Quand ceux d’en haut n’y arrivent plus....

, par  Pascal Brula

Le 12 décembre 2024 à 11:36, par Pascal Brula En réponse à : Quand ceux d’en haut n’y arrivent plus....

Je pense que tous tes arguments sont valables, mais ils n’ont pas du tout la même importance ; or ils sont tous placés au même niveau selon ta démonstration.
Pour moi, il en est un qui a une importance prépondérante (si on ne remonte pas plus loin) : c’est la période R.Hue et bien sûr, celles qui l’ont suivie. Au législatives, nous sommes passés de 11% à 4% ; c’est quand même un sacré décrochage que l’on n’a jamais remonté. Et pourquoi ? Parce que nous avons cédé à la social-démocratie et au réformisme avec la « mutation » huiste qui a été officiellement poursuivie par MG Buffet (interview France Inter) et par P.Laurent. Cela s’est traduit par la participation au gouvernement Jospin, participation que l’on appelle en langage communiste « collaboration de classe ». Ce gouvernement a plus privatisé que les gouvernements de droite ! Et en plus avec la signature de ministres dits communistes (débuts des attaques contre la SNCF, privatisation de l’aéronautique « grâce » à un certain Gayssot...). Le décrochage a été terrible chez les travailleurs. Sur ce site, un camarade nous parlait de ce qui s’est alors passé chez EDF, on en découvre tous les jours. Tous les secteurs où on était fortement implantés ont été touchés. A cela il faut rajouter le changement à 180° de notre politique vis-à-vis de l’UE ; on a appris plus tard que c’était une demande du PS pour pouvoir avoir des ministres !
N’oublions pas que la direction huiste a aussi supprimé la commission entreprises et la priorité de s’implanter dans le monde du travail. Enfin, cerise sur le gâteau, il y a eu une sorte de chasse aux sorcières parmi les adhérents qui résistaient à ce maelstrom.
La mutation, c’est aussi une sorte de construction théorique vaseuse, appelée la « visée communiste », supprimant l’étape du socialisme, au profit d’une « évolution révolutionnaire » permettant toutes les compromissions avec le capital et mettant encore plus l’accent sur l’électoralisme ; il fallait bien que l’on justifie l’obtention de quelques strapontins... Le « suivi longitudinal des athlètes » ne pouvait masquer toutes les concessions faites au capital dans le gouvernement Jospin.
Alors oui, à la fin des années 80, nous étions certainement en difficulté, mais la mutation a été le coup de grâce. Et nous ne pourrons remonter si l’on ne l’analyse pas et si l’on ne revient pas dessus.

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