38ème congrès du PCF, un congrès joué d’avance ?

, par  Pierre Martin , popularité : 1%

La direction nationale de notre parti a décidé de faire devancer notre congrès par un projet d’enquête interrogeant ses militants, mais aussi fixant les cadres et les limites de la discussion.

Commençons par les limites, elles tiennent bien évidement d’une part dans les questions posées, mais après tout la direction nationale peut avoir légitimement des marottes, elle a été élue lors d’un précédant congrès pour diriger, matériellement et idéologiquement le parti, il est légitime qu’elle nous fasse des propositions. Ce qui l’est moins c’est la nouvelle façon qu’elle a d’envisager d’exclure ceux qui ne sont pas d’accord avec sa représentation des choses, en les excluant des commissions mises en place qui découleront de ce questionnaire d’enquête. Il est en effet dit que : soit on accepte la façon dont ce congrès est bouclé, soit on ne pourra plus le faire qu’à titre individuel par mail ou par courrier : « Les camarades souhaitant s’exprimer hors plate-forme (sans "s") pourront bien sûr le faire par mail, courrier etc. » (dernière page du document et note de bas de page).

Il est évident que cette énième présentation du cadre idéologique dans quoi notre direction souhaite nous enfermer, ne peut rester en l’état. Elle suscite de ma part encore une fois un refus idéologique d’envisager la représentation de la société française qu’elle en donne.

Le premier paragraphe après avoir constaté l’échec de notre stratégie et donc constater notre propre échec traduit par les urnes, n’invite à aucun renoncement ni aucune remise en cause de l’idéologie et de la stratégie qui y a conduit, mais au contraire à faire toujours plus et mieux de la même chose.

Le document déclare que nous serions en mesure « d’interpréter  » les aspirations « majoritaires ». Ont-elles été aussi bien « interprétées » que cela, très franchement j’en doute, sinon nous ne serions pas en plein recul d’influence. Que mettent les gens derrière une « évidence » de vocabulaire dans lequel nous croyons nous reconnaître, désignent-ils les mêmes choses, ici aussi aucune interrogation de la part de ce document. Car en effet, si cette volonté « majoritaire » n’était que l’effet d’une évidence du sens commun, ceci à la condition que l’on n’approfondisse rien, que traduirait cette majorité ? Dans ce cas ne serions nous pas conduits à admettre que ce qui fait consensus, n’est qu’une expression particulière de l’idéologie dominante, l’expression particulière qu’elle prend quand elle destinée aux milieux populaires ?

Ces aspirations sont « majoritaires » et nécessitent une alliance « majoritaire » !? Quid des aspirations communistes portées par les militants communistes ? Alors à quoi sert une expression communiste autonome ? Sinon à jouer au mieux la mouche du coche, au pire à exprimer l’idéologie dominante d’un groupe qui veut s’auto-reproduire mais dont l’ambition ne dépasse pas cela et qui laisse le soin à d’autres de conduire la direction du changement. Hier le P.S., aujourd’hui la F.I.

« Rarement la question des idées communistes de partage des richesses, des pouvoirs et des savoirs, ne s’est posée avec autant de force comme issue à la crise ». Qui le dit et qui le croit ? Pas les résultats électoraux en tous les cas !

Plus profondément et de façon beaucoup plus symptomatique encore. « Pourtant, notre parti sorti affaibli de cette séquence, n’est pas perçu comme porteur de solutions d’avenir », rapportée à la première partie du paragraphe, cela ne peut signifier que deux choses.
- Soit la population qui associe projet communiste et parti communiste, ne voulant pas de l’un, ne veut pas de l’autre.
- Soit le projet communiste auquel aspire la population, n’est pas contenu dans la définition qu’en donne le parti communiste.
- Dans les deux cas, on est mal !

Moi qui n’aspire pas à un rassemblement majoritaire, incarnation d’une idéologie majoritaire, je peux donc encore proposer, ici, un choix. Je choisis la seconde solution, mais j’admets que vis-à-vis d’une stratégie engluée dans l’électoralisme, je n’ai aucune solution court-termiste et que je ne réponds donc nullement aux inquiétudes de la direction nationale.

Mais les inquiétudes de la direction nationale….

Ce que je veux, c’est reconstruire un authentique parti communiste dans ce pays et je ne me fais aucune illusion sur les dizaines d’années qu’il faudra prendre pour un tel résultat. Il en a bien fallu autant pour le faire disparaître du paysage politique français…

« Des larmes et du sang » comme le revendiquait lui-même le chantre de l’impérialisme anglais, voilà tout ce que je tiens à votre disposition.

