35eme congrès
un parti pour un peuple en mouvement Intervention de Nicolas Marchand

, par  communistes , popularité : 1%

D’abord il y a la crise, sans précédent, du capitalisme.

Elle conditionne toute la politique.

Elle doit conditionner nos choix, nos priorités, nos orientations

Il en découle particulièrement l’exigence d’une union populaire de haut niveau.

La donne n’est pas la même qu’en 34 : le Front populaire historique, c’est un rassemblement pour la démocratie et le progrès social, pour qu’il n’arrive pas en France ce qui est arrivé en Italie et en Allemagne ; et n’oublions pas que c’est une union fragile, une union de sommet, poussée quelque temps par la base, mais qui ne résiste pas aux pressions capitalistes.

La situation d’aujourd’hui oblige à viser beaucoup plus haut, et à faire autrement : on s’attaque au pouvoir des banques et des marchés financiers, il faut changer les critères de la monnaie et du crédit, ceux de la gestion des entreprises, il faut des pouvoirs d’intervention des salariés ; ça conditionne les objectifs sociaux ; et des promesses sociales sans les moyens, c ’est du vent.

Attention, par les temps qui courent, aux promesses déçues. Des exemples en Europe montre qu’on ne doit pas jouer avec ça.

Donc ne trichons pas sur l’enjeu, quitte à ne pas rester seulement l’œil fixé sur la prochaine échéance électorale : le début d’un processus de changement de système, de dépassement du capitalisme.

En France, au coeur de l’Europe !

Ça ne peut pas être seulement électoral.

Ça demande un rapport de force d’une autre ampleur que celui de la délégation par le bulletin de vote

Il y a besoin d’une mobilisation populaire active, d’une capacité d’intervention de l’entreprise et du quartier au niveau national ; c’est décisif pour construire une union solide, pour les succès électoraux, et ensuite (voir ce qui se passe en Amérique latine...).

Il faut absolument brancher l’action du Parti (et ses transformations) sur cet objectif là : le peuple en mouvement, sur les axes clés de transformation, et pas seulement aller d’élection en élection, en continuant de faire primer de fait sur les luttes et le contenu, la recherche d’alliances électorales.

Il y a une originalité communiste, pas seulement vis à vis du ps ; aussi vis à vis de nos partenaires du front de gauche ; on le voit dans les débats sur les retraites (notamment sur le lien à l’emploi, avec la proposition de modulation des cotisations et d’affectation des exonérations à un fond pour l’emploi et la formation, quand d’autres se limitent à « meilleur partage des richesses »).

Sacrifier cette originalité à l’union serait une grave erreur : on aurait une union illusoire, sur des bases limitées et qui ne ferait pas le poids.

Osons plutôt déployer nos atouts, promouvoir dans l’action et dans les débats publics, la cohérence du projet communiste et de nos propositions précises sur les objectifs sociaux, les moyens financiers et les pouvoirs ; organiser l’expérimentation d’idées nouvelles, de luttes nouvelles, par exemple en direction des banques.

Le défaut principal de la construction actuelle, comme des expériences précédentes qui ont fini, toutes, par échouer, ce n’est pas leur caractère unitaire c’est leur caractère de sommet et seulement électoral.

Si on veut un front vraiment populaire, plutôt qu’une structuration de sommet, il faut concevoir une union agissante, des fronts de lutte avant pendant et après les élections ; chaque formation du front de gauche peut s’engager dans ce travail ; décidons de nous y investir pleinement avec toute notre originalité.

Concernant la façon d’aborder l’élection présidentielle :

il ne s’agit pas de prendre une décision finale aujourd’hui ;

mais on ne devrait pas rester dans le vague sur les atouts d’une candidature communiste de rassemblement.

Pas comme question de boutique, mais par rapport au contenu de la bataille à mener en 2012.

Pour l’instant, tout se passe comme si on laissait le champ libre au seul candidat réellement en lice...S’il devait en être ainsi, cela nous diviserait gravement.

Une journaliste du « Figaro » a posé à Marie-George Buffet la question suivante : « vous êtes favorable au front de gauche ; est ce que ça signifie que le Parti communiste peut ne pas avoir de candidat à la présidentielle ? »

Marie-George a répondu « si on arrive à construire un programme partagé ... je souhaite qu’il y ait un candidat de rassemblement, et ce candidat peut être une personnalité du parti communiste, mais ça peut être aussi une personnalité non membre du parti communiste. Ça ne pose aucun problème à partir du moment où c’est sur une base commune. »

J’aurais préféré entendre argumenter sur les raisons qui plaident en faveur d’un candidat communiste.

Parce que dit comme ça, ça rappelle de mauvais souvenir ...

Une « base commune », un programme partagé, on l’aura sans problème, et le candidat commun du nouveau « programme commun » avec.

Et ensuite ça volera en éclat.

On ne peut pas se contenter de postuler « programme commun - candidat commun ».

Qu’est ce qu’on décide pour promouvoir nos propositions ?

Qu’est ce qu’on décide pour promouvoir les atouts d’un ou d’une candidate communiste ?

En réponse aux exigences et à la lucidité des communistes devant les ambitions de JLMélenchon, j’entends dire « n’ayez pas peur ».

Il ne faut pas confondre la lucidité et la peur...

Mais, d’accord : n’ayons pas peur de mettre en avant nos idées et nos atouts dans les luttes et pour l’élection présidentielle ; cessons d’avoir peur d’être nous mêmes, communistes.

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