Discours de Fabien Roussel Secrétaire national du PCF Clôture du 38e Congrès Ivry-sur-Seine Le 25 novembre 2018

, par  auteurs à lire , popularité : 3%

Depuis des semaines, des mois même, notre parti est en mouvement. Les communistes discutent, débattent, amendent… Le Parti Communiste vit comme jamais ! Et le message que vous avez porté tous ensemble est très clair : être unis et toujours plus combatifs !

Cher-es ami-es, Cher-es camarades,

Depuis des semaines, des mois même, notre parti est en mouvement. Les communistes discutent, débattent, amendent… Le Parti Communiste vit comme jamais ! Et le message que vous avez porté tous ensemble est très clair : être unis et toujours plus combatifs !

Oui, être unis, parce que c’est notre plus grande force, depuis bientôt un siècle que notre parti existe. Nous avons toujours su, nous les communistes, nous rassembler autour de notre idéal commun, celui d’une société d’abord tournée vers l’Humain et non livrée aux marchés financiers.

Nous sortons de ce congrès soudés, riches des multiples contributions qui ont donné, à notre projet, une cohérence et une force rarement atteintes.

Avec Pierre Laurent, dont je salue la détermination et la fraternité, la confiance et la sincérité, nous avons travaillé, avec tous les militant·es, nous avons œuvré sans relâche pour aboutir à cette réussite.

Et je voudrais, d’abord, vous remercier, vous les communistes, les secrétaires de sections, les secrétaires fédéraux, qui nous avez dit, d’une manière claire et impérative, que nous devions parvenir à nous rassembler lors de ce congrès.

Alors voilà, nous avons réussi un exercice démocratique incroyable quand d’autres partis se seraient déchirés, auraient explosé. Mais pas nous, non surtout pas nous !

Oui, nous sommes prêts pour les combats, prêts à porter notre projet, prêts à être toujours plus dans les luttes comme celle qui monte dans le pays autour du pouvoir d’achat.

Et je le redis ce matin : Nous sommes résolument aux côtés des travailleurs et travailleuses, des retraité·es, assommé·es par la hausse des prix des carburants, qu’ils et elles portent, ou non, un gilet jaune.

Et nous sommes aussi pour relever le défi climatique ! Mais pas avec une fiscalité punitive ! Or c’est exactement ce qu’il se passe avec cette hausse aveugle des taxes sur les carburants, qui frappe ceux et celles qui travaillent.

Et tout cela non pas pour investir dans les énergies renouvelables et les infrastructures de transports, mais bien pour combler les trous béants laissés dans le budget de la France par les cadeaux faits aux plus riches.

Le faux nez écologique du gouvernement ne trompe personne.

Sur les 37,7 milliards d’euros que va rapporter la Taxe Intérieure de consommation sur les produits énergétiques, 19,6% sont dirigés vers la transition écologique. C’est avec de telles supercheries que l’on déchaîne des colères.

Gilets jaunes, mais aussi blouses blanches : Oui, nous soutenons aussi les infirmières en lutte contre le plan Santé, à travers le Tour de France des hôpitaux que nous menons depuis des mois.

Comment peut-on encore oser réclamer en 2019, 900 millions d’euros d’économies à l’hôpital public quand on supprime l’ISF qui rapportait 3,2 milliards ? Exigeons l’embauche de 100 000 personnes à l’hôpital et 200 000 dans nos EHPAD, qui sont littéralement à bout de souffle.

Autre service public en colère, celui de l’Éducation nationale, où le personnel, de la maternité à l’Université, crie sa colère de ne pas avoir les moyens d’exercer sa mission.

Et que fait ce gouvernement ? Des économies ! Des économies sur le dos de nos besoins vitaux.

Les gilets jaunes, les blouses blanches, les robes noires de la justice mais aussi les cols bleus des usines ont des raisons de donner de la voix.

Car pour certains, ce sont des services publics de proximité qui disparaissent. Pour d’autres, c’est leur feuille de paye qui fond. Et quand ils la comparent avec celle de ces soi disant « grands patrons », plus pressés de planquer leur argent dans les paradis fiscaux que de créer des emplois en France, c’est la colère. C’est de l’indécence pure.

