Entretien avec Ammar Bagdash, secrétaire du Parti communiste syrien

, par  Xuan

Le 16 décembre 2016 à 22:15, par Xuan En réponse à : Entretien avec Ammar Bagdash, secrétaire du Parti communiste syrien

Ci-dessous un post instructif de Jil Wachid

Bachar al-Assad, les « rebelles », l’intervention russe : qu’en disent les communistes syriens ?

La mouvance communiste est divisée entre trois organisations principales, auxquelles j’ajouterai le CCND, une coalition d’un certain poids politique incluant des communistes (et dont fait partie les Kurdes du PYD aux dernières nouvelles).

 LE PCS : soutien critique à Bachar al-Assad et alliance avec le Baas ; condamnation des « rebelles » et de leur fuite en avant dans la militarisation ; soutien à l’intervention russe ;

 Le PCS « Unifié » : soutien critique à Bachar al-Assad et alliance avec le Baas ; condamnation des « rebelles » et de leur fuite en avant dans la militarisation ; soutien à l’intervention russe ;

 Le « Parti de la Volonté populaire » : opposition à Bachar al-Assad et au Baas ; condamnation des « rebelles » et de leur fuite en avant dans la militarisation ; soutien à l’intervention russe ;

Le CCND : opposition à Bachar al-Assad et au Baas ; condamnation des « rebelles » et de leur fuite en avant dans la militarisation ; soutien à l’intervention russe.

Deux choses ressortent :

 Le positionnement par rapport au régime baasiste fait débat au sein des communistes syriens et « assimilés », mais un courant important soutient, non sans critiques, l’action gouvernementale ;

 La condamnation des « rebelles » et de leur fuite en avant dans la militarisation et le soutien à l’intervention russe font l’unanimité (ou presque : on trouvera bien des positions groupusculaires ou individuelles contraires en cherchant bien).

Quelle transposition en France ?

On ne peut que constater et s’étonner de prises de positions émanant d’organisations progressistes françaises sur la Syrie, en complet décallage avec leurs « équivalents » syriens.

Le « summum » étant atteint par le NPA et « Ensemble », chantres d’une « Révolution syrienne » fantasmée, comparant, avec une inculture politique crasse, la guerre en Syrie à une « guerre d’Espagne bis », exigeant l’armement des « rebelles » (comme si ce n’était pas déjà fait...) et condamnant de manière hystérique l’intervention russe.

Finalement, la position « internationaliste » se rapprochant, au jour d’aujourd’hui, le plus de celle des communistes syriens et « assimilés » se révèle être celle de... Mélenchon ! Même si c’est parfois sinueux, car partant plus d’analyses géostratégiques que politiques.

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