Bonjour chers-es camarades !
Je suis toujours étonné par la rce « Réseaux » et, cependant, j’ajoute très vite, à mon avis, l’incapacité redoutable à en déduire un pronostic logique et cohérent. Ainsi, ce texte éditorial actualisé, signé Pam, dont je partage totalement les grandes lignes, conclue sur une impasse politique, déjà expérimentée, lors des trois dernières échéances électorales. Je m’explique, le plus schématiquement possible, pour ne pas être redondant. Si nous sommes bien d’accord pour stigmatiser : 1) l’incapacité de la bourgeoisie mondiale a assumer, à la fois les besoins sociaux et sociétaux des peuples, avec sa fonction naturelle d’exploitation des ressources humaines et naturelles pour en tirer des profits exclusifs, donc de recourir, soit à la Social-démocratie, mais usée, conjoncturellement, soit à la guerre et aux extrêmes, plutôt Hitler que le Front Populaire, de triste mémoire ; si nous sommes d’accord pour en tire la conséquence, qu’il était prévisible et visible que Bolloré à la manœuvre ou pas, cette bourgeoisie mondiale a promu Melonie, en Italie, à cet effet, bien encadrée par la droite italienne et européenne, le Marché et la BCE, qu’elle a dédiabolisé Le Pen et le R.N au même effet et pour la même fonctionnalité, il était prévisible que le résultat des européennes serait ce qu’il fut et que la prochaine étape sera l’élection de Le Pen à la présidence, que Bardella soit Premier ministre en cohabitation, ou pas. 2) Si nous sommes d’accord pour considérer que le PCF, lors de ses deux derniers Congrès a remis en cause les stratégies électoralistes et d’Union antérieures, estimant, à tord ou à raison, qu’elles avaient contribué à sa perte d’identité et son effacement, il nous faut, de facto aller au bout de ce raisonnement : « Analyse concrète d’une situation concrète » nous dit le marxiste d’origine. Autrement dit, cette nouvelle stratégie desdits Congrès est-elle pertinente et efficace, à la lumière de l’expérience des trois derniers scrutins où nous nous présentions seuls ? La réponse est dans la question. Or, mes chers camarades, marxiste indécrottable, c’est toujours, à mes yeux, la praxis qui vérifie la théorie et non l’inverse, sous peine de tomber dans un idéalisme mortifère, à notre corps défendant. Cette stratégie est en échec pourquoi ? Là, à mes yeux réside la seule question qui vaille. Je donne mon éclairage personnel. On doit choisir entre deux stratégies communistes : ou la Révolution, sous entendu violente, par l’intervention du peuple et son maintien au pouvoir par la « contrainte », comme la Chine et la Corée du Nord, ou les stratégies définies par les 22/23/24/25 Congrès, d’un passage démocratique et pacifique au Socialisme ouvrant la voie à une visée Communiste. C’est à dire par la voie électorale et des formes d’union avec les partis de gauche. Il n’y a pas d’autres choix que ceux-là. Or, les deux derniers Congrès nous ont identifié auprès des citoyens comme ayant choisi la voie révolutionnaire. Nous avons donc, très logiquement rejoint le camp du NPA, de L.O et des partis révolutionnaires idéologiques. Nous avons donc perdu notre identité de parti d’opposition gouvernementale et alternatif, le R.N nous siphonnant les voix de nos électeurs traditionnels, au passage. Il faut choisir et ce choix a été fait en toute logique. Il reste à savoir, si nous aurons le courage politique d’en analyser les conséquences et les échecs, avant qu’il ne soit trop tard, pour la prochaine échéance présidentielle, qui, si elle ne permet pas de mettre en deuxième position un candidat de la gauche unie, perdra, définitivement et pour longtemps toute crédibilité, pour le plus grand plaisir de la bourgeoisie internationale, qui a fait ce pari. Pour mes chers camarades qui aiment à citer le « Manifeste », je me permets de leur rappeler, que celui-ci, juste avant le cri final : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous » fait appel dans un long paragraphe, à l’union de tous les partis démocratiques et progressistes du monde.