Carlos GHOSN ! Il a encaissé, au bas mot 20 millions d’euros par an, 1,6 million par mois. 1,6 par mois !
Un salarié de Renault, posté, sur une ligne de production ne touchera jamais en une vie ce que touche son patron en 1 mois !

Pourtant, il sait ce que vivent les salariés de Renault Douai que j’ai rencontrés. Il a dû les entendre raconter que même après 20 ans d’ancienneté, certains ne gagnent que 1 400 euros net, au prix d’une grande souffrance au travail.

Ces ouvriers sont brisés par des cadences infernales, dignes des temps modernes de Charlie Chaplin. Burn-out, humiliation et même parfois honte de ne pas y arriver : voilà le quotidien de ces travailleurs opiniâtres, durs au mal, fiers de leur métier, mais tellement malmenés et déconsidérés.

Que peut-on éprouver d’autre que du ressentiment et du dégoût face aux rémunérations scandaleuses des grands patrons français, ces « cracks du CAC » pour lesquels il ne semble pas y avoir de limite.

En 2017, la rémunération moyenne d’un patron du CAC 40 s’est élevée à plus de 5 millions d’euros par an. Une augmentation de 14% par rapport à 2016.

Et vos salaires, vos pensions, ont-ils augmenté de 14% ces deux dernières années ?
C’est peu dire que les salaires des travailleurs n’ont pas suivi la même pente !
On est vraiment dans un autre monde. Celui dans lequel les 15 patrons les mieux payés de France gagnent 100 fois plus que le niveau moyen pratiqué dans leurs entreprises.

Voilà pourquoi nous réclamons non seulement l’encadrement des salaires mais aussi, et c’est une urgence, une hausse de 200 euros net du SMIC dès le mois de janvier.
Le gouvernement doit ouvrir rapidement les négociations pour une hausse générale des salaires dans le secteur privé comme dans le secteur public et la fonction publique.
Nous devons aussi amplifier notre campagne pour obtenir une hausse des pensions pour nos retraités, injustement sacrifiés sur l’autel du capitalisme financier si cher à notre président.

Et quand les parlementaires communistes demandent au gouvernement de leur rendre leur pouvoir d’achat, la réponse est terrible : « ça coûte trop cher » ! Mais c’est leurs cadeaux aux plus riches qui nous coûtent cher, c’est leur politique en faveur du capital qui coûte cher et c’est justement ça qu’il faut remettre en cause.

Cette campagne sur le coût du capital, et en faveur du pouvoir d’achat des Français, est essentielle aujourd’hui. C’est une question de dignité humaine. C’est une campagne à amplifier pour le Parti Communiste Français dans les prochains mois : avec les français et les françaises, les salarié·es, les retraité·es, gagnons la bataille du pourvoir d’achat, obtenons une hausse généralisée des salaires et des pensions !

Dans les prochains jours, avec une pétition nationale, allons à la rencontre des Français pour faire monter cette exigence !

Nos communes souffrent, elles aussi, d’un manque criant de considérations et de moyens.

Elles sont asséchées par ce gouvernement qui prévoit de faire 13 milliards d’euros d’économies sur leur dos durant le quinquennat. Avec ses méthodes, le gouvernement décourage les maires et les élus locaux.

1 maire sur 2 envisage de ne pas se représenter en 2020 ! C’est grave car les élus locaux sont les sentinelles de la démocratie, ceux qui ont le lien le plus direct avec nos concitoyens et concitoyennes.
Pourtant, nos 36 000 communes sont une véritable richesse dans notre pays. Elles sont nées avec la Révolution française il y a plus de 200 ans et elles font toute l’originalité de notre pays, avec ses mairies, ses services publics, ses lieux de vie.
Alors résistons aux injonctions de l’Union Européenne qui poussent les communes à fusionner, à se dissoudre dans de grandes agglomérations. Nous sommes attachés à nos villes, à nos villages et nous les défendrons bec et ongle !
Et que personne nous dise que c’est un problème d’argent, d’économie, de déficit !
Car la France ne manque pas d’argent, loin de là ! Mais il ne profite qu’à une minorité. Une infime minorité qui prospère insolemment. Ce sont eux les véritables assistés de la République, qui ont bénéficié ces dernières années de tant de largesses !
Savez-vous exactement ce qu’ils pèsent dans notre société ? C’est écrit en toutes lettres dans le rapport sur le plafonnement de l’ISF qui nous a été remis en commission des finances à l’Assemblée nationale.

