Classes sociales : la vraie-fausse fin des ouvriers

, par  CN46400

Le 3 juin 2018 à 12:57, par CN46400 En réponse à : Classes sociales : la vraie-fausse fin des ouvriers

@F Velain
Tu conteste ma conception du « prolétariat » et je te comprends. Puisque, contrairement à sa précision habituelle, Marx ne distingue pas systématiquement le mot « prolétaire » de la formule « classe ouvrière ». Mais quand il parle d’une « immense majorité » cela ne peut, évidemment, concerner la seule « classe ouvrière » ou même les seul « travailleurs manuels salariés ». Et quand il commande : « prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! », il ne dit pas « ouvriers de tous les pays... ». Ceci démontre bien, que la révolution prolétarienne, dans son esprit, dépasse l’idée d’une révolution seulement ouvrière, ou même des seuls travailleurs manuels salariés.
Par contre, l’idée que la classe ouvrière serait, par son nombre, ses intérêts, sa concentration et son organisation l’élément décisif de toute révolution communiste, à une condition d’éviter le « solo funèbre », est bien le dénominateur commun de toutes ses anticipations. Mais pas le numérateur où l’on trouve toutes les autres classes de ceux qui, sans toujours en avoir une claire conscience, ont beaucoup à gagner dans une révolution communiste. C’est cet ensemble qui constitue le prolétariat, qui ne devient une force que s’il est unis !
Pour le définir on peut s’en tenir aux salariés, mais alors quid des indépendants, des paysans, chez qui les maladies professionnelles prolifèrent, pour ne rien dire des suicides. Ma définition du prolétariat est sans doute imparfaite mais elle est assise sur une idée de Marx tirée du Manifeste de 1848 :
On a objecté encore qu’avec l’abolition de la propriété privée toute activité cesserait, qu’une paresse générale s’emparerait du monde.
Si cela était, il y a beau temps que la société bourgeoise aurait succombé à la fainéantise, puisque, dans cette société, ceux qui travaillent ne gagnent pas et que ceux qui gagnent ne travaillent pas.

C’est donc bien l’obligation de travailler qui distingue le prolétaire du bourgeois, et le prolétariat de la bourgeoisie !

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