L’anticommunisme se répand au service des idées d’extrême-droite

, par  Rodriguez Gilbert

Le 28 février à 08:02, par Rodriguez Gilbert En réponse à : L’anticommunisme se répand au service des idées d’extrême-droite

Je précise en PS d’où je parle.
J’apprécie beaucoup les articles de Pierre-Alain et leur pertinence et je les ai souvent relayé.
S’agissant de cette dernière intervention concernant Régis de Castelnau je suis beaucoup plus réservé .
D’abord parce que j’apprécie le combat que ce dernier mène concernant les guerres de l’empire et sa résistance opiniâtre et efficace aux récits otaniens.
Contrairement à l’Huma et à l’actuelle direction du PCF

" Dénoncer les positions du PCF ne serait pas grave si cela ne le conduisait à ouvrir la porte à un anticommunisme et donc à la peste brune..." ?
Cette appréciation se discute.
Car elle établit un signe d’égalité entre la critique des positions de la direction du PCF avec un glissement à l’extrême droite en prenant appui sur la censure qu’exercerait de Castelnau sur la réaction de PAM à l’article initial tandis que les arguments d’extrême droite auraient eux droit de cité.
Si censure il y a je ne cautionne pas et aucune entrave ne doit être mise à la confrontation des idées sur le fonds des enjeux notamment.

Personnellemnt j’ai interprêté l’appel à voter Marine Le Pen comme une réction provocatrice à l’instrumentalisation récurrente (ça remonte à Mitterrand) de l’extrême droite pour sur une base " morale" sans contenu de classe opérer un rassemblement réactif à caractère purement électoraliste.
Sans donc que ce soit un ralliement idéologique et politique à l’extrême droite.
Mais revenons en au fonds des enjeux actuels.
PAM dit que loin d’être en recul l’anti-communisme se manifeste fortement sur le terrain.
Mais cela n’efface pas l’attitude globalement complaisante du pouvoir macronien à l’égard du parti, avec l’assentiment de la direction du PCF qui y voit un avantage au moins médiatique.
L’instrumentalisation macronienne de la panthéonisation de Manouchian n’ayant fait l’objet d’aucune prise de distance de la direction du PCF.
Et on ne peut nier que notamment sur le plan international il existe une forme de compatibilité entre le positionnement de Roussel et de la diection du PCF et de l’Huma sur L’Ukraine comme sur Gaza avec le récit dominant illustré par les applaudissements à l’Assemblé de sa présidente après sa déclaration d’un soutien inconditionnel à Israël et la participation à la manifestation de diversion PIVET/LARCHER).

Tout cela, certes avec des variantes voire des divergences, mais avec une racine commune qui consiste à donner explication et sens aux événements de la brûlante actualité (le 24 janvier 2022 dans un cas, le 7 octobre 2023 dans l’autre) sans tenir compte de l’enchaînement sur la longue période qui a mené à la situation présente.

Ce qui conduit notamment à l’incohérence de l’exigence d’une paix négociée en Ukraine comme l’a avec justesse mis en avant Chassaigne hier à l’Assemblée nationale suite aux déclarations irresponsables de Macron.
Car si le récit d’une Ukraine démocratique confrontée à l’abominable ogre russe n’est pas contesté comment s’opposer en toute rationalité à la fourniture d’armes au régime de Kiev et à la volonté d’un soutien pouvant aller jusqu’à l’envoi d’hommes sur le théâtre d’affrontement ?

Au final, oui à bataille pour renforcer les communistes sur le terrain SANS cesser de mener le combat public pour une véritable orientation de classe et anti-impérialiste du PCF qui passe aussi par la critique des ambiguités et des renoncements de l’actuelle direction comme ceux du journal l’Humanité.

Pas d’antagonisme et de glissement rouge/brun donc entre lutte pour le renforcement de la présence communiste sur le terrain et critique publique sans concession des dérives réformistes issues des mutations antérieures dont on ne peut sortir d’un coup de baguette magique, mais qui s’avère un passage obligé pour tout véritable redressement ;


PS
j’ai récemment réadhéré au PCF donc après le 38e congrés sensible aux distances prises par rapport à la direction antérieure et aux efforts de reconquête de l’électorat populaire avec la conviction que la reconstruction communiste ne se fera (ou pas car c’est un pari) à partir de la matice historique, en accord donc avec l’orientation de FVRPCF

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