Ils étaient 358 198 redevables de l’ISF en 2017. Il totalisaient un patrimoine total de 1 028 782 M ! 1028 milliards ! La moitié de notre richesse annuelle (PIB) détenue par seulement 0,5% de la population. C’est sûr qu’il y avait urgence à supprimer l’ISF ! (rapport Cour des Comptes 2018)

Et encore, si tous ces riches contribuables s’acquittaient de leurs impôts… Mais c’est tellement loin d’être le cas.

On les retrouve souvent, avec d’autres, pris la main dans le pot de confiture de l’évasion fiscale. Ils n’en n’ont jamais assez. Ils sont addicts à l’argent comme certains à la drogue ou au sexe.

Et c’est de pire en pire. Les riches n’ont jamais été aussi riches et l’évasion fiscale devient un fléau mondial qui menace l’existence même des États à force de les priver de moyens financiers.

40% des bénéfices des multinationales sont transférés vers les paradis fiscaux.

Il manque 100 milliards de recettes fiscales à la France tous les ans à cause de ce fléau. 1000 milliards à l’Europe !

Et non seulement les gouvernements libéraux laissent faire mais en plus, ils se mettent d’accord pour continuer à taper dans notre pouvoir d’achat, vendre nos services publics et nous mettre en concurrence pour nous faire travailler pour des clopinettes !

Voilà un des sujets que nous avancerons lors des prochaines élections européennes et nous exigerons, entre autre, la tenue d’une COP fiscale mondiale, à l’image de celle qui a été menée sur l’environnement.

Car si les gaz à effet de serre font des trous dans la couche d’ozone, l’évasion fiscale fait des trous dans nos finances publiques !

Menons tous ensemble ce combat pour une fiscalité juste en France, en Europe et dans le Monde !

La France, deuxième économie de l’Union, peut aussi montrer l’exemple. Soyons modernes, nous les communistes et proposons un nouvel impôt pour lutter contre ces multinationales qui délocalisent à l’étranger les bénéfices qu’elles réalisent en France. Ce gouvernement réussit à mettre en place le prélèvement à la source de nos revenus à partir du premier janvier. Et bien, pourquoi ne pas mettre en place le prélèvement à la source des bénéfices de ces multinationales avant qu’elles ne l’envoient dans les paradis fiscaux ? Il faut que ces multinationales paient le même impôt que nos PME et nos commerçants, c’est quand même le minimum !!

Oui nos PME souffrent aussi et sont victimes de ce système financier, de cette économie globalisée et le PCF du 21eme siècle doit aussi les entendre et s’en préoccuper.
Le prélèvement à la source des multinationales, c’est un nouvel impôt qui nous permettra de dégager des ressources nouvelles pour notre budget, pour développer des services publics ou encore relever le défi climatique.
De même comment peuvent-ils dire qu’il n’y a pas d’argent pour développer des services publics en Europe, pour lutter contre la pauvreté, pour soutenir une agriculture durable quand la BCE distribue 3000 milliards d’euros aux banques, comme ça, sans conditionner cet argent, et encore moins en passant par les États ?

Oui, la finance a pris le pouvoir et il faut le dire, car c’est à cause de cela que ça va mal.

Mais c’est aussi en reprenant le pouvoir sur l’argent, sur la finance que nous réussirons à répondre aux besoins des peuples d’Europe, sans les mettre en concurrence.

Voilà le beau défi que nous relèverons avec Ian BROSSAT, qui sera, je le souhaite, à la tête d’une liste la plus belle, la plus large, la plus rassembleuse pour réussir à envoyer des député·es communistes au Parlement européen ! Ne perdons plus de temps, allons y !

Une partie de cette campagne se joue maintenant !

D’ici la fin de l’année, nous devons multiplier les initiatives, sur le pouvoir d’achat, les services publics, sur l’évasion fiscale, sur l’emploi et les travailleurs détachés !

Oui nous avons du pain sur la planche.

Les luttes à mener sont nombreuses, mais nous avons pour cela une force considérable.

La vôtre, celle des 49 393 militants communistes, qui sont notre incomparable richesse.

Soyons fier·es, soyez fier·es de ce que vous faites, soyez fier·es d’être des militantes et militants pour la dignité humaine, pour la fraternité, pour la justice sociale. Il en manque tant dans notre pays.

