Ce n’est pas sérieux de faire la promotion de la « médecine ayurvédique » vieille de 5000 ans et dont 80% de la population bénéficie est réputée mondialement ». Il y a 5000 ans c’était le néolithique, je doute que l’on puisse parler de médecine, (c’est à dire d’un ensemble de pratiques conceptualisées) pour une période aussi ancienne de l’histoire de l’Humanité. Il n’y a pas un hôpital, un centre de santé digne de ce nom de par le monde qui pratique ce qui est une pseudo-médecine. La médecine moderne, celle qui soigne, date du 20^e siècle. C’est la médecine fondée sur les données probantes. Ces données probantes proviennent d’études cliniques systématiques, telles que des essais contrôlés randomisés en double aveugle, des méta-analyses, éventuellement des études transversales ou de suivi bien construites.
La vision de Jean Pierre Page du Ski Lanka est quelque peu idyllique. L’Histoire moderne abonde d’exemples de régimes marxistes qui ont évolué vers la dictature ou intégré les critères de l’économie capitaliste. Cela ne concerne pas seulement les pays en développement mais aussi les pays développés. Qu’est devenue la révolution des œillets au Portugal ? Le romantisme a fait place aux rapports de classe, au monde réel !
Il y a peu il était de bon ton de voir la main de Moscou partout ! Maintenant c’est celle des USA !
Que vient faire Maîdan dans la crise du Skri-Lanka ? Que les USA s’intéressent à cette ile quoi de surprenant compte tenu de sa position géographique ? Mais n’est-ce pas aussi le cas de la Chine et de l’Inde ? Jean Pierre Page je t’arrête tout de suite, le patronat chinois de la société d’Etat China Merchants Port Holding se contrefout des intérêts de l’Ile et des salariés du port de Hambota. Les salariés du port Grec du Pyrée géré par une société chinoise en savent quelque chose.
La crise est celle d’un Etat dirigé par un clan. Les richesses sont allées dans les poches du clan et non dans celles d’une classe.
Sept mois après les attentats djihadistes c’est l’ancien ministre de la défense, un militaire, qui a été élu président de la République. Il a instauré un régime autoritaire et verrouillé le pouvoir en installant sa phratrie au gouvernement et aux postes clefs de l’Etat.
En à peine trois ans le clan a mené l’Etat à la faillite. Le pays surendetté est en cessation de paiement. Il ne lui restait fin janvier que 2 milliard de $ de réserve à peine de quoi financer un mois d’importation. Il n’a pas assez de réserve pour acheter le fuel nécessaire au fonctionnement des centrales thermiques. Les coupures d’électricité se multiplient. Tous les produits sont rationnés. Les hopitaux n’assurent plus les opérations non urgentes. Dans cette situation de pénurie générale, les prix ne cessent de grimper.
N’étant plus en mesure de payer ses importations le gouvernement décida en avril 2021 de se passer d’engrais et produits phytosanitaires en passant à l’agriculture biologique. Il fallait être autosuffisant. Le résultat ne se fit pas attendre. Les rendements se sont effondrés. D’exportateur de riz le pays est devenu importateur pour nourrir la population. Pour les mêmes raisons, le Sri Lanka n’était plus en mesure d’exporter son thé si apprécié. Le riz le thé n’étaient plus sur les marchés ou à des prix prohibitifs., le pays était au bord de la famine. Ce fut l’explosion sociale qui mit fin au règne du clan Rajapaksa qui précipita le Sri Lanka dans l’abime.
L’avenir est particulièrement incertain. La coupure est profonde entre d’un côté le peuple et de l’autre les partis politiques et les institutions. Le pays est exsangue en récession, sans moyen financier. Qui va l’aider et à quelles conditions ? L’Inde a accepté un échange de devises de 400 millions de $, un report e prêt de 500 millions de $ et l’ouverture d’une ligne de crédit de 500 millions de $ pour l’achat de produits pétrolier de la nourriture et des médicaments. La Chine envisageait un prêt de 2,5 milliards de $ s’ajoutant à l’aide de 2,8 milliards de $ déjà accordée. Quant au FMI, ses aides sont conditionnées à la dérégulation de l’économie.Tous ces prêts s’ajoutent à la dette de 51 milliards de $. Incapable de rembourser sa dette le pays s’est vu contraint de céder pour une durée de 99 ans le terminal portuaire de Hambantota à la société d’Etat China Merchants Port Holding. Ce qui n’aide pas le pays à se redresser. Si le peuple ne voit pas sa situation s’améliorer il est à craindre que le Skri Lanka soit rentré dans un période d’instabilité.