Assises du communisme 2013
Déclaration générale des assises

, par  communistes , popularité : 4%

Réunis à Gémenos (13), les 28-29-30 juin 2013, dans l’usine occupée des FRALIB, environ une centaine de militants se sont retrouvés « divers, ensemble pour la reconstruction communiste », venus de toute la France, animateurs de blogs et/ou militants de terrain avec Rouges Vifs Midi et Ile-de-France, le réseau « Faire vivre et Renforcer le PCF », le Pôle de Renaissance Communiste en France, le Rassemblement des cercles communistes, Action Communiste de Normandie, la Gauche Communiste, le collectif communiste Polex, des jeunes communistes, des communistes des section PCF de Béziers, Marseille, Aubagne, Vénissieux, Arcachon, La Courneuve, Lyon, Paris XX, de Dordogne… la Société d’Education Populaire éditant le journal « Germinal »…

Objectif des assises

Ces Assises communisme faisaient suite aux précédentes rencontres de Marseille (la 3ème en 2012).

L’objectif de ces premières assises du communisme était de franchir une étape dans la mise en commun des expériences des communistes qui militent dans des situations différentes, pour tenter de comprendre les raisons de l’émiettement de la force communiste, dans des groupes actifs dans ou en dehors du Parti, qui ont pourtant de nombreuses convergences, émiettement qui rend invisible nationalement l’hypothèse d’une alternative communiste à l’orientation actuelle du PCF.

Les rencontres étaient nées, il y a quelques années, de la volonté des nombreux communistes de ne pas lâcher sur les positions de classe. Ce qui sera confirmé au cours de ces journées avec comme objectifs :

- de rassembler et de faire grandir le combat de classe engagé par les salariés, pour changer le rapport des forces en faveur du monde du travail.

- d’unir les forces communistes, qui actuellement, sont en recherche de perspective pour construire l’unité du mouvement social et faire grandir la perspective du socialisme et du communisme.

Déroulement des Assises

Elles se tenaient dans l’Usine FRALIB à Gémenos (13).

Il faut remercier et féliciter tous les militants de FRALIB qui ont assuré l’accueil et l’intendance durant ces trois jours. Cf. Charles Hoareau : « comment ne pas remercier les Fralib dont l’accueil et la gentillesse ont époustouflé les participant-e-s aux Assises qui étaient même gênés de tant d’attention et de prévenance. La collecte de solidarité a rapporté 2500 € : une belle somme, une goutte d’eau par rapport à leur océan de fraternité et qui aidera des camarades toujours sans salaire puisque la multinationale UNILEVER refuse d’appliquer la loi et que le gouvernement ne la contraint pas à le faire. ». Sans oublier, le spectacle d’Isabelle Desmero « Tout fout le camp » en compagnie d’ Aurélie Lombard, accordéoniste.

Les communistes ont donc été accueillis par les syndicalistes CGT et CGC de Fralib, en lutte depuis plus de 1.000 jours, prenant la suite du « Carrefour des luttes » qui avait été organisé à l’initiative de la CGT. De nombreuses entreprises avaient fait le déplacement. Sanofi, les sidérurgistes de Florange, PSA, Goodyear, Pilpa, Veninov, Kem One, la centrale de Gardanne, un centre de santé, un comité de chômeurs, la FSU, Ford de Bordeaux… Les instances syndicales CGT, locales, départementales, fédération de l’agroalimentaire et nationales (Confédération) ont soutenu par leur présence ce moment des luttes. Un appel syndical y a été lancé.

Les Assises du Communisme se sont donc déroulées au cœur des luttes.

Les communistes présents sur le site dès le vendredi, ont pu entendre, à plusieurs reprises, le souci d’élargir toutes les luttes à venir pour les salaires, le maintien des emplois, les retraites… dès le mois de septembre. Mais aussi la nécessité de défendre le potentiel industriel national par la nationalisation et la réappropriation sociale des moyens de production… et donc de la place de la classe ouvrière organisée.

Le 1er débat, présidé et introduit par Olivier Leberquier en a attesté. De quelle intervention les salarié-e-s en lutte ont-ils besoin ? Les éléments de réponse ont été présents dans chaque intervention : soutien des salarié-e-s, prolongement de leur lutte, échange avec ceux-ci sur les enjeux, lien avec la bataille des autres entreprises, administrations ou commerces…

Ce sont la classe ouvrière, les salariés des entreprises en lutte qui ont ré ouvert l’enjeu des nationalisations et de l’appropriation sociale comme condition du développement industriel et de la recherche, de la relocalisation des productions, du maintien des droits sociaux. C’est au cours des luttes longues et dures que les salariés cherchent tous les leviers d’interventions et font émerger ces objectifs politiques.

Autour de quatre débats

La rencontre était organisée en quatre débats :
- sur le capitalisme et sa crise,
- sur l’Union Européenne,
- la situation internationale
- et la coordination entre communistes.

