Rencontre nationale du réseau du 7 janvier
Plaçons nous à l’offensive ! Intervention de Marie-Christine Burricand

, par  Marie-Christine Burricand , popularité : 2%

Soyons lucides quant aux difficultés et aux dangers, mais aussi confiants au regard de ce que nous avons fait bouger. Plaçons nous à l’offensive !

La dernière période qui vient de s’écouler de puis le congrès est très révélatrice de l’état d’esprit de l’exécutif du parti, en tous cas de l’équipe Pierre Laurent.

Ces dirigeants ne sont pas sortis de l’époque du programme commun et restent prisonniers du modèle de l’Union de la Gauche, considérant toujours le Parti socialiste comme notre partenaire obligé et reproduisant ce modèle avec Mélenchon.
La rupture avec le communisme, 1920 et le processus révolutionnaire perdure empêchant toute analyse stratégique lucide.

L’effacement du parti est théorisé au nom de l’unité.

Nous avons toutes les raisons de penser que cette direction est entrée dans la phase finale de liquidation.

Mais elle est confrontée à des contradictions considérables. C’est aujourd’hui une équipe qui perd et qui n’a plus la confiance des cadres intermédiaires du Parti. Le modèle grec avec Syriza a fait long feu et le mouvement social, porté par une CGT combative, a ramené au premier plan la lutte des classes.

Sommes nous à l’intérieur du PCF dans des conditions plus mauvaises qu’il y a 10 ans ? Je ne le pense pas, au contraire. La direction a de plus en plus de mal à faire passer ces visées liquidatrices. A la Conférence nationale, la nécessité de se battre sous les couleurs du PCF s’est exprimée fortement et la direction nationale a été battue sur la stratégie d’effacement depuis Martigues, même si elle a pu ensuite obtenir une courte majorité sur l’option Mélenchon, en agitant y compris la peur d’un possible ralliement au Parti socialiste. Dans cette opération Pierre Laurent a perdu beaucoup de sa légitimité. L’affaiblissement du PCF se poursuit et s’affiche. Il est de plus inssuportable pour un certain nombre de camarades.

Il me semble que nous avons gagné en force et en autorité. Dans un article récent, Roger Martelli, partisan de la fin du PCF, disait que nous étions dans le PCF ceux qui défendaient la candidature communiste avec le plus de cohérence, je prends le compliment ! Mesurons le chemin parcouru depuis Martigues. Nous sommes pour beaucoup dans l’existence poursuivie du PCF !

Evidemment, dans cette élection présidentielles, les communistes se retrouvent dans une situation impossible. Soutenir un candidat sans aucune prise sur lui, affronter aux législatives des candidats de la France insoumise, avec cette question qui revient partout, comment dans ces conditions être visibles et entendus du peuple. Beaucoup redoutent à juste titre un nouveau recul national !
L’exigence d’une campagne autonome est sans doute un point d’unité large, mais comment parvenir à la mener dans ces conditions, avec une direction nationale qui semble paralysée ?

Ces difficultés sont bien réelles mais je pense qu’elles ne doivent pas nous empêcher d’avancer.Une candidature communiste aurait été un point d’appui contre l’effacement du PCF, mais elle n’aurait pas tout réglé, loin s’en faut ! Car si cela nous fournissait un drapeau et une visibilité, il est évident que sur le contenu de la campagne nous aurions du batailler pour porter réellement une campagne communiste, je pense notamment à la question de l’Union européenne.

Il me semble qu’il ne faut pas perdre le fil de ce que nous écrivions au dans notre texte de congrès. L’exigence d’un candidat à la présidentielle s’ancre d’abord dans la volonté de gagner en force, en conscience et en capacité d’organisation dans et pour le peuple.

La question n’est évidemment pas de mener ou pas la campagne de Mélenchon. Le PCF appelle à voter pour lui c’est un fait.
Ce qui nous motive, c’est de mener autour de la présidentielle et des législatives une campagne communiste nourrie des propositions à partir desquelles nous construisons un programme, une campagne qui porte les nationalisations et la reconquête de notre souveraineté populaire et nationale, une campagne pour la paix avec la sortie de l’OTAN, une campagne qui ne ramène pas tout à l’élection mais appelle à s’organiser, à lutter, une campagne qui arme face aux combats très durs qui s’annoncent.

Et nous n’accompagnerons pas l’effacement du PCF, sa défaite annoncée aux législatives, partout où nous avons des forces, nous allons nous battre pour marquer des points avec des candidats communistes !

Si nous sommes utiles pour tout cela, alors nous aurons avancé dans notre objectif de reconstruction d’un parti communiste combatif, populaire porteur d’un projet, le socialisme.

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