Des larmes pour pleurer sur la pauvreté affligeante de ce que ce document nous présente comme cœur de l’expression du « communisme ».

Par exemple le cœur du projet communiste serait selon le document :

« La question des "idées" communistes de partage des richesses, des pouvoirs et des savoirs. »

Le communisme c’est « le partage », voilà ce que le groupe dirigeant nous serine depuis plus de 20 ans. Vis-à-vis du « communisme » religieux ou du « communisme » utopique, oui peut-être, mais vis-à-vis du communisme marxiste et léniniste certainement pas.

Cette idée du communisme du partage est ce qui est précisément critiqué dans le Manifeste et le Capital de Marx. Pour les communistes ce n’est pas le partage qui compte, c’est la production. Les communistes sont pour la socialisation, pour la collectivisation de la production et depuis Marx, ils ont renvoyé la socialisation du partage à un âge historique du mouvement ouvrier qui a précédé la domination du marxisme. Le partage c’est bien pour l’abbé Pierre, pour les ordres mendiants monastiques, c’est bien pour les proudhoniens et les socialistes ou communistes utopiques, mais c’est archaïque pour les marxistes.

Ce n’est pas la consommation que nous collectivisons en premier dans notre théorie, c’est la production. Certes, dans un second temps nous constatons que l’homogénéisation de la production entrainée par sa collectivisation à des effets sur l’homogénéisation de la consommation et donc sur ses stocks et les façons de les consommer. Mais pour partager, il faut accumuler et pour accumuler, il faut produire. Or le document est totalement vide de sens sur ce projet et vide de propositions sur ce sujet.

Marx disait « Le communisme, c’est l’abolition de la propriété privée des moyens de production ». Qu’en est-il de cette définition de base ? Elle est aujourd’hui totalement escamotée. Pour quoi combattons-nous ? Pour ressusciter le socialisme ou le communisme utopique, le socialisme chrétien ou anarchiste ? Et on ose nous parler de socialisme du 21ème siècle, c’est d’un communisme du 18ème dont ce document traite, voire bien avant !

J’avoue une faiblesse, bien qu’ancien économiste de formation, j’ai été long à comprendre, ce que pouvait bien vouloir désigner au milieu du document : « Un monde des Communs ». Aucune explication n’est donnée au militant de base. Le jargon se veut branché et moderne, mais il exclut de fait les militants de milieux populaires. C’est donc sur internet que j’ai pu vaguement trouvé la solution.

La théorie économie bourgeoise qui s’intéresse à la production de biens et services a pris l’habitude, ces derniers temps, pour en distinguer la consommation, de distinguer dans les biens ou services ceux de nature privés, collectifs, communs, ou publics.

Ce qui fait la différence c’est la rivalité et l’excluabilité de ce bien.
- Rivalité : un bien consommé par une personne ne peut l’être par une autre.
- Excluabilité : il existe une barrière à l’accès du bien, par exemple le prix, tous ne peuvent pas le consommer.

Dans la théorie est considérée comme :
- Biens privés : l’ensemble des biens rivaux et excluables. Par exemple, une pomme. Elle existe en quantité limitée, je ne peux la consommer qu’une fois, individuellement. Cela entraine l’excluabilité, qu’exprime un prix.
- Biens communs : les biens communs sont des biens rivaux non excluables. Ils existent en quantité limitée, mais nul ne peut être exclu, en théorie, de leur consommation. Ex : l’eau potable, les forêts domaniales, les pâturages communaux, les plages littorales, etc. Autrement dit de nombreux produits de la nature existant en quantité limitée, mais sur qui ne pèse aucun droit juridique traditionnel de propriété. Ce stock de biens potentiellement consommables existe aussi dans la société moderne. Les logiciels libres, les banques de données libres d’accès etc. l’entrée est libre mais limitée par la capacité d’accueil des serveurs.
- Biens collectifs : seraient des biens non rivaux et non excluables. On peut tous les consommer et nul ne peut être exclu de leur consommation (rareté ou prix), par exemple : l’air, la lumière du soleil et par extension toute forme de lumière nécessaire à la collectivité indistincte, l’éclairage publique, l’éclairage du phare, mais aussi les routes etc. Tous les jours des personnes non parisiennes utilisent les rues de Paris (routes, trottoirs et éclairage sans débourser un centime).
- Biens publics : sont ceux qui relèvent de la puissance publique. En général ce sont des biens collectifs ou biens communs, mais cela a pu être aussi des biens privés la "Régie Renault", la Poste etc.