L’ensemble des textes et interventions ont été publiés sur plusieurs sites/ou blogs.

Un autre motif de satisfaction est la sérénité des débats et la convergence de points de vue qu’ils ont exprimés sur la crise actuelle, l’UE ou les questions internationales.

La première séance, présidée par Alain Chancogne, introduite par Pascal Brula, revenant sur l’apport de Marx à la compréhension du capitalisme, suivi de l’économiste Jean-Claude Delaunay, qui insistera sur la « mondialisation capitaliste » comme mouvement actuel du capital qu’il faut étudier pour lui résister.

Sur l’Union Européenne et l’Euro (intervenants : Jacques Nikonoff, Président du M’PEP, le journaliste Pierre Lévy et Georges Gastaud du PRCF), séquence animée par William Roger, après une longue discussion qui a montré une convergence forte sur la nature de la construction européenne et, l’urgence de s’en libérer pour une vraie rupture avec le capitalisme. Les participants sont tombés d’accord pour dire tout à la fois que c’était une question centrale, qu’elle n’était pas transformable et que le concept d’« Europe sociale » était un mythe.

Pour les participants, le cadre de la Nation reste et restera pour longtemps le lieu dans lequel se développe la lutte de classe. La maîtrise par la Nation de sa souveraineté est un élément essentiel de la construction d’un nouvel internationalisme basé sur des coopérations et sur le respect du principe de la non-ingérence et de la souveraineté de tous les peuples.

Ces idées seront reprises pour un appel pour sortir de l’UE, de l’Euro, de l’OTAN, de l’Alliance Atlantique, pour la sortie de la dictature du capitalisme sera lancé.

La situation internationale présentée par Francis Arzalier du collectif Polex et la discussion qui a suivi, ont identifié le rôle de la bourgeoisie française comme grande puissance active dans les guerres de (re)partage du monde.

La dernière matinée consacrée sur la question des formes de coordination nécessaire pour poursuivre cette rencontre, en tenant compte de l’expérience des années précédentes, mais aussi de la nécessité de batailles nationales pour reposer dans le débat militant la perspective de la reconstruction d’un grand parti communiste. Le débat introduit par Charles Hoareau et Danielle Trannoy, présidée par Razika Kerchouni, a permis de dégager des décisions concrètes.

Décisions d’organisation

Pour porter ces objectifs, il a été décidé de privilégier un espace d’échanges et de travail reprenant le titre « Pour des assises du communisme – Des communistes s’adressent aux communistes et au peuple de France » afin d’avoir une visibilité nationale pour faire connaitre les actions menées là où nous nous trouvons. De poursuivre notre travail de mise en commun par une amélioration du réseau existant.

1/ Deux commissions se sont constituées :

- Un groupe de travail pour la mise en forme des textes
— L’appel sur l’UE et un tract de masse pour les manifestations de l’automne
— Une déclaration de synthèse des Assises (le présent document )
— Un appel d’économistes pour la sortie de l’UE et de l’Euro
- Un groupe de travail pour la Fête de l’Huma : un stand national des Assises à la Fête de l’Huma en septembre prochain.

2/ Mise en place d’un comité de liaison des assises, en septembre, après la Fête de l’Huma, avec des initiatives en région et en fonction de la situation sociale et politique, une autre réunion d’ici la fin de l’année.

En conclusion

Autre motif de satisfaction : durant ces trois jours, il a été possible de confronter les points de vue dans la diversité des trajectoires de chacun. Les Assises qui se sont déroulées dans un climat de grande fraternité respectant les engagements et les efforts de chacun pour la reconstitution d’une pensée et d’une action communiste.

Comme toujours, c’est la pratique qui nous dira si ces discussions fraternelles qui ont permis un vrai approfondissement politique pour que chacun comprenne la situation politique et les choix des autres, pour donner une visibilité nationale à des batailles que tous estiment urgentes sur :

- L’enjeu des nationalisations dans les luttes des entreprises et les conditions de leur convergence ver l’unité du peuple dans la résistance au capitalisme ;

- L’enjeu de la bataille pour se libérer de la dictature capitaliste européenne.

Prochaine étape : la Fête de l’Humanité.

Signataires : Les signataires et participants aux Assises : venus de toute la France, organisés ou inorganisés, animateurs de blog et/ou militant de terrain avec Rouge Midi, Faire Vivre et Renforcer le PCF, le Pôle de Renaissance Communiste en France, le Rassemblement des Cercles Communistes, Rouge Vifs Ile de France, Action Communiste de Normandie, la gauche communiste, le collectif communiste Polex, des jeunes communistes, des communistes des sections PCF de Béziers, Marseille, Aubagne, Vénissieux, Arcachon, Paris XX, Lyon, La Courneuve, de Dordogne, la société d’éducation populaire éditant le journal « Germinal », « Colère et espoir »…

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