Quand ceux d’en haut n’y arrivent plus....

, par  Grenier Merico Nicole

Le 10 décembre 2024 à 17:20, par Grenier Merico Nicole En réponse à : Quand ceux d’en haut n’y arrivent plus....

L’analyse du faible score du pcf nécessite de regarder attentivement l’histoire des 4 dernières décennies
Le déclin électoral du PCF débute dans les années 1970 et de 1946 à aujourd’hui il est passé de de 28% à 2,5 %. Il avait encore en 1978 700000 adhérents contre 45000 aujourd’hui.
Mais le déclin électoral est surtout considérable à partir des années 90/2000 à la présidentielle de 2002 R Hue obtient 3,37 % des suffrages et M G Buffet, à celle de 2007 ,1,93%,
Sans entrer dans le détail, on peut relever une liste de causes à l’origine de cette situation :
➔ La base populaire militante du PCF s’est restreinte avec les évolutions du capitalisme, la désindustrialisation du pays, elle s’est transformée, éclatée sur les plans géographiques culturel et cultuel. Si la lutte de classe est toujours d’actualité, le prolétariat a évolué et la vision de ses intérêts convergents est moins apparente. A cela s’ajoute le fait que l’affaiblissement en nombre des communistes n’assure plus une présence dans les entreprises, là où la nécessité du changement peut être le mieux perçue, et personne n’a pris notre place.
➔ La chute de l’URSS à laquelle le PCF s’est identifié pendant des décennies, nous a démobilisés et aussi déconsidérés alors que nous nous sommes trouvés devant une incapacité (incompréhensible) à en faire un bilan documenté autre que celui porté par l’idéologie dominante et tenant compte des évolutions considérables qu’il a permis … Notre analyse du socialisme réel reste à faire !
➔ les évolutions internes au PCF ont joué aussi un rôle essentiel dans ce recul
 la disparition de références idéologiques fortes a transformé notre discours, a contribué à gommer la nature révolutionnaire du parti et affaibli le débat d’idées.
 Une stratégie d’alliance jusqu’à l’effacement derrière la social-démocratie a installé l’idée de d’un rôle secondaire dans le changement, accentuant notre invisibilité.
➔ Pour le PCF les alliances à gauche se sont mal terminées, c’est une dure réalité.
Pour le constater il suffit de reprendre les chiffres, en 50 ans les alliances ont permis à la gauche réformiste de prendre le pas, mais, démunie d’alternative sérieuse au capitalisme, par 3 fois elle s’est compromise dans la casse des droits sociaux, la casse industrielle, les privatisations, parfois avec l’appui de nos « ministres ». JLM, successeur du PS, promu par le PCF, a pris sa place dans les secteurs où il était fort. Le comble c’est que la social-démocratie, elle, se relève !
 > la progression de l’extrême droite est parallèle à celle du déclin du PCf. Les catégories populaires orphelines de projet progressiste c’est le recours à l’extrême droite qui prend le pas. Et pourtant au niveau mondial des systèmes mis en place par des communistes existent en Chine, au Vietnam à Cuba au Kérala et peut être aujourd’hui au Népal…
➔ Les médias mainstream ont effacé le PCF du paysage alors même que leur anticommunisme est plus vigoureux que jamais instillant dans les cerveaux la petite musique d’une information devenue univoque à un point que nous n’aurions même pas imaginé…
 > Au final, alors que la social-démocratie, LFI comprise, qui pourtant est taxée par les médias de ‘radicale’, porte un projet qui n’a pas de visée révolutionnaire et ne remet pas en cause les fondements du système, si l’idée communiste n’a pas disparu, la concrétisation d’un changement de système n’est plus une perspective crédible. Ce qui fait défaut c’est le débat d’idées d’abord avec et parmi les travailleurs sur les conditions d’un changement durable.
 > Le plafonnement de la gauche aujourd’hui, montre que l’invisibilité du message communiste singulier est mortifère pour toute la gauche, alors même que les sociaux démocrates de tout poil y ont aussi travaillé, se tirant ainsi une balle dans le pied, mais qu’elle l’est surtout pour tous ceux qui ont intérêt au changement.
 > l’existence et le renforcement d’un pcf fort est la condition d’un progrès de la gauche pour un changement véritable et du recul des fascistes

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