Alors pourquoi y a-t-il souvent confusion entre biens publics et bien collectifs voire parfois biens communs ? C’est que c’est aujourd’hui la lecture dominante bourgeoise de l’économie qui fixe et justifie ce qu’elle admet comme relevant du public. Ne pourrait être public pour cette analyse que ce qui relève du collectif et accessoirement du commun. Ceci au regard d’une finalité purement consumériste mais pas productiviste (capacité et forme d’organisation de la production).

Le monde « des Communs » du document reprend donc l’approche bourgeoise de l’économie, pour prétendre qu’elle va en fournir une interprétation « communiste  » du changement. Le « communisme » du document est donc un communisme de la consommation, alors que toute la théorie marxiste porte sur un « communisme  » de la production et sur le pourquoi de l’existence de sa nécessaire socialisation. Socialisation qui peut se décliner elle aussi sous la forme : privée, sociale, publique et collective. Le document s’intéresse au sort des consommateurs, alors que nous, nous nous sommes toujours préoccupés du sort des producteurs.

Tout ceci pour rappeler que partir d’un raisonnement en termes de stock : « les biens communs », c’est volontairement escamoter la façon dont ils sont produits et donc escamoter les contradictions de classes au sein de l’entreprise, en particulier l’exploitation capitaliste.

C’est donc renoncer à sa suite logique : comment mettre fin à l’existence du capitalisme privé ? Ce qui n’a qu’une seule réponse claire et définitive dans le marxisme : l’abolition de la propriété privée des moyens de production. Comme premier moment ! Car bien évidemment abolir la propriété privée des moyens de production, ne dit pas quelle forme doit prendre cette abolition.

Pour les plus anciens qui ont feuilleté quelques ouvrages marxistes dans leur jeune temps, vous vous souvenez des idées et des thèses. Marx, ne connait qu’un moyen d’abolir la propriété privée : la collectivisation. Il faut substituer la propriété collective à la propriété privée.

Mais qu’est-ce que la propriété collective ? C’est là où la question devient centrale. Marx est partisan de la propriété publique, autrement dit il est partisan de l’étatisation des moyens de production. C’est ce que le courant anarchiste, Bakounine en tête lui reproche. Les anarchistes eux, sont partisans des coopératives ou de la communalisation des moyens de production. Ce sont eux et tous leurs partisans modernes dont nombres d’écologistes, qui sont à l’origine de la redécouverte des biens communs.

L’étatisation, voilà la grande question (question que nous ne traitons nulle part et depuis des dizaines d’années, sinon que pour la rejeter avec des arguments non-marxistes).

Qu’est-ce que Bakounine veut éviter. Il veut éviter l’existence d’une bourgeoisie d’Etat qui bénéficierait de l’étatisation au dépend du salariat. Ce qui est une vraie question, c’est même la question, mais il la résout mal. Pour cela il développe une vision économiciste de résolution des contradictions, il faut maintenir l’existence du marché et l’autonomie des entreprises, entreprises dont les salariés seront directement propriétaires, mais des propriétaires non-privés, associatifs, coopératifs, communalistes etc.

Qu’est-ce que lui reproche Marx ?. Marx lui dit : en maintenant à ce niveau d’appréhension et de compréhension les réalités économiques, on maintient les prolégomènes du capitalisme. Bakounine veut maintenir les conditions de réalisation du capitalisme mais il en refuse les conséquences. Pour Marx, seule l’étatisation, sous la forme de la propriété publique, contient en elle-même les conditions de la résolution des contradictions. En ce sens, il favorise la production collective comme la consommation collective.

L’étatisation sous la forme publique est le premier moment de la résolution mais elle ne suffit pas, pour Marx comme pour Lénine.

