourgeoisie est toujours anti-nationale, même quand elle utilise le nationalisme réactionnaire pour faire écran à ses responsabilités. Et c’est quand la classe ouvrière pose la question de sa défense, comme celle de la résistance à l’occupation, qu’elle crée les conditions de sa victoire, et à travers elle, de la victoire nationale...
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