Donner du temps au service des autres, pour défendre un hôpital menacé, une maternité de proximité, un bureau de Poste dans un village, une usine, pour tendre la main à un homme en détresse, qu’il soit français, étranger ou réfugié, c’est tellement rare, mais c’est notre ADN, à nous les communistes !

C’est là qu’est notre place, aux côtés des « Arjos » qui se sont mobilisés pendant 1 615 jours pour sauver leur usine de Wizernes. Aux côtés des salarié·es de GE Hydro à Grenoble, qui se sont battus pour préserver des emplois quand le géant américain avait promis d’en créer plus de 1000 lors du rachat d’Alstom Power. Aux côtés des GM&S Industry, dans la Creuse et de tant d’autres contraints, comme les ASCOVAL aussi, montés au front pour sauver leur entreprise, aux côtés des familles mal logées ou des réfugiés traités comme des moins que rien.

Soyons fier·es de notre engagement militant et de nos combats.

Soyons fier·es de notre engagement contre toutes les formes de domination, contre les violences sexistes et sexuelles, contre le racisme et la xénophobie.

Nous sommes des militant·es de la fraternité, de l’Humanité, du vivre ensemble, de ceux et celles qui organisent aussi les banquets, les fêtes que nous tenons encore, dans les villes, dans les quartiers.

Ceux qui arrivent à réussir ce pari incroyable, magique, unique de la fête de l’Humanité !

Qu’ils y organisent un débat, servent derrière un bar, assurent la sécurité de la Fête, sans les militants et les militantes communistes, cette fête n’existerait pas !

Et il y a aussi nos 7000 élu·es qui se battent, sur tout le territoire, dans une ville, un village, dans un conseil départemental, une région, à l’Assemblée ou au Sénat. Voilà aussi une force utile pour faire vivre l’espoir d’un monde meilleur.

Soyons fiers de nos élu·es, de ces élu·es qui donnent, eux aussi, un bout de leur vie, de ces élu·es qui, en plus, reversent une part de leurs émoluments car notre but, à nous, c’est d’être utiles et surtout, de ne pas changer une fois élu, de ne pas se faire élire pour s’enrichir. Pour nous, être élu·e, ce n’est pas un métier, c’est un engagement total au services des autres !

Cultivons tous les jours cet état d’esprit, cette capacité d’indignation, cette distance avec l’argent, cette disponibilité à passer du temps le soir à organiser une réunion, à vendre l’Huma sur un marché, à rendre visite à un voisin en difficulté.

Les communistes sont uniques pour toutes ces raisons.

Mes chers camarades, soyons fiers d’être des militants du bonheur car le sens de l’engagement se perd dans notre pays. Les partis et les syndicats ne sont pas à la mode ? Mais que serait, sans eux, la démocratie ? A ceux et celles qui doutent, je leur dis : venez, envahissez nous, mêlez vous en, rejoignez un syndicat, un parti et regardez de l’intérieur comment ça se passe, bousculez-nous quand il le faut !

C’est la raison pour laquelle nous devons nous renforcer, être plus nombreux et nombreuses, être toujours plus organisé·es dans les villes, dans les entreprises.

Il nous faut, rapidement, lancer des campagnes d’adhésions pour appeler toutes ces femmes, tous ces hommes qui s’interrogent, qui doutent, qui aspirent à vivre dans un monde meilleur mais ne savent pas comment faire. Oui, le Parti Communiste peut et doit redevenir un parti plus fort, plus organisé, plus présent dans tous les territoires, plus ouvert sur la société qui bouge.

Adressons-nous à tous ces orphelins de la gauche, à tous ces déçus de la politiques, à tous ceux qui ne se retrouvent dans aucune force de gauche actuelle et fixons nous l’objectif de repasser la barre des 55 000 adhérents d’ici la fin de l’année prochaine !

C’est comme cela que l’on portera le mieux nos idéaux d’une société plus juste, plus fraternelle : avec un parti plus organisé, la tête toujours dans les étoiles et les pieds bien plus ancrés dans la glaise !

