Faire confiance à notre peuple, ouvrir le débat sur les freins à la mobilisation

, par  Xuan

Le 17 mars 2023 à 11:07, par Xuan En réponse à : Faire confiance à notre peuple, ouvrir le débat sur les freins à la mobilisation

Je pense aussi qu’il faut faire confiance aux masses et partir de leurs besoins matériels.

L’usage du 49.3 traduit la dictature du capital, et dans la contradiction entre dictature et démocratie, la dictature l’emporte. Ce n’est pas encore une dictature terroriste ouverte mais il suffirait de peu de choses pour que l’Etat bourgeois se serve de son bras armé policier pour réprimer la colère populaire.

D’un autre côté le rejet de la réforme n’est qu’un aspect de la colère populaire.
La vie chère excède les masses et la majorité refuse la guerre aussi. D’ordinaire il n’est pas judicieux d’élargir un cahier de revendications, mais ces colères reposent sur des besoins réels et les communistes ne sont pas tenus de recopier les revendications syndicales. Ils peuvent aussi aller au-delà.

Il faut bien se rendre compte que l’opposition au gouvernement regroupe aussi dans le peuple des idées de toutes sortes, y compris réformistes, gauchistes, réactionnaires, anti-jeunes, voire racistes.
Il faudrait distinguer les divergences d’opinion dans les masses et les chefs réformistes, libéraux, gauchistes, et fascistes. Il ne s’agit pas d’agiter les bras comme un sémaphore pour alerter sur les dangers d’extrême droite ou d’extrême gauche. La meilleure façon de réaliser l’unité populaire et de décourager les dérives, c’est de désigner l’ennemi fondamental du peuple que sont les représentants actuels du grand capital.

Naturellement la violence de la bourgeoisie produit une violence opposée, et les manifestations non déclarées, les actions coup de poing des grévistes, etc. aussi « illégales » soient-elles, s’opposent au déni de démocratie de la bourgeoisie. Alors appelons la police à respecter la volonté populaire et à ne pas user de violence contre elle. Finalement notre objectif n’est pas de défendre bec et ongle ni ces institutions ni cette « démocratie » mais d’instaurer une démocratie et des institutions populaires.

A terme nous voulons le socialisme. Et rien ne nous interdit de le dire, et d’opposer à la dictature de la bourgeoisie la démocratie populaire, « la sociale ».
La colère et les actions des masses visent la peau de Macron mais elles n’ont pas d’objectif politique au delà de son éviction, et cet objectif ne peut être désigné que par un parti révolutionnaire. C’est le socialisme. Et personne ne peut le dire à notre place.

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