Pourquoi seule l’étatisation est la bonne voie ? Parce qu’elle apporte une solution politique au moment économique. Autrement dit l’étatisation ne concerne pas les seuls salariés de l’entreprise. L’étatisation concerne le pouvoir politique, via la planification nationale et l’aménagement du territoire, ce que produit cette entreprise satisfait-il un besoin, d’autres besoins doivent-ils être satisfaits qu’aucune entreprise n’a encore envisagé ou que spontanément aucun salarié ne veut satisfaire (qui a envie spontanément de gérer les déchets ?), d’où la nécessité de créer de nouvelles entreprises, même si les producteurs n’en n’ont ni l’idée, ni le désir. Elle concerne les consommateurs en ce qu’ils siègent au sein des conseils d’administration et qu’ils ne sont pas réduits à être confrontés à un stock de produits (qu’il soient privés, communs, collectifs etc..) à prendre ou à laisser etc. Autrement dit le salarié, n’est plus qu’un acteur parmi d’autres de l’exercice de la propriété, la propriété privée disparaît.

Mais même à ce niveau de résolution des contradictions, on en n’a pas encore fini pour aboutir à la société sans classes. Car si on est bien dans une société sans propriétaires, une société prolétarienne, on n’est pas dans une société sans bourgeoisie et on n’est pas dans une société sans division du travail. Traiter de l’histoire de l’URSS et de son échec, c’est traiter de l’histoire de la propriété publique quand elle ne pousse pas jusqu’au bout le processus de collectivisation de la production. Autrement dit quand est maintenu un fonctionnariat et quand est maintenu une hiérarchie institutionnelle et sociale issue de la division du travail. L’URSS a échoué non pas parce qu’elle était communiste, mais parce qu’elle ne l’a jamais été.

Et ceux qui veulent nous faire abandonner toute la théorie et la pratique communiste de la production pour un vague humanisme de la consommation (la nature juridique d’un bien ou d’un service produit) portent une lourde responsabilité dans la dégénérescence de la théorie marxiste.

Partir d’une représentation de la réalité économique comme pur effet de la répartition d’une richesse produite, c’est s’en tenir à une vision au mieux social-démocrate de la réalité des sociétés. L’égalitarisme de la répartition fait suite à son moment fondateur qui est l’égalitarisme du sujet de droit issu du républicanisme. Appeler cela du « communisme », c’est vouloir vider de leur substance les moments historiques que furent l’ère du républicanisme et du social-démocratisme dans l’histoire du mouvement ouvrier. C’est témoigner du plus profond irrespect pour les militants de ces deux périodes, tout ceci pour produire une représentation facile, où aucune résolution dialectique communiste des contradictions contenues dans ces deux glorieux moments, n’est produite.

Reste à savoir pourquoi les dirigeants et en particuliers les élus de notre parti veulent nous y faire stagner.

La réponse est dans la question ; le groupe des droites et leurs 3 stratégies :
- disparition (huisme) 
- absorption par l’aile radicale du social-démocratisme (buffétisme) 
- ou connivence avec son aile institutionnelle (laurentisme)
veulent le maintien des postes, des statuts, et des fonctions, dans l’appareil d’Etat (fonctionnaires) comme dans l’appareil institutionnel (les élus).

Ce groupe vient de s’associer une nouvelle fois, au bloc centriste qui lui fournit depuis des années le supplément d’âme « communiste » qu’il n’est plus capable de produire. Après la révolution informationnelle, c’est aujourd’hui « les Communs », que le jeunisme de la novlangue porte sur le devant de notre scène médiatique interne. A mon avis cela n’aura qu’un temps et d’ici 2 congrès, la logique du « tournons la page » aura tout effacé des esprits, mais le malheureux P. « C ».F. dans quel état sera-t-il ?

C’est la mise en œuvre d’une logique résumée par une métaphore issue de l’art culinaire et sa désignation de « cuisson à l’étouffée ». Elle n’a d’autre prétention que de conduire les militants communistes à admettre que puisque le marxisme et le léninisme sont aussi peu efficace à saisir la réalité et à la transformer, autant passer à autre chose : par exemple, la relation homme-nature de l’écologie politique (dont les biens épuisables ou inépuisables, les collectifs, les communs), ou au social-démocratisme de la répartition, sans parler du républicanisme du droit de l’homme et son sociétal (opposition Homme-Femme, dominants-dominés, français-émigrés etc.).

Les camarades qui pensent que la volonté de la direction est de faire disparaître le nom, les outils, les figures historiques ou les grands moments etc... se trompent, la droite de notre organisation ne veut pas assumer ce rôle (le prestige c’est toujours bon à prendre). Ils veulent que ce soit vous, qui de vous-mêmes y renonciez, et pour cela ils sont près à vous vendre comme marxiste (hier comme léniniste) des théories qui n’ont rien à voir avec ce référentiel.

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