Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Les campagnes nauséabondes de la direction du PCF
Caroline Andréani rappelle les méthodes de la direction contre ses opposants !
« Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage » dit le vieil adage. Voilà qui s’applique parfaitement au Parti communiste, dont on reconnaît bien les pratiques rancunières avec la tentative d’exclure André Gérin.
Souvenez-vous…
En 2002, à cause de divergences politiques affirmées avec la direction nationale et avec la fédération de Seine-Saint-Denis dirigée par Michel Laurent, Jean-Jacques Karman se présente à l’élection législative sur la circonscription Aubervilliers-La Courneuve. Muguette Jacquaint avait annoncé sa décision de ne pas se représenter. Jean Jacques Karman, qui avait été son suppléant durant plusieurs mandatures, pensait se présenter. Mais la fédération préfère donner l’investiture à Gilles Poux, le maire de La Courneuve. Finalement, la fédération, jugeant que la candidature de Gilles Poux n’est pas suffisamment solide, appelle Muguette Jacquaint à la rescousse. Au lendemain du 1er tour de la présidentielle et du duel Chirac-Le Pen, le Parti développe toute une argumentation contre Jean-Jacques Karman, l’accusant de faire le jeu du Front national, d’être un allié de l’extrême droite, puis sautant le pas, d’être un « doriotiste ». Elle tente y compris d’exclure l’empêcheur de tourner en rond en instruisant un procès politique. Après une exclusion prononcée par la section d’Aubervilliers dans laquelle Jean-Jacques Karman ne met plus les pieds depuis des mois, puisqu’il est à l’initiative de la création d’une deuxième section animée par la Gauche communiste, la direction fédérale tente de faire voter son exclusion. Ce sont les refondateurs, scandalisés par la manœuvre, qui s’y opposent et qui empêchent l’exclusion.
En février 2005, Claude Gewerc, président socialiste du Conseil régional de Picardie, limoge son vice-président Maxime Gremetz. Il l’accuse, sans preuve, d’avoir été élu représentant de la région dans le Conseil d’administration de l’Agence régionale d’hospitalisation avec les voix du Front national. Au lieu de soutenir leur camarade, des élus communistes hurlent avec les loups. Dans un article du Parisien (1/02/2005), ils déclarent : « A l’heure où l’on commémore la libération des camps de la mort, Maxime Gremetz ne peut pas rester élu avec ces voix abominables. Pour laver cet affront, il doit démissionner de ce poste ». Un avertissement signé par les trois secrétaires départementaux du PC, dont Thierry Aury pour l’Oise.
Non seulement la direction nationale cautionne, mais elle lâche la bride à des dirigeants fédéraux et des élus pour apporter leur témoignage à Claude Gewerc, attaqué en diffamation par Maxime Gremetz. Ce sont donc des communistes qui accusent un des leurs d’être complice du FN pour servir la soupe au président socialiste du Conseil régional. Quelle gifle quand, en 2008 puis en 2010, la justice condamne Claude Gewerc pour diffamation, n’accordant aucune foi aux témoignages fournis par ces mauvais camarades !
Cela n’empêchera pas la direction fédérale et la direction nationale de poursuivre leurs petites manœuvres d’appareil. Le bilan est-il globalement positif ? Difficile d’y croire quand on mesure les dégâts : une fédération vidée de la moitié de ses adhérents, des circonscriptions perdues. Sans parler du ridicule des élections régionales où les communistes dans la ligne reconnaissent publiquement avoir présenté une liste contre Maxime Gremetz (et n’être pas payés en retour puisque les socialistes refusent de les intégrer dans leur liste au 2e tour !). Cerise sur le gâteau, les députés communistes avalisent la décision du président de droite de l’Assemblée nationale et sanctionnent Maxime Gremetz qui démissionne. Un poste de député perdu : belle victoire, décidément !