La Paix

La question de la Paix est aussi un des sujets majeurs qui nous préoccupent.
Là encore, notre place est auprès de ces peuples en souffrance, de ces familles déplacées, harcelées, martyrisées, de ses enfants privés du si beau droit à l’insouciance, plongés dans les secousses d’un monde rongé par le repli sur soi, les égoïsmes et les nationalismes. Nous sommes à leurs côtés, comme nous étions contre l’Apartheid et derrière Nelson Mandela. Comme nous sommes aujourd’hui toujours aux côtés des Palestiniens et de tous ces peuples qui ne demandent qu’à vivre dans la dignité et la tranquillité. Oui à un Pays pour la Palestine et la Paix pour les peuples israéliens et palestiniens ! Soutenons le peuple Kurde dans son combat pour l’indépendance et tous ces démocrates turcs emprisonnés par Erdogan. Promouvoir la paix, c’est aussi ne pas tricher. C’est être cohérent. Tout le monde veut la Paix. Mais les même qui appellent à la Paix participent à la course à l’armement. Il n’y a jamais eu autant d’armes vendues dans le monde. Et donc jamais autant de conflits, autant de guerres.

Et la France monte désormais sur le podium des exportateurs d’armement, derrière les États-Unis et la Russie. Pouvons-nous vendre des armes à l’Arabie Saoudite – 11 milliards d’euros de commandes en neuf ans -, et nous émouvoir en même temps des atrocités commises par un régime cruel et rétrograde ?
Quelle est la crédibilité d’un tel discours ? Et quelle peut être la portée d’une ode à la Paix le 11 novembre, aussi puissante et lyrique soit-elle, quand la France s’engage aussi profondément dans la course à l’armement nucléaire ?
5 milliards d’euros par an, 14 millions d’euros par jour jusqu’en 2025 pour la dissuasion nucléaire : est-ce vraiment utile au regard de nos besoins et de notre ambition pacifique ?
Au lieu d’investir dans des sous-marins nucléaires français, pourquoi ne pas construire des maternités, des écoles ?
Alors oui, faisons de la Paix une question prioritaire et mobilisons-nous pour vivre dans un monde sans arme nucléaire !
Pour terminer, après les questions d’argent, après celle de la Paix, une question majeure qui est celle du défi climatique.
Le Parti Communiste du 21ème est celui qui placera cette question au cœur de son action car la planète, l’humanité est réellement menacée. Mais il s’agit, là encore, de mettre les actes en accord avec les discours.

L’écologie doit être positive, et non punitive. Accessible à toutes et tous et non réservée aux seuls urbains aisés. Comme l’a dit Nicolas Hulot, n’opposons pas les menaces de fin du monde et les fins de mois difficiles.
Mais la hausse des taxes sur l’essence et le diesel, c’est ce qu’il y a de plus injuste car elle frappe surtout les salariés les plus modestes. Les riches s’en moquent de payer plus cher l’essence ou le diesel. Mais les ouvrier·es, les aides à domicile, les salarié·es des zones rurales, des montagnes ! Comment font-ils ?

Voilà pourquoi nous exigeons l’annulation de la hausse des taxes sur le diesel et autres carburants. Parce que cela représenterait une nouvelle baisse de pouvoir d’achat totalement injuste, jusqu’à 370 euros par an en 2022 pour ceux qui parcourent 20 000 kilomètres par an. Et surtout parce qu’il y a d’autres voies à explorer pour réduire la consommation d’hydrocarbure et préserver l’environnement.
Nous proposons ainsi de taxer le kérosène, ou encore le fioul lourd des porte-conteneurs ou de manière exceptionnelle, les bénéfices des compagnies pétrolières. Pourquoi ne pas sortir du calcul du déficit des États les investissements écologiques comme le propose Nicolas Hulot ? Pourquoi la BCE ne prête pas à taux Zéro aux États, au moins pour commencer, pour leurs investissements écologiques ?
Voilà des recettes nouvelles qui permettraient d’engager rapidement cette révolution
écologique que nous appelons de nos vœux.

Et au lieu de taxer les automobilistes, il faut ré-ouvrir des lignes de chemins de fers au lieu d’en supprimer ! Car pour inciter les automobilistes à laisser la voiture au garage, il faut leur proposer d’autres modes de transports, moins polluants.
Oui, nous pensons que le train, le TER, le métro sont des leviers essentiels pour la défense de la planète. Développer les transports collectifs en favorisant l’accès du plus grand nombre, voilà notre cap. C’est pour cela que nous demandons plus de moyens pour nos collectivités et une TVA à 5,5% pour les transports en commun, afin de permettre, là où c’est possible, la gratuité pour ceux et celles qui en ont besoin, voire la gratuité totale.

