L’iran n’a connu presque que des rois avant la révolution islamique, en dehors d’une courte période où ils avaient chassé le shah d’Iran. Le premier ministre démocratique iranien de l’époque n’a pas plus aux puissances occidentales et notamment à l’Angleterre, il avait décidé de nationaliser le pétrole détenu par les anglais.. Résultat, l’occident a organisé un coup d’état pour réinstaller le shah d’Iran.
Dans la révolution iranienne de 1979, il y avait certes des islamistes, mais aussi des communistes, des nationalistes, des libéraux.. Et il faudrait mieux connaître les conditions de l’arrivée de Khomeiny et de sa prise en main du pouvoir qui conduira à écraser les forces progressistes iraniennes. Car en 1979, le mouvement communiste est la première force révolutionnaire, ce sont des militants communistes qui prennent d’assaut des garnisons militaires, des bâtiments de la police du Shah... Un vieux militant du Tudeh témoigne « On ne prenait pas au sérieux ces groupes d’islamistes. Ils avaient un très faible niveau de compréhension socio-économique. Pour nous, le soulèvement de 1979 devait être une transition vers le socialisme. Manifestement, on s’est complètement planté… ». Le Tudeh reconnait Khomeiney comme guide de la révolution, considérant sans doute que les communistes peuvent jouer un rôle dirigeant. Mais très vite, une campagne de répression et d’exécution massive s’abat contre les communistes. En février 1983, le Tudeh est interdit et les diplomates soviétiques expulsés.
C’est une vieille historie des rapports entre nationalistes et communistes, longuement discutées au 2e congrès de l’internationale communiste entre Lénine et Sneevliet, un dirigeant communiste indonésien. En Indonésie, il y a une alliance forte entre eux. Le principal mouvement nationaliste islamiste, le Sarekat Islam, avait un discours très anticapitaliste contre les classes supérieures, évoquant même une synthèse naturelle entre l’islam et le communisme. Lénine défend la position de l’internationale communiste de soutien aux luttes nationales, mais alerte sur la nécessité de garantir l’autonomie du mouvement communiste, en prévenant qu’une fois la question nationale gagnée, les forces nationalistes se retrouveraient le plus souvent du coté de la bourgeoisie ! Alerte prémonitoire dans le cas de l’Indonésie, la dictature de Suharto s’est construite dans un massacre de masse des communistes en 1965, un million de morts.
Il faudrait connaître les discussions internes du Tudeh qui en 1979 semble ne pas tenir compte de cette alerte de Lénine, ni de l’expérience indonésienne. Peut-être que l’intérêt soviétique a dominé sur l’intérêt des communistes iraniens... ?
Mais quel rôle de la France où était installé Khomeiney dans son retour ? Quels rôles des services occidentaux qui savent qu’il y a une possibilité de révolution à caractère socialiste ?
On peut se demander quand on voit aujourd’hui sortir dans les médias le fils du shah d’Iran. L’occident est-il en train de chercher à le réinstaller, quitte à retrouver la terrible dictature de son père ? L’indépendance des peuples est insupportable pour le capitalisme mondialisé, car il est le cadre dans lequel peut se construire une transition socialiste.
pam
Reza Pahlavi : le toutou de Netanyahu rêve de retourner en Iran en tant que nouveau Shah
Reza Pahlavi et son épouse Yasmin rencontrent le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son épouse Sara. Avril 2023. - Sputnik International, 1920, 19.06.2025
Le « prince héritier d’Iran » autoproclamé Reza Pahlavi a appelé à un « soulèvement national », mais il est un zéro politique qui n’a absolument aucune chance de convaincre les Iraniens ordinaires, déclare l’éminent analyste politique et commentateur basé à Téhéran, Mohammad Khatibi.
« Bien qu’il semble bénéficier d’un certain soutien d’Israël, on ignore dans quelle mesure Tel-Aviv le considère comme une alternative crédible. Reza manque de popularité, tant en Iran que parmi les membres de l’opposition de la diaspora », a déclaré Khatibi à Sputnik.
« Sa réticence à condamner l’agression israélienne contre l’Iran lui a aliéné une partie de son soutien. Nombre d’Iraniens le perçoivent comme un subordonné de Netanyahou, et ses déclarations publiques avant le récent conflit ont suscité de nouvelles critiques ; il est souvent perçu comme faible », a expliqué l’observateur.
Pahlavi, 64 ans, vit hors d’Iran depuis 1978, grâce à la fortune que sa famille a réussi à détourner d’Iran avant le renversement de son père, Mohammad Reza Pahlavi, intronisé par la CIA et le MI6 en 1979. Il vivrait actuellement dans une résidence sécurisée près de Washington, où il fréquente des responsables et des groupes de réflexion américains.
En 2023, il s’est rendu en Israël, où il a été chaleureusement accueilli par Benjamin Netanyahou et la ministre du Renseignement, Gila Gamliel. En 2017, il a déclaré aux médias américains que, dans sa quête de « libération » de l’Iran, il serait prêt à collaborer « avec quiconque est prêt à nous donner un coup de main, qu’il s’agisse des États-Unis, des Saoudiens, des Israéliens ou de qui que ce soit ».
Portrait du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, lors d’une manifestation contre les attaques israéliennes sur plusieurs villes iraniennes, le 14 juin 2025. - Sputnik International, 1920, 19.06.2025
Collection de marginaux de l’opposition
Pahlavi ne représente qu’un segment de l’opposition radicale anti-gouvernementale, aux côtés de groupes comme le MEK (connu pour sa campagne d’attentats terroristes à l’intérieur de l’Iran) et de personnalités comme Masih Alinejad, une présentatrice de VOA qui gagne sa vie en critiquant et en essayant de déstabiliser le gouvernement iranien aux frais des contribuables américains.
Alors que les États-Unis et Israël cherchent à changer de régime, leur problème est qu’ils n’ont pas d’alternative viable, explique Khatibi.
« Collectivement, l’opposition manque de capacité organisationnelle et de soutien populaire par rapport à l’immense base du gouvernement actuel. Avec l’agression israélienne, la population se range de plus en plus du côté du gouvernement et ce phénomène s’accentue de jour en jour », a souligné l’observateur.
Khatibi affirme que le rêve d’Israël d’un Iran en proie à la tourmente, affaibli et fragmenté selon des clivages ethniques est pratiquement impossible à réaliser, et que « même les États-Unis exigeraient un déploiement terrestre à grande échelle, ce qui est peu probable compte tenu des contraintes politiques intérieures de Washington. De plus, l’Iran réagirait de manière inédite, et ni la Russie ni la Chine ne soutiennent une escalade plus profonde au Moyen-Orient. »
L’USS Liberty après l’attaque israélienne de juin 1967 contre ce navire de renseignement. - Sputnik International, 1920, 18.06.2025
(2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler
Un film
Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20e anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...
(2009) Déclaration de Malakoff
Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34e congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires
(2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !
Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.
Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants. ... lire la suite
Texte signé par 542 communistes de 64 départements présenté au 36e congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3694 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 33 623 exprimés) .
Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37e congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).
(2018) 38e congrès du PCF : des communistes unis pour reconstruire un parti utile au mouvement populaire !