Elections européennes, c’est au congrès de décider !

, par  Méc-créant

Le 29 avril 2018 à 21:13, par Méc-créant En réponse à : Elections européennes, c’est au congrès de décider !

Je viens de lire le dernier commentaire et cela me donne l’occasion d’aborder quelques réflexions, absentes de tous les discours politiques (à quelques « gauchistes » près). Serait-il impossible de s’interroger pour savoir si « ces organisations destinées à être subverties par le prolétariat », ne sont pas encore plus susceptibles de subvertir les prétendus représentants du prolétariat, voire subvertir les organisations (politiques ou syndicales). Toute institution politique bourgeoise commence par rémunérer largement les membres appelés à la composer : l’institution sera bien « défendue ». Connaît-on beaucoup de députés européens, les plus « révolutionnaires que l’on puisse imaginer » (P. Laurent, vraiment ?...) qui contestent l’existence de ce parlement ? Un parlement qui n’est pas issu de mouvements historiques populaires, ni de constitutions nationales, ni de luttes revendicatrices, ni d’aucune nécessité « progressiste »...mais qui a été imposé, sans discussion —et évidemment sans vote— par des politiciens aux ordres des puissances financières. Or, l’existence et le rôle de ce parlement, en dehors de son aspect « symbolique », instaure également des liens financiers importants, tant pour quelques situations personnelles (que peu de membres envisagent de perdre) que pour les trésoreries des partis politiques...qui n’accepteraient plus de s’en passer. Soumission financière qui conduit, plus ou moins subtilement, à une forme de soumission idéologique larvée. Le vieux-con que je suis se souvient d’un G. Marchais qui, lorsque le gouvernement décida de financer les partis (en fonction du nombre d’élus), commença par affirmer son refus de cette manne financière. Non par simple orgueil, arrogance ou fierté mais parce qu’il estimait que c’était un moyen pour l’Etat, ...de mettre un fil à la patte des partis. De rogner un peu plus leur liberté d’action. C’était loin d’être une réflexion oiseuse, sans contenu, bien au contraire mais...comme l’argent est le nerf de la guerre...
Je ne développerais pas le sujet ici mais peut-on seulement s’interroger : est-il possible qu’existe une démocratie réelle (sans compter les systèmes institutionnels) quand la politique est un domaine où faire carrière, s’élever socialement (et donc, financièrement), obtenir du pouvoir et avoir les moyens de le conserver ? Question superflue ?...
Méc-créant.

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