Et nos constructeurs automobiles, quand vont-ils enfin sortir un véhicule vraiment écologique, autre chose que la voiture électrique ?
Cela fait des années que les camarades de RENAULT proposent de lancer un véhicule avec un moteur à l’hydrogène, moteur qui existe déjà pour les bus. Ce moteur là, il fonctionne à l’air et à l’eau, il n’y a rien de plus écologique !
L’écologie doit irriguer toute la société, imprégner l’aménagement du territoire, l’alimentation, la consommation, le logement et la rénovation urbaine, l’énergie et sa nécessaire maîtrise publique, l’urbain et le rural, chacun avec ses défis. Ils sont immenses et nous sommes prêts à les relever.
Oui soyons sincèrement éco-communistes, écolo-coco ! C’est aussi ça le Parti Communiste du 21ème siècle !

Inventons ce nouveau modèle économique, social, écologique dont nous avons besoin pour sortir de ce capitalisme prédateur pour l’être humain et nos ressources naturelles !

Je conclurai par ce proverbe indien, repris par Saint-Exupéry et que vous connaissez sans doute : « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants ». Et bien nous pouvons ajouter : de quels enfants la Terre va-t-elle hériter demain ?
Et c’est notre responsabilité, à nous communistes, d’y travailler, de créer les conditions pour que nos enfants, les enfants de demain puissent vivre dignement mais s’engagent, eux aussi, pour un monde plus fraternel, plus solidaire, plus respectueux de la planète.

Mes cher(e) camarades,
Nous avons de merveilleux défis à relever tous ensemble. Le monde change, le capitalisme s’adapte.
Le parti communiste et ses militants s’y préparent.
Nous devons garder ce cap qui fait notre force : celui de servir inlassablement la cause du peuple, dans sa diversité, avec tout ce qu’il a de beau et de puissant, mais aussi avec ses excès, ses contradictions.

Nous voulons faire du commun, construire ensemble ce projet de société qui place l’être humain et notre planète au cœur de tous ses choix, c’est le communisme. Et le communisme, en ce 21ème siècle, reste une idée neuve !

Nous continuerons à œuvrer pour les rassemblements les plus larges, pour l’union du peuple de France car c’est notre histoire, celle des communistes français, de ses élu·es et c’est certainement là, la grande différence avec toutes les autres forces politiques de gauche.

En 36, avec le Front populaire, en 40 dans la Résistance, en 45 en participant au gouvernement du général de Gaulle pour reconstruire une France exsangue, en 68, avec les syndicats et les étudiants, en 81 avec l’Union de la Gauche, en 2005 dans un front très large pour gagner le référendum contre le traité constitutionnel, le PCF a été de tous ces grands moments de l’Histoire de France, pour gagner, avec d’autres, de grandes conquêtes sociales.

Unir, rassembler, dans la fraternité, toujours et dans le respect des idées de chacun, c’est notre manière de faire de la politique au Parti Communiste Français.
Qui peut en dire autant ?

Alors continuons, faisons tout pour redonner un espoir à gauche, à construire les rassemblements les plus larges car c’est la seule issue et aucune force politique de gauche ne gagnera toute seule.

Et continuons aussi avec un Parti Communiste plus fort, plus influent, plus combatif, de montrer qu’il existe dans notre pays une force politique originale, sincère, combative, ouverte qui porte les idéaux de paix, de partage et de fraternité dans tous ses combats.

Ayons les bras ouverts pour travailler avec toutes celles et ceux qui veulent sortir du capitalisme et construire un nouveau monde libéré de la finance.

Adressons-nous aux ouvriers, aux instituteurs, aux commerçant, aux paysans, aux infirmières, à toutes celles et ceux qui sont prêts à partager ces combats.

Ouvrons une lueur d’espoir dans notre pays, avec, dans notre tête et dans notre cœur, un seul mot d’ordre, l’Humain d’abord !

Vive Le PCF,
Vive la République
Vive la France !

Sites favoris Tous les sites

10 sites référencés dans ce secteur

Brèves Toutes les brèves

Navigation

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).